"La critique est aisée, mais l'art est difficile".

Cette très célèbre formule, souvent utilisée, signifie qu'il est plus facile de critiquer ce que font les autres, d'y trouver des défauts que de créer ou faire quelque chose soi-même.

Extraite de sa comédie de 1732 "Le Glorieux" (II, 5) et en réalité traduite de l'écrivain grec du IIe siècle av-J.-C. Polybe (Histoire Livre : XII, C : XI, 25c, 5), nous la devons au comédien et auteur dramatique français Destouches, né le 9 avril 1680 et mort le 4 juillet 1754.

Membre de l'Académie française, son nom n'est pas resté dans les mémoires, à la différence de cette formule ainsi que de deux autres, tout aussi célèbres : "Les absents ont toujours tort" et "Chassez le naturel, il revient au galop".

Source : wikipedia.org

"Les grands esprits se rencontrent".

Sans doute manqué-je de modestie car j'utilise très régulièrement cette expression qui signifie - par plaisanterie, fort heureusement - qu'il est normal que deux personnes intelligentes pensent à la même chose au même moment.

Sa forme initiale était "les BEAUX esprits se rencontrent" et elle trouve son origine dans une lettre de Voltaire écrite en 1760.

On l'utilise par exemple lorsque quelqu'un vous appelle au téléphone alors même que vous apprêtiez à lui téléphoner : "Ça alors : les grands esprits se rencontrent ; j'étais en train de prendre mon téléphone pour t'appeler lorsqu'il a sonné !".

Source : wiktionary.org

"L'homme est un loup pour l'homme"... Mais qui sait si le loup n'est pas plus solidaire que l'homme !

Le déplacement d'une meute de loups

On le sait, cette locution latine ("Homo homini lupus est") signifie que l'homme est le pire ennemi de son semblable, ou de sa propre espèce.

Mais comme le dit l'écrivain québecois Serge Bouchard, "Affirmer L'homme est un loup pour l'homme n'est pas très gentil pour le loup !".

S'il faut en croire le proverbe, en effet, - et contrairement peut-être aux hommes - "Les loups ne se mangent pas entre eux" !

Mais surtout, on peut s'interroger sur l'esprit de solidarité qui prévaut parmi les loups - peut-être bien plus développé que les hommes de notre temps -, à en juger tout du moins par la façon dont se déplacerait une meute de loups.

C'est en effet ce que semble démontrer l'étonnante photographie de cette meute de 25 loups se déplaçant dans la neige, à la queue leu-leu. L'image a été diffusée en 2011 par la BBC dans le cadre d'un documentaire sur les régions polaires intitulé "Planète gelée". Et a été prise par le britannique Chadden Hunter, dans le Parc National canadien Wood Buffalo, dans le Nord-Est de l'Alberta et le Sud des Territoires du Nord-Ouest.

  • En tête, se trouverait en effet un animal vigoureux, qui ouvre la marche et fraye un chemin à travers la neige pour le reste de la meute.
  • Suivent ensuite deux loups âgés ou malades, car si le groupe de tête n'avait réuni que des animaux forts et en pleine santé, le reste de la meute aurait pu avoir du mal à suivre. Ces deux animaux suivent les traces du loup de tête en pouvant économiser leur énergie et donnent donc indirectement le rythme de la marche à l'ensemble de la meute.

Ainsi, en cas de danger ou de risque (attaque, avalanche, tirs), ce sont les bêtes les plus âgées et les plus faibles qui seraient les premières à être sacrifiées, au profit des plus jeunes.

  • Ensuite suit le groupe des loups les plus forts, qui s'occupera de la défense de la meute et pourra se porter rapidement à l'avant en cas de danger.
  • Au centre se trouve le reste du groupe, les mâles les moins forts, les femelles et les petits.
  • Derrière eux, en arrière-garde, un autre groupe de loups vigoureux dédié à la défense.
  • Enfin, le dernier loup est le mâle alpha, qui, de cette position, surveille l'ensemble de la meute.

"Homo homini lupus est".

Cette très célèbre locution latine que l'on traduit par "L'homme est un loup pour l'homme", signifie que l'homme est le pire ennemi de son semblable, ou de sa propre espèce.

On la retrouve chez de très nombreux auteurs, à commencer par Plaute, dans sa comédie "La Comédie des Ânes", vers 195 av. J.-C, II v495).

Mais cette locution fut reprise et parfois modifiée : par Pline l'Ancien dans "Histoire naturelle", par le néerlandais Érasme dans "Adagiorum Collectanea", par les français François Rabelais dans le "Tiers Livre" (chapitre III), Guillaume de Saluste Du Bartas dans "Les triomphe de la foy" (chant IV), Michel de Montaigne dans les "Essais" et Théodore Agrippa d'Aubigné, dans "Les Tragiques" (Livre I), ainsi que par les anglais Francis Bacon dans "De Dignitate et augmentis scientiarum et Novum Organum" et Thomas Hobbes dans le "De Cive "(Épître dédicatoire).

Elle fut également reprise par l'allemand Arthur Schopenhauer dans "Le Monde comme volonté et comme représentation" et par l'autrichien Sigmund Freud dans "Malaise dans la civilisation", où il évoque le penchant naturel de l'homme à l'agression.

D'un point de vue philosophique, cette locution porte naturellement une vision pessimiste de la nature humaine : l'homme est un être sans scrupules.

Source : wikipedia.org

"Tu seras un homme, mon fils".

Cette phrase extrêmement célèbre n'est autre que le titre français donné, en 1918, par l'écrivain français André Maurois au poème "If" ("Si"), écrit en 1910 par l'écrivain britannique Rudyard Kipling, davantage connu dans notre pays pour son roman d'aventures "Le livre de la jungle" (1894).

"Le vice appuyé sur le bras du crime".

C'est à l'écrivain français François René de Chateaubriand, dans ses "Mémoires d'outre-tombe" parues en 1849-1950, que nous devons cette merveilleuse et terrible description du duo Talleyrand-Fouché :

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

"Tout à coup une porte s’ouvre : entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime. M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché ; la vision infernale passe lentement devant moi, pénètre dans le cabinet du roi et disparaît".

Joseph Fouché
Joseph Fouché

"N’oublie jamais de regarder si celui qui refuse de marcher n’a pas un clou dans sa chaussure".

J’aime beaucoup cette citation de Fernand Deligny, né le 7 novembre 1913 et mort le 18 septembre 1996.

Cet éducateur et animateur socioculturel français est, depuis la seconde guerre mondiale, en France, la figure de référence des éducateurs, mais aussi des psychologues et psychiatres concernés par l'enfant et ce que l'on appelle l'éducation spécialisée.

Extraite de son livre "Graine de crapule - Conseils aux éducateurs qui voudraient la cultiver", paru en 1945, cette phrase dit assurément beaucoup sur la posture de l’adulte éducateur, la bienveillance et la compréhension d’une situation et ce qui peut faire qu’elle est bloquée.

Et elle permet de rester le plus possible en empathie avec l'enfant qui a décidé de ne plus avancer.

"Mon coeur est français mais mon cul est international" !

Arletty

J'adore cette réflexion que l'on prête à la chanteuse et actrice française Arletty, lorsqu'elle fut accusée, au lendemain de la Libération de Paris, en août 1944, de "collaboration horizontale", pour avoir vécu un grand amour avec l'officier allemand Hans Jürgen Soehring, assesseur au conseil de guerre de la Luftwaffe à Paris (75), de dix ans son cadet .

"Mens sana in corpore sano".

Il s'agit d'une citation extraite de la dixième des 17 "Satires" du poète satirique romain Juvénal, écrite entre 90 et 127, et que l'on traduit par "Un esprit sain dans un corps sain".