Il y a 55 ans, ESSO donnait naissance à l'expression "Mettez un tigre dans votre moteur !", toujours utilisée de nos jours.

Publicité "Mettez un tigre dans votre moteur"

Cette devise publicitaire de la société Esso datant de 1965 a durablement marqué mon enfance de petit garçon, arrivé en France à l'âge de 3 ans et demi, au début de cette année-là.

Et celle de très nombreuses personnes, j'en suis certain, si j'en juge par la perdurance de la formule "Mettre un tigre dans son moteur" dans le langage courant actuel.

On se souvient en particulier, bien évidemment, du sympathique tigre qui y était associé, à travers d'énormes campagnes de presse et opérations promotionnelles comprenant des partenariats avec Walt Disney, Tintin, etc.

Distribuée par la Société Franco-Américaine de Raffinage, la marque de super-carburant "Esso" était présente dans notre pays depuis 1929.

Mais c'est durant la deuxième moitié des années 1960, je pense, que la marque a véritablement explosé dans notre pays, grâce à la formidablement exploitation du succès de ce slogan et de cet énorme félin.

En multipliant notamment les objets promotionnels et produits dérivés de toutes sortes - le plus souvent ornés, bien évidemment du célèbre tigre ! - ; lesquels envahissaient littéralement la vie quotidienne de ses consommateurs habituels ou potentiels, et notamment des petits garçons.

Mes petits camarades et moi avions ainsi :

  • des porte-clés Esso,
  • des figurines Esso,
  • des peluches Esso,
  • des garages Esso,
  • des camions Esso,
  • des wagons Esso,
  • des stylos Esso,
  • des panoplies Esso (!),
  • et même, souvent, de grandes affiches publicitaires "Esso".

L'une de ces affiches, en forme de longue fresque, figurait du reste encore sur une poutre du garage de mon père, dans sa maison de Dordogne (24), dans les années 2000, suscitant régulièrement la nostalgie attendrie des visiteurs !

"Être sur la sellette" et "Mettre sur la sellette".

Ces deux expressions du registre familier signifient, au sens figuré :

  • "Être sur la sellette" : être mis en cause, soupçonné, soumis à un interrogatoire serré.

Et donc, par extension : être menacé, dans une situation fâcheuse.

On dit par exemple : "Le ministre de la santé est régulièrement mis sur la sellette depuis le début de cette pandémie".

  • et "Mettre sur la sellette" : mettre en cause, interroger longuement et précisément, soumettre à un interrogatoire serré ; exposer aux critiques les plus sévères.

On dit par exemple : "L'ancien grand patron a été mis sur la sellette par la presse".

Elles font toutes deux référence au mot "Sellette", un substantif féminin, qui désigne ici un petit siège de bois très bas, sur lequel on obligeait autrefois à s'asseoir les accusés, lorsqu'on les interrogeait afin de les juger. Un usage qui a disparu avec la révolution de 1789.

Mais qui peut, selon le contexte, désigner de nombreuses autres choses :

  • un petit siège accroché aux barreaux d’une échelle ou soutenu par des cordes sur lequel s’assoient, à défaut d’échafaudage, les ravaleurs et les peintres en bâtiment,
Une sellette en bois massif
Une sellette en bois massif
  • un banc haut sur pied, sorte de petit piédestal faisant partie du mobilier, ancien comme contemporain, pour exposer un objet (plante, statuette, etc.).
  • une pièce du harnais d’un cheval de trait, en forme de petite selle, placée sur le dos du cheval et supportant des courroies auxquelles sont attachés les brancards,
  • une petite selle de sculpteur,
  • la partie des anciennes charrues sur laquelle le timon était appuyé (registre désuet),
  • la plateforme sur laquelle vient reposer l’avant d’une semi-remorque accrochée à un tracteur routier,
  • l'ensemble siège-harnais du pilote de parapente, sur lequel sont fixées les suspentes de la voile, éventuellement d’un parachute de secours ou d’instruments de vol. Et généralement équipé d’un sac gonflable pour l’atterrissage,
  • ou : une pièce de bois en forme de moise, arrondie par les bouts, qui, accolant l’arbre d’un engin, sert avec deux liens à porter le fauconneau, un dispositif de levage (registre désuet).

Sources : www.cnrtl.fr, www.lefigaro.fr, www.expressio.fr et wiktionary.org

"Mettre de l'eau dans son vin".

Cette expression, qui remonte à plusieurs siècles, signifie :

  • au sens littéral, ajouter de l'eau à son vin, afin d'en atténuer les effets,
  • et au sens figuré, où on l'utilise essentiellement, :
    • s'assagir, se calmer, modérer son impétuosité, son tempérament, se radoucir,
    • ou transiger, être davantage indulgent, moins sévère, réduire ses ambitions, ses exigences ou ses prétentions.