"Enfiler le bleu de chauffe", "Mettre le bleu de chauffe" ou "Remettre le bleu de chauffe".

Ces trois locutions verbales signifient, dans le registre familier, se mettre ou se remettre sérieusement au travail.

On dit par exemple : "L'équipe de France va devoir enfiler le bleu de chauffe au cours de la seconde mi-temps si elle veut l'emporter".

La locution nominale "Bleu de chauffe" désigne :

  • la veste bleue que portaient les cheminots à l'époque des locomotives à vapeur, lorsqu'ils devaient constamment alimenter en charbon le foyer, qui chauffait la chaudière, laquelle produisait la vapeur nécessaire au moteur à vapeur, qui transformait le travail de la vapeur sous pression en force motrice sur les essieux,
  • ainsi qu'une couleur superficielle que prennent les métaux ferreux aux alentours de 400 degrés Celsius.

Lors de l'assemblage à chaud, soudure ou brasure, on voit en effet apparaître un spectre de couleurs de chauffe autour du point de chauffe principal, allant du bleu au jaune.

 

"Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas !".

  • Au sens propre, cette expression trouve son origine dans le fait que les goûts et les couleurs ne se choisissant pas selon des critères rationnels, il est parfaitement vain d'essayer de convaincre son interlocuteur que les siens sont bons ou mauvais, puisque personne ne peut avoir raison,
  • Mais ce proverbe a plutôt tendance à être utilisé au sens figuré, en matière d'opinions ou de choix, qu'ils soient politiques, relationnels ou culturels.

On dit par exemple :

  • "Tu as vu le nouveau fiancé de ma cousine ? Je le trouve aussi laid que le précédent ! mais comme on dit : les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas !".
  • Ou : "J'ai lu le nouveau roman dont tu m'avais parlé mais, contrairement à toi, je t'avoue ne l'avoir guère apprécié. Tu me diras : les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas !".

Source : www.linternaute.fr

On peut "Être blanc comme" beaucoup de choses en français.

Différentes expressions idiomatiques françaises commencent par la formule "Être blanc comme...".

Il importe cependant de bien les connaître car elles ont le plus souvent des significations fort différentes les unes des autres !

Ainsi "Être blanc comme un linge" ou "Être blanc comme un linceul" se dit d'une personne qui, commençant à se sentir mal, devient blême, toute pâle, livide.

On utilise en revanche les expressions "Être blanc comme un cachet d'Aspirine" et "Être blanc comme un lavabo" pour qualifier une personne à la peau particulièrement blanche. Ainsi que les formules - tout aussi imagées, mais moins sympathiques, - "Être blanc comme un bidet" et "Être blanc comme un cul".

Relevant toutes les quatre du registre familier elles sont souvent utilisées sur un ton légèrement narquois par des personnes originaires de régions plus ou moins méridionales ou par des citadins de retour de congé, pour décrire l'aspect d'un estivant d'origine plus septentrionale et n'ayant pas encore eu le loisir de s'exposer aux rayons du soleil.

Enfin, la formule "Être blanc comme neige" symbolise la parfaite innocence d'une personne n'ayant rien à se reprocher.

15 façons de dire "On n'y voit rien".

"On n'y voit que dalle" appartient au registre argotique.

L'expression "Il fait noir comme dans le trou du cul d'un nègre" relève du registre vulgaire et ne peut naturellement plus être employée de nos jours sans se voir immédiatement traité d'épouvantable raciste.

En revanche, l'église catholique, apostolique et romaine s'avérant sensiblement moins sourcilleuse et susceptible que certaines associations de défense des "minorités visibles", sans doute doit-on plus aisément pouvoir continuer d'utiliser la formule "Il fait noir comme dans le cul d'une nonne" (registre argotique).

Dans le registre familier, on dit : "On n'y voit goutte" ou "On n'y voit que pouic" (qui appartiennent également au registre désuet).

Et nos amis québecois utilisent l'idiotisme animalier "Il fait noir comme dans le cul d'un ours".

Le langage courant nous offre quelques autres possibilités, avec "Être dans le noir", "Il fait nuit noire", "Il fait noir comme dans un four", "Il fait noir comme dans un tunnel", "Il fait noir comme dans la gueule du loup" (idiotisme animalier) ou "On n'y voit pas clair".

Mais c'est naturellement le registre soutenu qui nous propose les formules les plus élégantes, avec "Être dans la plus totale obscurité",  ou "Il règne un noir d'encre" ou "Nous sommes plongés dans les ténèbres".