On ne dit pas : "Au fur et à mesure du temps" !

La commissaire-priseur française Delphine Fremeaux-Lejeune, experte dans l'émission "Affaire conclue", sur la chaîne de télévision publique française France 2

Comme l'a déclaré la commissaire-priseur française Delphine Fremaux-Lejeune, le 16 décembre 2020, dans l'émission "Affaire conclue" sur la chaîne de télévision publique France 2.

Puis, le 12 janvier 2021, dans un autre épisode de la même émission.

Mais simplement : "Au fur et à mesure" !

"Au fur et à mesure" constituant déjà un pléonasme, la forme "Au fur et à mesure du temps" constitue, elle, un épouvantable double pléonasme.

Parce qu'elle accumule dans cette émission les fautes de français, je lui décerne mon label "Fâchés avec le français".

On ne dit pas : "J'ai porté moi-même personnellement" !

Le député français LREM Cédric Roussel

Comme l'a déclaré le député français LREM Cédric Roussel, le 11 décembre 2020, dans l'émission vespérale d'Olivier Ménard, "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe.

Mais simplement : "J'ai porté" !

"J'ai moi-même personnellement" constitue un double pléonasme.

On ne dit pas : "8 heures du matin", "9 heures 45 du matin", "10 heures moins le quart du matin", "15 heures de l'après-midi", "16 heures 15 de l'après-midi", "4 heures et quart de l'après-midi", "21 heures du soir", "22 heures 45 du soir" et "11 heures moins le quart du soir" !

Mais :

  • "8 heures" (langage courant),
  • "9 heures 45" (langage courant) ou "10 heures moins le quart" (registre familier),
  • "15 heures" (langage courant) ou "3 heures de l'après-midi" (registre familier),
  • "16 heures 15" (langage courant),
  • "21 heures" (langage courant) ou "9 heures du soir" (registre familier),
  • et : "22 heures 45" (langage courant).

"8 heures du matin", "9 heures 45 du matin", "15 heures de l'après-midi", "16 heures 15 de l'après-midi", "21 heures du soir", "22 heures 45 du soir" ne sont que de vulgaires pléonasmes.

Et "10 heures moins le quart du matin", "4 heures et quart de l'après-midi" ainsi que "11 heures moins le quart du soir" d'affreux solécismes.

"Au fur et à mesure".

Le substantif masculin "Fur" signifiait autrefois "Mesure", "Proportion" et n'est plus utilisé de nos jours qu'au travers de la locution adverbiale du langage courant "Au fur et à mesure".

Celle-ci signifie, selon le contexte :

  • Progressivement, avec l'acquis du temps qui passe, à mesure que le temps passe ; petit à petit.

On dit par exemple : "Je meuble mon appartement au fur et à mesure".

Mais pas : "J'achète des meubles au fur et à mesure de mes rentrées d'argent" ni "Je contrôle mon compte bancaire au fur et à mesure de mes dépenses".

Cette forme "Au fur et à mesure de" relève en effet du registre familier, qu'il convient, si possible, d'éviter.

  • ou : au même rythme que, en même temps et proportionnellement ; à proportion.

On dit par exemple : "Au fur et à mesure que le temps passe, ma nervosité augmente".

Au XVIe siècle, l'expression "Au fur" signifiait, à elle seule, "En proportion de", "Dans la même proportion que".

Mais son sens s’est perdu au fil du temps, en sorte que l'on a cru bon d'enrichir la formule "Au fur", devenue obscure, du complément "et à mesure", pour être certain d'être compris.

Et cela, bien que la nouvelle forme "Au fur et à mesure" constitue un pléonasme !

Sources : www.larousse.fr, wiktionary.org et www.linternaute.fr

On ne dit pas : "J'adore beaucoup les antiquités !

Comme l'a déclaré un vendeur nommé Bernard, le 24 novembre 2020, dans l'émission "Affaire conclue", sur la chaîne de télévision publique française France 2.

Mais : "J'ADORE les antiquités" !
Ou : "J'AIME beaucoup les antiquités" !
Le verbe "Adorer" signifie en effet ici : avoir un goût très vif pour quelque chose, apprécier énormément.
Aussi, la locution verbale "Adorer beaucoup"constitue-t-elle un épouvantable pléonasme.

On ne dit pas : "Chercher une autre alternative", "Il n'y a pas d'autre alternative", "Il y a une autre alternative" ou "Offrir une autre alternative" !

Mais plus simplement :

  • "Chercher une alternative",
  • "Il n'y a pas d'alternative",
  • "Il y a une alternative",
  • ou : "Offrir une alternative" !

Une alternative est déjà en effet... : un choix entre deux possibilités distinctes.

Et parler d'"autre alternative" constitue par conséquent un abominable pléonasme.

On ne dit pas : "Les français i' sont' ni même "Les français ils sont" !

Comme j'entends de plus en plus de journalistes, intervenants ou hommes politiques le déclarer.

Mais simplement : "Les français sont" !

On ne redouble pas le sujet ; surtout lorsque c'est pour dire "i" au lieu de "iLS" !

On ne dit pas : "Prévoir d'avance" !

Mais simplement : "Prévoir" !

"Prévoir d'avance" est en effet un affreux pléonasme, dès lors que le verbe du langage courant "Prévoir" signifie, selon le contexte :

  • penser, d'après certaines données, qu'un fait futur est très probable ("prévoir du beau temps"),
  • concevoir quelque chose par la pensée, l'envisager comme possible, et, en particulier, prendre des dispositions en vue de son éventualité ("Prévoir un danger"),
  • ou : penser faire telle chose, l'organiser par la pensée À L'AVANCE et prendre ses dispositions dans cette intention ("Prévoir un gilet pour le soir").

Sourve : www.larousse.fr