On n'écrit pas : "Semblent elles" ou "Semblent t'elles", "Semblent ils" ou "Semblent t'ils", "Leur semblent elles" ou "Leur semblent t'elles", "Leur semblent ils" ou "Leur semblent t'ils", "Lui semblent elles" ou "Lui semblent t'elles", "Lui semblent ils" ou "Lui semblent t'ils", "Me semblent elles" "Me semblent t'elles" , "Me semblent ils" "Me semblent t'ils" "Nous semblent elles" ou "Nous semblent t'elles", "Nous semblent ils" ou "Nous semblent t'ils", "Te semblent elles" ou "Te semblent t'elles", "Te semblent ils" ou "Te semblent t'ils", "Vous semblent elles" ou "Vous semblent t'elles" ni "Vous semblent ils"ou "Vous semblent t'ils" !

Mais :

  • "Semblent-elles" et "Semblent-ils",
  • "Leur semblent-elles" et "Leur semblent-ils",
  • "Lui semblent-elles" et "Lui semblent-ils",
  • "Me semblent-elles" et "Me semblent-ils",
  • "Nous semblent-elles" et "Nous semblent-ils",
  • "Te semblent-elles" et "Te semblent-ils",
  • et "Vous semblent-elles" et "Vous semblent-ils" !

Avec des traits d'union.

Et sans "t" additionnel, comme c'est le cas au singulier, puisqu'il y a déjà un "t" à la fin de la forme conjuguée "semblent".

Suivi d'une voyelle, le "t" de "C'est" doit se prononcer et l'on donc dire sè-te et non sè !

On doit par exemple dire :

  • "sè-te à vous" pour "C'est à vous" et non "sè à vous",
  • "sè-te adorable" pour "C'est adorable" et non "sè adorable",
  • "sè-te évident" pour "C'est évident" et non "sè évident",
  • "sè-te encore moi" pour "C'est encore moi" et non "sè encore moi",
  • "sè-te idiot" pour "C'est idiot" et non "sè idiot",
  • "sè-te insensé" pour "C'est insensé" et non "sè insensé",
  • "sè-te obligatoire" pour "C'est obligatoire" et non "sè obligatoire",
  • "sè-te occupé" pour "C'est occupé" et non "sè occupé",
  • "sè-te un bel homme" pour "C'est un bel homme" et non "sè un bel homme",
  • "sè-te un enfant" pour "C'est un enfant" et non "sè un enfant",
  • "sè-te une occasion" pour "C'est une occasion" et non "sè une occasion,
  • ou "sè-te une réussite" pour "C'est une réussite" et non "sè une réussite".

Je suis proprement exaspéré par cette faute de prononciation.

Elle n'existait pratiquement pas il y a encore une dizaine années et elle s'est répandue au point d'affecter désormais une grande partie - voire une majorité - de nos journalistes et hommes politiques !

Tendez l'oreille si vous n'y avez encore pas prêté attention : je vous promets que vous n'allez pas être déçu !

Et ma fureur est d'autant plus grande que - compte tenu de la façon dont de plus en plus de gens ne savent plus écrire sans les intervertir une fois sur deux les mots "ces" et ses" - je finis par soupçonner toutes les personnes incapables de prononcer correctement ce "t" suivi d'une voyelle... de ne même pas savoir comment s'écrit ce mot "c'est" et de prononcer tous les "sè" sans liaison afin d'être sûr de ne pas se ridiculiser !

On doit impérativement faire la liaison lorsque l'on dit "C'est un" !

Et prononcer par conséquent la liaison en disant : "cette-un" et non "ssai-un" !

Je ne supporte plus d'entendre à longueur de journée, dans les organes d'information, cette faute de prononciation élémentaire.

Digne autrefois des seuls enfants ou locuteurs étrangers, elle est à présent commise, par de plus en plus de journalistes, hommes politiques et autres intervenants.

Comment toutes ces personnes peuvent-elles avoir ainsi oublié une pratique aussi simple ?

On ne dit pas : "Comme t'y es beau" ou "Comme ti est beau" ni "Comme t'y es belle" ou "Comme ti est belle" !

Mais : "Comme tU es beau" et "Comme tU est belle" !

La prononciation "T'y" ou "Ti" relève du parler marseillais ou du parler juif sépharade.

Elle appartient au registre populaire et a, je le confesse, le don de m'exaspérer.

Gabriel Attal : un porte-paroleu du gouvernement euh insupportableu à écouter...

L'homme politique français Gabriel Attal

Né le 16 mars 1989, Gabriel Attal est passé du Parti socialiste à LaREM en 2016.

Élu député en juin 2017, il est devenu le plus jeune membre d'un gouvernement sous la Ve République, en étant nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse dans le second gouvernement d'Édouard Philippe, le 16 octobre 2018, à l'âge de 29 ans.

Chargé de mettre en place le SNU (Service National Universel) auprès de Jean-Michel Blanquer, il a ensuite été nommé porte-parole du gouvernement de Jean Castex, le 6 juillet 2020.

Ayant écouté son compte-rendu du Conseil des ministres du juillet 2020, j'ai personnellement trouvé parfaitement insupportable sa façon de s'exprimer.

À ceux qui m'objecteraient sa jeunesse ou son manque d'expérience, je rappellerai simplement qu'après être sorti de Sciences-Po Paris, il a tout de même successivement été, en dépit de son jeune âge :

  • membre du cabinet de la ministre de la Santé socialiste Marisol Touraine de 2012 à 2017 (gouvernements Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve),
  • conseiller municipal de Vanves (92), depuis 2014,
  • député LaREM, de juin 2017 à octobre 2018,
  • coordinateur du groupe LREM à l'Assemblée nationale,
  • porte-parole de LaREM de janvier à octobre 2018,
  • et secrétaire d'État, d'octobre 2018 à juillet 2020 !

Avec une telle expérience, Gabriel Attal est donc un véritable professionnel de la politique ainsi qu'un professionnel du verbe, dont j'estime qu'il n'a pas le droit de s'exprimer de la manière dont il le fait, ajoutant des "eu" ou des "euh" à la moitié des mots qu'il prononce ("Nous euh sortons euh") qui rendent sa scansion proprement exaspérante.

Mais on va encore me dire que j'ai la dent dure...

PS : j'ai réentendu s'exprimer Gabriel Attal, le 9 octobre 2020, dans l'émission Télématin, sur France 2, et j'ai pu constaté avec plaisir que ce travers semblait avoir totalement disparu !

Source : wikipedia.org