J'aime les mots > Difficultés > Sigles > Affections, maladies ou pathologies que l'on ne désigne plus, souvent, que par un sigle
Affections, maladies ou pathologies que l’on ne désigne plus, souvent, que par un sigle
Parce que je vous soupçonne de ne pas tous être médecins ou collectionneurs de sigles, j’ai compilé ici pour vous l’ensemble de mes articles concernant des affections, maladies ou pathologies que l’on ne désigne plus, souvent, que par un sigle, dont j’imagine que vous n’êtes pas forcément familiers. Du moins je vous le souhaite !
C’est en effet pour ma part à l’occasion de l’enterrement du grand-père maternel de ma fille aînée, décédé à l’automne 1995 d’une chute de vélo, que j’ai commencé cette collection. J’avais en effet dû demander à un groupe de médecins et chirurgiens ce que signifiaient leurs mystérieux échanges, du type « Classique : TC, PC, malgré le casque »…
« Traumatisme crânien » et « Perte de Connaissance » furent alors les deux premiers sigles de cette collection, dont je vous laisse le loisir de découvrir ici l’ensemble des articles.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 460
Et pas siplement, en français : "L'intoxication alcoolique aiguë" ou "L'alcoolisation massive", encore appelée '"API (Alcoolisation Ponctuelle Importante)".
Cette pratique, malheureusement de plus en plus répandue chez les jeunes depuis quelques années, consiste à consommer massivement de l'alcool dans un temps très court, dans le but d'atteindre l'ivresse le plus rapidement possible.
Eh bien tout simplement : anxiété généralisée et trouble anxieux généralisé.
Ces deux pathologies se caractérisent par la présence d’inquiétudes et d’anxiété excessives et chroniques.
Le temps moyen quotidien passé à se faire du souci serait en effet d'environ 310 minutes par jour, contre 55 minutes pour le reste de la popiulation.
Au-delà des problèmes réels, actuels ou déjà vécus, et de la bien naturelle anticipation de leurs conséquences négatives, les patients souffrant d'AG ou de TAG s'inquiètent d'événements ayant une très faible probabilité de se produire, telles que la fin du monde, l'enlèvement ou la chute d'une météorite géante.
Leur mode de raisonnement est en effet le suivant : "si je ne m'inquiète, il pourrait arriver un malheur".
L'AG ou le TAG se déclarent en général au début de l'adolescence ou de l'âge adulte, et ils s'installent en général lentement et progressivement, sachant que l'on repère fréquemment une tendance à se faire du souci déjà présente dans l'enfance.
Il s'agit d'une neuropathiechroniqueatypique (maladie neurologiquechroniquedégénérative), épidémique mais non contagieuse, découverte dans l'Île de Guam, la plus grande île de l'archipel des Mariannes, dans l’océan Pacifique.
Ce mystérieux syndrome tire son nom du fait qu'au milieu du XXe siècle, les médecins et épidémiologistes états-uniens ont constaté sur cette île - et uniquement là - une incidence anormalement élevée (50 à 100 fois plus que la normale) d'un syndrome évoquant des maladies neurodégénératives connues, mais avec des cas sporadiques parmi les jeunes.
Cette maladie, apparemment émergente n'était constatée qu'au sein de la population autochtone Chamorro, ce qui était très intrigant et préoccupant pour les épidémiologistes.
Cette maladie neurodégénérative mêlant des symptômes de sclérose latérale amyotrophique et de démence parkinsonienne a sévi durant presque un siècle, devenant la principale cause de décès, puis a fortement régressé.
L'étiologie de cette pathologie extrêmement sévère, affectant le système nerveux central et responsable de troubles à la fois moteurs et mentaux, d'évolution progressive, est longtemps restée mystérieuse.
Si les symptômes avaient été mis en relation avec la présence de neurotoxines de cyanobactéries dans des graines de cycas consommées par les Chamorros, le mystère restait entier car les quantités ingérées étaient trop faibles pour générer de tels troubles.
Jusqu’au jour où l’idée d’une bioaccumulation dans les chauves-souris frugivores fut proposée. Cette hypothèse fut validée grâce à des échantillons de spécimens conservés depuis cinquante ans dans une collection naturaliste.
Ce syndrome a été décrit en 1975 par la gériatre états-unienne Allison N. Clark, pour caractériser un trouble du comportement conduisant à des conditions de vie négligées, voire insalubres.
Il comprend une forme extrême d'accumulation compulsive, appellée TAC (Trouble d'Accumultion Compulsive) ou "Syllogomanie", mais ne s'y limite pas.
Ce nom de "Syndrome de Diogène", adopté en 1975, fait référence à Diogène de Sinope, le philosophe grec du IVe siècle av. J.-C., figure clé du cynisme et disciple d'Antisthène.
Diogène vivait dehors, dans un dénuement extrême, vêtu d'un simple manteau, et muni d'un bâton, d'une besace et d'une écuelle.
Dénonçant l'artifice des conventions sociales, il préconisait une vie simple, hors de la culture et de la civilisation grecques, plus proche de la nature.
Il se pliait à certaines restrictions susceptibles de lui apporter une plus grande indépendance vis-à-vis des biens matériels, une plus grande liberté morale.
Et se contentait pour dormir, d'une grande jarre renversée, couchée sur le flanc, ou d'un tonneau.
Caractéristiques
Le syndrome associe entre autres :
une négligence parfois extrême de l'hygiène corporelle et domestique,
une accumulation d'objets hétéroclites, nommée également "Syllogomanie",
un déni de son état, et donc une absence de toute honte,
un isolement social selon les critères habituellement admis dans sa culture,
un refus d'aide, celle-ci étant vécue comme intrusive,
et une personnalité pré-morbide : soupçonneuse, astucieuse, distante, tendant à déformer la réalité (là encore selon les critères culturels en cours).
Historique
La première étude de ce modèle de conduite date de 1966. Cette année-là, deux psychiatres anglais, Mac Millan et Shaw, publient une étude sur 72 personnes âgées vivant dans des conditions d’hygiène personnelle et domestique inquiétantes.
Ils constatent chez ces patients un effondrement de leur norme de propreté personnelle et d'environnement et parlent de "Syndrome de décompensationsénile".
Symptômes
La personne présentant ce syndrome choisit un isolement social aussi grand qu'il lui est possible.
Elle en arrive à vivre presque recluse chez elle, n'ayant dès lors plus autant de raisons d'entretenir son logement et se désintéressant en même temps, à un degré plus ou moins grand, de son hygiène personnelle.
Le comportement du célèbre milliardaire états-unien Howard Hughes dans les dernières années de sa vie en constitue par exemple une parfaite illustration.
Se pensant à tort ou à raison en risque de pauvreté extrême, ce qui lui est suggéré par la vie peu gratifiante où elle s'installe, la personne atteinte du syndrome de Diogène essaie souvent d'économiser le plus possible pour parer à l'avenir, et accumule parfois des sommes importantes sans avoir réellement conscience de leur valeur.
Accumulerchez elle de grandes quantités de déchets ou du moins d'objets sans utilité immédiate l'amène à vivre dans des situations insalubres : d'abord simple encombrement, puis impossibilité d'entretenir ou même de faire entretenir son logement en raison même de cet encombrement devenu obstacle.
Patients
On trouve souvent un tel comportement chez des personnes d'âge avancé souffrant de solitude après la mort d'un conjoint ou d'un parent très proche.
Ce comportement peut être encouragé par un sentiment de fragilité financière, réelle ou non.
Et la solitude, voulue, ou l'isolement, subi, semble être le facteur de déclenchement principal.
Étiopathogénie
De 30 % à 80 % des personnes souffrant du syndrome de Diogène sont atteintes de maladies neuropsychiques.
Et presque 100 % chez les jeunes sujets.
Traitement
Le traitement doit commencer par la détection des cas de risque, puis l'admission dans un hôpital spécialisé ou une unité de gériatrie, avec étude des troubles médicaux. On prend ensuite des mesures adaptées de protection sociale pour éviter la rechute du patient dans ses conditions de vie antérieures. Dans quelques cas, il convient de traiter aussi une éventuelle pathologie psychiatrique associée (dépression, délire chronique).
S'il n'est pas possible d'assurer la vie en commun ou de placer le patient dans une institution sociale, il faut lui assurer un suivi régulier, des visites à domicile, et un travail coordonné de services sanitaires (médecin, infirmier/ère, ergothérapeute) et sociaux (travailleur social).
Bon, là, en ce qui concerne ces deux dernières photographies, j'aurais envie de dire que c'est très différent : rien que de très normal à mon sens.
Et je vous signale à toutes fins utiles l'existence de l'association d'aide et de soutien des victimes du syndrome de Diogène et de leurs proches "Survivre à l'insécurité", dont je vous communique ci-après :
Il s'agit d'un "Trouble du Comportement Alimentaire" ou "Trouble des Conduites Alimentaires".
Ce type de trouble en rapport à l'alimentation se présente sous des formes diverses et peut apparaître à tout âge, notamment les adolescents et les jeunes adultes.
Ils sont très fréquents et peuvent survenir chez n'importe quelle personne. Ils peuvent être reliés, plus rarement, à des troubles psychiques plus sévères comme les dépressions, les psychoses (délire d'empoisonnement) ou traduire un fonctionnement limite ("borderline") et/ou addictif.
Il s'agit d'un trouble neurologique se traduisant par des tics incontrôlables et répétés, tels que des grimaces et des grossièretés, la victime ne pouvant s'empêcher de proférer régulièrement des mots ou des phrases relevant du registre argotique ou du registre vulgaire ("Coprolalie").
Ce trouble a été nommé ainsi par le célèbre médecin neurologiste français Jean-Martin Charcot, en hommage à son découvreur, l'un de ses élèves, GeorgesGilles de La Tourette (30 octobre 1857 - 26 mai 1904) qui, le premier, en fit la description, en 1885.
On parle également de "SGT" pour "Syndrome de Gilles de la Tourette".
Ce vocable et ce sigle médicaux désignent ce que l'on appelle communément "Un grain de beauté" ou "Un point de beauté".
C'est à dire une forme bénigne de tumeur cutanée, consistant en une petite tache ("Naevus" en latin) de forme généralement circulaire ou ovale, située sur le dessus de la peau.
Cet adjectif qualifie une infection contractée dans un établissement de santé et non directement liée à l'affection pour laquelle le malade est hospitalisé.
Une infection est dite "nosocomiale" ou "hospitalière", si :
elle est absente lors de l'admission du patient à l'hôpital,
et qu'elle se développe 48 heures au moins après l'admission ou dans un délai supérieur à la période d’incubation.
C'est en effet ce délai qui permet de distinguer une infection d'acquisition communautaire d'une infection "nosocomiale".
Dans le cas d'ISO ou "Infections de Site Opératoire", l’infection est considérée comme nosocomiale si elle survient dans les trente jours suivant l’opération, et ce délai se prolonge jusqu'à un an s'il y a mise en place de matériel prothétique.
Autrement dit, toute infection survenant sur une cicatrice chirurgicale dans l'année suivant l'opération, même si le patient est sorti de l'hôpital, peut être considérée comme nosocomiale.
Ce sigle désigne - dans le domaine médical - une "Crise Vaso-Occlusive" ou "Crise VasoOclusive".
C'est à dire : une complication de la drépanocytose, caractérisée par une obstruction locale de la circulation sanguine, due à l'agrégation de globules rouges dans les capillaires.
Elle s'exprime habituellement par des douleurs de survenue aiguë, le plus souvent au niveau des extrémités, du thorax et du dos.
Il s'agit de la "Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive", une maladie respiratoire chronique.
Souvent associée à d'autres maladies, elle se caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente et progressive des voies aériennes et des poumons, entrainant une gêne respiratoire
La première cause en est le tabagisme.
Il s'agit d'une maladie qui peut demeurer longtemps peu invalidante, aussi n'est-elle généralement découverte que lorsque les dégâts irréversibles sont malheureusement déjà importants.
Nos amis québecois l'appelle MPOC pour "Maladie Pulmonaire Obstructive Chronique".