"Bibi" et "Bibi".

Ce surnom en forme de gémination désigne deux personnes totalement différentes :

  • il s'agit d'abord, à partir des années 1950, de la gémination du patronyme de l'acteur français Maurice Biraud, né le 3 mars 1922 et mort le 24 décembre 1982.

  • puis, à partir des années 1990, du diminutif du prénom de l'homme politique national-libéral israélien Benjamin Netanyahou, né le 21 octobre 1949 et frère cadet de Yoni Netanyahou, le héros d'Entebbe (Ouganda).

"Bibi Netanyahou".

Benjamin Netanyahu

Il s'agit du surnom donné par ses partisans à l'homme politique national-libéral israélien Benjamin Netanyahou, né le 21 octobre 1949.

Premier ministre d'Israël de 1996 à 1999 et depuis 2009, il détient le record de durée dans cette fonction en Israël, après avoir été, à 47 ans, le plus jeune chef de gouvernement de l’histoire du pays, ainsi que le premier à être né après la proclamation de l’indépendance.

Fils de l'historien nationaliste Bension Netanyahou, il est également le frère cadet du lieutenant Yonathan "Yoni" Netanyahou (13 mars 1946 - 4 juillet 1976), qui commandait la Sayeret Matkal, de 1975 à juillet 1976, et mourut au combat, à la tête du commando israélien, lors de la libération des otages du raid d'Entebbe (Ouganda).

Cet événement dramatique marqua le développement et le renforcement de son action politique.

D'abord diplomate, notamment ambassadeur de l'État d'Israël auprès des Nations unies entre 1984 et 1988, sa carrière météorique au sein de l’administration diplomatique fut en effet suivie d'une entrée en politique, avec son élection comme député, en 1988. Étoile montante du Likoud, le parti national-libéral israélien, il fut ministre des Affaires étrangères, puis ministre des Finances d'Ariel Sharon.

Source : wikipedia.org

"Bibi".

Maurice Biraud

Il s'agit du surnom en forme de gémination de l'acteur français Maurice Biraud, né le 3 mars 1922 et mort le 24 décembre 1982.

Animateur de radio et humoriste, il est l'auteur de recueils d'aphorismes et bons mots dont il était friand, comme en témoigne encore aujourd'hui son épitaphe : "Ici repose Maurice Biraud, qui n'a jamais eu besoin de porteur pour son bagage intellectuel".

Il a enregistré quelques chansons, dont un duo avec Régine et un autre avec France Gall, en 1967.

Disque de Maurice Biraud (1967)Disque de Maurice Biraud et France Gall (1967)

Il fut le parrain du réalisateur français Jacques Audiard, fils du génial dialoguiste Michel Audiard avec lequel il s'était lié d'amitié dès le début des années 1950 et dont il a naturellement plusieurs fois eu l'occasion de prononcer les merveilleux dialogues, comme dans par exemple "Un taxi pour Tobrouk" de Denys de la Pattelière (1961), "Le cave se rebiffe" de Gilles Grangier (1961) ou "La métamorphose des cloportes" de Pierre Granier-Deferre (1965), pour ne citer que mes trois préférés.

Affiche du film français "Un taxi pour Tobrouk" de Denys de la Patellière (1961)Affiche du film français "Le cave se rebiffe" de Gilles Grangier (1961)Affiche du film français "la métamorphose des cloportes" de Pierre Granier-Deferre (1965)

Qui ne se souvient par exemple de son fameux "Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche", adressé à Charles Aznavour, dans "Un taxi pour Tobrouk" ?

Maurice Biraud et Charles Aznavour dans "Un taxi pour tobrouk" de Denys de la Patellière (1960)

Source : wikipedia.org

"La rue Cambon".

La rue Cambon est une rue parisienne située dans le très chic 1er arrondissement, menant du 244 rue de Rivoli au 1 boulevard de la Madeleine et au 23 rue des Capucines.

Créée le 13 septembre 1719 par Charles Ier François Frédéric de Montmorency-Luxembourg, sous le nom de "Rue de Luxembourg" puis "Rue neuve de Luxembourg", elle à pris son nom actuel le 16 août 1879.

Lequel rend hommage, rappelons-le, au très injustement méconnu Pierre-Joseph Cambon, né le 10 juin 1756 et mort le 15 février 1820, un négociant en toiles, député montagnard de l'Hérault (34) à la Convention nationale, dont il fut le président à plusieurs reprises.

La locution "rue Cambon" est souvent utilisée par les journalistes, fervents utilisateurs de métonymies, car elle abrite tout à la fois la Cour des Comptes et le siège historique de la maison Chanel, fréquemment désignées comme :

"La pasionaria".

Dolores Ibarruri

Il s'agit du surnom espagnol de la femme politique basque espagnole, Dolores Ibarruri Gomez, née le 9 décembre 1895 et morte le 12 novembre 1989.

Son célèbre slogan "No pasaran !", inspiré du "Ils ne passeront pas !" du général français Robert Nivelle, à Verdun, en 1916, a fait d'elle une h

De même que sa phrase "Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux", prononcée le 8 septembre 1936, lors du rassemblement du PCF (Parti Communiste Français) au Vél' d'Hiv' à Paris (75), mais qu'elle avait légèrement transformée et reprise au révolutionnaire mexicain Emiliano Zapata.

Et son surnom de "pasionaria" est aujourd'hui devenu un nom commun, entré dans le langage courant en France.

Exilée en URSS de 1939 à 1975, elle fut secrétaire générale du PCE (Parti Communiste Espagnol) entre 1942 et 1960, avant d'en devenir présidente entre 1960 et 1989.

Revenue en Espagne après la mort de Franco, en 1975, elle fut élue députée en , lors des premières élections après la restauration de la démocratie ; son élection étant à l'époque considérée comme un symbole, car elle était la seule députée élue en février 1936 à être réélue en 1977.

Source : wikipedia.org et www.cnrtl.fr

"Jean-Pierre Mocky".

Jean-Pierre Mocky

Il s'agit du nom d'artiste du réalisateur, scénariste, acteur et producteur de cinéma français Jean-Paul Adam Mokiejewski, né le 6 juillet 1933 et mort à Paris le 8 août 2019.

Son film "À mort l'arbitre !" (1984), adapté du roman éponyme de l'écrivain britannique Alfred Draper, édité en 1972, réalisé de manière malheureusement prémonitoire un an avant la tragédie du Heysel, à Bruxelles (Belgique), est devenu culte après une audience record de 17 millions de téléspectateurs, lors de sa diffusion dans le cadre de la célèbre émission "Les dossiers de l'écran", en 1989.

À la fois metteur en scène, interprète, scénariste, monteur, producteur et distributeur de ses films, il contrôlait ainsi (ou cherchait à contrôler) l'ensemble du processus de production.

Devenu producteur dès 1960, sa recherche de l'indépendance l'a également poussé à privilégier des films à budget modeste, s'occupant généralement lui-même des décors de ses films, et a tourner généralement très rapidement (12 jours pour "Le Glandeur" en 2000, 19 jours pour "Agent trouble" en 1987 !).

Cherchant dans la mesure du possible à contrôler la distribution en salle de ses films, il avait FAIT l'acquisition, en 1994, d'une salle de cinéma parisienne, "le Brady",  qui lui permettait de diffuser ses films sans passer par les grands groupes de distribution.

On notera enfin qu'il était - entre autres, puisqu'il revendiquait avoir conçu pas moins de dix-sept enfants ! - le père du metteur en scène français Stanislas Nordey, né en 1966 de son mariage avec l'actrice française Véronique Nordey.

"Stanislas Nordey".

Stanislas Nordey

Il s'agit du nom de scène du comédien et metteur en scène français Stanislas Mokiejewski, né le 12 septembre 1966.

Directeur du Théâtre national de Strasbourg (67) depuis 2014, il est le fils de l'actrice française Véronique Nordey, dont il a repris le patronyme pour nom de scène, et du réalisateur français Jean-Pierre Mocky, dont il porte le nom à l'état-civil, mais s'est refusé à reprendre le pseudonyme, pourtant bien sûr davantage connu que le nom de sa mère.

"Ferney-Voltaire".

Localisation de Ferney-Voltaire (01)

 

Localisation de Ferney-Voltaire (01), au Nord de Genève (Suisse)
Localisation de Ferney-Voltaire (01), au Nord de Genève (Suisse)

Il s'agit d'une localité de l'Ain (01) situé sur la frontière franco-genevoise, où se réfugia, en 1759,  l'écrivain et philosophe français Voltaire, précédemment installé à Genève (Genève) (Suisse).

Le château de Voltaire, à Ferney devenue Ferney-Voltaire (01)
Le château de Voltaire, à Ferney devenue Ferney-Voltaire (01)

Devenu lieu de pèlerinage intellectuel, le château de Ferney faisait partie en 1770-1775 du périple de formation de l’élite européenne éclairée.

Investissant ses capitaux, Voltaire a fait d'un village misérable une petite ville prospère.

Celle-ci, reconnaissante, se rebaptisa "Ferney-Voltaire" dès le 24 novembre 1793, soit moins de 15 ans après sa mort.

"L'affaire Calas".

Il s'agit d'une célèbre affaire judiciaire qui se déroule de 1761 à 1765 à Toulouse (31), sur fond de conflit religieux entre protestants et catholiques.

Elle a été rendue célèbre par l'intervention de l'écrivain et philosophe français Voltaire.

Jean Calas était un commerçant protestant de Toulouse. Son fils ayant été trouvé mort étranglé ou pendu selon le médecin présent sur place, Jean Calas est accusé de l'avoir assassiné pour empêcher le jeune homme de se convertir au catholicisme.

L'affaire est essentiellement politique, entachée de nombreux abus de procédure.

En 1765, les magistrats de la Cour royale rétablissent la veuve de Jean Calas dans ses droits, et réhabilitent la mémoire de son défunt époux.

"Bernard Buffet" et "Jean Dubuffet".

La confusion fréquente entre ces deux personnages provient évidemment de la paronymie de leurs deux patronymes et de ce qu'il s'agit de deux célèbres peintres français, largement contemporains, qui plus est.

  • Bernard buffet, né le 10 juillet 1928 et mort le 4 octobre 1999 est un peintre français expressionniste, aquarelliste, peintre de décors de théâtre et illustrateur, au style immédiatement reconnaissable.

Il fut le compagnon de Pierre Bergé avant leurs rencontres respectives avec Yves Saint Laurent et Annabel Schwob devenue Annabel Buffet.

  • Jean Dubuffet, né le 31 juillet 1901 et mort le 12 mai 1985, est également sculpteur et plasticien en plus d'être peintre.

Il est surtout le premier théoricien d'un style d'art qu'il a dénommé "art brut" : des productions de marginaux ou de malades mentaux ; peintures, sculptures, calligraphies, dont il reconnaît s'être lui-même largement inspiré.

Source : wikipedia.org