"Le dessinateur à voix".

J'aime beaucoup ce surnom que le grand Hergé avait attribué en guise de clin d'oeil amical à son collaborateur Edgar P. Jacobs, qui avait en effet été artiste lyrique jusqu'en 1940, avant de devenir dessinateur et de créer les célèbres "Blake et Mortimer".

Sans doute le père de "Tintin et Milou" était-il aussi amusé que moi par le caractère pléonastique de la locution "chanteur à voix", à laquelle sa formule pleine d'humour faisait évidemment référence.

"L'ange bleu" ou "La blonde Vénus".

L'actrice allemande Marlene Dietrich

Il s'agit des surnoms de la chanteuse et actrice allemande naturalisée américaine Marlene Dietrich, tirés des titres de deux des sept films tournés avec son pygmalion, le réalisateur austro-américain Josef von Sternberg : "L'ange bleu" en 1930 et "Blonde Vénus" en 1932.

Son rôle dans le film "Le grand alibi" (1950) lui vaut d'appartenir à la grande famille des "blondes hitchcockiennes".

"La petite fiancée de la France".

Il s'agit du surnom de deux femmes françaises :

L'actrice française Dany Robin, dans "L'étau".

  • il fut d'abord, durant l'après-guerre, celui de l'actrice française Dany Robin, née le 14 avril 1927 et morte le 25 mai 1995.

Devenue l'une des principales vedettes féminines des années 1950, elle passe de l'emploi d'"ingénue" à celui de la Parisienne coquine.

Premier rôle féminin de "L'Étau" (1969), elle est considérée comme la dernière grande "blonde hitchcockienne" de l'histoire du cinéma.

La championne d'athlétisme française Colette Besson

  • puis, après sa médaille d'or sur 400 mètres aux Jeux Olympiques de Mexico, le 16 octobre 1968, de la championne d'athlétisme française Colette Besson, née le le 7 avril 1946 et décédée le 9 août 2005.

L'écrivain français Antoine Blondin, qui l'avait surnommée ainsi, lui avait également attribué le surnom de "La cavale brune".

Source : wikipedia.org

"Le maître du suspense".

Il s'agit du surnom du réalisateur britannique Alfred Hitchcock, né le 13 août 1899 et mort le 29 avril 1980, peu de temps après avoir été anobli.

Nous lui devons 53 longs métrages, réalisés au cours d'une éblouissante carrière de 60 années, effectuée tant en Angleterre qu'aux États-Unis d'Amérique.

Tant par leur succès public que par leur réception et leur postérité critiques, certains d'entre eux comptent parmi les plus importants du septième art : "Les 39 marches", "Fenêtre sur cour", "Sueurs froides" ("Vertigo"), "La mort aux trousses", "Psychose" et "Les oiseaux", pour n'en citer que quelques uns.

Doué d'un sens aigu de l'autopromotion, notamment au travers de ses caméos, Hitchcock, interprète de son propre personnage, demeure l'une des personnalités du XXe siècle les plus reconnaissables et les plus connues à travers le monde.

Il est considéré comme l'un des réalisateurs les plus influents sur le plan stylistique.

Pionnier de nombreuses techniques dans le genre du "Thriller", il a installé les notions de "Suspense" et de "MacGuffin" dans l'univers du cinéma.

Et la "blonde hitchcockienne" est devenu l'un des archétypes du septième art.

Source : wikipedia.org

"VGE".

Il s'agit du surnom de Valéry Giscard d'Estaing, un haut fonctionnaire et homme politique français, né le 2 février 1926 et mort le 2 décembre 2020.

Inspecteur des finances de profession, il est élu député dès l'âge de 30 ans, en 1954, devient secrétaire d'État aux Finances, à 33 ans, sous la présidence du général de Gaulle (1959-1962), puis ministre des Finances et des Affaires économiques, à 36 ans (1962-1966).

De nouveau ministre de l'Économie et des Finances sous la présidence de Georges Pompidou (1969-1974), il préside la FNRI (Fédération Nationale des Républicains Indépendants), qui constitue la deuxième composante de la majorité de droite.

Candidat à l'élection présidentielle de 1974, il élimine au premier tour le gaulliste Jacques Chaban-Delmas, et l'emporte au second tour face au candidat de l'Union de la gauche, François Mitterrand, devenant, à 48 ans, il est le plus jeune président de la République depuis 1848. Et cela jusqu'à l'élection, en mai 2017, d'Emmanuel Macron, alors âgé de 39 ans.

Adepte d'une "société libérale avancée", nous lui devons l'abaissement de la majorité civile et électorale, la dépénalisation de l'avortement ("Loi Veil"), l'élargissement du droit de saisine du Conseil constitutionnel et la fin de la tutelle de la télévision publique.

En 1976, face aux difficultés économiques, il appelle au poste de Premier ministre, après la démission de Jacques Chirac, l’économiste Raymond Barre, qui mène une politique de rigueur jusqu'à la fin de son septennat.

Battu par François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981, il est ensuite à nouveau député -1984-1989 et 1989-2002) et président du conseil régional d'Auvergne (1986-2004). Élu à la présidence de l'UDF (Union pour la Démocratie Française) (1988-1996), il est un des principaux dirigeants de l'opposition au pouvoir socialiste.

Fervent partisan de la construction européenne, il devient député européen (1989-1993).

Essayiste et romancier, il est élu à l'Académie française en 2003.

Et se retire de la vie politique en 2004, pour siéger au Conseil constitutionnel, dont il est membre de droit et à vie en tant qu'ancien président de la République.

Il devient, en 2017, le président de la République française à la plus grande longévité, devant Charles de Gaulle et François Mitterrand.

Source : wikipedia.org

"DD".

Ce surnom en forme d'initiales désignait - 20 ans avant que Brigitte Bardot ne soit surnommée "BB" - l'actrice française Danielle Darrieux, née le 1er mai 1917 et morte le 17 octobre 2017.

Celle que l'on surnomma également, dès la fin des années 1930, "La fiancée de Paris" a connu une incroyable carrière cinématographique - 110 films sur plus de huit décennies -, qui lui a fait traverser l’histoire du cinéma parlant de 1931 à 2010. Et cela aussi bien en France, qu'en Italie, au Royaume-Uni ou même aux États-Unis d'Amérique.

Successivement mariée au réalisateur français Henri Decoin, au diplomate dominicain Porfirio Rubirosa et au scénariste français Georges Mitsinkidès, sa superbe voix lui a valu de ne jamais être doublée lorsqu'elle chantait dans ses films.

 

"Bibi" et "Bibi".

Ce surnom en forme de gémination désigne deux personnes totalement différentes :

  • il s'agit d'abord, à partir des années 1950, de la gémination du patronyme de l'acteur français Maurice Biraud, né le 3 mars 1922 et mort le 24 décembre 1982.

  • puis, à partir des années 1990, du diminutif du prénom de l'homme politique national-libéral israélien Benjamin Netanyahou, né le 21 octobre 1949 et frère cadet de Yoni Netanyahou, le héros d'Entebbe (Ouganda).

"Bibi Netanyahou".

Benjamin Netanyahu

Il s'agit du surnom donné par ses partisans à l'homme politique national-libéral israélien Benjamin Netanyahou, né le 21 octobre 1949.

Premier ministre d'Israël de 1996 à 1999 et depuis 2009, il détient le record de durée dans cette fonction en Israël, après avoir été, à 47 ans, le plus jeune chef de gouvernement de l’histoire du pays, ainsi que le premier à être né après la proclamation de l’indépendance.

Fils de l'historien nationaliste Bension Netanyahou, il est également le frère cadet du lieutenant Yonathan "Yoni" Netanyahou (13 mars 1946 - 4 juillet 1976), qui commandait la Sayeret Matkal, de 1975 à juillet 1976, et mourut au combat, à la tête du commando israélien, lors de la libération des otages du raid d'Entebbe (Ouganda).

Cet événement dramatique marqua le développement et le renforcement de son action politique.

D'abord diplomate, notamment ambassadeur de l'État d'Israël auprès des Nations unies entre 1984 et 1988, sa carrière météorique au sein de l’administration diplomatique fut en effet suivie d'une entrée en politique, avec son élection comme député, en 1988. Étoile montante du Likoud, le parti national-libéral israélien, il fut ministre des Affaires étrangères, puis ministre des Finances d'Ariel Sharon.

Source : wikipedia.org

"Bibi".

Maurice Biraud

Il s'agit du surnom en forme de gémination de l'acteur français Maurice Biraud, né le 3 mars 1922 et mort le 24 décembre 1982.

Animateur de radio et humoriste, il est l'auteur de recueils d'aphorismes et bons mots dont il était friand, comme en témoigne encore aujourd'hui son épitaphe : "Ici repose Maurice Biraud, qui n'a jamais eu besoin de porteur pour son bagage intellectuel".

Il a enregistré quelques chansons, dont un duo avec Régine et un autre avec France Gall, en 1967.

Disque de Maurice Biraud (1967)Disque de Maurice Biraud et France Gall (1967)

Il fut le parrain du réalisateur français Jacques Audiard, fils du génial dialoguiste Michel Audiard avec lequel il s'était lié d'amitié dès le début des années 1950 et dont il a naturellement plusieurs fois eu l'occasion de prononcer les merveilleux dialogues, comme dans par exemple "Un taxi pour Tobrouk" de Denys de la Pattelière (1961), "Le cave se rebiffe" de Gilles Grangier (1961) ou "La métamorphose des cloportes" de Pierre Granier-Deferre (1965), pour ne citer que mes trois préférés.

Affiche du film français "Un taxi pour Tobrouk" de Denys de la Patellière (1961)Affiche du film français "Le cave se rebiffe" de Gilles Grangier (1961)Affiche du film français "la métamorphose des cloportes" de Pierre Granier-Deferre (1965)

Qui ne se souvient par exemple de son fameux "Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche", adressé à Charles Aznavour, dans "Un taxi pour Tobrouk" ?

Maurice Biraud et Charles Aznavour dans "Un taxi pour tobrouk" de Denys de la Patellière (1960)

Source : wikipedia.org