"À la sueur de son front".

À la sueur de son front

Cette locution adjectivale relève du langage courant.

Et elle signifie, au sens figuré : non sans effort, avec beaucoup d’efforts ; difficilement, durement ; en travaillant beaucoup.

On dit par exemple : "Gagner quelque chose à la sueur de son front".

Ou : "C'est à la sueur de mon front que j'ai pu acquérir ce petit hôtel, à l'âge de 55 ans".

De plus en plus souvent, de nos jours, semble-t-il, on ignore que cette expression nous vient directement de la Bible.

Après que l’homme et la femme ont mangé le fruit interdit, ils sont en effet expulsés du jardin d'Eden. Et le Seigneur indique à Adam les conditions de leur nouvelle situation (Genèse chapitre 3, verset 19) : "'C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière".

Sources : www.linternaute.fr, www.reforme.net et wiktionary.org

"La coupe est pleine".

Cette locution nominale du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : c’en est trop, cela suffit ; l'exaspération, l'indignation est à son comble ; les limites de la tolérance ont été dépassées ; cette situation devenue gênante ou contraignante doit cesser.

Mais on ignore souvent qu'elle a manifestement une origine biblique (Jérémie 25:15 : "Prends de ma main cette coupe remplie du vin de ma colère" et Apocalypse 16:19 : "pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère"), renvoyant à une scène où l'un des personnages, Jérémie, établit une métaphore avec un verre de vin pour dire que les limites ont été dépassées.

Sources : wiktionary.org, www.cnrtl.fr et www.linternaute.fr

"N'ayez pas peur !".

Le pape Jean-Paul II

Contrairement à ce que pensent beaucoup, cette injonction n'est pas seulement une citation du pape Jean-Paul II, prononcée au Vatican, le 22 octobre 1978,  lors de la messe prononcée à l'occasion de sa cérémonie d'intronisation.

"N'ayez pas peur !" est en effet une expression biblique dont on relève pas moins de trois cent soixante-cinq occurrences dans les Écritures !

Il s'agit en effet de paroles attribuées à Jésus de Nazareth à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament.

Et notamment dans l'évangile de Matthieu, lors de l'épisode de la Transfiguration (Mt, 17, 72) ou encore dans l'épisode de la Marche sur les eaux, rapporté notamment dans l'évangile de Jean (Jn, 6, 20). Cette phrase a notamment été reprise par le pape Jean-Paul II lors de sa messe d'intronisation

Source : wikipedia.org

"Qui sème le vent récolte la tempête".

Comme de nombreuses autres, cette expression imagée du langage courant puise ses origines dans la Bible (Livre d'Osée, 8, 7) et fait allusion à la colère divine.

Elle signifie, au sens figuré : provoquer ou susciter un désordre ou des troubles en apparence mineurs peut se révéler très dangereux car ceux-ci peuvent prendre une ampleur insoupçonnée et avoir de graves conséquences.

À l'instar de la tempête, au départ constituée de vents pas forcément très violents, mais qui vont rapidement aller en s'accélérant.

Celui qui incite à la violence doit ainsi s’attendre à de fâcheuses conséquences.

Cette expression est a rapprocher d'une autre, à la signification assez proche : "Récolter ce que l'on a semé".

Sources : www.expressio.fr et www.expressions-francaises.fr

"Vieux comme Mathusalem", "Dater de Mathusalem" ou "Depuis Mathusalem".

Ces différentes locutions adverbiales du langage courant signifient respectivement :

  • "Vieux comme Mathusalem" : extrêmement vieux,

On dit par exemple : "Mon père utilise encore un poste de radio vieux comme Mathusalem".

  • "Dater de Mathusalem" : être extrêment ancien ou vieux, par déformation de "Vieux comme Mathusalem".

On dit par exemple : "Ma dernière sortie en boîte de nuit doit dater de Mathusalem".

  • et "Depuis Mathusalem" : depuis extrêmement longtemps, également par déformation de "Vieux comme Mathusalem".

On dit par exemple : "Cette machine ne sert plus depuis Mathusalem".

Elles font toutes trois référence au personnage de Mathusalem, célèbre pour être la personne la plus âgée mentionnée dans l’Ancien Testament. Grand-père de Noé, il aurait vécu 969 années, selon la Bible, ce qui explique que son nom soit devenu synonyme de longévité.

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les autres façons de dire "Depuis très longtemps".

Source : www.expressions-francaises.fr

"Un taxon Lazare".

"Un taxon Lazare" est un taxon désignant une espèce - généralement animale, mais aussi parfois végétale - que l'on a cru éteinte (naturellement ou à cause de l'Homme), ou que l'on ne retrouve pas sous forme fossile pendant une période significative de l'histoire de la Terre, et qui semble "réapparaître" à un moment donné.

" Solenodon cubanus", le nom latin de l'almiqui, un étrange et rare mammifère venimeux endémique de Cuba, est un exemple de taxon lazare.

Et cette appellation est donnée en référence au personnage de Lazare, ressuscité par Jésus dans le Nouveau Testament'Évangile selon Jean (chapitre 11) selon lequel Lazare, mort depuis quatre jours et mis dans un sépulcre, serait sorti vivant de la tombe sur l'ordre de Jésus. .

La résurrection de Lazare de Béthanie : mort et enterré depuis quatre jours, il serait sorti de son spulcre sur ordre de Jésus
La résurrection de Lazare de Béthanie : mort et enterré depuis quatre jours, il serait sorti de son sépulcre sur ordre de Jésus

Source : wikipedia.org

"Nul n'est prophète en son pays".

J'aime beaucoup cette expression du langage courant en forme d'idiotisme religieux, qui daterait du XVIIe siècle.

D'origine biblique, elle signifie que le talent d'une personne est plus souvent reconnu à l'étranger que chez elle et que l'on a ordinairement moins de succès en son pays qu’ailleurs ; c’est parmi les siens, là où l'on vit, que l’on a le moins de chances d’être cru ou apprécié à sa vraie valeur, qu’on en impose le moins.

Il s'agit d'une paraphrase de la traduction des paroles prononcées par Jésus de Nazareth vers l’an 30, selon l’Évangile de Luc (4, 24) : "Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie".

Lorsque Jésus revint dans sa ville d'origine, Nazareth, tout le monde en effet se moquait de lui, et le considérait comme un simple fils de charpentier alors qu'il disait être le fils de Dieu.

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.expressio.fr

"C'est une plaie".

Cette expression désigne une personne dont la fréquentation est particulièrement nuisible.

Et fait référence aux plaies d'Egypte, d’une douleur croissante, que Dieu, par l’intermédiaire de Moïse, envoya à Pharaon, l’oppresseur du peuple hébreu, qui refusait de laisser partir une main d’œuvre bon marché.

Face à la douleur de la mort de son fils aîné, la dernière des plaies étant la mort subite de tous les premiers-nés des hommes et des animaux, Pharaon avait cédé pour ensuite se reprendre et poursuivre le peuple hébreu jusqu’à la mer Rouge où ses troupes avaient péri.

On dit par exemple : "Mais c'est une une plaie ce type : il ne va donc jamais me lâcher !".

Source : www.addnarbonne.com

"La Tour de Babel" et "Une tour de Babel".

  • La Tour de Babel est d'abord une tour mythique dont l'histoire nous est contée dans la Bible (XI, 1-9), dans le chapitre 11 du livre de la Genèse.

Selon le récit biblique, la Tour de Babel serait un immense monument que les hommes tentèrent de construire à Babel (nom hébreu de Babylone) dans le but de l'escalader et d'atteindre le ciel.

  • Mais, par extension, une tour de Babel est :
    • un lieu où règne le bruit et la confusion et où les gens ne se comprennent pas.
    • Ou un lieu multiculturel où de nombreuses langues sont parlées.

Source : www.linternaute.fr