Nous utilisons quotidiennement des expressions relevant des insectes : « Tisser sa toile », « Faire son miel de quelque chose », « Un essaim de journalistes », etc.
J’ai rassemblé dans cette collection l’ensemble de mes articles consacrés à ce sujet.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 16
Et pas : "La toile d’araignée mondiale" et - par ellipse - "La Toile" ou "La Toile mondiale", ou "Le réseau mondial" !
Ces différentes appellations - correspondant au célébrissimesigle anglais "www" - désignent un système hypertexte public fonctionnant sur Internet, qui permet de consulter, avec un navigateur, des pages accessibles sur des sites.
L’image de la toile d’araignée vient des hyperliens qui lient entre elles les pages de la Toile.
Et, par le passé, l'appellation anglaise "World Wide Web" - qui s'écrit actuellement en séparant les mots et avec des majuscules - s'est écrit : "WorldWideWeb", "World-Wide Web", "WWW" et "W3C".
Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme animalier signifie - au sens figuré - : deviner, percevoir certaines choses avant les autres, être hypersensible ;avoir un sixième sens, de l'instinct, beaucoup d'intuition.
À l'instar des insectes pourvus d'antennes, ces organes sensoriels portés sur la tête, qui leur servent principalement pour l'odorat mais également pour le toucher et le goût.
On dit par exemple : "Ma femme a des antennes ! J'ai énormément de mal à lui cacher quoi que ce soit !".
Cette expression signifie, au sens figuré : subir des pertes en faisant quelque chose, prendre trop de risques, dépasser certaines limites pour ensuite le regretter.
Et, indirectement : vouloir à tout prix connaître quelque chose de secret peut s'avérer dangereux.
Contrairement à ce que l'on croit parfois, cette expression n'est absolument pas un idiotisme animalier et ne fait nullement référence à un oiseau ou à quelque insecte qui se brûlerait lorsqu'il s’approche trop près d'une ampoule.
Elle est directement héritée de la mythologie grecque et du personnage d'Icare, le fils de l'architecte Dédale.
Icare ne s'est pourtant pas vraiment brûlé les ailes... mais les a plutôt perdu :
Les deux hommes avaient en effet été cloîtrés par Minos dans le labyrinthe que Dédale avait conçu pour enfermer le Minotaure.
Les sorties étant soigneusement gardées, Dédale trouve une solution pour s'échapper par la voie des airs.
Cette solution consiste à confectionner, pour son fils et lui, des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec des plumes et collées sur leurs omoplates avec de la cire.
Il met en garde son fils, Icare, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du soleil, à cause de la chaleur.
Mais le jeune Icare, grisé par le vol, oublie rapidement l'avertissement de son père et prend trop d'altitude. La chaleur du soleil fait alors fondre la cire et les plumes se détachent, précipitant Icare en chute libre, sous les yeux horrifiés de Dédale, qui ne peut rien faire pour le sauver.
De nos jours encore, la petite île grecque où serait tombé Icare est appelée, en son hommage, "Icare" ("Ikaria" en grec) et la mer qui l'entoure "la "mer Icarienne" (partie de la mer Méditerranée située dans la mer Égée), au Sud-Est de la Grèce.
Localisation de l'île d'Icare, dans la mer icarienne (partie de la mer Méditerranée située dans la mer Égée), au Sud-Est de la Grèce
Le film français "I comme Icare", réalisé en 1979 par le réalisateur Henri Verneuil, avec Yves Montand dans le rôle du procureur Volney, traduit parfaitement cette allégorie d'Icare : à vouloir trop s'approcher de la vérité, on se brûle les ailes.
Et cette histoire sert aujourd'hui de référence à tous ceux qui veulent en tirer une morale, en expliquant à leurs enfants que c'est pour leur seul bien qu'ils leur donnent des conseils.
Et que l'enfant qui ne les suit pas scrupuleusement court le risque de se retrouver très sévèrement puni.
Sources : wikipedia.org, licmace.wordpress.com et www.languefrancaise.net