"Les quatre fers en l'air".

Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme animal et d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Le capitaine Archibald Haddock chutant, les 4 fers en l'air, dans un escalier (©Hergé/Moulinsart)
©Hergé/Moulinsart

Faisant référence aux quatre fers d’un cheval, elle signifie, au sens figuré : les jambes en l'air, les pieds chaussés ou non, par terre, à la renverse, sur le dos, étendu à terre, ; en général après avoir fait une chute brutale.

Une joueuse de tennis "Les 4 fers en l'air"

À l'image d'un cheval, qui parfois, après une chute soudaine et brutale, s'étale de tout son long sur le sol, les pattes en l'air, avec ses sabots ferrés. Donc, au sens propre : les quatre fers en l'air.

Un cheval couché dans l'herbe, les quatre fers en l'air (© paradoxe.enc-blomet.com)

On dit par exemple : "Mon mari a glissé sur une peau de banane : il s'est retrouvé les quatre fers en l'air !".

www.expressions-francaises.fr, lebilletdelamarmotte.over-blog.com, www.languefrancaise.net et wiktionary.org

"Franc du collier".

Cette locution adjectivale signifie, selon le contexte :

  • au sens propre, dans le registre désuet : qui tire de lui-même, sans qu’il soit besoin de lui donner des coups de fouet, en parlant d'un cheval,
  • et au sens figuré : qui est franc, sincère, en parlant d’une personne,

On dit par exemple : "Je le sens bien ce garçon, il m'a l'air franc du collier : tu peux lui faire confiance".

Ou : "Ce type ne m'a pas très franc du collier : tu devrais te méfier".

Source : wikipedia.org

"Claquer du bec".

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier qui relève du registre argotique.

Le bec désignant la bouche dans ce même registre, la formule "Claquer du bec" nous assimile à un oiseau et signifie, au sens figuré : avoir très faim.

On dit par exemple : "J'ai pas graillé depuis des plombes : je claque du bec".

"Faire son miel" de quelque chose.

Cette jolie locution verbale en forme d'idiotisme animal et d'idiotisme alimentaire relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : profiter, exploiter quelque chose ; en tirer parti, en tirer profit.

À l'instar de abeilles, qui fabrique leur miel à partir du pollen des fleurs.

Une abeille en train de butiner

On dit par exemple : "La presse à scandale britannique fait son miel des frasques de la famille royale".

Un apiculteur en train de faire son miel (au sens propre)
Un apiculteur en train de faire son miel (au sens propre)

Sources : wiktionary.org et

"À tous crins" ou "À tout crin".

Cette curieuse locution adverbiale, qui peut s'écrire de deux façons différentes,  signifie :

  • au sens propre, dans le registre désuet : à qui l'on a laissé tous ses crins, pour un cheval,

Un cheval "à tous crins"

  • et au sens figuré, dans le registre familier : excessif, énergique, actif, ardent, intransigeant.

On dit par exemple : "Je rejette totalement le libéralisme à tout crin qui caractérise le monde actuel".

Ou : "Mon cousin est un défenseur à tous crins de la cause écologique".

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr, www.expressio.fr et www.larousse.fr

"Huppé" ou "Huppée".

Cet adjectif relève du langage courant.

Et il désigne :

  • au sens propre, pour un oiseau : portant une huppe, cette touffe de plumes que certains ont sur la tête.

On dit par exemple : "J'aime beaucoup les oiseaux huppés, comme la huppe fasciée".

La huppe fasciée (© Jean-Francois Cornuet Agence Naturimages)
La huppe fasciée (© Jean-Francois Cornuet Agence Naturimages)
  • et au sens figuré : appartenant à un haut rang social, distingué, riche.

On dit par exemple : "Le PSG est un club huppé" ou "Ce bar possède une clientèle huppée".

Bar huppé

Source : www.cnrtl.fr

"Voler dans les plumes" de quelqu'un ou "Se voler dans les plumes".

Un combat de coqs en Martinique (97-2)

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : s'en prendre violemment à quelqu'un, se jeter sur lui, l'attaquer ou le critiquer.

On dit par exemple : "Une espèce de fou m'a volé dans les plumes à la sortie du boulot et j'ai dû à moitié l'asommer pour m'en débarrasser".

Ou : "À la prochaine réunion de l'association, je compte bien voler dans les plumes du secrétaire : cela fait trois fois qu'il n'envoie ni ordre du jour ni compte-rendu".

Elle fait référence aux combats de coqs, très populaires en France au XIXe siècle et jusqu'à la Première Guerre mondiale.

Les volatiles se jetaient brusquement l’un sur l’autre dans le "gallodrome", battant des ailes avec fureur, parfois jusqu’à la mort. Et semblaient ainsi littéralement se "voler dans les plumes" l’un de l’autre.

Aussi a-t-on commencé à utiliser la formule au sens figuré à propos des spectateurs qui en venaient aux mains après des paris ayant mal tourné.

Depuis lors, les combats de coqs sont passés de mode et ils ne sont plus autorisés que dans les Hauts-de-France et dans certains territoires d’outre-mer.

Mais l’expression, elle, a perduré, au sens figuré.

Sources : www.cnews.fr et www.larousse.fr

"Donner des ailes" ou "Se sentir pousser des ailes".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes animaliers relèvent du langage courant.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Donner des ailes" : rendre capable de tout, inciter à oser tout,

On dit par exemple : "La peur de voir mon enfant mourir m'a donné des ailes".

  • et "Se sentir pousser des ailes" : avoir une soudaine envie d'agir, d'entreprendre ; être transcendé ; avoir l'impression que tout va nous réussir.

On dit par exemple : "L'obtention de ce prix m'a donné des ailes".

Source : wiktionary.org

"Mettre sous le joug" et "Passer sous le joug", "Subir le joug" ou "Vivre sous le joug".

Ces différentes locutions verbales relèvent du langage courant.

Utilisées essentiellement au sens figuré, elles font référence au "Joug", une pièce de bois (simple, double, frontale, de nuque) fixée soit en avant, soit en arrière des cornes du boeuf pour y attacher un dispositif d'attelage.

Un joug ancien, en bois massifDeux boeufs sous le joug

Et qui symbolise, par métaphore, dans le registre soutenu : la domination, la tyrannie, l'esclavage, la servitude, l'asservissement ; la sujétion, la contrainte matérielle ou morale.

Ou, plus généralement : tout ce qui entrave, freine ou gêne la liberté, l'épanouissement, le progrès.

  • "Mettre sous le joug", c'est donc : soumettre, asservir.

On dit par exemple : "Staline a mis sous le joug des centaines de millions de personnes".

  • et "Passer sous le joug", "Subir le joug" ou "Vivre sous le joug", c'est : subir la domination, la tyrannie, l'esclavage, la servitude, l'asservissement.

On dit par exemple : "Une grande partie de l'Europe a vécu sous le joug nazi durant plusieurs années".

Sources : www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Ronger son frein".

Cette locution verbale très ancienne, puisqu'elle semble remonter au XIVe voire au XIIe siècle, relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : contenir difficilement son impatience, supporter avec peine l'inactivité ; être contraint de retenir sa colère, de refouler en soi son dépit face à une situation désagréable.

Elle fait référence au "Frein", ce morceau de la bride, ujourd'hui appelé "Mors", qui entre dans la bouche du cheval et permet de l'arrêter, mais qu'il a tendance à ronger lorsqu'il est contraint de se reposer et perd patience.

Sources : Le Robert, www.expressio.fr, wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Laisser des plumes" ou "Perdre des plumes".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotisme animalier relèvent du registre familier.

Et elles signifient, au sens figuré : ne pas sortir indemne de quelque chose, subir des pertes ou des dégâts ; prendre des coups ; être perdant.

À l'image d'un oiseau ayant dû se débattre.

On dit par exemple : "J'ai réussi à conserver le contrôle de ma société mais j'ai laissé des plumes dans cette aventure".

Ou : "Ton projet est risqué : prend garde à ne pas y perdre des plumes".

Sources : wiktionary.org, www.languefrancaise.net et www.linternaute.fr

"Subodorer".

J'aime bien ce verbe qui signifie :

  • au sens propre : reconnaître une odeur ; sentir de loin, flairer.

On dit par exemple : "Méfiez-vous sur le chemin du retour, car dès qu'ils subodorent l'écurie, les chevaux ont tendance à accélérer".

  • et au sens figuré : pressentir, sentir intuitivement quelque chose de caché, latent ; deviner, se douter de, soupçonner.

On dit par exemple : "Je subodore que ma fille va me ramener un bulletin trimestriel désastreux".

Ou : "À force de lui raconter que je suis toutes les semaines en séminaires, mon épouse subodore que je la trompe".

Sources : wwww.cnrtl.fr, wiktionary.org et le Robert