"Mener tambour battant" quelque chose.

  • Cette expression qui relevait autrefois du domaine militaire, signifiait au sens propre : mener une charge au rythme des tambours, placés derrière les bataillons et chargés de battre la cadence sur les champs de bataille.
  • Elle signifie de nos jours, au sens figuré, :
    • Mener quelqu’un avec autorité, énergiquement, vivement, sans ménagement, le presser.

On dit par exemple : "Le professeur a mené tambour battant le jeune perturbateur chez le proviseur".

    • Mener une affaire rondement, avec énergie et rapidité, conduire une action avec détermination.

On dit par exemple : "Le notaire a mené toute cette affaire tambour battant et la vente a été finalisée très rapidement".

Source : wiktionary.org et www.defense.gouv.fr

"Un soldat du feu" ou "Les soldats du feu".

Des sapeurs-pompiers

Ces deux locutions nominales en forme d'idiotismes militaires désignent : un pompier et des pompiers.

Les pompiers sont en effet des personnes principalement entraînées à combattre le feu.

Des pompiers de la BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris)
Des pompiers de la BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris)

Mais les pompiers sont également aptes à offrir une gamme de secours de diverses natures (inondations, accidents, sauvetages, secours et assistance à personnes, etc.) ; leur mission principale étant de protéger les personnes, les biens et l'environnement.

Il est assez logique de les qualifier de "Soldats" lorsque l'on sait qu'ils ont une origine directement militaire.

L'incendie du 1er juillet 1810 qui décida Napoléon 1er a créer le corps militaire des sapeurs-pompiers de Paris (75)
L'incendie du 1er juillet 1810 qui décida Napoléon 1er a créer le corps militaire des sapeurs-pompiers de Paris (75)

Le 1er juillet 1810, en effet, alors que Paris célèbre le mariage de l’archiduchesse Marie-Louise avec Napoléon Ier, le bal donné par l’ambassadeur d’Autriche en l’honneur des nouveaux époux tourne à la catastrophe : la salle de bal, mince construction de bois élevée dans le jardin de la résidence, s’embrase, faisant de nombreuses victimes.

L'incendie du 1er juillet 1810 qui décida Napoléon 1er a créer le corps militaire des sapeurs-pompiers de Paris (75)
L'incendie du 1er juillet 1810 qui décida Napoléon 1er a créer le corps militaire des sapeurs-pompiers de Paris (75)

Furieux de l’inefficacité des secours, Napoléon prend des sanctions et crée, par décret du 18 septembre 1811, le Bataillon de sapeurs chargé des pompes à incendie de la Ville de Paris. La capitale est ainsi dotée d’une particularité unique au monde, qui subsiste encore aujourd’hui : un corps de pompiers militaires.

Les sapeurs-pompiers de la ville de Paris (Image d'Épinal)
Les sapeurs-pompiers de la ville de Paris (Image d'Épinal)

En créant les sapeurs pompiers de la Ville de Paris en 1811, Napoléon sanctionne un échec : celui des gardes-pompes civils créés en 1716, lorsqu'un ancien comédien, Dumouriez du Perrier, avait alors obtenu du Régent la direction générale d’un service de 32 hommes.

La décision de l’empereur crée une triple ambivalence : le nouveau corps est militaire, mais il est placé sous les ordres du préfet de police ; pour former la nouvelle unité, Napoléon délègue une partie des sapeurs du Génie, chargés de la protection des palais impériaux, mais ne s’oppose pas à la réintégration d’une partie des anciens gardes-pompes civils ; enfin ce corps militaire n’est voué qu’à des missions pacifiques.

Des pompiers de la BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris)
Des pompiers de la BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris)
Des pompiers de la BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris)
Des pompiers de la BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris)

Après l’annexion des communes voisines de Paris en 1860, Napoléon III transforme le bataillon en régiment en 1866. Sa compétence est étendue à l’ensemble du département de la Seine en 1939 et le régiment est transformé en brigade en 1968 : l’actuelle BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris).

Celle-ci participe chaque année au défilé du 14 juillet, sur les Champs-Élysées.

Les pompiers de la BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris) défilant sur les Champs-Élysées, le 14 juillet 2017
Les pompiers de la BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris) défilant sur les Champs-Élysées, le 14 juillet 2017
La BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris) défilant sur les Champs-Élysées, le 14 juillet 2013
La BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris) défilant sur les Champs-Élysées, le 14 juillet 2013

Sources : wikipedia.org et francearchives.fr

"Faire feu de tout bois" et "Faire flèche de tout bois".

Ces deux expressions du langage courant en forme d'idiotisme botanique et d'idiotisme militaire signifient :

  • être opportuniste, tenter de mettre à profit tout ce qui se présente,
  • se servir de toutes les ressources dont on dispose, mettre tous les moyens en oeuvre pour réussir.

Sources : www.languefrancaise.net et wiktionary.org

 

17 façons de dire : "La pilosité sexuelle féminine".

Le tableau du peintre français Gustave courbet "L'origine du monde" (1866)

"Le foin" (qui, parfois, "dépasse de la charrette") relève du registre vulgaire.

Le registre argotique nous offre un idiotisme numérique et quatre idiotismes militaires avec des références aux soldats :

  • napoléoniens  : "Le bonnet de grenadier",
  • ou des tranchées de 1914-1918 : "Le poilu de quatorze" et "Le poilu de Verdun".

Mais aussi "La touffe" et "Le gazon".

"Le barbu" et "Le buisson" appartient au registre familier.

Tandis que "La fourrure", "La toison", "Le buisson", "Le triangle" et "Les poils du sexe" relèvent du langage courant.

Et que "La pilosité génitale", "La toison pubienne" et "Les poils pubiens" appartiennent au registre soutenu.

Sur un thème contigu je vous recommande la lecture de mes autres articles :

"Avoir un débit de mitraillette" ne signifie pas que l'on possède une armurerie !

Sinon il y aurait un "s" à mitraillette" !

Non : cette expression du registre familier en forme d'idiotisme militaire signifie "parler extrêmement vite, avoir un débit de parole très élevé".

Un "débit de mitraillette" nuit souvent à la compréhension car pour être compris de tous il convient de parler à la bonne vitesse. Mais qu'est-ce donc que la "bonne" vitesse me direz-vous ?

On considère généralement que le rythme de parole moyen lors de conversations entre adultes est d'environ 185 mots/minute.

Et qu'un "bon" rythme de parole tourne autour de 150 ou 160 mots/minute. Par exemple pour être bien audible dans des enregistrements audio.

Or, une étude de 1999 (Colas Rist, Université d'Orléans) a révélé que dans les organes d'information grand public français, le débit oral tendait à se rapprocher des 200 mots/minute.

Le rappeur américain Eminem

RECORDS DE VITESSE :

  • Le rappeur états-unien Eminem, connu pour la vitesse de son débit de parole a établi en 2013 un record de vitesse sur le morceau "Rap God", présent sur l’album "The Marshall Mathers LP 2". Dans cette chanson, Eminem prononçait en effet 1 560 mots en 6 minutes, soit 260 mots/minute ! Et même, ponctuellement, 157 syllabes en 16,3 secondes, soit une cadence de 9,6 syllabes par seconde !

Un record qu'il a lui-même battu en août 2018, sur "Majesty", avec 10,3 syllabes par seconde.

  • Puis, le 17 janvier 2020, sur le titre "Godzilla", avec 229 mots et 339 syllabes en seulement 30 secondes, ce qui équivaut à 11,3 syllabes par seconde.

Et à un équivalent de 458 mots/minute !

Même si j'exècre personnellement le rap, je consens sans hésitation à m'incliner humblement devant ces différentes performances !

Source : www.konbini.com et www.cnews.fr