Comme l'a déclaré le secrétaire d'État chargé du tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, le 29 juillet 2020.
Mais : "Les professionnels du tourisme ONT besoin" !
Est-ce là une façon de s'exprimer digne d'un ministre ?
Richesse et défense de la langue française
Je souhaite dénoncer, à travers les articles de cette collection, l’épouvantable tendance que nous avons tous – moi le premier, hélas, je le confesse – à « avaler » ou à « manger » nos mots, avec des formules du type : « C’que j’veux dire », « C’qu’y a », « I’ pleut », « T’es là ? », « Qu’est ce tu veux ? », « I’ en a plus », « I sait pas c’qui veut », etc.
Force est malheureusement de constater, en effet, à quel point l’immense majorité d’entre nous – lettrés, enseignants, professionnels de la communication ou de la langue compris -, est désormais pratiquement incapable de parvenir à prononcer correctement, sans les mutiler, les mots les plus simples et les plus courants de notre langue ! Et ce, ne fût-ce que quelques minutes.
La preuve en est : si, d’aventure, vous parvenez à prononcer simplement de manière normale plusieurs phrases consécutives – c’est à dire en énonçant correctement l’ensemble des mots et sans en « avaler » la moindre syllabe – votre auditoire se demande aussitôt ce qu’il vous prend de vous mettre à parler ainsi !
Et vous allez avoir de grandes chances de passer aussitôt pour un pédant affecté et précieux, souhaitant se faire remarquer !
Faites-en donc l’expérience, amis lecteurs, vous m’en direz des nouvelles !
J’ai réuni dans cette collection l’ensemble de mes articles consacrés à ce sujet.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 684
Comme l'a déclaré le secrétaire d'État chargé du tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, le 29 juillet 2020.
Mais : "Les professionnels du tourisme ONT besoin" !
Est-ce là une façon de s'exprimer digne d'un ministre ?
Mais en anglais !
En français, l'adjectif "Basique" se dit exclusivement, selon le contexte :
La mauvaise utilisation de l'adjectif "Basique" par de plus en plus de français résulte probablement - encore une fois, malheureusement - du succès d'une "chanson" inepte de rappeur décérébré, dont les radios et télévisions se plaisent à répandre avec complaisance la prose dégénérée :
"Basique" Orelsan (2017)
"Ok, j'vais demander à Skread de faire une instru simple
Parce que je vais dire des trucs simples
Parce que vous êtes trop cons
Ok, simple, basique, basique
Ok, les gens les plus intelligents sont pas toujours ceux qui parlent le mieux (simple)
Les hommes politiques doivent mentir sinon tu voterais pas pour eux (basique)
Si tu dis souvent qu't'as pas d'problème avec l'alcool, c'est qu't'en as un (simple)
Faut pas faire un enfant avec les personnes que tu connais pas bien (basique)
Les mecs du FN ont la même tête que les méchants dans les films (simple)
Entre avoir des principes et être un sale con, la ligne est très fine (basique)
Hugo Boss habillait des Nazis, le style a son importance (simple)
Les dauphins sont des violeurs, ouais, méfie-toi des apparences (basique)
Mais : "Ne LE fait pas" !
Comme l'a déclaré le 20 juillet 2020, l'ancien conseiller sportif du FC Nantes, Gilles Favard, dans l'émission vespérale "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe.
Mais : "Il NE va pas s'excuser AUPRÈS de la France entière" !
Et : "Vous qui FAITES les médias" !
Ou plutôt : "Vous qui TRAVAILLEZ dans les ORGANES D'INFORMATION" !
Pour cet immonde charabia et parce qu'il ne sait pas parler correctement le français, assassinant systématiquement notre langue lors de la plupart de ses interventions, il mérite mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
Comme l'a fait l'humoriste français Donel Jack'sman, qui a intitulé ainsi ses spectacles seul en scène de 2006 et 2011.
Et pas : "JE raconte ma VIE" et "JE raconte toujours ma VIE" !
Ce serait moins drôle, en écrivant en entier le mot "Je" et en n'utilisant pas le mot anglais "Life" ?
J'aimerais qu'il m'explique...
Comme a pu le faire le refuge SPA (Société Protectrice des Animaux) de Gennevilliers (92) sur Facebook, le 26 juin 2019.
Mais : "NE LE balance pas" !
Et même, idéalement : "NE L'ABANDONNE pas" !
Parce qu'il me semble que de telles dérives ne sont - selon moi - pas admissibles à l'écrit, je leur décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
Comme nous l'a asséné le journaliste économique Dominique Seux, le 8 mai 2019 sur la radio publique française France Inter, en évoquant le fait qu'il s'agissait d'un jour férié.
Mais : "On peut penser qu'IL y a un peu moins d'AUDITEURS à l'ÉCOUTE" !
Inutile de dire que ce n'est pas en proférant de telles absurdités que ce valet de l'ultra-libéralisme risque de remonter dans mon estime.
Comme l'a déclaré le journaliste français Bruno Jeudy, le 22 juillet 2020, dans l'émission "C dans l'air", sur la chaîne de télévision publique française France 5.
Mais : "À l'arrivée IL NE faut pas s'étonner de voir l'ÉTAT dans lequel L'HÔPITAL se trouve" !
À force de ne plus prononcer tous les mots et de construire ses phrases n'importe comment, je crains que l'on ne court le risque de être pouvoir compris.
Pardon : "De NE PLUS POUVOIR ÊTRE compris", bien sûr !
Parce que ce n'est pas la première fois que ses propos m'écorchent les oreilles et parce qu'il est un professionnel du verbe expérimenté, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
Comme l'a déclaré le journaliste sportif français Grégory Schneider, le 20 juillet 2020, dans l'émission vespérale "L'Équipe du soir" de la chaîne de télévision française L'Équipe.
Mais : "JE trouve QUE les débats sont passionnants" !
Parce que ce n'est pas la première fois que ses propos m'écorchent les oreilles et parce qu'il est un professionnel du verbe expérimenté, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
Comme l'a fait, le 20 juillet 2020, la journaliste française Bénédicte Le Chatelier, dans son émission "Le Club Le Chatelier", sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.
Mais, à tout le moins : "On continue D'EN parler dans quelques minutes" !
Et, idéalement :"NOUS CONTINUERONS D'EN parler dans quelques minutes" !
Mais : "IL arrive que je" !
Et mieux encore : "PARFOIS je" !
Comme j'ai entendu le faire le docteur Sébastien Franchina, un médecin du SAMU de Rouen (76), dans un reportage diffusé en juillet 2020 sur la chaîne de télévision publique française France 5.
Mais : "Vous mE dites si la douleur revient" et "Mes collègues m'ont dit que" !
Pourquoi donc répéter ainsi systématiquement le sujet de ses phrases de façon pléonastique ?
Cela ne simplifie en effet aucunement la compréhension de ce que l'on souhaite dire, demander ou expliquer !
Et me fait penser à ces - hélas très nombreux - parents qui, croyant bon de "parler bébé" à leurs jeunes enfants, ne font que doubler la masse d'informations à enregistrer par leurs bambins ; lesquels doivent à la fois apprendre les mots "lait" et "lolo" ou "biberon" et "bibou"...