Cette locution du registre familier, qui signifie "C'est exact", constitue souvent un tic de langage.
Mais pas forcément le plus agaçant, très loin de là !
Richesse et défense de la langue française
Je souhaite dénoncer, à travers les articles de cette collection, l’épouvantable tendance que nous avons tous – moi le premier, hélas, je le confesse – à « avaler » ou à « manger » nos mots, avec des formules du type : « C’que j’veux dire », « C’qu’y a », « I’ pleut », « T’es là ? », « Qu’est ce tu veux ? », « I’ en a plus », « I sait pas c’qui veut », etc.
Force est malheureusement de constater, en effet, à quel point l’immense majorité d’entre nous – lettrés, enseignants, professionnels de la communication ou de la langue compris -, est désormais pratiquement incapable de parvenir à prononcer correctement, sans les mutiler, les mots les plus simples et les plus courants de notre langue ! Et ce, ne fût-ce que quelques minutes.
La preuve en est : si, d’aventure, vous parvenez à prononcer simplement de manière normale plusieurs phrases consécutives – c’est à dire en énonçant correctement l’ensemble des mots et sans en « avaler » la moindre syllabe – votre auditoire se demande aussitôt ce qu’il vous prend de vous mettre à parler ainsi !
Et vous allez avoir de grandes chances de passer aussitôt pour un pédant affecté et précieux, souhaitant se faire remarquer !
Faites-en donc l’expérience, amis lecteurs, vous m’en direz des nouvelles !
J’ai réuni dans cette collection l’ensemble de mes articles consacrés à ce sujet.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 684
Cette locution du registre familier, qui signifie "C'est exact", constitue souvent un tic de langage.
Mais pas forcément le plus agaçant, très loin de là !
Mais plutôt : "CELA NE FONCTIONNE pas" et "CELA NE FONCTIONNE pLus" !
Mais : "JE vais tE montrer queLque chose" !
ce qui permet de passer du registre populaire au langage courant.
Comme ose le faire la société française Pernod sur ses affiches estivales, depuis juillet 2017, afin de vanter sa marque "Pastis 51" !
Mais : "Il n'y a pas de règle tant que c'est frais" !
Quitte, je le sais par avance, à passer, une fois de plus, pour un vieux ronchon passéiste, mal embouché et arc-bouté sur une langue française un tant soit peu correcte, je l'affirme ici : il est à mon sens parfaitement intolérable que l'on puisse continuer à autoriser ainsi de grandes entreprises hexagonales à communiquer - que ce soit verbalement (dans leurs publicités radiophoniques ou télévisées) et davantage encore à l'écrit, comme ici - en employant de telles formules, consistant à avaler des syllabes ou, parfois, j'aurai l'occasion d'y revenir, à employer des mots familiers à la limite du vulgaire, tels que "Ouais !".
Si l'on ne réagit pas dès à présent, il sera, j'en suis convaincu, très rapidement trop tard, lorsque, d'ici à peine quelques années, leur accroche publicitaire sera devenue (par exemple, dans 5 ans, en juillet 2024) : "Y'a pas d'règle tant qu'c'est frais" !
Voire (par exemple, dans 10 ans, en juillet 2029) : "Tro cool kan c frais" !
Comme l'a fait le député français, LFI, Adrien Quatennens, le 15 septembre 2019,dans l'émission radiophonique française "Questions politiques", sur la radio publique française France Inter.
Mais : "IL y a eu un travail JOURNALISTIQUE, pendant un an" !
Mais simplement : "JE la", "JE le", "JE les", "JE me", "JE nous", "JE te" et "JE vous" !
Comme a pu le faire,le 26 août 2019, l'ancien joueur de football français devenu consultant Jérôme Alonzo, dans l'émission "L'Équipe d'Estelle", sur la chaîne de télévision française L'Équipe.
Mais : "PAR EXEMPLE, IL y a vraiment un grand ÉCART" ou "PAR EXEMPLE, IL y a vraiment un FOSSÉ" !
Cet usage de l'adverbe français "Typiquement" comme s'il était la traduction littérale de l'adverbe anglais "Typically" est en effet totalement erroné et m'exaspère au plus haut point.
Pour cette déclaration, pour moi proprement inadmissible sur une chaîne française, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
Comme l'a fait l'animatrice de télévision française Julie Andrieu, le 16 septembre 2018, dans son émission "Fourchette et sac à dos" consacrée à l'Italie du Nord, sur la chaîne de télévision française RMC Découverte.
Mais : "J'aime les fromages QUI ont du corps" !
Mais : "IL N'y a pas dE quoi" et, idéalement, "JE VOUS EN PRIE" !
Comme l'a déclaré l'animateur de télévision Bruce Toussaint, le 13 septembre 2019, dans la chronique radiophonique française de Sonia Devillers "L'instant M", sur la chaine radiophonique publique française France inter.
Mais, à tout le moins, : "Pour le coup, là, IL N'y a pas dE sujet" !
Et plutôt, par exemple, : "En l'espèce, c'est comme cela et pas autrement" ou "En la circonstance, je ne souhaite pas en parler" !
Mais plutôt : "Cela fait mauvais effet" !
Comme l'a fait l'attaché de presse français Fabien Lecoeuvre le 12 septembre 2019, dans l'émission télévisée française "Touche pas à mon poste !", sur la chaîne télévisée française C8.
Mais : "On s'APPROCHE D'une issue" !