"À la belle étoile" ou "Dormir à la belle étoile".

Dormir à la belle étoile

"À la belle étoile" est une jolie locution adverbiale du registre familier signifiant : en plein air, nuitamment, sous un ciel rempli d'étoiles.

On l'oublie souvent, mais cette formule était à l'origine utilisée de façon ironique : lorsqu'un voyageur n'avait pas les moyens de se payer une chambre pour dormir, on disait qu'il dormait à la "La Belle Etoile", comme s'il s'agissait là d'un nom d'auberge.

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Bien dégagé autour des oreilles" ou "Bien dégagé derrière les oreilles".

Une coupe de cheveux "Bien dégagé autour des oreilles" ou "Bien dégagé derrière les oreilles"

Sans que je sache vraiment pourquoi, je le reconnais, ces deux locutions adverbiales du langage courant utilisées par les coiffeurs m'amusaient beaucoup étant enfant, dans les années 1960-1970.

Elles signifient tout simplement : les cheveux coupés très courts, autour des oreilles ou derrière les oreilles.

Une coupe de cheveux "Bien dégagé autour des oreilles" ou "Bien dégagé derrière les oreilles"

Et je ne devais pas être le seul dans ce cas, puisque ces deux formules sont respectivement devenues par la suite le titre d'un spectacle humoristique et d'un téléfilm, créé et réalisé par des artistes nés plus ou moins à la même époque !

  • "Bien dégagé autour des oreilles... SVP !" est ainsi le titre du deuxième spectacle des humoristes français Philippe Chevallier (né le 11 janvier 1956) et Régis Laspalès (né le 25 février 1957), créé en 1988 !
"Bien dégagé autour des oreilles", le spectacle de Chevallier et Laspalès (1988)
"Bien dégagé autour des oreilles", le spectacle de Chevallier et Laspalès (1988)
  • Et "Bien dégagé derrière des oreilles" est un téléfilm franco-suisse réalisé en 2004 par Anne Deluz (née en 1964).
"Bien dégagé derrière les oreilles", un téléfilm franco-suisse de Anne Deluz (2004)
"Bien dégagé derrière les oreilles", un téléfilm franco-suisse de Anne Deluz (2004)

"Voler à l'aide" ou "Voler au secours" de quelqu'un.

Ces deux locutions verbales du langage courant en forme d'idiotisme animalier signifient, au sens figuré :

  • "Voler à l'aide" de quelqu'un : se précipiter pour lui venir en aide.
  • et "Voler au secours" de quelqu'un : porter secours avec célérité, rapidement.

"Tel père, tel fils".

Les acteurs français Alexandre Brasseur et Claude Brasseur : "tel père, tel fils"

Cette expression proverbiale nous vient du latin "Qualis pater, talis filius".

Et elle signifie qu'un fils est à l'image du père, qu'il en possède les qualités mais aussi les défauts.

Elle est à rapprocher de nombreuses autres expressions idiomatiques françaises :

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Bon an, mal an".

J'aime assez cette locution adverbiale invariable, qui se prononce bone-an-mal-an.

Appartenant au langage courant, cette expression proverbiale signifie : en moyenne annuelle, l'un dans l'autre ; une fois effectuée la compensation entre les bonnes et les mauvaises années.

On dit par exemple : "Bon an, mal an, je récolte six à 7 tonnes de cerises".

Ou : "Bon an, mal, an, J'aime les mots attire désormais plusieurs millions de lecteurs par an".

Cette expression, qui daterait du XVIIe siècle, nous vient probablement du monde agricole, où l'exploitant doit tenir compte des années avec de bonnes récoltes ("Bon an"), comme des années de mauvaise récoltes ("Mal an") et effectuer une moyenne, s'il veut avoir une vision globale du rendement de son travail ou de ses terres.

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

Source : www.larousse.fr

"Au débotté".

"Au débotté", c'est à dire, au sens propre : lorsque l'on retire ses bottes

Cette locution adverbiale du langage courant en forme d'idiotisme vestimentaire signifie :

  • au sens propre, dans le registre désuet : au moment où l'on ôte ses bottes, où l'on se débotte.
  • par extension : au moment où l'on arrive ; chez soi ou à destination.
  • et au sens figuré : à l'improviste ; de façon inattendue ; sans préparation.

On dit par exemple : "Vous me prenez au débotté : je ne sais pas quoi vous répondre !".

Sources : wiktionary.org et www.expressio.fr

"Refais-le me le !".

Cette curieuse locution interjective du registre familier constitue une déformation volontaire de la locution verbale "Refais-le moi !" pour "Redis-moi ça un peu".

Elle sous-entend une formule du type : "Ça alors !", "Quoi ?", "Comment cela ?", "N'importe quoi !", "Je ne le crois pas !".

Et elle s'utilise lorsque l'on souhaite faire part à son interlocuteur de son incrédulité, de son doute, de son étonnement, voire de sa stupéfaction vis-à-vis de ce qui vient de nous être dit.

On dit par exemple : "Comment ça, tu crois que tu as égaré ma décapotable... Refais-le me le, s'il te plaît !".

Ou : "Tu as dix-sept ans et tu me demandes si tu peux partir seule en vacances en Amérique latine cet été ! Refais-le me le, s'il te plaît !".

"Mieux vaut être seul que mal accompagné" ou "Mieux vaut être seule que mal accompagnée".

Cette formule proverbiale signifie que l'on ne doit pas rechercher la compagnie à tout prix.

Et que la solitude est préférable à la vie commune avec une personne inintéressante ou malsaine.

Il s'agirait apparemment d'une citation de l'écrivain français Pierre Gringore, extraite de son ouvrage "Notables enseignements, adages et proverbes (1527-1528).

)Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"D'entrée de jeu".

Cette locution adverbiale signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : dès le début du jeu, sitôt la partie commencée.

On dit par exemple : "L'équipe adverse nous a, d'entrée de jeu, fait comprendre qu'il allait être difficile de leur résister";

  • et au sens figuré, dans le registre familier : d'emblée, dès le commencement, dès le départ, dès l'origine ; depuis le début ; immédiatement, sans délai.

On dit par exemple : "J'ai su, d'entrée de jeu, que cet appartement serait le bon".

Sources : www.expressio.fr, www.larousse.fr et www.linternaute.fr

"Sortir de ses gonds".

"Sortir de ses gonds" au sens figuré

Cette locution verbale en forme d'idiotisme architectural fait référence aux gonds, ces pièces métalliques autour desquelles pivote le battant d'une porte ou d'une fenêtre.

Un gond de porte

Et elle signifie donc :

  • au sens propre : soulever afin de l'extraire de ses gonds (ou "dégonder"), en parlant du battant d'une porte ou d'une fenêtre,

Un gond de porte

 

  • et au sens figuré, dans le langage familier : se mettre brutalement en colère ; s'emporter ; perdre son sang-froid ; n'être plus maître de soi-même ; être hors de soi-même ; devenir fou.

On dit par exemple : "Je suis sorti de mes gonds lorsque l'on m'a expliqué que le chauffard qui avait écrasé ma fille avait pris la fuite".

Ou : "Mon patron est sorti de ses gonds en apprenant que les ventes avaient chuté de plus de cinquante pour cent".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Devenir fou".

Sources : www.expressio.fr

"Impossible n'est pas français !".

Cette expression du langage courant constitue une ellipse de "Le mot impossible n'est pas français".

Et elle s'utilise donc traditionnellement lorsque l'on refuse d'abdiquer face à une difficulté ou quand une chose paraît irréalisable, afin de dire que rien n'est impossible.

Ce dicton d'origine incertaine est traditionnellement attribué à Napoléon 1er, à qui le géneral Le Marois avait écrit, lors de la campagne d’Allemagne de 1813, qu’il ne pourrait tenir plus longtemps la ville de Magdebourg (Saxe-Anhalt). Ce à quoi l'Empereur lui aurait rétorqué : "Ce n’est pas possible, m’écrivez-vous : cela n’est pas français".

Mais selon d'autres explications, ce serait le ministre de la Police Joseph Fouché, qui aurait déclaré au même Napoléon 1er, à la suite d'une altercation concernant la traque des royalistes français émigrés : "Votre majesté nous a appris que le mot impossible n'est pas français"...

Sources : wiktionary.org et www.expressions-francaises;fr

"Avoir du cul" ou "Avoir du fion".

Ces locutions verbales signifient toutes deux : avoir de la chance, être chanceux.

"Avoir du cul" relève du registre argotique.

Et "Avoir du fion" du registre vulgaire.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Avoir de la chance" en français.