On ne dit pas : "Merci beau cul !".

Un beau cul

... même si, parfois, l'évidence s'impose !

Mais bien évidemment : "Merci BEAUCOUP !".

C'était, je crois, l'un de mes tout premiers jeux de mots, sinon le premier - je devais avoir 5 ou 6 sans - et je dois reconnaître qu'il me fait toujours sourire...

Un beau cul

"Apurer" et "Épurer".

Ces deux verbes paronymes sont parfois confondus.

  • "Apurer" signifiait autrefois "Affiner, purifier une dorure" (registre désuet).

Mais c'est avant tout, de nos jours, un terme de comptabilité et de technique financière :

    • "Apurer un compte", c'est le vérifier et l'arrêter définitivement.

On dit par exemple : "Il va falloir apurer les comptes, mais je crois que le rachat de cette société pourrait s'avérer très judicieux".

    • Et "Apurer une dette" c'est donc la rembourser et s'en libérer.

On dit par exemple :  "Maintenant que tu as un salaire correct, tu vas pouvoir apurer ta dette".

  • Tandis que "Épurer", c'est :
    • Rendre pur, plus pur, en éliminant les éléments étrangers, purifier.

On dit par exemple: "Épurer un minerai".

    • Rendre meilleur, plus correct ou plus fin, améliorer, perfectionner, enlever tout ce qui peut porter atteinte à sa pureté, son harmonie, etc.

On dit par exemple: "Épurer un texte".

Je le confesse, je rédige aujourd'hui cet article après avoir constaté que j'avais employé le verbe "Apurer" à mauvais escient, en lieu et place du verbe "Épurer"... Et, au surplus, écrit "APPurer", avec deux "p" !

Ne pas confondre : "Croquignolet" ou "Croquignolette" et "Croquignolesque".

Ces trois adjectifs paronymes ont des significations différentes :

  • "Croquignolet" ou "Croquignolette" signifient en effet "Amusant, charmant, mignon mais un peu bizarre, étrange".
  • Tandis que "Croquignolesque", dérivé du nom d'un célèbre personnage de bande dessinée français ("Croquignol", la tête pensante des "Pieds Nickelés", une série créée en 1908, par le dessinateur Louis Forton), se dit de ce qui est "absurde, ridicule, risible".

"Fleurer" et "Fleurir".

Ces deux verbes paronymiques ne doivent évidemment pas être confondus :

  • "Fleurer" est en effet un verbe synonyme d'"Embaumer", qui signifie : exhaler ou répandre une odeur agréable, sentir bon.
  • Tandis que le verbe "Fleurir" signifie : "être en fleurs", "couvrir de fleurs" ou "se couvrir de fleurs".

On dit par exemple :

    • "Les cerisiers fleurissent au printemps",
    • "Je vais chaque année fleurir la tombe de ma grand-mère",
    • ou "Vivement la venue du printemps, que les pelouses du parc fleurisse".

"Cessation" et "Sécession".

  • En termes de signification :
    • "Une cessation", c'est le fait de prendre fin, de cesser, de s'arrêter ou d'être suspendu.

On parle par exemple de "cessation des hostilités" pour un conflit ou de "cessation de paiement" pour une entreprise en difficulté.

    • tandis que "Une sécession", c'est un acte politique par lequel la population d'un territoire se sépare volontairement d'un État ou d'une fédération par voie pacifique ou violente, pour se constituer en État indépendant ou pour s'unir à un autre.

Ce fut par exemple le cas des états du Sud des États-Unis d'Amérique lors de la "Guerre civile américaine", que nous dénommons ici... "Guerre de Sécession".

  • Mais les enfants ou nos amis étrangers se demandent bien pourquoi ces deux mots s'écrivent de manière si différente !

Et pas, par exemple, : "Séssassion" et "Cessetion" ?

 

"Le léopard, l'aliment périmé et le politicien corrompu"...

Non !  Il ne s'agit pas d'une fable méconnue de La Fontaine ni d'un film inédit d'Éric Rohmer !

Mais le point commun de ce mot et de ces deux locutions nominales est qu'ils possèdent tous les trois des caractéristiques paronymiques :

  • Le léopard "est tacheté",
  • L'aliment périmé "est à jeter",
  • Et le politicien corrompu "est acheté" !

Attention à ne pas confondre : "Nyctémère" ou "Nycthémère" et "Nique ta mère !" !

  • "Un nyctémère" (ou "Un nycthémère") est une période de 24 heures comprenant une nuit et un jour. Ou un cycle biologique de 24 heures correspondant à une nuit et un jour.
  • tandis que "Nique ta mère !" est une locution interjective du registre argotique symbolisant, selon le cas, :
    • une insulte à l'adresse de son interlocuteur, prié d'aller connaître bibliquement l'auteure de ses jours.

On dit par exemple : "Monsieur, vous avez gravement contrevenu à la règlementation relative au franchissement d'un passage piéton, veuillez avoir l'obligeance de me présenter une pièce d'identité". "Nique ta mère, espèce de bouffon !" (registre argotique).

    • un refus caractérisé.

On dit par exemple : "Kevin au tableau !". "Ouah l'aut' hé : nique ta mère !" (registre argotique).

    • ou un juron de dépit, certes aussi violent que grossier, mais pas forcément destiné à la personne à qui l'on parle ; à l'instar de "Putain !" par exemple.

On dit par exemple : "Nique ta mère ! I' z'ont pu d'clopes non plus dans c'te rade !" (registre argotique).

"Le mystère du bulot mort".

Un bulot sur le sol

J'adore les bulots et j'en achète et mange plusieurs fois par an. En sorte que ma fille cadette a appris le nom de cet animal très tôt.

Un jour de l'automne 2010, je me promène avec elle, alors âgée de cinq ans, lorsque celle-ci me montre des coquilles d'escargots morts sur le côté du chemin.

- "Tu sais papa, cet été, avec grand-mère, on a trouvé un bulot mort dans l'allée près de la maison !",

- "Ah bon ? C'est étrange. Il a dû tomber d'un sac poubelle éventré et être ensuite ramené par le chien...",

- "Non, mais tu sais : un bulot, comme les petites souris !"...

Explication
Sa confusion résulte de l’homophonie entre les mots « Bulot » et « Mulot ».

On ne dit pas : "Partir en guinguette" !

Mais : "Partir en goguette", c'est-à-dire partir s'amuser, faire la fête.

La "Goguette" était est effet une pratique festive consistant autrefois à se réunir en petits groupes afin de passer un bon moment et de chanter.

Aujourd'hui largement oubliée, celle-ci a été à la base de milliers de sociétés festives et/ou carnavalesques, pour la plupart disparues. Au point que la plupart des gens ignorent jusqu'à la signification du mot "Goguette", qu'ils confondent ainsi parfois avec la "Guinguette", ce cabaret populaire de la fin du XXe siècle faisant aussi office de restaurant et, souvent, de lieu de bal.

"Rabrouer" et "S'ébrouer".

  • Rabrouer quelqu'un, c'est le traiter avec rudesse, lui répondre sans ménagements, le repousser, avec des paroles dures et sur un ton cassant.

On dit par exemple : "Il s'est fait rabrouer par le président".

  • tandis que S'ébrouer c'est, pour un animal, :
    • Souffler bruyamment en secouant vivement la tête, par peur ou par impatience.

On dit par exemple : "En apercevant un nouveau cavalier, le cheval s'ébroue".

    • S'agiter, s'ébattre pour se nettoyer, en particulier pour se débarrasser de l'eau.

On dit par exemple : "Dès sa sortie de la rivière, le chien s'ébroue sur la rive, en aspergeant les passants les plus proches".

Source : www.larousse.fr

 

"Ennuyant" et "Ennuyeux" : quelle est la différence exactement ?

Ces deux adjectifs paronymes du langage courant sont souvent confondus et utilisés de manière interchangeable à mauvais escient.

Ils désignent en effet des réalités quelque peu différentes puisque, si les deux adjectifs évoquent un sentiment de lassitude :

  • "Ennuyant" qualifie un objet ou une personne provoquant un sentiment de désagrément passager, temporaire.

On dit par exemple : "Ce film est ennuyant : je change de chaîne !".

Ou : "J'ai trouvé l'oncle Ignace assez ennuyant lors du déjeuner".

  • tandis que "Ennuyeux" qualifie ce qui est propre à contrarier, fâcheux, regrettable ; ce qui suscite un sentiment de préoccupation. Et sous-entend par conséquent un désagrément assez constant, durable.

On dit par exemple : "Les résultats de mon bilan sanguin ne sont pas très bons : mon médecin trouve cela ennuyeux".

Ou : "Cette arrivée massive de moustiques est très ennuyeuse".

L'adjectif "Ennuyant" induit donc un sentiment transitoire tandis que le terme "Ennuyeux", sous-entend une constance dans le tracas et l'embarras.

Quelqu'un peut par exemple ne pas aimer un auteur parce qu'il le trouve ennuyeux, là ou un autre l'apprécie de manère générale, en dépit de certains passages jugés ennuyants.

Ainsi que l'observe le dictionnaire Littré, "L'homme ennuyant est celui qui ennuie par occasion ; cela est accidentel ; l'homme ennuyeux est celui qui ennuie toujours".

Sources : www.lefigaro.fr et bdl.oqlf.gouv.qc.ca

"Nyctémère" ou "Nycthémère" et "Nique ta mère !".

  • Dans le premier cas, le nyctémère ou nycthémère est une période de 24 heures comprenant une nuit et d'un jour. Ou un cycle biologique de 24 heures comprenant une nuit et un jour.
  • alors que dans le second, "Nique ta mère !" est une locution interjective argotique symbolisant, selon le cas, :
    • une insulte à l'adresse de son interlocuteur, prié d'aller connaître bibliquement l'auteure de ses jours.
    • un refus caractérisé.

Par exemple : "Voulez-vous bien cesser de faire un tel vacarme à cette heure indue !" "Ouah l'aut' eh, Nique ta mère !".

    • ou un juron de dépit, certes aussi violent que grossier, mais pas forcément destiné à la personne à qui l'on parle.