Ces deux verbes paronymiques ne doivent en aucun cas être confondus car ils ne veulent absolument pas dire la même chose :
"Rembrailler" (ran-braï-é) s'utilise en effet sous la forme pronominale "Se rembrailler" et signifie, pour les méridionaux : se rhabiller, rajuster ses vêtements.
tandis que "Rembrayer" (ran-brè-yé) ou "Réembrayer" (ré-an-brè-yé) signifie :
ausens propre : embrayer à nouveau, après avoir débrayé.
On dit par exemple : "Avec un parcours aussi sinueux et accidenté, j'ai passé mon temps à débrayer et rembrayer".
et par analogie ou au sens figuré : se remettre à fonctionner.
On dit par exemple : "Après deux mois de confinement j'ai eu du mal à rembrayer".
Comme l'a pitoyablement écrit le journaliste sportif Fabien Chorlet, le 8 septembre 2020, sur le site internet du journal Onze Mondial www.onzemondial.com.
Mais, bien évidemment : "Lloris ÉGALE Desailly" !
Ainsi qu'il nous l'explique en effet, avec 116 sélections, le portier de Tottenham monte sur le podium des joueurs les plus capés de l'histoire de l'équipe de France, à égalité avec l'ancien défenseur central Marcel Desailly, vainqueur de la Coupe du monde en 1998.
Hugo Lloris a aussi depuis égalé Thierry Henry (123 sélections), le 31 mars 2021. Puis Lilan Thuram (142 sélections) le 4 décembre 2022, avant d'achever sa carrière internationale le 18 décembre 2022, en finale de la Coupe du monde, avec 145 sélections.
Je suis véritablementatterré par une telle confusion entre les verbes "Égaler" et "Égaliser".
À l'oral, dans le feu de l'action et de la part d'un simple amateur, passe encore ; mais à l'écrit et venant de de la part d'un journaliste spécialisé, je hurle : "Non !".
Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré au joueur français Roger Marche, "Le sanglier des Ardennes", dans lequel j'évoque les différents détenteurs successifs, depuis 1955, du record de sélections en équipe de France de football.
"Antagonique" et "Antagoniste" sont deux adjectifs paronymiques du registre soutenu aux significations proches mais dont on ne peut pas dire qu'ils sont parfaitement synonymes :
"Antagonique" signifie en effet uniquement : en antagonisme, opposé, agissant en sens contraire.
On dit par exemple : "Le patronat et les syndicats ont naturellement des intérêts antagoniques".
tandis que "Antagoniste" signifie tout à la fois :
opposé, rival, adversaire, ennemi ; personnes s'opposant dans une lutte idéologique, dans un conflit,
On dit par exemple : "Lucky-Luke et les Dalton sont personnages antagonistes".
en anatomie et myologie : en opposition fonctionnelle, pour des organes et notamment des muscles (voir plus bas),
On dit par exemple : "L'homme possède des muscles antagonistes".
et, en pharmacologie et en électrophysiologie : bloquant ou diminuant l'effet physiologique d'une autre molécule, pour une molécule interagissant avec un récepteur membranaire ou récepteur nucléaire.
Enfin, lesubstantif "Un antagoniste" désigne lui :
dans le théâtre grec antique, et par extension dans d'autres arts du récit comme la littérature, la bande dessinée ou le cinéma : un personnage, un groupe de personnages, ou une institution, représentant l'opposition du protagoniste. En d'autres termes : une personne, ou un groupe de personnes s'opposant au(x) personnage(s) principal/principaux.
Par exemple, lorsqu'un héros combat, d'une manière ou d'une autre, un méchant, celui-ci est l'antagoniste du héros, qui est le protagoniste.
L'antagoniste peut également représenter une menace ou un obstacle au personnage principal.
On dit par exemple : "Les frères Dalton sont les antagonistes de nombreux albums de Lucky-Luke".
en anatomie et myologie : un muscle ou un groupe de muscles s'opposant au mouvement créé par les agonistes. Lorsqu'un muscle travaille, le muscle opposé ne travaille pas, sinon il empêcherait le mouvement de se produire, car les deux muscles se compenseraient. Lors d'un effort musculaire, le muscle agoniste est celui qui se contracte, et le muscle antagoniste celui qui s'étire en réaction à cette contraction. Ainsi, chaque muscle possède son muscle antagoniste,
et, en pharmacologie et en électrophysiologie : une molécule interagissant avec un récepteur membranaire ou récepteur nucléaire et bloquant ou diminuant l'effet physiologique d'une autre molécule.
Sources : wiktionary.org, wikipedia.org et www.larousse.fr
Ces mots paronymiques ont des significations assez proches et sont parfois confondus :
"Significatif" est un adjectif voulant dire :
éloquant, parlant, révélateur ; qui signifie, exprime, indique, manifeste ou renseigne clairement, nettement, sans ambiguïté.
On dit par exemple : "Cet exemple est significatif".
lourd de sens, à quoi on attribue facilement telle interprétation, qui renseigne sur quelque aspect.
On dit par exemple : "Les chiffres du dernier trimestre sont significatifs".
"Signifiant" est :
soit un adjectif voulant dire :
qui signifie, qui a et transmet une signification, qui exprime beaucoup de choses.
On dit par exemple : "Ce choix n'est pas signifiant".
en linguistique : qui est porteur de signification, qui a du sens, qui fonctionne en tant que signe.
On dit par exemple :
et en théologie : qui signifie et opère.
On dit par exemple : "Les sacrements sont les signes signifiants et effectifs de la grâce".
soit le participe présent du verbe signifier, qui peut vouloir dire, selon le contexte :
Indiquer, marquer quelque chose, avoir comme sens,
On dit par exemple : "Elle m'a lancé un regard signifiant : Courage !".
exprimer ce que l’on entend par un mot, par une locution, par une phrase, en parlant de langue et de grammaire,
On dit par exemple : "Sea est un mot anglais signifiant Mer en français".
notifier, déclarer, faire connaître quelque chose par des signes évidents, des paroles expresses.
On dit par exemple : "Il m'a donné ses instructions sur un ton signifiant que je n'avais pas intérêt à contester".
dans le domaine judiciaire : notifier par voie de justice, par ministère d’huissier.
On dit par exemple : "Il faudra agir très vite en signifiant l'arrêt sous 48 heures".
et "Le signifiant" est un substantif utilisé en linguistique, selon une terminologie instaurée par le linguiste suisse Ferdinand de Saussure (26 novembre 1857 - 22 février 1913)et .
Il désigne : la forme concrète, matérielle et sensible (image acoustique ou symboles graphiques) du signe linguistique, renvoyant arbitrairement à un concept, le "signifié".
Sources : www.larousse.fr, wiktionary.org et www.cnrtl.fr
Ces deux subtantifs féminins paronymiques ont la même origine latine, le verbe "Inclinare".
Mais ils ont malheureusement tendance à être confondus, alors qu'ils possèdent des significations distinctes et ne doivent donc pas être employés l'un pour l'autre :
"Inclinaison"appartient en effet au langage courant et désigne :
L'ÉTAT DE CE QUI EST INCLINÉ,penché ou courbé par rapport à un axe de référence ; l'obliquité d'une ligne, d'un plan par rapport à un autre plan, en particulier celui de l'horizon ; la position inclinée d'un corps, ou d'une partie d'un corps par rapport à la verticale.
On dit par exemple : "La forte inclinaison de ce toit (ou de ce terrain) facilite l’écoulement des eaux".
Ou : "L'inclinaison de ce mur m'inquiète assez".
tandis que "Inclination" désigne :
au sens propre : L'ACTION D'INCLINER en avant la tête ou la partie supérieure du corps, de courber la tête, le buste, souvent en signe d'acquiescement, de respect, de politesse ou de salutation.
On dit par exemple : "Il m'a remercié par une petite inclination du buste, et sa femme a approuvé ma remarque par une inclination de la tête".
et au sens figuré : un penchant, une tendance, une force intérieure et naturelle orientant spontanément ou volontairement une personne vers un objet, un genre d'activité, d'occupation, etc.
On dit par exemple : "Mon fils a une inclination à la paresse".
Ou : "Mon épouse a une véritable inclination pour les langues et les apprend avec plaisir et facilité".
dans le registre désuet : un mouvement spontané de l'âme entraînant une personne vers une autre, inspiré par la sympathie, l'affection, l'amitié, voire l'amour.
On dit par exemple : "Avoir une inclination pour son petit-fils".
Ou : "Éprouver une vive inclination pour la fille de son meilleur ami".
Ces deux substantifsparonymiques du langage courant sont facilement confondus, alors qu'ils désignent des choses tout à fait différentes :
"Un écailler" est en effet un commerçant spécialisé dans la vente et l'ouverture des huîtres et autres coquillages.
Dans les restaurants dotés d'une étale extérieure présentant fruits de mer et crustacés, l'écailler est en charge de la préparation des produits de la mer commandés par les clients (en salle ou à emporter).
Il ouvre les huîtres, prépare les différents mollusques et coquillages, dresse les plateaux de fruits de mer et autres préparations de langoustines, tourteaux, crevettes, etc.
Connaissant parfaitement les différents produits de la mer, il conseille la clientèle dans ses choix.
Et, avant chaque service, dresse l'étalage des fruits de mer, en veillant à en faire une belle présentation, ainsi qu'à la bonne réfrigération des produits et à leur état de fraîcheur.
Le breton Marcel Lesoille, 11 fois champion du monde des écaillers et détenteur du record du monde d'ouverture d'huîtres avec 2 064 huîtres ouvertes en... une heure !
tandis que "Un écailleur" est l'ustensile de cuisine utilisé pour écailler les poissons.
Un écailleur à poissons
Sources : www.carrefour.fr et www.lhotellerie-restauration.fr
Bien qu'ils n'aient absolument pas la même signification, ces deux substantifs féminins paronymiques sont parfois confondus.
"Une effraction" est une rupture, un forcement ou un enlèvement de tout dispositif servant à fermer un passage, une clôture, un fenêtre, une porte, etc.
Par exemple un bris de carreau, de serrure, de chaîne, de cadenas ou d'antivol.
Ou l'usage de fausses clés, qui est assimilé à l'effraction.
L'effraction qui constitue un délit est une circonstance aggravante de certaines infractions : vol, violation de domicile,etc.
tandis que "Une infraction" est une transgression, une violation d'une règle ; et de façon générale : une action ou une omission, expressément prévue par la loi, qui la sanctionne par une peine en raison de l'atteinte qu'elle constitue à l'ordre politique, social ou économique.
On parle par exemple d'"infraction au code de la route".
Il y a trois catégories d'infractions : les contraventions, les délits et les crimes.
Ces deux substantifs - féminin et maculin - ne doivent absolument pas être confondus, même s'ils sont paronymes et désignent tous deux de petits ustensiles destinés à "touiller" un liquide.