Ces deux termes paronymes ne doivent surtout pas être confondus !
Relevant du langage courant, ils signifient en effet respectivement :
"Hauturier" ou "Hauturière" (adjectif) : relatif à la haute mer, c'est à dire la zone maritime éloignée des côtes, hors des eaux territoriales.
Il s'emploie à propose de la navigation et de la pêche qui s'y pratiquent.
De telle sorte que l'on parle par exemple de "permis bateau hauturier".
Et de "pêche hauturière".
et "Roturier" ou "Roturière" (adjectif et substantif) : qui n'est pas noble ou n'a pas été anobli, qui n'appartient pas à la noblesse.
On dit par exemple : "Le prince Emmanuel-Philibert de Savoie, héritier présomptif au trône d'Italie, a épousé une roturière, l'actrice française Clotilde Courau, devenue la princesse Clotilde de Savoie, princesse de Venise et de Piémont".
Le substantif féminin "Roture" désignait, sous l'Ancien Régime, l'ensemble des personnes appartenant au tiers état.
Sources : wikipedia.org, wiktionary.org, Le Robert et www.larousse.fr
Ainsi que peut le déclarer le journaliste français Marc Fourny, dans l'émission de Christine Bravo "Sous les jupons de l'histoire" consacrée à "Madame de Pompadour (1721-1764)", diffusée en 2015 et rediffusée le 6 février 2023, sur la chaîne de télévision française Chérie 25.
Mais : "UnE derniÈRE épitaphe" !
Ce substantif est en effet féminin.
Nous venant du bas latin "epitaphium", issu du grec "epitaphion", signifiant "sur le tombeau", il désigne, selon le contexte :
une inscription funéraire, placée sur une pierre tombale ou un monument funéraire, afin de rappeler le souvenir de la personne morte.
L'épitaphe peut présenter le nom et les dates de la personne défunte, ou un texte faisant l'éloge de cette personne.
ou : une tablette de marbre, de métal, etc., portant cette inscription.
Le mot "épitaphe" ne doit pas être confondu avec deux autres mots de prononciation voisine :
une épigramme (le mot était masculin jusqu'au XVIIe siècle), qui désigne un poème satirique ; une raillerie mordante.
et : une épigraphe, qui désigne une inscription sur un édifice (avec sa date, sa destination, etc.) ou une inscription en tête d'un livre.
Ces deux substantifs féminins paronymes ne doivent absolument pas être confondus !
"L'aspiration" désigne en effet, selon le contexte, dans le langage courant :
l'action d'aspirer, d'attirer l'air dans ses poumons (également appelée "inspiration" ou "inhalation") ou le résultat de cette action ; le contraire étant l"expiration".
On dit par exemple : "Les poumons de mon père sont défaillants : son aspiration est insuffisante".
l'action d'aspirer des gaz, des liquides, des poussières, etc.
On dit par exemple : "L'aspiration de la hotte de ma cuisine est onsuffisante".
la force intérieure, la tendance profonde qui pousse une personne vers un idéal ou une meilleure situation ; ou ce désir, cet élan, ce mouvement, ce souhait lui-même.
On dit par exemple : "L'aspiration du peuple iranien à la liberté est immense".
tandis que "La spiration" est un terme théologique désignant : l'acte par lequel le Saint Esprit procède du Père et du Fils, dans la Trinité chrétienne.
La "spiration active" est l'action ou la notion, par laquelle le Pere & le Fils de toute éternité produisent le Saint Esprit. Alors que la "spiration passive" est la notion ou le caractère, par lequel le Saint Esprit est désigné comme procédant du Père et du Fils.
Sources : www.lalanguefrançaise.com, Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr
Ces trois substantifsparonymiques ne doivent surtout pas être confondus, puisqu'ils désignent respectivement :
"Une enclave" :
un territoire, ou morceau de territoire, complètement entouré par une seule autre entité territoriale (région ou pays).
Exemples d'enclaves célèbres :
Kaliningrad, anciennement Königsberg en Prusse-Orientale, est une ville de Russie située dans une enclave territoriale, l'oblast de Kaliningrad, totalement isolée du reste du territoire russe, entre la Pologne et la Lituanie.
Berlin-Ouest : partie Ouest de la ville allemande de Berlin ayant eu une identité propre, de la création de la Trizone, le 3 juin 1948 jusqu’au traité de Moscou du 12 septembre 1990.
Elle résultait du ralliement, en 1945, après la Seconde Guerre mondiale, des zones de Berlin contrôlées par les trois puissances occidentales victorieuses (les États-Unis, le Royaume-Uni et la France) face à Berlin-Est, sous contrôle soviétique.
Alors que Berlin-Est devenait la capitale de la RDA (République Démocratique Allemande ou "Allemagne de l'Est") en 1949, Berlin-Ouest n’a jamais été officiellement gouvernée par la RFA (République Fédérale d’Allemagne ou "Allemagne de l'Ouest") et est restée une enclave en territoire Est-allemand, occupée par les trois puissances occidentales mais devenant progressivement autonome, dont la frontière était physiquement matérialisée par le "Mur de Berlin", du 13 août 1961 jusqu’à sa destruction en novembre 1989.
Et non, comme malheureusement beaucoup de gens le pensaient ou l'imaginent toujours, une ville coupée en deux (Berlin-Ouest et Berlin-Est), située à la frontière entre les deux Allemagnes (de l'Ouest et de l'Est) !
une localité ou une région isolée, éloignée de tout axe important de transport, comme par exemple une vallée alpestre ou la Corse.
"Une exclave": un morceau de terre sous souveraineté d'un pays, du territoire principal duquel il est séparé par un ou plusieurs pays ou mers.
Ce terme n'est qu'un calque de l'anglais "Exclave" et constitue donc un anglicisme. En français, seul le terme "Enclave" est employé pour les deux sens évoqués ci‐dessous.
et "Un esclave" ou "Une esclave" :
au sens propre : une personne privée de sa liberté, par sa naissance ou par sa capture, qui n'est pas de condition libre, est considérée comme un instrument économique pouvant être vendu ou acheté, et se trouve sous la dépendance absolue d'un maître dont elle est la propriété.
par extension :un prolétaire opprimé et exploité,
On dit par exemple : "L'industrie minière employait à la fin du XIXe siècle des centaines de milliers d'esclaves en Europe".
au sens figuré :
une personne qui, par flatterie, par intérêt ou par passion, se soumet entièrement à la volonté de quelqu'un, s'emploie exclusivement à le servir et suit aveuglément ses volontés ; une personne portée à obéir servilement,
On dit par exemple : "Mais ma chérie, ce n'est pas parce que tu l'aimes comme une folle que tu dois être son esclave".
une personne au service d'une autre personne, et astreinte à des tâches pénibles, parfois humiliantes,
On dit par exemple : "Ma belle-soeur est devenue l'esclave de son fils".
ou, en technologie, et notamment en informatique : un élément (périphérique, processus ou serveur) exécutant les ordres que lui en donne un autre, appelé "maître".
On parle alors de "modèle maître-esclave" ou d'"architecture maître-esclave".
Source : www.wiktionary.org, www.cnrtl.fr, www.larousse.fr et Le Robert
Ces deux verbes paronymiques ne doivent naturellement pas être confondus :
"Souscrire" (langage courant) signifie en effet , selon le contexte :
apposer sa signature au bas d'un acte pour l'approuver ("Souscrire un contrat", "Souscrire un traité", "Souscrire un engagement", etc.),
s'engager à payer, à cotiser en signant ("Souscrire un billet à ordre", "Souscrire une lettre de change", "Souscrire un abonnement", "Souscrire un emprunt", etc.),
s'engager à verser une certaine somme pour acquérir des parts, des actions, des obligations ("Souscrire x parts de fondateur dans quelque chose"),
ou : donner son adhésion formelle, acquiescer, adhérer, approuver,
On dit par exemple : "Je souscris totalement à ce que vous venez de dire".
et "Souscrire à" :
s'engager par écrit à fournir une somme convenue pour mener à bien une entreprise, pour financer une oeuvre commune ("Souscrire à la construction d'un monument", "Souscrire à une oeuvre"),
se porter acquéreur d'un certain nombre de parts d'un emprunt public ("Souscrire à un emprunt"),
s'engager par écrit à acheter, moyennant un prix convenu et un premier versement, un ou plusieurs exemplaires d'un ouvrage à paraître ou en cours de publication ("Souscrire à une encyclopédie" ou "Souscrire à une publication"),
ou : donner son adhésion formelle, acquiescer, adhérer, approuver.
On dit par exemple : "Je souscris totalement à ce que vous venez de dire".
tandis que "Suscrire" (registre soutenu) signifie, selon le contexte :
écrire au-dessus de la ligne,
Une lettre "suscrite" est ainsi une lettre écrite au-dessus d'une autre (on parle d'"exposant") par abréviation, comme par exemple :
le "e" après un "m" majuscule, pour "Maître" : Me
"al" après un "m" majuscule, pour "Général" : Gal
ou : "al" après un "m" majuscule, pour "Maréchal" : Mal
ou : inscrire le nom et l'adresse du destinataire sur l'enveloppe d'une lettre.
On dit par exemple : "Avant l'arrivée de l'informatique, suscrire des enveloppes en quantité pour le compte de sociétés ou d'administrations était une activité apportant un complément de revenu non négligeable pour de nombreuses familles désargentées".
Ces deux substantifsparonymiques sont, il faut bien le dire, assez peu communément utilisés.
Ce qui a amené l'humoriste belge Alxe Vizorek à les évoquer de façon moqueuse - mais drôle - dans l'une de ses saynètes extraites de son spectacle "Alex Vizorek est une oeuvre d'art", datant de 2009.
"Un cymbalier" ou "Une cymbalière" est en effet un joueur de "Cymbales", un instrument de musique de la famille des percussions idiophones, consistant en un disque de métal généralement percé en son centre.
Le grand public se souvient généralement du cymbalier en concert au Royal Albert Hall de Londres (Grand Londres) (Grande-Bretagne), dont on attend si longtemps (plus de 8 minutes !) le coup de cymbales fatal, dans une célèbrissime séquence du film états-unien "L'homme qui en savait trop", réalisé en 1956 par Alfred Hitchcock, et constituant une deuxième version de son film homonyme de 1934, avec l'acteur français Pierre Fresnay, dans le rôle ensuite repris par Daniel Gélin.
tandis que "Un cymbaliste" peut être, selon le contexte :
soit un joueur de "Cymbales" et constituer en ce cas un synonyme de "Cymbalier" ou "Cymbalière",
soit un joueur de "Cymbalum", instrument de musique à cordes frappées d'origine hongroise.
Appartenant à la famille du tympanon, cette sorte de grande cythare sur caisse ou sur table est utilisée dans de petits ensembles, notamment par les Roms d'Europe centrale. Ce qui lui vaut son surnom de "Piano tzigane".
Il comporte environ cent vingt-cinq cordes métalliques, à raison de trois à cinq cordes par note.
Bien que possédant des significations fort différentes, ces deux substantifs masculins paronymiques sont malheureusement souvent confondus :
Le "Déboisage" désigne en effet : l'action de dégarnir une galerie de mines, un puits de mine ou une construction de son soutènement en bois ; de défaire un boisage, un coffrage, d'enlever les poteaux et les planches.
tandis que le "Déboisement" désigne :
au sens propre :
l'action de déboiser, c'est à dire : dégarnir un terrain des bois qui le couvraient,
On dit par exemple : "Cette vallée est en plein déboisement".
ou : le résultat de cette action.
On dit par exemple : "Le déboisement de cette région est une catastrophe".
Ces deux substantifs masculins paronymiques appartiennent au langage courant.
Et ils possèdent des significations lradicalement différentes :
"Le raffinage" désigne : un ensemble d'opérations et de traitements (mécaniques ou chimiques) permettant de raffiner un produit brut ou une matière première, c'est-à-direde les purifier, d'en améliorer les caractéristiques, en vue de les rendre propres à la consommation et de les commercialiser.
On parle notamment ainsi, notamment, du raffinage :
du papier,
du pétrole,
du gaz,
de l'huile alimentaire,
du sucre,
et des métaux.
tandis que "Le raffinement" désigne : le caractère de ce qui est raffiné, délicat, élégant, subtil et témoigne d'une recherche de perfection dans les détails..
On dit par exemple : "Cet homme se distingue par l'incroyable raffinement de son langage et de ses manières".
Ou : "Le raffinement de la gastronomie française est universellement connu".
Il semble en revanche qu'en informatique ou en mathématique, le procédé permettant de rapprocher le modèle théorique à la réalité modélisée soit indifféremment appelé : "Raffinage" ou "Raffinement" !
Sources : www.linternaute.fr, www.futura-sciences.com, www.larousse.fr et wiktionary.org
Ces deux substantifs féminins paronymiques ne doivent surtout pas être confondus.
Ils désignent respectivement en effet :
"Imprudence" (langage courant) :
le manque de prudence d'une personne.
On dit par exemple : "L'imprudence de mon chirurgien a failli me coûter la vie".
ou : une action imprudente.
On dit par exemple : "Veillez à ne pas commettre d'imprudences".
et "Impudence" (registre soutenu) :
l'attitude d'une personne qui agit volontairement d'une manière jugée choquante, offensante, indigne ou contraire à la bienséance ; l'impudeur, l'effronterie extrême, sans retenue ou cynique ; le culot (langage courant), le toupet (registre familier).
On dit par exemple :"Je ne saurais tolérer pareille impudence".
et par extension : une action ou une parole impudente ; un acte impudent.
Ces deux verbes paronymiques du langage courant ne divent pas être confondus.
Ils signifient respectivement :
"Épandre":
dans le domaine agricole : étendre sur le sol en étalant, en dispersant uniformément (une semence, du foin, du fumier, un engrais ou un produit phytosanitaire).
L'action d'épandre s'appelle "L'épandage" et celui-ci peut être effectué de manière manuelle ou mécanique.
et, dans le registre soutenu : donner en abondance, répandre, verser.