Vous trouverez ici l’ensemble de mes articles sur tous ces petits mots invariables et autonomes, souvent très courts, tels que « Ah ! », « Oh ! » ou « Zut ! », ou ces brèves locutions de type « Nique ta mère ! » ou « Oh, nom de Dieu ! », généralement suivis à l’écrit d’un voire plusieurs points d’exclamation.
Quel que soit le registre de langue dans lequel nous nous situons, nous en proférons en effet quotidiennement de nombreux, qui traduisent généralement de manière très directe ce que nous ressentons.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 39
Cette interjection est la formule traditionnellement prononcée lorsque se produit quelque chose de magique.
Il s'agit à la fois d'une formule magique et rituelle performative, d'une incantation et d'un mot mystique. Celui-ci est utilisé afin d'invoquer par la magie des esprits bénéfiques, afin d'être protégé ou guéri des maladies.
Cette expression est également utilisée par les magiciens modernes lorsqu'ils prétendent invoquer des puissances paranormales ou surnaturelles pour contribuer à leurs illusions.
La formule est passée dans le langage courant, popularisée par les films et dessins animés mettant en scène des sorcières et des magiciens.
Les plus âgés d'entre nous continuent parfois de prononcer ainsi, de façon ironique, cette interjection du registre familier.
On dit par exemple :
- "Tu es heureux alors ?",
- "Heu-reux !".
Comme pour beaucoup d'autres, c'est au génial - et bien injustement oublié - humoriste français Fernand Raynaud que nous devons cette formule, puisqu'il s'agit, à l'origine, du titre de l'une de ses saynètes.
Cette curieuse interjection en forme d'idiotisme animalier s'utilise souvent, en France, afin d'obtenir un joli sourire de la part des personnes que l'on s'apprête à photographier.
Chaque langue possède son petit mot ou sa locution interjective, qui, prononcé face à l'objectif d'un photographe, est supposé assurer un sourire radieux.
La sublime actrice états-unienne Marilyn Monroe et son éblouissant sourire
Les italiens disent ainsi "Famiglia !" ("Famille !"), les hispanophones "Patatas !" ("Pommes de terre !"), les polonais "Marmolada !" ("Marmelade !"), les néerlandophones "Zaag Eens Kaas !" "Dites fromage !") et les anglophones, leur célèbre "Cheese !" ("Fromage !").
Mais une étude réalisée en 2010 par le fabricant japonais d'appareils photos, dans le cadre du lancement de sa nouvelle gamme d'appareils photo compacts Nikon Coolpix, sur 26 locutions européennes, a démontré que le plus beau sourire s'obtient avec le "Ouistiti !" français !
Cocorico !
Un ouistiti à pinceaux blancs
Les ouistitis ou "callitriches" sont un genre de singes de toute petite taille, présent dans le Nouveau Monde.
Le long de la côte Est du Brésil et au Sud de l’Amazone, les ouistitis se sont diversifiés en une vingtaine d'espèces ne pesant que de 120 à 400 g et dont le pelage peut être blanc, sombre ou bien encore agouti.
Il est cependant probable que d’autres espèces de ouistitis existent dans certaines régions encore mal connues du Brésil et de la Bolivie.
Ainsi, le "ouistiti pygmée", également appelé "ouistiti mignon" ou "ouistiti nain" n'a-t-il été découvert qu'en 1998.
On entend ou lit parfois cet adverbe et cette locution nominale en forme d'interjections dans certains films ou bandes dessinées.
Ce qui ne doit naturellement pas manquer de surprendre nos amis étrangers !
Il s'agit tout simplement de la façon erronée de prononcer "Parfaitement !" et "Joyeux Noël !" :
de façon parfaitement involontaire, lorsque l'on a bu trop d'alcool et que l'on n'est plus capable de s'exprimer correctement,
ou - ironiquement - de façon volontaire, afin de signifier que l'on est encore maître de ses propos, mais que cela pourrait ne pas durer !
On a notamment rencontré la forme "Farpaitement" dans la bouche du livreur de menhir gaulois Obélix, saoul comme un cochon, dans "Les lauriers de César", le 18e album de la série de bande dessinée française "Astérix", publié en 1972 par Albert Uderzo et René Goscinny :
Je déteste cette interjection, malheureusement de plus en plus souvent employée. qui relève du registre familier.
Elle s'utilise normalement, selon le contexte :
comme synonyme de "Comment ?" ou "Pardon ?", afin d'indiquer que l’on n’a pas entendu ou compris et pour faire répéter son interlocuteurou pour l'interrompre avec impatience.
On dit par exemple : "Hein ? Qu'est-ce que tu dis ?".
Ou : "Hein ? Je n'entends rien !".
ou comme synonyme de de l'adverbe interrogatif "N'est-ce pas ?", afin de renforcer une phrase interrogative ou exclamative.
On dit par exemple : "Tu vas m'inviter, hein ?".
Ou : "Ça t'a plu, hein !".
Mais également, et hélas de plus en plus, par nos journalistes :
en cours de phrase, en lieu et place du même adverbe interrogatif "N'est-ce pas".
Et cela au point de devenir souvent, comme lui, un tic de langage absolument insupportable.
On dit par exemple : "En son temps, François Hollande lui-même, hein, avait eu recours au même procédé".
Ou : "On sait que l'Allemagne rencontre elle aussi, hein, les mêmes le même type de difficulté".
au sens propre, afin d'exprimer le bruit fracassant de la chute brutale d'une chose ou d'une personne.
On dit par exemple :"Tout était calme chez moi hier soir, lorsque tout à coup, patatras ! L'énorme tableau de famille accroché dans l'escalier s'est détaché du mur !".
Ou : "Ma fille a voulu essayer de faire du vélo sans petites roues. Tout allait bien les vingt premiers mètres et puis patatras ! Elle s'est retrouvée par terre".
et au sens figuré, pour signifier : Catastrophe ! Malheur !
On dit par exemple : "Tout allait bien durant la première heure et puis soudain : patatras ! Deux buts encaissés en moins de dix minutes".
Ou : "Mes finances allaient mieux depuis quelque temps. Mais cette semaine, patatras ! Je dois à la fois changer mon réfrigérateur et faire réparer la toiture après la tornade d'avant-hier".
Sources : Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr
La locution nominale en forme d'idiotisme animalier "Zobi la mouche !" tout comme l'interjection "Zobi !" appartient au registre argotique.
Et toutes deux s'utilisent pour évoquer un refus, une dénégation, l'impossibilité d'obtenir quelque chose.
On dit par exemple : "Tu espères peut-être que je vais te prêter mon ordi ? Zobi !".
Ou : "Mon patron m'avait dit que je pourrais revenir travailler cet été, mais Zobi la mouche !".
Elles sont dérivées du substantif masculin d'origine arabe "Zob" signifiant "Pénis" dans le registre argotique et apparu en français, à la fin du XIXe siècle, à travers l'argot des soldats coloniaux.
Essentiellement utilisées par les jeunes, elles ont notamment été popularisées parla chanson "Zobi la mouche", premier succès du groupe français "Les Négresses Vertes", en 1988.
Et dans les années 2010, un bateau baptisé du même nom a participé à des compétitions de voile.
Sources : dictionnaire.reverso.net, wikipedia.org et www.laparlure.com
J'aime beaucoup cette locution interjective du registre désuet et du registre familier, où l'on prend ses ancêtres à témoin de quelque chose de peu commun ou de surprenant, de manière ironique, avec souvent une nuance d'accablement ou au contraire de soulagement.
On dit par exemple : "Ô mes aïeux ! Cela ne finira donc jamais".
Ou : "Mes aïeux ! J'ai cru que je n'arriverais jamais à cette caisse : 45 minutes de queue !".
Il s'agissait de l'expression favorite de ma bien-aimée grand-mère maternelle, Édmée Mercat, née Grosdemange en 1899..., à qui j'aurais adoré pouvoir faire découvrir J'aime les mots !
"Un bon vent" est une locution nominale désignant : un vent portant directement un navire à voile vers le point où les marins souhaitent se rendre.
"Quel bon vent vous amène" est une expression relevant du registre familier et signifiant au sens figuré : quelle bon augure vous amène; qu'est-ce qui me vaut le plaisir de votre visite ?
et "Bon vent !" est une locution interjective signifiant, au sens figuré, selon le contexte :