On ne dit pas : "J'te dis pas !" ni "J'vous dis pas !" !

Mais : "JE NE te dis pas !" et "JE NE vous dis pas" !

Ces locutions interjectives du registre populaire signifient "Tu n'imagines pas !" ou "Vous n'imaginez pas !".

On dit par exemple : "Il y avait un monde : je ne te dis pas !".

Ou : ": Il avait un de ces appendice : je ne vous dis pas !".

"Mille mercis !" ou "Mille fois merci !".

Ces deux locutions interjectives du langage courant en forme d'idiotismes numériques signifient : grand merci ; merci beaucoup ; merci bien.

Et elles s'utilisent lorsque l'on souhaite remercier vivement une personne.

On dit par exemple : "Mille mercis aux lecteurs de J'aime les mots ayant l'obligeance de me signaler mes coquilles, bourdons, fautes, erreurs ou oublis !".

Ou : "Mille fois merci à l'ensemble de mes lecteurs pour leur fidélité et leurs encouragements !"

Source : wiktionary;org

"Nickel !" ou "Nickel chrome !".

Cette étrange interjection du registre familier signifie : "Convenir, aller bien, être bien, être impeccable, être parfait".

On dit par exemple : "Mon reup va me filer du blé finalement". "C'est nickel !".

Ou : "Ton oral s'est bien passé ? Ouais : nickel chrome !".

Les jeunes actuels diraient, dans le même registre : "Passer crème".

Pourquoi dire : "Shit !" ?

Et pas, simplement, : "Merde !" ! (registre argotique)

Sur un thème contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à "8 façons de dire Merde ! sans le dire".

"Bath" ou "C'est bath !".

Cet adjectif et cette interjection relèvent du registre familier et du registre désuet.

Et elles signifient respectivement :

  • "Bath" : beau, joli, agréable.

On disait par exemple : "Il est bath le bateau de ton père !".

  • "C'est bath !" : c'est chouette !

On disait par exemple : "C'est bath ! L'été prochain mes parents me laissent partir seul en vacances avec mes copains".

Ils n'étaient déjà plus utilisés par ma génération lorsque nous étions adolescents, dans les années 1970.

Mais on a réentendu l'adjectif "Bath" en 1980, dans la chanson "T'es O.K" ("T'es O.K, t'es bath, t'es in") du groupe Ottawan.

Disque Maxi 45 tours géant "T'es O.K" enregistré en 1980 par le groupe disco français Ottawa

Source : www.larousse.fr

"Chapeau !", "Chapeau bas !", "Chapeau l'artiste !", "Donner un coup de chapeau", "Rendre un coup de chapeau" et "Tirer son chapeau".

Toutes ces différentes formules du langage courant et du registre désuet, en forme d'interjection ("Chapeau !" par ellipse de "Chapeau bas !"), de locutions interjectives ("Chapeau bas !" et "Chapeau l'artiste !") ou de locutions verbales ("Donner un coup de chapeau", "Rendre un coup de chapeau" et "Tirer son chapeau") ne doivent pas manquer d'interloquer nos amis étrangers.

Elles s'utilisent toujours de nos jours en effet - mais au sens figuré désormais - afin d'exprimer le profond respect, voire l'admiration que l'on éprouve envers une personne.

Ou - plus largement - afin de faire part de ses félicitations, salutations ou remerciements.

Les porteurs de chapeau ayant naturellement totalement disparu de notre environnement depuis plus d'un demi-siècle, ces différentes formules trouvent leur origine au XVIIe siècle, lorsque le chapeau était un objet vestimentaire incontournable.

On avait alors coutume de saluer son prochain en enlevant et abaissant son chapeau.

Cette forme de salut respectueux consistant à incliner son chapeau vers le bas (saluer "chapeau bas") constituait alors une marque de respect et de déférence envers son interlocuteur.

La pratique (le geste) a perduré jusque dans les années 1960, lors de la disparition du chapeau.

Et la parole (les différentes formules : "Chapeau !", "Chapeau bas !", "Chapeau l'artiste !", "Donner un coup de chapeau",  "Rendre un coup de chapeau" et "Tirer son chapeau") jusqu'à nos jours, chez les plus âgés d'entre nous.

On notera que la forme "Chapeau l'artiste" s'emploie parfois au second degré, afin, par exemple de se moquer cyniquement de l'incurie ou de l'impéritie d'un pouvoir exécutif...

On dit ainsi : "Le Premier ministre Édouard Philippe ose annoncer, le 28 avril 2020, qu'il va rendre obligatoire le 11 mai, dans les transports en commun, le port de masques que son directeur général de la Santé déclarait totalement inutile, voire dangereux... le 19 mars : chapeau l'artiste !".

Sources : www.expressio.fr et www.linternaute.fr

Pourquoi écrire : "Oops" ?

Et pas simplement, en français : "Oups" !

Cette exclamation s'utilise lorsque l'on prend conscience d'un oubli, d'une erreur, d'une maladresse ou d'un raté.

Comme par exemple :

  • lorsque l'on envoit un courrier électronique annonçant une pièce jointe que l'on oublie de joindre,
  • ou : lorsque l'on fait tomber sur le trottoir le contenu de son cornet de glace.

Sources : Le Robert et www.linternaute.fr

"Rebelote !" ou "Belote ! Et Rebelote !".

Cette interjection nous vient directement du monde des joueurs de cartes.

Et elle signifie :

  • au sens propre, à la belote, : que l'on a réuni dans la même main la dame et le roi d'atout,
  • et au sens figuré, dans le langage courant : de nouveau la même chose.

On l'utilise ainsi lorsqu'on recommence une même action ou lorsque deux faits identiques se reproduisent.

On dit par exemple :

    • "La semaine dernière j'ai perdu mes clés dans un cinéma. Et cette semaine, rebelote !".

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Nom de Dieu" !

Cette interjection en forme d'idiotisme religieux constitue un juron blasphématoire exprimant la colère.

Il nomme en effet expressément "Dieu", que la tradition chrétienne interdit de nommer en dehors de la prière, ce qui constitue par conséquent un blasphème.

Cette expression possède de ce fait de très nombreux équivalents non sacrilèges tels que par exemple : "Nom d’un chien !", "Nom d’une pipe !", "Nom d'une pipe en bois !" ou "Nom d’un petit bonhomme !", "Nom de nom !", "Nom de Zeus !", etc.

"Sur la tête de ma mère !" ou "Sur la vie de ma mère !".

Relevant du registre argotique, ces deux locutions interjectives sont couramment employées par les jeunes pour attester de leur bonne foi ou de leurs intentions.

Elles constituent naturellement de simples ellipses des formes plus traditionnelles "Je te/vous le jure sur la tête de ma mère" ou "Je te/vous le jure sur la vie de ma mère".

Et elles existent également en verlan.

Sources : wiktionary.org

"Tranquille !".

Cette interjection marseillaise n'a pas laisser de me surprendre les premiers mois de mon arrivée à Aix-en-Provence (13) en juillet 1999...

"Tranquille !" - par ellipse de "Oui, tranquillement" - est en effet ce que vous répond souvent un marseillais lorsque vous lui dites "Bonjour ; tu vas bien ? ou "Bonjour ; ça va ?".