"Un gage" et "Des gages".

Ce substantif masculin peut avoir plusieurs significations différentes lorsqu'il est au pluriel :

  • "Un gage" - et au pluriel "Des gages" - est en effet un terme polysémique désignant :
    • dans le domaine juridique :
      • un contrat par lequel le débiteur ou un tiers se dessaisit au profit du créancier d'un bien meuble afin de garantir le paiement de la dette,
      • le droit du créancier sur ce bien meuble,
      • ou le bien meuble lui-même affecté à cette garantie.

On parle ainsi de "Prêteur sur gages".

    • dans un jeu : une pénitence que le joueur perdant doit exécuter,
    • tout ce qui représente une garantie, une caution.

On dit par exemple : "Sa bonne foi est le gage de son honnêteté".

    • et enfin : une preuve, un témoignage de la réalité d'un sentiment, d'une qualité (un "gage d'amitié" ou un "gage d'affection").
  • tandis que "Des gages" est un terme du registre désuet, que l'on utilise exclusivement au pluriel et qui désignait autrefois : la rémunération des employés de maison ou des ouvriers agricoles pour une période déterminée.

On dit par exemple : "Je vais donner ses gages à ma servante et la congédier".

Sources : Le robert et www.larousse.fr

"Se rembrailler".

J'aime beaucoup ce verbe marseillais signifiant, selon le contexte :

  • rajuster ses vêtements,
  • remonter son pantalon,
  • voire : se rhabiller.

On dit par exemple : "Rembraille-toi : on dirait un clochard !".

Ou : "Je me suis rembraillé à toute vitesse : son mari allait arriver d'un moment à l'autre !".

Tout comme l'adjectif "Débraillé", ce verbe injustement méconnu dans le reste de la France fait référence aux "Braies", ce vêtement en forme de pantalon, ajusté ou flottant, porté par plusieurs peuples de l'Antiquité (en particulier les Gaulois et les peuples germaniques), ainsi qu'au Moyen Âge.

Braies médiéviales
Braies médiéviales

Vous en avez vu depuis votre plus jeune âge, dès lors que vous connaissez Obélix et ses célèbres braies à rayures blanches et bleues !

Les célébrissimes guerriers gaulois Obélix et Astérix, toujours vêtus de braies
Les célébrissimes guerriers gaulois Obélix et Astérix, toujours vêtus de braies

Le mot "Braies" qui nous vient du gaulois est un substantif féminin qui présente la particularité d'être exclusivement employé au pluriel.

Braies
Braies

Et "Se rembrailler" signifie donc étmologiquement: rajuster, remonter ses braies.

Source : wikipedia.org

"Prendre dans ses rets".

Le substantif masculin pluriel "Rets", qui appartient au registre désuet et n'existe pas au singulier, désigne : un filet, un ouvrage de corde ou de fil, noué par mailles utilisé pour prendre du poisson ou des oiseaux.

La locution verbale du registre désuet "Prendre dans ses rets", que ses utilisateurs actuels n'utilisent qu'au sens figuré, signifie par conséquent : faire tomber dans les pièges que l'on a tendu.

On dit par exemple : "Ma belle-soeur a pris mon frère dans ses rets dès la classe de terminale".

Ou : "On peut craindre qu'une nouvelle fois le chancelier allemand ne prenne le président français dans ses rets".

Source : wiktionary.org

"Des funérailles", "Des obsèques" et "Un enterrement".

Ces trois substantifs désignent la cérémonie et le convoi funèbres en l'honneur d'un défunt.

Ils ne sont cependant pas parfaitement synonymes et présentent différentes particularités que voici :

  • Le mot "Funérailles" relève du registre soutenu et présente la particularité de n'exister qu'au pluriel.

Son emploi sous-entend la présence d'une certaine somptuosité, d'un certain éclat. Et il s'agit donc d'un mot réservé aux cérémonies rassemblant de nombreuses personnes et concernant des personnes dotées d'une certaine renommée. On parle ainsi de "Funérailles nationales".

  • Le mot "Obsèques" n'existe également qu'au pluriel mais appartient au langage courant.

Il s'applique indifféremment aux personnalités ou aux inconnus.

  • Tandis que le mot "Enterrement" relève du langage courant et s'utilise également au singulier.

De façon générale, le mot "Funérailles" sous-e

on utilise

Source : www.cnrtl

"Dans les parages".

  • Le mot "Parages" directement issu du vocabulaire maritime, désigne :
    • au sens propre, à l'origine, des contrées maritimes,
    • et, par analogie, des contrées ou des régions terrestres.
  • La locution nominale "Dans les parages", qui relève du registre familier, signifie donc "Dans le voisinage, à proximité, aux alentours, dans les environs".

On dit par exemple : "Passe donc à la maison si tu es dans les parages".

  • Et la locution verbale "Être aux parages" signifie "Approcher de", "Être aux environs de".

On dit par exemple : "Nous étions aux parages de la capitale lorsque le moteur nous a lâché !".

"Des curiosa".

Ce terme issu du latin, que l'on pourrait traduire par "curiosités" (au sens de "curiosités malsaines"), désigne, dans certains classements de libraires, des publications à caractère érotique.

Et est parfois utilisé, par extension, - et de manière erronée puisque le mot ne doit normalement s'utiliser qu'au pluriel - dans d'autres domaines, pour désigner une oeuvre à part, étrange, curieuse.

Ainsi, lorsque l'historien du cinéma Patrick Brion qualifie de "Curiosa" le film états-unien de 1953 de Robert Wise "Destination Gobi", dans le documentaire proposé en supplément du DVD sorti en 2014.