Il y a 55 ans, ESSO donnait naissance à l'expression "Mettez un tigre dans votre moteur !", toujours utilisée de nos jours.

Publicité "Mettez un tigre dans votre moteur"

Cette devise publicitaire de la société Esso datant de 1965 a durablement marqué mon enfance de petit garçon, arrivé en France à l'âge de 3 ans et demi, au début de cette année-là.

Et celle de très nombreuses personnes, j'en suis certain, si j'en juge par la perdurance de la formule "Mettre un tigre dans son moteur" dans le langage courant actuel.

On se souvient en particulier, bien évidemment, du sympathique tigre qui y était associé, à travers d'énormes campagnes de presse et opérations promotionnelles comprenant des partenariats avec Walt Disney, Tintin, etc.

Distribuée par la Société Franco-Américaine de Raffinage, la marque de super-carburant "Esso" était présente dans notre pays depuis 1929.

Mais c'est durant la deuxième moitié des années 1960, je pense, que la marque a véritablement explosé dans notre pays, grâce à la formidablement exploitation du succès de ce slogan et de cet énorme félin.

En multipliant notamment les objets promotionnels et produits dérivés de toutes sortes - le plus souvent ornés, bien évidemment du célèbre tigre ! - ; lesquels envahissaient littéralement la vie quotidienne de ses consommateurs habituels ou potentiels, et notamment des petits garçons.

Mes petits camarades et moi avions ainsi :

  • des porte-clés Esso,
  • des figurines Esso,
  • des peluches Esso,
  • des garages Esso,
  • des camions Esso,
  • des wagons Esso,
  • des stylos Esso,
  • des panoplies Esso (!),
  • et même, souvent, de grandes affiches publicitaires "Esso".

L'une de ces affiches, en forme de longue fresque, figurait du reste encore sur une poutre du garage de mon père, dans sa maison de Dordogne (24), dans les années 2000, suscitant régulièrement la nostalgie attendrie des visiteurs !

Ne dites pas : "Un jerrican" ni "Un Jerrycan" !

Jerrycan rouge

Mais : "Un bidon" !

Il s'agit en effet, au sens propre, d'un bidon quadrangulaire métallique à poignée, muni d'un bec verseur, et contenant environ 20 litres d'essence pour automobiles.

Et, par extension, d'un récipient métallique ou plastique de 2 à 20 litres, destiné à contenir tous liquides.

Source : www.larousse.fr

"Motown"

Détroit (Michigan)

Cette contraction des mots "Motor" ("Moteur") et "Town" ("Ville"), constitue le surnom de la ville états-unienne de Détroit ("La ville du moteur"), ancienne capitale mondiale de l'automobile, et, aujourd'hui encore, siège des trois géants états-uniens de l'automobile, General Motors, Ford et Chrysler.

Elle principale ville de l'État du Michigan, largement plus connue que sa capitale Lansing.

Détroit a été fondée en 1701 par un Français : Antoine de Lamothe-Cadillac. Son nom provient d'ailleurs du mot français "Détroit", en référence au passage aquatique naturel entre les lacs Sainte-Claire et Érié : la rivière Détroit, sur la rive Nord de laquelle la ville est située, dont le cours marque une partie de la frontière entre le Canada et les États-Unis.

Étape importante du système de navigation qui, par la voie maritime du Saint-Laurent, permet d'atteindre l'Atlantique depuis l'intérieur du continent, cette ville portuaire est donc aussi une ville frontière.

Localisation de la ville états-unienne de Détroit

L'industrie automobile, qui lui a donc donné son surnom entre 1900 et 1930 est à l'origine de son développement considérable, sa population passant de 265 000 à 1 850 000 habitants.

À partir de 1950, la population commence à baisser. La population blanche diminue alors, tandis que des Noirs pauvres du Sud y immigrent. Le 23 juillet 1967, de violentes émeutes éclatent dans les quartiers Est, qui restent les plus sanglantes de l'histoire des États-Unis. La réputation de la ville s'en ressent, la population blanche la quittant massivement. En 1973, le premier maire noir est élu et à partir du début des années 1980, les Afro-Américains constituent la majorité de la population.

En 2017, avec ses 673 104 habitants1, Détroit n'était plus que la dix-huitième ville du pays par sa population, son agglomération (Metro Detroit, 4 467 592 habitants) étant la onzième du pays.

En 2013, elle est la première grande ville américaine à demander une mise en faillite, ayant cumulé depuis des années une dette, devenue impayable, d'environ 18,5 milliards de dollars américains.

Source : wikipedia.org

On ne dit pas : "Jerrican" ni "Jerrycan" ! Mais...

Jerrycan vert
Réponse
Mais : « Je me bidonne » !
Explication du calembour
Il résulte de la prononciation « à la française » du mot anglais « Jerrican » ou « Jerrycan » (« Je ricane ») et de sa signification en français (« Un bidon »), à laquelle fait écho la réponse, « Je me bidonne ».

"Les grogrodiles".

Pinces crocodile

La scène se déroule il y a quelques années près d'Orléans (45).

La petite cousine de ma fille cadette est alors âgée de 2 ans et demi. Un jour, la voiture de son papa ne démarre pas. Qu'à cela ne tienne ; celui-ci étant ingénieur mécanicien et spécialiste des moteurs automobiles, il ouvre aussitôt le capot de son automobile et plonge dans le moteur afin d'identifier la panne et de réparer.

Il rassure la fillette qui pense que "La voiture elle est cassée" et lui explique qu'il va la réparer très facilement à l'aide de trois outils : un "Tournevis" et des "Pinces crocodiles".

Aussitôt dit, aussitôt fait, le moteur ne tarde pas à vrombir et la petite fille applaudit son papa, qui a su réparer la voiture avec ce que la fillette appelle des "Grogrodiles" !

Quelques semaines plus tard, leurs grands-parents emmènent les deux cousines au zoo. Mais lorsque son grand-père dit à la petite "Viens ma chérie, maintenant nous allons aller voir les crocodiles !", celle-ci s'exclame, inquiète, : "Ah bon, Papou ; ta voiture aussi elle est cassée ?".

"Le protoxyde d'azote", "L'oxyde nitreux" ou "L'hémioxyde d'azote".

Il s'agit de ce que l'on appelle communément "Le gaz hilarant".

Ce gaz incolore, contribuant à l'effet de serre, à un effet euphorisant à l'inhalation, d'où son usage récréatif comme hallucinogène.

Il est utilisé en anesthésie, chirurgie, odontologie, pour ses propriétés anesthésiques et analgésiques.

Mais également comme comburant pour accroître la puissance des moteurs en compétition automobile, ainsi que comme gaz propulseur, dans les bombes de crème Chantilly ou de gaz dépoussiérant pour les ordinateurs.

"La forteresse ouvrière", "L'île Seguin", "Billancourt" ou "La plus grande usine de France".

Les usines Renault, à Boulogne-Billancourt (92)

Ainsi désignait-on, de 1929 à 1992, la principale usine du constructeur automobile français Renault, fondé en 1898 par les frères Fernand, Louis et Marcel Renault et devenue Régie nationale en 1945, après sa nationalisation pour faits de collaboration.

L'entrée de l'usine Renault, sur l'île Seguin, à Boulogne-Billancourt (92)

Située à Boulogne-Billancourt (92) sur une île fluviale, elle comptait à ses débuts plus de 30 000 ouvriers et fut rasée en 2004-2005.

Les usines Renault, à Boulogne-Billancourt (92)

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mes articles consacrés à "La marque au losange" et aux différents surnoms de la société Renault.

"Un hétéronyme".

Ce mot polysémique peut revêtir pas moins de 6 significations différentes et désigner, selon les cas :

  • dans le domaine de la traduction d'une langue à une autre, des mots au sens très proche, mais ne décrivant toutefois pas exactement la même réalité.

Par exemple : l'anglais "river" et le français "rivière".

  • des mots désignant des objets ou des êtres étroitement unis par le sens au point de constituer des couples, paires ou groupes naturels, mais que l'on ne peut classer ni comme synonymes, ni comme antonymes.

Par exemple : "frère" et "sœur" ou "chaise", "fauteuil" et "banc",

  • des mots homographes, c'est à dire identiques par la graphie, mais qui diffèrent par la prononciation et la signification.

Par exemple : des poules qui "couvent" et un "couvent".

  • en biologie, deux organes ou deux parties d'un même organe, situés de chaque côté du plan médian ou se trouvant en relation d'opposition.

Par exemple : les poumons.

  •  en littérature, un pseudonyme utilisé par un écrivain pour incarner un auteur fictif, possédant une vie propre imaginaire et un style littéraire particulier.

Par exemple : "Danielle Sarréra", pour l'écrivain et poète français Frédérick Tristan. Cet auteur imaginaire fut longtemps considérée comme une jeune poétesse, dont l'œuvre (publiée en 1951-1953) faisait partie des "textes poétiques importants du XXe siècle" ("Histoire de la poésie française" en 9 volumes de Robert Sabatier, 1975-1982) !

  • voire un pseudonyme auquel un écrivain a cherché à donner une existence concrète, en lui prêtant une biographie et une œuvre distinctes de la sienne.

L'un des exemples les plus célèbres en la matière est celui de l'écrivain français d'origine lituanienne Romain Gary, né Roman Kacew, le 21 mai 1914 et mort le 2 décembre 1980. Cet aviateur, militaire, résistant, diplomate, romancier, réalisateur et scénariste a en effet d'abord été lauréat une première fois du prix Goncourt, en 1956, sous son nom de plume de Romain Gary, pour "Les racines du ciel". Puis une seconde fois, en 1975, pour "La vie devant soi", publié sous l'hétéronyme d'Émile Ajar, qu'il avait décidé de faire incarner, de 1974 à 1981, par son petit-cousin Paul Pavlowitch, un écrivain, journaliste et éditeur français, présenté comme son neveu et l'auteur de quatre de ses romans.