"Une fugue".

Ce substantif féminin relève du langage courant.

Et il peut avoir deux significations très différentes, puisqu'il désigne aussi bien :

  • l'action, le fait de fuir, de s'enfuir, de quitter pour un temps plus ou moins long le lieu où l'on vit habituellement.
  • que : une impulsion morbide qui pousse un individu (le plus souvent un enfant ou un adolescent) à quitter son milieu social, familial, et à partir à l'aventure, sans but précis.

On dit par exemple : "Dans la MECS  où je travaillais, nous avions tous les soirs plusieurs enfants mineurs en fugue".

Ou : "Faire une fugue est souvent, pour un adolescent, une façon d'exprimer un certain mal de vivre".

  • ou : une composition musicale écrite dans le style du contrepoint et fondée sur l'entrée et le développement successifs de voix selon un principe strict d'imitation, qui donne à l'auditeur l'impression que chaque voix fuit ou en poursuit une autre.

Sources : Le robert et www.cnrtl.fr

"Endémique".

Cet adjectif qui nous vient du vocabulaire médical qualifie, selon le contexte, :

  • au sens propre : une maladie infectieuse persistant au sein d'une population ou d'une région,

On dit par exemple : "Le paludisme est une maladie endémique dans de nombreux pays de l'afrique subsaharienne".

  • et au sens figuré, dans le registre soutenu :
    • un phénomène économique ou social néfaste sévissant de manière constante, régulière ; régnant en permanence.

On parle par exemple de "chômage endémique".

    • ou une espèce vivante propre à un territoire bien délimité ; dont l'aire de répartition est limitée à une région donnée.
      • Il peut s'agir d'une espèce animale : le kangourou est une espèce endémique de l'Australie.
      • Ou d'une espèce végétale : le baobab est une espèce endémique du continent africain.

Source : www.larousse.fr et wiktionary.org

Pourquoi dire : "Un sit-in" ?

Sit-in de gilets jaunes

Et pas : "Une manifestation assise" !

Il s'agit en effet d'un type de manifestation caractérisé par la position assise (de l'anglais "to sit" qui signifie "s'asseoir") de ses participants.

Celle-ci consiste à occuper un espace sur la voie publique, dans un édifice public ou un établissement privé et à y demeurer pendant un temps determiné ou le plus longtemps possible jusqu'à évacuation contrainte.

Et cela afin - le plus souvent - de sensibiliser l'opinion à une situation d'ordre politique, économique ou social contestée par les manifestants.

Et c'est parce qu'elle exprime tout à la fois leur détermination et leur pacificisme, que la position assise des militants ou activistes est susceptible de trouver un écho auprès du grand public et une résonance médiatique importante.

Source : wikipedia.org

 

On ne dit pas : "Une colocation à plusieurs" !

Mais, plus simplement, : "Une colocation" !

"Une colocation à plusieurs" n'est en effet qu'un épouvantable pléonasme.

On ne dit pas : "Je suis en congés" ni même (normalement) "Prendre des congés" !

Mais : "Je suis en congÉ" et "Prendre UN congÉ" !

  • Le mot "Congé" s'utilise toujours au singulier : Congé Individuel de Formation (CIF), congé maladie, congé parental, congé sabbatique, etc.
  • Sauf dans la locution nominale "Congés payés" qui désigne les périodes de congé au cours desquelles le salarié est payé par l'employeur en raison d'une obligation légale.

Cette innovation sociale majeure est apparue dès 1905 en Allemagne, 1910 en Autriche-Hongrie, dans les années 1920 dans les pays scandinaves, et au début des années 1930 en Tchécoslovaquie, Pologne, Luxembourg, Grèce, Roumanie, Espagne et Portugal.

Mais seulement le 20 juin 1936 en France, grâce au gouvernement de Front Populaire de Léon Blum.

Et est toujours inconnue à ce jour d'un quart des salariés états-uniens, qui continuent de travailler 52 semaines par an !

Dire "Prendre DES congéS" ne peut donc être qu'une ellipse de "Prendre des JOURS de congés PAYÉS" et est donc incorrect, même s'il s'agit d'une forme très usitée.

De même pour les tournures "Il me reste des congés" ou "Ma femme n’a pas pris tous ses congés". Dans ces différents cas, le mot "congés" au pluriel - ellipse de jours de congés payés - représente une valeur dénombrable, un capital (25 jours en France, à ce jour), que l’on peut dépenser.

Source : www.gramemo.org

Ne dites pas : "Faire des études", "Faire une étude", "Faire sa formation" ou "Faire une formation" !

Mais :

  • "ÉTUDIER", "SUIVRE des études" ou "POURSUIVRE des études" !

On dit par exemple : "J'ai étudié l'histoire et le droit", "Ma voisine suit des études de géographie" ou "Ma fille poursuit des études de médecine".

  • "EFFECTUER une étude" ou "RÉALISER une étude" !

On dit par exemple :  "La mairie d'aix-en-Provence (13) devrait effectuer une étude de satisfaction auprès des usagers des autobus locaux" ou "Il faut toujours réaliser une étude de marché avant de créer une société ou de lancer un nouveau produit."

  • "EFFECTUER sa formation" !

On dit par exemple : "Ce peintre a effectué sa formation auprès des plus grands artistes de son temps".

  • et "SUIVRE une formation" !

On dit par exemple : "Suivre une formation en grammaire serait, je pense, extrêmement utile à la plupart de nos animateurs et présentateurs de télévision".

 

 

Connaissez-vous la "PUMA" ?

Indépendamment de la femelle du célèbre mammifère carnivore américain, il ne s'agit pas d'une nouvelle appellation, francisée, de la "Couguar", cette femme d’âge mûr multipliant les relations avec des hommes sensiblement plus jeunes.

Mais de... la Protection Universelle MAladie, l'ex CMU (Couverture Maladie Universelle) (*) !

Celle-ci donne à toute personne qui travaille ou réside en France de manière stable et régulière, le droit à la prise en charge de ses frais de santé à titre personnel et de manière continue tout au long de sa vie.

Ce changement de nom est intervenu au 1er janvier 2016, mais j'imagine que, comme beaucoup, vous n'en aviez vraisemblablement pas encore entendu parler !

Sans doute un haut fonctionnaire aimait-il tellement les animaux, qu'il a jugé indispensable ce changement de nom en forme de rétroacronyme, se disant qu'il était indispensable d'inverser l'ordre des mots "Maladie" et "Universelle" et de remplacer le mot "Couverture " par celui de "Protection" ?

Ou bien a-t-il simplement amuser ses enfants ou faire plaisir à sa compagne à qui il hésitait à offrir un manteau de fourrure...

On se perd en conjectures !

Mais il s'agit là, pour moi, de l'un de ces changements pas vraiment fondamentaux, qui ne parviennent jamais à s'imposer dans le grand public :

  • Imaginez-vous que la DDASS a disparu depuis le 1er avril 2010 - et ne s'occupait plus des enfants placés depuis la loi de décentralisation de... 1983 - mais que l'immense majorité des gens l'ignore encore, se demandant bien ce que peut être cette "ASE" dont vous les entretenez, lorsque que, comme moi, vous travaillez dans une MECS,
  • que la plupart des gens n'ont aucune idée de ce que sont les MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) et leurs CDAPH (Commissions des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées), qui remplacent pourtant, depuis le 1er janvier 2006, la COTOREP (COmmission Technique d'Orientation et de REclassement Professionnel) et les CDES (Commissions Départementales d’Education Spéciale),

(*) : Du moins l'ex CMUB (Couverture Maladie Universelle de Base) ; la CMUC (Couverture Maladie Universelle Complémentaire) existant encore jusqu'au 1er novembre 2019, date à laquelle elle a été remplacée - tout comme l'ACS (Aide à la Complémentaire Santé) - par la CSS (Complémentaire Santé Solidaire (CSS). Limpide, vous dis-je !

"N’oublie jamais de regarder si celui qui refuse de marcher n’a pas un clou dans sa chaussure".

J’aime beaucoup cette citation de Fernand Deligny, né le 7 novembre 1913 et mort le 18 septembre 1996.

Cet éducateur et animateur socioculturel français est, depuis la seconde guerre mondiale, en France, la figure de référence des éducateurs, mais aussi des psychologues et psychiatres concernés par l'enfant et ce que l'on appelle l'éducation spécialisée.

Extraite de son livre "Graine de crapule - Conseils aux éducateurs qui voudraient la cultiver", paru en 1945, cette phrase dit assurément beaucoup sur la posture de l’adulte éducateur, la bienveillance et la compréhension d’une situation et ce qui peut faire qu’elle est bloquée.

Et elle permet de rester le plus possible en empathie avec l'enfant qui a décidé de ne plus avancer.