Pourquoi dire : "Le breadcrumbing" ?

Et pas, par exemple : "Le fil d'Ariane" !

Ce néologisme anglophone, construit à partir du mot "Breadcrumb" ("Chapelure") signifie "Jeter des miettes" et désigne une pratique de drague consistant - souvent via les réseaux sociaux - :

  • à en rester au stade de petites phrases ; celui ou celle ayant engagé une phase de séduction ne passant jamais à la vitesse supérieure et ne proposant jamais un premier rendez-vous,
  • ou à adresser, après des semaines voire des mois de silence, de laconiques messages du type "Coucou, ça va ?", un "J'aime" ou un court commentaire à propos d'une photo.

Les personnes usant de cette pratique semblent trouver amusant et flatteur de voir leurs "conquêtes" potentielles être sensibles à leurs marques d'intérêt et répondre présent(e)s à leurs sollicitations, nourrissant l'espoir qu'une véritable relation puisse enfin naître... un pett peu à l'image de ces pigeons qui s’affolent et battent des ailes dans tous les sens face à une personne qui les nourrit de quelques miettes, semblant tout excités et contents qu’on leur jette à manger, mais sans forcément finir par s'approcher... et consommer !

La phase de séduction reste au stade de petites phrases, souvent via les réseaux sociaux (des petits messages privés ou échanges messenger) mais celui ou celle ayant engagé ladite phase de séduction ne passe jamais à la vitesse supérieure et ne propose jamais un premier rendez-vous. Selon l'étude, 21% des adeptes d'appli de rencontre sont coutumiers du fait.

Pourquoi dire : "Phubbing" ?

Et pas : "Télésnober" !

Ce terme désigne en effet l'acte - parfaitement insupportable à mes yeux ! - d'ignorer des personnes physiquement présentes face à vous, en consultant son téléphone portable plutôt que de communiquer avec elles.

Construit sur le modèle du mot-valise anglais "phubbing", formé à partir des mots "Phone" (téléphone) et "snubbing" (snober, repousser), ce néologisme résulte au moins de la fusion des mots français "Téléphone" et "snober".

Pourquoi dire : "Un smombie" ?

Et pas - à tout le moins - : "Un TÉLÉZOMBIE".

Il s'agit en effet de désigner un piéton ayant les yeux rivés à son téléphone mobile au point de négliger son environnement immédiat et ne plus avoir l'attention requise pour sa propre sécurité et celle des autres.

Construit sur le modèle du mot-valise anglais "SMOMBIE", formé à partir des mots "SMartphone" (téléphone intelligent) et "zOMBIE", le néologisme "TÉLÉZOMBIE" résulte de la fusion des mots "TÉLÉphone" et "ZOMBIE".

Pourquoi dire : "Un e-mail" et encore moins "Un mail" !

Et pas : "Un courriel" ou "Un courrier électronique" !

Le joli mot "Courriel" est un mot-valise (COURRIer ELectronique).

"Dippermouth", "Satchmo", "Satch", "Louie" ou "Pops".

Louis Armstrong. Musicien de jazz américain, trompettiste, compositeur, chanteu et acteur.

Il s'agit des différents surnoms du chanteur et musicien de jazz états-unien Louis Armstrong, né le 4 août 1901 et mort le 6 juillet 1971.

Le plus célèbre d'entre eux est certainement "SATCHMO", qui est un mot-valise (SATCHel MOuth ; c'est à dire "bouche-sacoche") faisant référence aux étonnantes capacités de sa grande bouche ; pourtant à mon sens moins impressionnantes, malgré tout, que celle de son collègue Dizzie Gillespie, dont les incroyables joues semblaient se gonfler comme celles d'un crapaud.

Compositeur, trompettiste et cornettiste, Louis Armstrong est parvenu à faire d'une musique de folklore afro-américaine enracinée dans le gospel et le blues traditionnel et enfermée dans un terroir, un courant musical national et populaire à vocation universelle.

Son talent de trompettiste, son charisme, ses qualités d'homme de scène et sa personnalité généreuse ont forgé au fil du temps sa renommée internationale.

Il a créé un nouveau style vocal, le scat, ce qui a fait de lui l'un des chanteurs de jazz les plus influents de son époque.

Durant plus de quarante ans, de tournées en tournées, Louis Armstrong a été le meilleur ambassadeur du jazz à travers le monde entier.

Source : wikipedia.org

La surprenante origine du mot "Avion".

Le Centre Steven F. Udvar-Hazy, annexe du National Air and Space Museum, musée aérospatial états-unien situé en Virginie

Ce substantif masculin désigne un "Aérodyne" c'est à dire un aéronef "plus lourd que l’air", dont la sustentation est principalement assurée par la portance d'une voilure fixe (avion, planeur) ou tournante (hélicoptère, autogire).

  • Contrairement à ce que l'on peut souvent entendre dire, il n'a jamais été un rétroacronyme signifiant "Appareil Volant Imitant l'Oiseau Naturel".
  • Le mot a en revanche été inventé en 1890 par l'ingénieur français, pionnier de l'aviation, Clément Ader, afin de désigner ses engins motorisés plus lourds que l'air capables de quitter le sol.

Et Ader s'était pour cela inspiré du mot-valise "AVIATION" (AVIs navigATION), créé en 1863 par le journaliste français Gabriel de La Landelle, en référence au mot latin "Avis" qui signifie "Oiseau".

Début octobre 1890, en effet, son premier prototype motorisé, l'Éole, parvient à effectuer un bond à quelques centimètres du sol sur quelques mètres de distance, dans le parc du château de Gretz-Amainvilliers (77).

Et c'est au titre de ce qui constituait alors un incroyable exploit, que l'"Éole" ou "Ader Avion I", est considéré par l'histoire de l'aviation, comme le "premier aérodyne motorisé plus lourd que l'air à se soulever d'un terrain plat par la seule puissance de son moteur".

Le décollage de l'Éole de Clément Ader, en 1890

Par la suite, Clément Ader mit au point :

    • l'"Ader Avion II" ou "Zéphyr" ou "Éole II" en 1893,
    • et l'"Ader Avion III" ou "Aquilon" ou "Éole III" en 1897.
  • Mais bien qu'ayant été inventé dès 1890, le mot "avion" ne s'est imposé dans le langage courant qu'après la Grande Guerre, période durant laquelle on parlait encore d'"aéroplane".

Autres articles sur le même thème : La différence exacte qui existe entre un "aérodrome" et un "aéroport" et  Pourquoi il est aberrant de dire qu'"un avion vient de se poser sur le tarmac".

Source : wikipedia.org

"Le Poiglier".

Un poisson à tête de sanglier

Cet incroyable animal hybride, découvert récemment, est un petit poisson originaire des Philippines, issu d'un POIsson et d'un sanGLIER ("POI-GLIER"), du moins d'une laie !

Il s'agit naturellement - vous l'aurez compris - d'un simple canular, publié le 1er avril 2017, dans le quotidien dijonnais "Le bien public" !

Ce qui n'est nullement le cas en revanche du "Cochonglier" et du "Sanglichon" ou "Sanglochon", qui sont - eux - parfaitement réels !

"Pizzly" et "Grolar".

Un grolar ou pizzly

Il s'agit de deux mots-valises anglo-saxons.

Et dans les deux cas, il s'agit d'ours hybrides, nés de l'union d'un ours blanc et d'un grizzly :

  • mais tandis que le PIZZLY (Polar bear-grIZZLY) est issu d'un papa ours blanc et d'une maman grizzly,
  • le GROLAR (GRizzly-pOLAR bear) est issu d'un papa grizzly et d'une maman ours blanc.

Petit moyen mnémotechnique pour vous souvenir de la différence : la première partie de ce type de mots-valises correspond toujours au nom du mâle :

  • "PIZZLY" commence par "P", donc le papa est un ours blanc (Polar bear). Et la maman, par voie de conséquence, une grizzly.
  • "GROLAR" commence par "GR", donc le papa est un Grizzly. Et la maman, par voie de conséquence, une ourse blanche.

Est-il utile de préciser la raison pour laquelle la première appellation ("Pizzly") est davantage utilisée en France ?

Oui, sans doute, pour nos amis apprenants de FLE : c'est tout simplement en raison de l'homophonie entre le mot-valise anglo-saxon "Grolar" et la locution française "Gros lard" qui désigne familièrement et péjorativement un obèse, une personne de forte corpulence ou en surpoids !

"Un cochonglier", "Un sanglichon" ou "Un sanglochon".

Un cochonglier, sanglichon ou sanglochon

Ce mot-valise  désigne une espèce hybride, résultant de l'accouplement d'un sanglier et d'une truie ou d'un cochon domestique et d'une laie.

Dans les trois cas, il s'agit naturellement d'animaux hybrides, nés de l'union d'un cochon domestique et d'un sanglier :

  • mais tandis que le COCHONGLIER (COCHON sanGLIER) est  issu d'un papa cochon et d'une maman laie,
  • le SANGLICHON (SANGLIer coCHON) ou SANGLOCHON (SANGLier cOCHON) est issu d'un papa sanglier et d'une maman truie.

Un cochonglier, sanglichon ou sanglochon

Petit moyen mnémotechnique pour vous souvenir de la différence : la première partie de ce type de mots-valises correspond toujours au nom du mâle :

  • "COCHONGLIER" commence par "COCHON", donc le papa est un... cochon (Bravo à ceux qui ont trouvé tout seuls ! Du moins s'ils ont moins de 6 ans...). Et la maman, par voie de conséquence, une laie.
  • "SANGLICHON" ou "SANGLOCHON" commence par "SANGL", donc le papa est un... sanglier. Et la maman, par voie de conséquence, une truie.

Nota Bene : Il existe aussi le POIGLIER (POIsson sanGLIER)... mais c'est une toute autre histoire !

"Un CODIR".

Il s'agit d'un mot-valise masculin (COmité de DIRection) désignant l'instance d'une société ou d'un groupe, réunissant un ensemble généralement restreint de personnes, formant un ensemble constitué et investi d'un pourvoir de surveillance et de décision.

Il doit être distingué du COMEX.