Il s’agit d’un « amalgame lexical », également appelé « mot porte-manteau », « mot-centaure », « mot-tiroir » ou « mot-gigogne ».
Beaucoup plus fréquents qu’on ne le croit,les mots-valises sont des mots formés par la fusion d’au moins deux mots (parfois trois, exceptionnellement quatre, mais rarement davantage), l’un d’entre eux au moins y apparaissant tronqué par apocope (« dircab » : « directeur » et « cabinet »), aphérèse (« avionique » : « avion » et « électronique ») ou les deux (« alicament » : « aliment » et « médicament ») .
Ainsi qu'a lamentablement pu le faire, le 23 février 2023, le journaliste français Mathieu Belliard, dans l'émission C à vous, sur la chaîne de télévision publique française France 5.
Et pas, en français : "Ceci est un HYPERTRUCAGE VIDÉO", "Ceci est unE INFOX VIDÉO" ou "Ceci est unE VIDÉOTOX" !
Le terme anglais "Deepfake" est en effet un mot-valise formé à partir de "deep learning" ("apprentissage profond") et de "fake" ("faux", "contrefait") désignant une technique de synthèse multimédia reposant sur l'intelligence artificielle.
Celle-ci peut servir à superposer des fichiers vidéo ou audio existants sur d'autres fichiers vidéo (par exemple changer le visage d'une personne sur une vidéo) ou audio (par exemple reproduire la voix d'une personne pour lui faire dire des choses inventées).
Et cette technique peut être utilisée pour créer des infox et des canulars malveillants.
Cette amusante interjection, en forme de mot-valise, nous vient de l'ancien occitan "boun" ("bon") et "diou" ("Dieu").
Relevant du registre familier, ce juron signifie en français : "Bon Dieu !".
Et elle est utilisée, principalement dans le Sud de la France, pour exprimer, selon le contexte, la surprise, l'étonnement, l'admiration, l'émerveillement, la colère, la lassitude, etc.
On dit par exemple : "Boudiou ! comme elle a grandi cette petite !".
Miramax Films Corp. est une société de production et de distribution cinématographique états-unienne créée en 1979 par les frères Harvey et Robert Weinstein.
Le studio a été racheté en 1993 par la Walt Disney Company, mais cette dernière l'a revendu en 2010 pour 660 millions de dollars à Filmyard Holdings LLC.
Historique
Miramax a été créée en 1979 par les frères Harvey et Robert Weinstein afin de distribuer des films jugés non rentables par les grands studios hollywoodiens.
Le nom de la compagnie est un mot-valise résultant de la combinaison des prénoms des parents des deux frères : MIRiam et MAX.
Parmi les productions les plus marquantes de Miramax, on peut citer "Reservoir dogs" (1992), "Pulp fiction" (1994), "Le patient anglais" (1996), "Will Hunting" (1997), "Shakespeare in love" (1999), "Kill Bill : Volume 1 / Volume 2" (2003 et 2004) et "Fahrenheit 9/11" (2004).
Miramax possédait une filiale, Dimension Films, spécialisée dans les films de genre. Elle est surtout connue pour avoir produit la série des "Scary Movie", dont les trois épisodes parodient les grands succès cinématographiques des années 2000.
Le 30 juin 1993, la société est rachetée par la Walt Disney Company pour 80 millions de dollars, tout en laissant une certaine autonomie aux frères Weinstein.
Début 2005, les frères Weinstein, créateurs de la société, quittent la direction de l'entreprise, après un désaccord avec le groupe Disney, dont Miramax est devenue une filiale.
Le 29 mars 2005, Disney et les frères Weinstein parviennent à un accord : Disney conserve la marque Miramax et les catalogues de Miramax et Dimension Films tandis que les frères Weinstein récupèrent la marque Dimension Films.
Les deux frères créent peu après un nouveau groupe de médias, The Weinstein Company, autour de Dimension Films ; tandis que Miramax devient l'un des labels de Buena Vista Entertainment.
Le 3 octobre 2009, Disney officialise la réduction des productions annuelles de Miramax (3 films au lieu de 6), et annonce que le nombre d'employés passera de 70 à 20 à partir de janvier 2010.
Le 28 janvier 2010, Disney annonce la fermeture du studio Miramax Films
Le 29 juillet 2010, Disney annonce la vente de Miramax, filiales, catalogue de films et projets inclus, pour 660 millions de dollars, au groupe Filmyard Holdings. Et le 3 décembre 2010, Disney annonce la finalisation de la transaction pour 663 millions de dollars.
Le 2 mars 2016, Miramax est racheté par BeIn, un groupe qatari dirigé - comme le PSG - par Nasser al-Khelaifi.
En décembre 2019, Paramount Global annonce l'acquisition d'une participation de 49 % dans Miramax pour 375 millions de dollars à BeIn Media Group.
Ce substantif masculin désigne : un hôtel généralement bon marché, situé au bord d'une route et destiné aux automobilistes.
Curieusement, il me semble que l'on ignore assez souvent qu'il s'agit d'un anglicismeet d'un mot-valise (MOtorists hoTEL, c'est à dire "hôtel pour automobiles").
Pourtant, tout le monde se souvient généralement du fameux "Bates Motel" du terrifiant film états-unien "Psychose", réalisé en 1960 par le génial Alfred Hitchcock :
"BMX" est un sigle anglophone signifiant "Bicycle Motocross" ("cross" signifiant "croix" et étant couramment abrégé par un "x" majuscule en anglais).
et "Bicross" est unmot-valise anglais(BIcycle mototoCROSS)parfois utilisé en français.
Ces deux termes désignent un sport extrême cycliste, physique, technique et spectaculaire, dont les pratiquants sont nommés "pilotes", "bicrosseurs", "riders" ou "rideurs".
"Le BMX" ou "Bicross" comporte deux disciplines :
la "Race" ("course") où les "rideurs" ("pilotes") font la course,
et le "Freestyle" ("acrobatique") où les "rideurs" exécutent des figures acrobatiques.
Ainsi que vous allez pouvoir le constater, la distinction entre ces trois mots n'est vraiment pas aisée, l'utilisation interchangeable dans le milieu horticole des termes "Cultivar" et "Variété" génèrant en effet une confusion.
"Un cultivar" est un mot-valise anglais ("Cultigene variety"), créé en 1923 par le botaniste états-unien Liberty Hyde Bailey.
Et il désigne une variété de plante (arbres compris) obtenue en culture, par hybridation, sélection ou mutation, pour ses caractéristiques réputées uniques : morphologiques, esthétiques, techniques, vitesse de croissance (pour les arbres par exemple), adaptation à un biotope ou résistance à certaines maladies.
Ce terme de "Cultivar" est synonyme de "Variété cultivée" ou "Variété horticole", et plus communément malheureusement - par ellipse - "Variété".
Il existe de nombreux types de cultivars. Cette notion existe dès lors que dans une langue, on dénomme plusieurs types de plantes cultivées reconnaissables par des caractères communs au sein d'une espèce.
Les cultivars traditionnels sont donc nécessairement hétérogènes du point de vue du généticien, qui les qualifient souvent de "Variétés-populations" (ou "Landraces").
Avec l'essor de la sélection moderne et des outils génétiques, ainsi que des réglementations, on tend aujourd'hui à restreindre le sens de "Cultivar" à des populations de plantes "distinctes, homogènes et stables", autrement dit aptes à être enregistrées dans les catalogues officiels ou à recevoir un certificat d'obtention végétale.
Mais le terme "Cultivar" désigne également improprement :
les variétés naturelles mais cultivées dans les jardins et multipliées en pépinière,
ainsi que les variétés nées spontanément dans les cultures (dites "écotypes").
tandis que "Une varietas" (du latin "Varietas", "Qui diverge") ou "Une variété botanique"désigne, en botanique, en mycologie et de manière générale dans toutes les disciplines faisant appel à la systémique : un rang taxonomique de niveau inférieur au rang d'espèce, dit "Infraspécifique".
Contrairement à une "Varietas", un "Cultivar" ne peut donc pas transmettre ses caractéristiques par semence.
Les noms de cultivars sont gérés par le Code international pour la nomenclature des plantes cultivées, alors que les noms de varietas le sont par le Code botanique.
Dans les deux cas, il s'agit de félins hybrides, nés - en captivité - de l'union d'un lion et d'un tigre :
mais tandis que le ligre (lion tigre) est issu d'un papa lion et d'une maman tigresse,
le tigron (tigre lion) est issu d'un papa tigre et d'une maman lionne.
Du fait tant de l'éloignement géographique, que des périodes de reproduction différentes ou du comportement différent de chaque espèce vis-à-vis de l'autre, ligres et tigrons n'existent pas dans la nature.
Et leur existence relève - à mon sens - d'une parfaite absence d'éthique de la part des personnes mettant en contact des individus de ces deux espèces.
Petit moyen mnémotechnique pour vous souvenir de la différence : la première partie de ce type de mots-valises correspond toujours au nom du mâle :
"Ligre" commence par "Li", donc le papa est un lion. Et la maman, par voie de conséquence, une tigresse.
"Tigron" commence par "Tigr", donc le papa est un tigre. Et la maman, par voie de conséquence, une lionne (il faut suivre un petit peu, n'est-ce pas !).
Pour finir, sachez que le ligre est le plus grand de tous les félins, puisqu'il peut peser plus de 400 kg et mesurer plus de 3,50 m de long de la tête à la queue !
Un ligre né en 1897 a pesé jusqu'à 479 kg et Hercule, un ligre de 410 kg, né aux États-Unis, atteignait les 3,60 m, soit tout de même la longueur d'une Twingo 2 !
Vous voilà désormais incollable sur le sujet, avec un bon sujet de conversation pour la machine à café !
J'aime beaucoup ce substantif masculin en forme de mot-valise, construit à partir de l'adjectif "embrouillé" et du susbstantif masculin "brouillamini".
Appartenant au registre familier, il désigne : un désordre, un imbroglio, une confusion extrême, une situation très embrouillée, un mélange confus, un méli-mélo.
On dit par exemple : "Je n'ai jamais vu un tel embrouillamini : impossible de s'y retrouver".
Ce néologisme est un substantif féminin en forme de mot-valise (INFormation-intOXication).
Et il a été recommandé en décembre 2017, par la Commission d'enrichissement de la langue française, en liaison avec les services de l'Académie française, pour remplacer le mot anglais "Une fake news".
Ce mot-valise (accroché - branche) est une marque enregistrée, appartenant depuis 1994 à l'association française "Les Accro-Branchés", située à Annonay (07).
Il désigne :
une activité de plein air nomade et temporaire, consistant à grimper directement sur les branches des arbres jusqu’à leur cime tout en étant assuré par une corde, comme en escalade,
ou : un parcours aventure consistant en un déplacement horizontal sur des câbles d’acier fixes dans un parc d’attractions forestier.
Ces différents mots du registre argotique appartiennent au vocabulaire et jargon militaire.
Et il s'agit de mots-valises désignant :
"Un margis" ou "Un marchis" : un MARéchal des loGIS (ou MARéCHal des logIS).
C'est à dire : un sous-officier dans les régiments de cavalerie, d’artillerie, du train, de l'ALAT et du matériel de l’armée de terre française et dans la gendarmerie nationale française, situé entre son supérieur hiérarchique, le maréchal des logis-chef, et son subordonné, le brigadier-chef ; ce grade correspondant à celui de sergent dans les autres régiments.
et "Un margis-chef" ou "Un marchis-chef" : un MARéchal des loGIS-chef (ou MARéCHal des logIS-chef).
C'est à dire : un sous-officier dans les régiments de cavalerie, d’artillerie, du train, de l'ALAT et du matériel de l’armée de terre française et dans la gendarmerie nationale française, situé entre son supérieur hiérarchique, l'adjudant, et son subordonné, le maréchal des logis ; ce grade correspondant à celui de sergent-chef dans les autres régiments.
Souvenez-vous du film de Jean Girault "Le gendarme de Saint-Tropez" (1964) : Ludovic Truchot, le gendarme incarné par Louis de Funès y est maréchal des logis-chef !