"L'endométriose".

L'endométriose est une maladie féminine chronique liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Elle peut provoquer des douleurs souvent invalidantes, des problèmes d'infertilité et de nombreux autres symptômes.

On observe ce phénomène principalement dans la cavité péritonéale et au niveau des ovaires. Ce tissu ectopique peut également être retrouvé sur les organes digestifs, dont le rectum, sur la vessie, voire sur les reins, le diaphragme, le péritoine et exceptionnellement dans les poumons, les tissus mous, les os et le cerveau. Le tissu endométrial est hormono-sensible. Comme l'endomètre, il suit le cycle menstruel.

L'endométriose, décrite pour la première fois par Karel Rokitansky en 1860, est une maladie gynécologique globalement incomprise. Son mode de survenue et de développement a donné lieu à de nombreuses hypothèses ; son étiologie, son évolution, sa physiopathologie font encore l'objet d'investigations.

Épidémiologie

On estime que 179 millions de femmes sont concernées par l'endométriose. 10 à 20 % des femmes en âge de procréer souffrent d'endométriose. Toutes ne sont toutefois pas diagnostiquées, car beaucoup sont atteintes de formes peu étendues.

La prévalence de l'endométriose est plus importante chez les hommes transgenres que chez les femmes cisgenres.

L'endométriose est à l'origine de près de la moitié des règles douloureuses ("dysménorrhées"). En outre, 5 à 15 % des cas d'infertilité ou de sous-fertilité sont attribués à l'endométriose. L'endométriose entraînerait des difficultés de reproduction jusqu'à 50 % des cas.

La prévalence de l'endométriose augmente avec l'âge. Elle touche principalement les femmes autour de la trentaine, mais peut néanmoins se rencontrer dès l'adolescence. Elle est plus fréquente en cas de ménopause tardive ou chez les femmes ayant eu leurs premières règles tôt.

Sa fréquence semble augmenter dans les pays développés mais on ignore s'il s'agit d'une augmentation réelle ou d'un meilleur diagnostic. Bien que rarissimes, des cas d'endométriose ont également été rapportés chez des hommes.

Source : wikipedia.org

"L'apopatophobie".

L'apopatophobie ou peur d'aller à la selle, de déféquer ("faire caca") (© Doctissimo)

Cet étrange substantif féminin nou vient du grec "apopateo", qui signifie "déféquer" ; "apopatos" désignant l’excrément.

L'apopatophobie est donc tout simplement la peur d'aller à la selle ou d'en avoir envie et parfois le dégoût de la matière fécale.

La personne qui souffre de cette phobie est prise d'angoisse au moment où elle sent un besoin de déféquer.

Cette panique se manifeste par des sensations de vertiges et des maux de têtes insupportables. Si elle se retient la personne apopatophobe peut se créer des troubles intestinaux importants qui vont, de fait, contribuer à augmenter sa phobie.

Sources : www.doctissimo.fr et wiktionary.org

"Le syndrome de Diogène" et "La syllogomanie".

L'accumulation compulsive ou "Syllogomanie", également appelée "Syndrome de Diogène" (© Melody Ko for Boston University)

Ce syndrome a été décrit en 1975 par la gériatre états-unienne Allison N. Clark, pour caractériser un trouble du comportement conduisant à des conditions de vie négligées, voire insalubres.

Il comprend une forme extrême d'accumulation compulsive, appellée TAC (Trouble d'Accumultion Compulsive) ou "Syllogomanie", mais ne s'y limite pas.

L'accumulation compulsive ou "Syllogomanie", également appelée "Syndrome de Diogène"L'accumulation compulsive ou "Syllogomanie", également appelée "Syndrome de Diogène"

Ce nom de "Syndrome de Diogène", adopté en 1975, fait référence à Diogène de Sinope, le philosophe grec du IVe siècle av. J.-C., figure clé du cynisme et disciple d'Antisthène.

Diogène vivait dehors, dans un dénuement extrême, vêtu d'un simple manteau, et muni d'un bâton, d'une besace et d'une écuelle.

Dénonçant l'artifice des conventions sociales, il préconisait une vie simple, hors de la culture et de la civilisation grecques, plus proche de la nature.

Il se pliait à certaines restrictions susceptibles de lui apporter une plus grande indépendance vis-à-vis des biens matériels, une plus grande liberté morale.

Et se contentait pour dormir, d'une grande jarre renversée, couchée sur le flanc, ou d'un tonneau.

Le philosophe Diogène de Sinope vivant dans sa jarre renverséeLe philosophe Diogène de Sinope vivant dans son tonneau

Caractéristiques

Le syndrome associe entre autres :

  • une négligence parfois extrême de l'hygiène corporelle et domestique,
  • une accumulation d'objets hétéroclites, nommée également "Syllogomanie",
  • un déni de son état, et donc une absence de toute honte,
  • un isolement social selon les critères habituellement admis dans sa culture,
  • un refus d'aide, celle-ci étant vécue comme intrusive,
  • et une personnalité pré-morbide : soupçonneuse, astucieuse, distante, tendant à déformer la réalité (là encore selon les critères culturels en cours).

Historique

La première étude de ce modèle de conduite date de 1966. Cette année-là, deux psychiatres anglais, Mac Millan et Shaw, publient une étude sur 72 personnes âgées vivant dans des conditions d’hygiène personnelle et domestique inquiétantes.

Ils constatent chez ces patients un effondrement de leur norme de propreté personnelle et d'environnement et parlent de "Syndrome de décompensation sénile".

Symptômes

La personne présentant ce syndrome choisit un isolement social aussi grand qu'il lui est possible.

Elle en arrive à vivre presque recluse chez elle, n'ayant dès lors plus autant de raisons d'entretenir son logement et se désintéressant en même temps, à un degré plus ou moins grand, de son hygiène personnelle.

Le comportement du célèbre milliardaire états-unien Howard Hughes dans les dernières années de sa vie en constitue par exemple une parfaite illustration.

Se pensant à tort ou à raison en risque de pauvreté extrême, ce qui lui est suggéré par la vie peu gratifiante où elle s'installe, la personne atteinte du syndrome de Diogène essaie souvent d'économiser le plus possible pour parer à l'avenir, et accumule parfois des sommes importantes sans avoir réellement conscience de leur valeur.

Accumuler chez elle de grandes quantités de déchets ou du moins d'objets sans utilité immédiate l'amène à vivre dans des situations insalubres : d'abord simple encombrement, puis impossibilité d'entretenir ou même de faire entretenir son logement en raison même de cet encombrement devenu obstacle.

L'accumulation compulsive ou "Syllogomanie", également appelée "Syndrome de Diogène"L'accumulation compulsive ou "Syllogomanie", également appelée "Syndrome de Diogène"

L'accumulation compulsive ou "Syllogomanie", également appelée "Syndrome de Diogène"L'accumulation compulsive ou "Syllogomanie", également appelée "Syndrome de Diogène"

Patients

On trouve souvent un tel comportement chez des personnes d'âge avancé souffrant de solitude après la mort d'un conjoint ou d'un parent très proche.

Ce comportement peut être encouragé par un sentiment de fragilité financière, réelle ou non.

Et la solitude, voulue, ou l'isolement, subi, semble être le facteur de déclenchement principal.

Étiopathogénie

De 30 % à 80 % des personnes souffrant du syndrome de Diogène sont atteintes de maladies neuropsychiques.

Et presque 100 % chez les jeunes sujets.

Traitement

Le traitement doit commencer par la détection des cas de risque, puis l'admission dans un hôpital spécialisé ou une unité de gériatrie, avec étude des troubles médicaux. On prend ensuite des mesures adaptées de protection sociale pour éviter la rechute du patient dans ses conditions de vie antérieures. Dans quelques cas, il convient de traiter aussi une éventuelle pathologie psychiatrique associée (dépression, délire chronique).

S'il n'est pas possible d'assurer la vie en commun ou de placer le patient dans une institution sociale, il faut lui assurer un suivi régulier, des visites à domicile, et un travail coordonné de services sanitaires (médecin, infirmier/ère, ergothérapeute) et sociaux (travailleur social).

L'accumulation compulsive ou "Syllogomanie", également appelée "Syndrome de Diogène"

Bon, là, en ce qui concerne ces deux dernières photographies, j'aurais envie de dire que c'est très différent : rien que de très normal à mon sens.

Mais il est vrai que je suis bibliophile et bibliomane ! Et ceci explique peut-être cela...

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mes articles consacrés au "Syndrome de Hikikomori" et au "Syndrome de la cabane", "Syndrome de l'escargot" ou "Syndrome du prisonnier".

Et je vous signale à toutes fins utiles l'existence de l'association d'aide et de soutien des victimes du syndrome de Diogène et de leurs proches "Survivre à l'insécurité", dont je vous communique ci-après :

  • l'adresse électronique : accueil@diogene-asso.org

Source : wikipedia.org

Quelle est la différence entre "Un bibliophile" et "Un bibliomane" ou entre "La bibliophilie" et "la bibliomanie" ?

Le collectionneur invétéré que je suis a longtemps été tout à la fois "Un bibliophile" et "Un bibliomane" !

Ces deux substantifs masculins du registre soutenu possèdent des significations relativement distinctes :

De jolies reliures anciennes pour "Bibliophile"

  • "Un bibliophile" est en effet une personne qui aime les livres ; qui recherche et conserve les livres rares et précieux.

Pas forcément les jolies reliures ou les livres très anciens. Il peut par exemple s'agir de premières éditions, d'éditions à tirages limités ou de livres dédicacés.

Le bibliophile est atteint d'une passion appelée "La bibliophilie".

  • tandis que "Un bibliomane" est une personne accumulant les livres de façon déraisonnable, que ce soit en terme de quantité ou de finances.

Au point que cela puisse éventuellement nuire à la qualité de sa santé ou de ses relations sociales.

Le bibliomane est atteint d'un TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif) appelé "La bibliomanie".

Personnellement, je n'ai par exemple jamais déballé un livre acheté sous plastique scellé, même après plus de 30 ans. Et je n'ai, de toutes façons, de manière générale, pratiquement lu aucun de mes livres, de crainte de les abîmer, préférant emprunter un exemplaire en bibliothèque ou aimablement prêté par l'un de mes libraires...

Une collection d'albums de bande dessinéeUne collection de recueils du journal "Spirou"

 

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré au "Syndrome de Diogène" et à "La Syllogomanie".

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"L'oniomanie".

Une jeune femme manifestement victime d'oniomanie ou "fièvre acheteuse"

Il s'agit de ce que l'on appelle familièrement "La fièvre acheteuse", c'est à dire : un trouble lié à l'achat compulsif, une manie compulsive des achats, généralement peu ou pas nécessaires à l'individu.

Ce trouble a été découvert en Allemagne, en 1915, par le psychiatre allemand Emil Kraepelin.

Il s'agit d'une relation pathologique à l’argent et aux achats, qui touche environ 1,1 % de la population mondiale.

On l'a également appelé "Prodigalité", à partir de 1960.

Source : wikipedia.org

"Au pifomètre".

J'aime beaucoup cette locution adverbiale du registre familier signifiant : au pif, au flair, approximativement ; selon son intuition ; au jugé ; à l'estime ; à première vue ; à peu près.

Le "pif" est un substantif masculin du registre argotique (parmi de nombreux autres) désignant le "nez".

Et le "pifomètre" est donc un substantif masculin désignant un instrument de mesure imaginaire permettant d'apprécier ou de prévoir par la seule intuition.

Nota Bene : l'idiotisme corporel "Au doigt mouillé" a une signification assez similaire.

Sources : Le Robert, www.larousse.fr et www.expressio.fr

"La tocophobie" ou "La tokophobie".

Ce curieux vocable nous vient du grec ancien "tokos" ("accouchement") et "phobos" ("peur").

"La tocophobie" ou "tokophobie" désigne en effet : la peur pathologique de l'enfantement, qu'il s'agisse de la grossesse ou de l'accouchement.

Cette phobie spécifiquement féminine peut amener certaines femmes à se priver de devenir mère ou même à se faire avorter, alors qu’elles désirent le bébé.

Sources : wiktionary.org et fr.style.yahoo.com

"La phobophobie".

La phobophobie est la peur... d'avoir peur.

Le phobophobe a peur de ses réactions s’il avait à affronter une situation difficile. Il anticipe les sensations et les symptômes ressentis lors d'une phobie.

Que la peur soit identifiée ou non, on parle souvent d'anxiété générale.

La phobophobie fait souvent entrer la personne qui en souffre dans un cercle vicieux : la peur d'avoir peur la pousse en effet à vivre recluse, afin d'éviter de se retrouver dans des situations angoissantes...

Sources : www.passeportsante.net, www.cosmopolitan.fr et www.doctissimo.fr

"L'athazagoraphobie".

Une femme athazagoraphobe, cest à dire ayant peur de perdre ou d’être oublié de ses amis

"L'athazagoraphobie" est la peur excessive d’être oublié ou ignoré de ses amis ou de ses pairs, voire de les perdre ; une pathologie de plus en plus répandue dans les grandes villes, qui cache un manque de confiance en soi, une peur de l’abandon et un manque de maturité.

On est toujours dans l’attente de nouvelles de ses proches. Et une seule journée sans message ou sans appel apparaît interminable, l'angoisse ne faisant qu'empirer au fil des heures.

Cette phobie peut apparaître après des expériences traumatisantes, comme la perte d’un ami ou une rupture amoureuse.

Être trahi par un confident ou le voir s’éloigner petit à petit peut également laisser des séquelles.

L'athazagoraphobe a tout le temps besoin d’être rassuré de l’affection que lui porte ses amis.

Or cette dépendance affective peut finir par génèrer des conflits, soit exactement l'inverse de ce qu'il souhaitait.

Sources : www.cosmopolitan.fr et www.linternaute.fr

Ne pas confondre : ""La fièvre aphteuse" et "La fièvre acheteuse" !

Ces deux locutions verbales paronymes ne doivent naturellement pas être confondues.

  • "La fièvre aphteuse" est une maladie virale animale généralement non mortelle, voire bénigne, qui affecte notamment les bovins, les porcs, les chèvres, les moutons et d'autres animaux.

Les chevaux n'y sont pas sensibles et les hommes très rarement.

La fièvre aphteuse a un impact économique important, qui justifie des politiques nationales et internationales.

Vaches mortes de la fièvre aphteuse

  • tandis que "La fièvre acheteuse" est le nom donné familièrement à "L'oniomanie" ou trouble lié à l'achat compulsif, une manie compulsive des achats, généralement peu ou pas nécessaires à l'individu.

Une jeune femme manifestement victime d'oniomanie ou "fièvre acheteuse"

Source : wikipedia.org

"L'omniphobie", "La panophobie" ou "La pantophobie".

Une femme apeurée peut-être victime d'"omniphobie", également appelée "panophobie" ou "pantophobie".

Ces trois vocables parfaitement synonymes désignent une phobie non spécifique connue comme étant une peur... de tout !

Ce qui se traduit par un état d'anxiété intense et mal définie ne portant sur aucun objet précis, une crainte vague et persistante d'un danger inconnu.

Sources : wikipedia.org et www.cnrtl.fr

"Une logorrhée".

Ce substantif féminin du registre soutenu, que l'on a souvent du mal à orthographier, désigne :

  • au sens propre : une diarrhée verbale, ou incontinence verbale ; un trouble du langage caractérisé par un besoin irrésistible de parler.
  • et au sens figuré : un long discours creux ; du verbiage, un flux de paroles inutiles et incohérentes, un blabla prétentieux pour présenter des banalités ou une analyse plus ou moins cohérente et fondée.

Source : wiktionary.org