"Au grand dam de quelqu'un".

Cette locution nominale signifie "À son grand désavantage, à son détriment".

On dit par exemple : "Les dirigeants politiques français n'osent jamais effectuer de profondes réformes au grand dam de leurs successeurs".

Mais que peu bien vouloir signifier ce mot "Dam" ?

Tout simplement : "Préjudice, dommage".

Le châtiment du "Dam" était en effet autrefois, en théologie, un châtiment éternel privant les réprouvés de la vue de Dieu.

"Inique" et "L'iniquité" ou "Une iniquité".

Images du quatorzième album de Lucky-Luke "Ruée sur l'Oklahoma".

J'affectionne cet adjectif et ce substantif du registre soutenu.

C'est très jeune, en 1968, à l'âge de 7 ans, que j'ai découvert - et aussitôt adopté - ces deux jolis mots, en lisant l'album de bande dessinée franco-belge "Ruée sur l'Oklahoma" !

"Ruée sur l'Oklahoma", quatorzième album de Lucky-Luke, paru en 1960

Il s'agit du quartorzième album de la série Lucky-Luke, publié en 1960 et dessiné par l'excellent Morris d'après un scénario du génial René Goscinny ; son sixième pour "l'homme qui tire plus vite que son ombre".

J'espère que les quelques cases illustrant cet article vous donneront l'envie de découvrir ou de vous replonger dans la lecture de ce petit bijou !

  • L'adjectif  "Inique" s'applique à ce qui manque gravement à l'équité ; est contraire à la justice, injuste, de façon criante, excessive.

On dit par exemple : "Ce jugement est inique !".

  • "L'iniquité" désigne :
    • au sens propre, le caractère de ce qui est inique, injuste.

On dit par exemple : "Je proteste violemment contre l'iniquité de cette décision" !

    • et au sens figuré, la corruption des moeurs.
  • et "Une iniquité" désigne :
    • au sens propre, une injustice grave, criante, excessive.

On dit par exemple : "Ce licenciement est une iniquité !".

    • et au sens figuré :
      • l'état, la condition de pécheur,
      • ou une faute grave, un péché ou un acte commis contrairement à la morale, à la religion.

Très rarement utilisé à ma connaissance, l'adverbe "Iniquement" signifie quant à lui de manière inique, injuste.

"La Semaine sainte".

Il s'agit, pour les chrétiens, de la semaine précédant Pâques et de la dernière partie du Carême.

Destinées à commémorer la Passion du Christ, ces célébrations s'appuient sur des traditions et des rituels séculaires.

La fête de Pâques est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne.

Leur multitude a certainement souvent quelque peu dérouté nombre d'entre vous.

En voici un bref résumé qui, je l'espère vous permettra d'y voir plus clair :

Le Dimanche des Rameaux :

Cette fête, qui inaugure la Semaine sainte, rappelle l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Selon l’Évangile Jésus entre dans la ville sur le dos d’une ânesse et que la foule l’acclame avec des feuilles de palmiers souvent remplacées sous nos latitudes (faute d'un réchauffement climatique suffisant) par des branche de buis. À la messe, ce jour-là, la communauté chrétienne se remémore cet événement avec une procession dans l’église et une bénédiction solennelle des rameaux (les branches de buis). Pendant la célébration, on lit également le récit de la Passion du Christ.

Dans le sud de la France, où je vis, on parle souvent de "Dimanche des Palmes".

Le Lundi saint :

Il n’y a pas de liturgie particulière ce jour-là. Dans le récit de la Semaine sainte, Jésus rend visite à ses amis de Béthanie et Marie le parfume d’huile précieuse, comme pour le préparer à son ensevelissement. Pendant la messe chrismale, l’évêque réunit autour de lui les prêtres du diocèse et consacre les huiles saintes qui seront utilisées pour les sacrements durant l’année à venir. Cette messe est traditionnellement célébrée le Jeudi saint au matin mais elle peut également avoir lieu les jours qui précèdent.

Le Mardi saint :

On approche de la Passion du Christ. Ce jour-là, la liturgie se concentre sur Jésus annonçant la trahison de Judas et le déni de Pierre.

Le Mercredi saint :

Alors qu’il s’apprête à trahir Jésus, Judas rend visite aux prêtres du Temple et promet de le leur livrer en échange de trente pièces d’argent. Cette journée fait traditionnellement référence à la déloyauté de Judas.

Le Jeudi saint :

C’est la fête de l’Eucharistie, et donc des prêtres. On y célèbre le dernier repas de Jésus avec ses disciples. La messe du Jeudi saint est parfois appelée "Mandatum" en référence au Christ qui, lavant les pieds de ses apôtres, leur a recommandé de s’aimer les uns les autres. En lavant les pieds de quelqu’un, on s’abaisse devant lui et ce geste d’humilité peut être interprété comme un témoignage d’amour. Très souvent, le célébrant reproduit cela au cours de la célébration.

De la messe du soir de ce Jeudi saint au dimanche de Pâques inclus a lieu le "Triduum pascal", centre de gravité de l’année liturgique.

Le Vendredi saint:

Jésus est amené devant Ponce Pilate puis il est condamné à mort. Il porte sa croix avant d’être crucifié sur le "Golgotha". Ce jour-là, aucune messe n’est célébrée. Le Chemin de Croix permet de revivre les événements de la Passion de Jésus et de réfléchir au sens de ces événements.

Le Samedi saint :

C’est un jour d’attente. On dit que Jésus est descendu parmi les morts pour ramener vers le Ciel les âmes justes mortes avant son sacrifice. Le soir, la Vigile pascale a lieu entre le coucher du soleil du Samedi saint et le lever du soleil de Pâques. La procession de la lumière permet aux fidèles d’entrer dans l’église, alors plongée dans l’obscurité, et le nouveau cierge pascal est allumé. La liturgie de la Parole rappelle toute l’histoire du Salut et les catéchumènes reçoivent le baptême. Et les cloches des églises se remettent enfin à sonner pour le plaisir de tous, et en particulier des dormeurs.

Le Dimanche de pâques :

La Semaine sainte s’achève en apothéose le jour de Pâques. Le Christ est ressuscité ! La journée de Pâques est joyeuse et la liturgie en est l’image vivante. Jolis chants, fleurs et décorations viennent l’embellir. Lors de cette messe, on voit souvent un renouvellement des promesses baptismales et le prêtre bénit les fidèles en les aspergeant d’eau bénite. Le dimanche de Pâques inaugure le temps pascal qui dure cinquante jours et se clôt avec la Pentecôte.

Source : fr.aleteia.org

"Pâque" et "Pâques".

Ces deux mots homophones correspondent à deux réalités quelque peu différentes :

  • "Pâque" est, dans la liturgie juive, la fête commémorant annuellement la sortie d'Égypte du peuple juif.

Il s'agit d'un mot féminin singulier.

On dit par exemple "Immoler la Pâque" ou "Manger la Pâque", pour immoler et manger un agneau, selon le rite prescrit pour la célébration de la Pâque.

  • tandis que "Pâques" avec un "s" est, dans la liturgie chrétienne, la fête célébrée à date variable chaque année au printemps, en mémoire de la résurrection du Christ.

Il s'agit d'un mot masculin pluriel s'employant sans article.

On dit par exemple : "Pour Pâques je serai en province" ou "Aux vacances de Pâques ma famille viendra me voir".

Source : www.larousse.fr

"Les fêtes johanniques".

Les fêtes johanniques à Orléans (45)

Les fêtes johanniques se déroulent à Orléans (45) depuis 1431 ou 1432.

Il s'agit d'une manifestation annuelle commémorant la délivrance, le 8 mai 1429, par Jeanne d'Arc et son armée, de la ville, alors  assiégée par les Anglais.

Il s'agit d'une pratique rituelle et festive inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France depuis mars 2018.

"Un antipape".

Un antipape est une personne qui a exercé la fonction et porté le titre de pape, mais dont l'avènement à cette charge n'est pas ou plus reconnu aujourd'hui comme régulier et valable par l'Église catholique.

  • Lors de certaines périodes turbulentes de l'histoire de l'Église, des élections irrégulières ont porté sur le trône pontifical des prétendants alors que l'église catholique romaine était déjà dirigée par un pape.
  • D'autres antipapes ont été élus de façon irrégulière pendant une vacance du trône.
  • Enfin, il est arrivé que les électeurs se divisent en factions rivales et élisent deux papes différents le même jour.

Dans tous les cas, nombre de ces antipapes ont été simplement nommés par des souverains pour servir leur intérêt propre.

Les chaos de l'histoire de l'Église ne permettent pas toujours d'établir avec certitude qui était régulièrement pape et qui était antipape. Certains cas ont été tranchés bien plus tard. D'autres font encore débat.

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"Le bon pape".

Le pape Jean XXIII

Il s'agit du surnom d'Angelo Giuseppe Roncalli, né en Italie en 1881 et mort le 3 juin 1963, plus connu sous le nom de saint Jean XXIII.

Ce surnom qu'il acquiert rapidement après son intronisation est directement lié à son charisme, à sa bonne humeur et à sa générosité légendaire. Au point que sa répartie et son sens de l'humour ont d'ailleurs durablement marqué les esprits.

Ordonné prêtre en 1904 à 23 ans, il est délégué apostolique en Turquie pendant la Deuxième Guerre mondiale et permet le sauvetage d’un grand nombre de juifs recherchés par le pouvoir nazi, en leur accordant un "visa de transit" de la délégation apostolique.

Le 4 novembre 1958, après la mort du pape Pie XII, il est élu au trône de Saint-Pierre, après avoir été successivement archevêque (à 44 ans) et cardinal.

Il crée une première surprise en choisissant de s’appeler "Jean XXIII" ("Ioannes XXIII" en latin), reprenant ainsi un nom abandonné depuis le XIVe siècle (Jean XXII fut pape de 1316 à 1334 et un premier "Jean XXIII" avait existé, mais considéré comme un antipape), lui aussi à l’issue d’une élection mouvementée et chez qui on avait également vu un "pape de transition" en raison de son âge (72 ans), mais qui régna 18 ans. Le choix d’un nom qui n’avait plus été utilisé depuis plus de cinq cents ans devait également marquer le changement de style de gouvernement.

Souhaitant faire dialoguer la mission de l’Église d’annoncer l’Évangile avec toutes les réalités humaines, il convoque le concile Vatican II, en octobre 1962, afin de réfléchir à la manière dont la pastorale de l’Église peut répondre aux nouveaux défis d’un monde en mutation.

Disparu le 3 juin 1963, il a été béatifié par saint Jean Paul II au cours du Jubilé de l’an 2000 et a été canonisé par le pape François en avril 2014. Sa fête est célébrée le 11 octobre.

Source : gloria.tv

"Johannique".

Cet adjectif qualifie ce qui est relatif :

L'apôtre Saint-Jean

  • à l'apôtre Jean.

On parle par exemple d'"Évangile johannique".

Jeanne d'Arc

  • ou à Jeanne d'Arc.

On parle par exemple des "Fêtes johanniques".

"Envoyer à tous les diables" ou "Envoyer au diable".

Ces deux locutions verbales signifient éconduire une personne, se débarrasser d’elle de façon brutale, cavalière, la rabrouer, l'envoyer balader.

Sur le même thème, je me permets de vous recommander chaudement la lecture de mon article sur toutes les façons de dire "Envoyer balader".

Source : wikipedia.org

"L'Incarnation".

L'incarnation de Jésus par Piero di Cosimo (1505)

Il s'agit du dogme chrétien selon lequel Dieu, s'est incarné en un homme, Jésus-Christ, en un temps (origine de l'ère chrétienne) et un lieu (Israël, plus précisément Bethléem) donnés.

La théologie chrétienne dit que le "Verbe divin" s'est "fait chair" en Jésus-Christ.

L'Incarnation correspond à une conception virginale du Christ, dont Marie de Nazareth est la mère mais sans l'avoir jamais conçu, porté ni enfanté.

La plupart des gens - je crois - pensent, à tort, que ce dogme s'appelle "l'Immaculée Conception" ; laquelle correspond en réalité à tout autre chose !

Source : wikipedia.org