"Près de 1000 ans et toujours dans le goût".

Affiche publicitaire pour la bière Affligem

J'ai trouvé assez plaisant le calembour "à double détente" de ce slogan de la marque de bière d'abbaye belge Affligem.

"Depuis 1074, les moines de l'abbaye d'Affligem" - nous précisent en effet les affiches placardées en avril 2019 - "sont garants du goût de la bière Affligem. Aujourd'hui encore, ils approuvent avec soin chaque recette."

  • Le premier calembour, pas vraiment enthousiasmant à mon sens, est naturellement celui qui résulte de la paronymie entre les mots "Coup" et Goût" ; la formule "Toujours dans le goût" renvoyant à l'expression du registre familier "Toujours dans le coup", dérivée de la formule "Être dans le coup".
  • Mais bien plus subtil et amusant me semble être le second calembour, sous-jacent, qui consiste à laisser entendre que lorsque l'on s'appelle "Affligem" (a-fli-guèm) - nom qui , avec un soupçon d'imagination, peut se prononcer... a-fli-jan comme "Affligeant"), on peut bien se permettre ce type de jeu de mots !

Mais il est bien possible que je sois le seul à avoir cru déceler là une quelconque malice... qui n'a peut-être jamais existé que dans mon imagination ?

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Une bière".

"Apocryphe".

Cet adjectif du registre soutenu qualifie :

  • au sens propre : un texte ou un livre, dont l'Église ne reconnaît pas l'origine divine,
  • et, par extension :
    • un écrit douteux, faux, dont l'authenticité n'est pas établie,
    • et notamment :
      • un livre, une oeuvre ou une citation, dont l'attribution à un auteur déterminé est erronée,
      • voire : une information ou une nouvelle, dont on doute, à laquelle il est difficile d'ajouter foi.

Source : www.cnrtl

Comment les prêtres surnomment-ils le sexe de la femme ?

Réponse
L’enfer ! Parce que « Satan l’habite » !
Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie des locutions « Satan l’habite » et « Ça tend la bite » (registre argotique pour « Cela provoque l’érection de la verge »).

"Scrogneugneu" ou "Scrongneugneu" !

J'adore ces deux interjections exprimant le déplaisir, dont j'ai longtemps ignoré, je le confesse, qu'il s'agissait d'une altération de l'expression "Sacré nom de Dieu !", dont la forme primitive était "Sacrégnongnieu !".

"Porter sur les fonts baptismaux".

Cette expression signifie :

  • au sens propre : faire baptiser son filleul dans la religion chrétienne, pour le parrain ou la marraine, en portant son filleul sur les "fonts baptismaux", c'est à dire la ou les cuves servant à recevoir l'eau du baptême,
  • et, au sens figuré, : être à l'origine de, lancer, mettre en œuvre, provoquer l'avènement de, faire connaître quelque chose qui existait déjà mais n'était pas encore connu du grand public.

Source : www.expressio.fr et www.expressions-francaises.fr

On ne dit pas : "Un tube catholique" !

Mais : "Un tube cathodique" !

Il s'agit d'un tube à vide constitué d’un filament chauffé, d'électrodes en forme de lentilles trouées qui, soumises à une différence de potentiel (ou tension), créent un champ électrique accélérant les électrons. Ces derniers viennent frapper l’écran, sur lequel est déposée une couche électroluminescente réagissant au choc des électrons en créant un point lumineux.

La trajectoire du flux d'électrons de la cathode vers l'écran est rendue possible par la présence d’une anode alimentée à un très fort potentiel (de plusieurs milliers à plusieurs dizaines de milliers de volts selon le type de tube) qui attire celui-ci.

Ce composant fut utilisé pendant plusieurs dizaines d'années par la plupart des postes de télévisions, des écrans d’ordinateurs et des oscilloscopes, jusqu'à l'avènement des écrans LCD.

Source : wikipedia.org

"Palsambleu !" ou "Parsambleu !".

Ces deux jurons, délicieusement désuets à mes yeux, résultent d'une altération de la formule "Par le sang de Dieu", ainsi modifiée afin d'éviter le blasphème.

Dans les deux cas, à l'instar de "Corbleu" ou "Morbleu", ils marquent :

  • soit un vif agacement nuancé d'indignation.

Par exemple, en réponse à la réception d'une information déplaisante : "C'est étrange, je viens d'entendre votre fille appeler le facteur "Papa" ?". "Palsambleu !".

  • soit l'assentiment, l'évidence.

Par exemple, afin de ponctuer une assertion : "J'ai toujours dit qu'il gagnerait, parsambleu !".

"Corbleu !" ou "Morbleu !".

Bien que n'étant absolument pas croyant, je trouve plaisant d'utiliser ces deux jurons du registre désuet, qui résultent d'une altération des formules "Par le corps de Dieu" et "Par la mort de Dieu, ainsi modifiées afin d'éviter le blasphème.

A l'instar de "Palsambleu" ou "Parsambleu", ils marquent dans les deux cas :

  • soit un vif agacement nuancé d'indignation.

Par exemple, en réponse à la réception d'une information déplaisante : "C'est étrange, je viens d'entendre votre fille appeler le facteur "Papa" ?". "Corbleu ! Où est-il  ?".

  • soit l'assentiment, l'évidence.

Par exemple, afin de ponctuer une assertion : "J'ai toujours dit qu'il gagnerait, morbleu !".

"La ville aux mille tours et mille clochers".

Prague Mille Clochers

Il s'agit du surnom de la ville de Prague, capitale et plus grande ville de la République tchéque, avec 1 309 000 habitants.

Carte de situation de la ville de Prague, capitale de la République tchèque

Située au coeur de l'Europe centrale, à l'ouest du pays, en Bohème, la ville est édifiée sur les rives de la Vltava.

Source : wikipedia.org

"Un petit rat de l'opéra" et "Un petit rat de Varsovie"

Ces deux formules désignent toutes deux des catégories d'enfants, mais radicalement différentes :

  • un petit rat de l'opéra est l'appellation familière désignant une jeune élève de l'école de danse de l'Opéra de Paris (75) participant aux spectacles.
  • tandis qu'un petit rat de Varsovie était le nom donné, de 1940 à avril 1943, au jeune enfant juif polonais qui, chaque jour, au péril de sa vie, se faufilait hors du ghetto de Varsovie, via les égouts, les caves ou de petits tunnels creusés sous les murs, afin d'aller chercher des vivres ou des armes.

Le poète polonais Andrzej Zaniewski, né le 13 avril 1939 a popularisé cette expression, avec son roman écrit en 1979, mais seulement paru en 1990 en tchèque et traduit en français en 1994 : "Mémoires d'un rat" (*).

Laeticia Hallyday a révélé en avril 2018 dans "Le Point", qu'il s'agissait du livre de chevet favori de son défunt mari, qui adorait faire découvrir ce roman méconnu, qu'il offrait régulièrement à ses amis et connaissances.
(*) : à ne pas confondre avec "Mémoires d'un rat" de Pierre Chaine, paru en 1917, qui traite de la guerre des tranchées.

"Un blasphème".

C'est une parole outrageant la divinité, la religion, le sacré, et, par extension, une personne ou une chose considérée comme quasi sacrée.

De ce fait, le blasphème est naturellement prohibé par la religion.

Celui ou celle qui blasphème est appelé "blasphémateur" ou "blasphématrice" et leurs agissements sont qualifiés de "blasphématoires".

Exemple de jurons blasphématoires : "Nom de Dieu !" ou "Bon Dieu !".