Ce dernier demi-siècle, en France, a vu progressivement disparaître l’enseignement du cathéchisme et le développement d’une pratique religieuse méconnue de la majorité des français : l’Islam.
Cela a eu pour conséquence directe que le vocabulaire religieux au sein duquel nous continuons néanmoins de baigner au quotidien demeure souvent bien mystérieux pour la plupart d’entre nous, relativement éloignés d’une pratique religieuse régulière.
Qui sait ainsi désormais ce que signifie « le Mercredi des Cendres », « le Jeudi saint », « le Dimanche des Rameaux », « un concile » ou « un antipape » ?
Et « l’Aïd el-Fitr » ou « l’Aïd el-kebir » ?
J’ai rassemblé dans cette collection l’ensemble de mes articles consacrés à ce thème.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 375
au sens propre : une religion syncrétique antique, fondée par le Perse Manès, au IIIe siècle, dans laquelle le bien et le mal sont les deux principes fondamentaux.
Le manichéisme est un syncrétisme du judaïsme, du bouddhisme, du brahmanisme et du christianisme, mais pas du zoroastrisme qui était la religion officielle de l'empire perse où le manichéisme est apparu.
Il a pour fondement une séparation du monde entre royaume de la Lumière et royaume des Ténèbres.
Par déformation et simplification de cette croyance, on qualifie aujourd'hui de manichéenne une pensée ou une action sans nuances, voire simpliste, où le Bien et le Mal sont clairement définis et séparés.
et ausens figuré, dans le registre soutenu : une attitude consistant à simplifier les rapports du monde, ramenés à une simple opposition du bien et du mal, comme deux forces égales et antagonistes.
et "Manichéen" et "Manichéenne" (ma-ni-ké-ain et ma-ni-ké-ai-ne) signifient, selon le contexte :
relatif/ve au manichéisme.
simpliste, sans nuances.
On dit par exemple : "Les choses ne sont pas si simples : tu raisonnes de façon manichéenne".
Ce substantif féminin est polysémique puisqu'il désigne selon le contexte :
dans l'Antiquité romaine : un corps d’infanterie dans la légion romaine ("une cohorte de fantassins"),
par extension, surtout au pluriel, dans le registre soutenu : une troupe armée ("de vaillantes cohortes"),
au sens figuré :
un groupe important de personnes ("une cohorte d'étudiants"),
dans le domaine religieux : l'ensemble des anges, des saints et des bienheureux ("Les saintes cohortes"),
en démographie : un ensemble d’individus ayant vécu un même événement au cours d’une période donnée ("la cohorte des hommes devenu veuf en 2020),
et en biologie : un niveau intermédiaire introduit entre légion et ordre, afin de mieux décomposer l’arbre de la vie entre les classes et les ordres de la classification classique du vivant.
Ce substantif féminin largement méconnu désigne, en matière de religion : la qualité de ce qui ne peut avoir de naissance ou ne peut naître.
Cette propriété attribuée à Dieu le Père et signifiant qu'il ne peut pas être né (comme le Fils) constitue l'une des cinq notions divines, avec la paternité (dans le Père), la spiration active, la filiation (dans le Fils) et la procession (du Saint-Esprit, procèdant du Père et du Fils).
Ces deux substantifs féminins paronymes ne doivent absolument pas être confondus !
"L'aspiration" désigne en effet, selon le contexte, dans le langage courant :
l'action d'aspirer, d'attirer l'air dans ses poumons (également appelée "inspiration" ou "inhalation") ou le résultat de cette action ; le contraire étant l"expiration".
On dit par exemple : "Les poumons de mon père sont défaillants : son aspiration est insuffisante".
l'action d'aspirer des gaz, des liquides, des poussières, etc.
On dit par exemple : "L'aspiration de la hotte de ma cuisine est onsuffisante".
la force intérieure, la tendance profonde qui pousse une personne vers un idéal ou une meilleure situation ; ou ce désir, cet élan, ce mouvement, ce souhait lui-même.
On dit par exemple : "L'aspiration du peuple iranien à la liberté est immense".
tandis que "La spiration" est un terme théologique désignant : l'acte par lequel le Saint Esprit procède du Père et du Fils, dans la Trinité chrétienne.
La "spiration active" est l'action ou la notion, par laquelle le Pere & le Fils de toute éternité produisent le Saint Esprit. Alors que la "spiration passive" est la notion ou le caractère, par lequel le Saint Esprit est désigné comme procédant du Père et du Fils.
Sources : www.lalanguefrançaise.com, Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr
"Une sinécure" est un substantif féminin désignant :
à l'origine, au Moyen Âge, un bénéfice ecclésiastique (beneficium sine cura) accordé à un clerc pour lui permettre d'effectuer un travail de recherche sans avoir à assurer de services religieux ou, comme on dit, sans avoir charge d'âmes,
puis, par extension : une charge, un emploi ou une fonction n'obligeant à aucune fonction, ou ne nécessitant que très peu de travail effectif ; pour lequel on est par conséquent rétribué sans avoir rien (ou presque rien) à faire,
et donc : une situation de tout repos.
"C'est une véritable sinécure" ou "C'est une vraie sinécure" sont donc des locutions verbales en forme d'idiotismes religeux signifiant, dans le registre familier : c'est une situation, un emploi de tout repos.
On dit par exemple : "Encore un ancien ministre qui va bénéficier d'une véritable sinécure au frais du contribuable".
et "Ce n'est pas une sinécure" est une locution verbale en forme d'idiotisme religieux signifiant, dans le registre familier : il ne faut pas croire que c'est facile : c'est pénible, ce n'est pas de tout repos ; il y a une lourde charge de travail, souvent désagréable, se réalisant au prix de lourds efforts.
On dit par exemple : "Tu ne devrais pas être jaloux du nouveau boulot de ton frère : ile est peut-être mieux payé que toi, mais ce n'est pas une sinécure, crois-moi !".
Sources : wikipedia.org, www.cnrtl;fr, Le Robert et www.larousse.fr
Attention à la polysémie de ce substantif féminin, qui peut avoir plusieurs significations, puisqu'il désigne, selon le contexte :
au sens propre, dans le langage courant :
un instrument articulé permettant de faire du bruit, tel que :
une sorte de crécelle, formée de lames de bois fixées autour d'un axe et heurtées, destinée à servir d'avertissement ou de signal de la présence de celui qui l'agite.
dans le domaine religieux : un instrument, également appelé "Claquoir", ressemblant à un livre et formé de deux planchettes reliées par une charnière, que l'on heurte l'une contre l'autre afin de donner un signal, principalement pendant les offices,
dans le domaine militaire et dans le domaine musical : un instrument de musique militaire, formé de deux lanières garnies de grelots, que l'on frappe ensemble en les tendant brusquement, afin d'imiter le bruit du fouet,
des chaussures légères, sans talon, portées à l'intérieur comme à l'extérieur, également appelées "Nu-pieds", et "Chlarpes" ou "Schlaps" par nos amis suisses.
Conçues pour être légères et confortables, et pour faciliter la respiration du pied lorsqu'il fait chaud, les claquettes sont surtout utilisées à la plage ou à la piscine, comme les tongs. Elles se distinguent de ces dernières par leur lanière d'empeigne, qui ne sépare pas le gros orteil du reste des orteils du pied.
Cette empeigne peut être lisse et continue ou bien avoir des attaches, comme des boucles ou des velcros :
Mais, à l'inverse des babouches et des mules, qui sont fermées à l'avant, les claquettes ne sont jamais fermées à l'avant, laissant les orteils apparents et à l'air libre.
Enfin, on notera que, dans la langue française couramment parlée en Nouvelle-Calédonie (988), ce terme de "Claquettes" désigne les "Tongs".
des plaques métalliques fixées à la pointe et au talon des chaussures, jouant le rôle d'instruments à percussion, et permettant d'exécuter des pas de danse rythmés,
On dit par exemple :"Le numéro de claquettes de ce danseur était époustouflant".
en football : un geste du gardien de but, lorsqu'il arrête un tir ou éloigne le danger de sa cage en claquant le ballon d’une main,
et en basket-ball : l'action de remettre la balle dans le panier sur un rebond offensif après un tir manqué, sans reprendre appui au sol,
et ausens figuré, dans le registre familier : une personne très bavarde.
On dit par exemple : "Ma concierge est une vraie claquette".
Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr
Cet adjectif et ce substantif ne doivent pas être confondus car ils possèdent des significations bien distinctes :
l'adjectif "Dévolu" est, au sens propre, un terme juridique signifiant : attribué, acquis, réservé en vertu d'un droit.
On dit par exemple : "Il s'agit d'un droit exclusivement dévolu aux ministres".
et,par extension, dans le langage courant : attribué, réservé.
On dit par exemple : "Le petit bassin est dévolu aux enfants ou aux adultes les accompagnant".
tandis que le substantif "Le dévolu" désigne, ausens propre, en droit canon : l'attribution d'un bénéfice vacant par absence des qualités ou des titres requis du possesseur.
On dit par exemple : "Il a obtenu cet avantage par dévolu".
ou, par extension, dans le langage courant : un choix sur (quelque chose ou quelqu'un) effectué avec la ferme intention de l'obtenir ou de la conquérir.
On dit par exemple : "Mon frère a jeté son dévolu sur la secrétaire de son patron".
Ce joli substantif masculin polysémique, qui relève du registre soutenu, nous vient du grec "néo" ("nouveau") et "phyton" (plante") c'est à dire "nouvelle pousse", "nouveau-né".
Et il signifie en français, selon le contexte :
dans l'Église primitive, une personne nouvellement convertie au christianisme et récemment baptisée.
par analogie : un nouvel adepte d'une religion, d'une doctrine, d'un parti.
On dit par exemple : "Cette manifestation a été organisée grâce à l'enthousiasme des néophytes ; tous ces récents adhérents venus s'inscrire après les récentes élections".
par extension : un novice, une personne abordant un nouveau domaine d'expérience. Et n'ayant donc aucune connaissance particulière en la matière.
On dit par exemple : "Cet athlète est un néophyte sur cette distance".
Ou : "Mon père est un néophyte en informatique".
et en botanique : une plante récemment entrée dans un écosystème.
Ce susbtantif féminin polysémique nous vient de l'italien "credenza", "croyance").
Et il désigne, selon le contexte :
dans la religion catholique : un dispositif destiné à recevoir les objets liturgiques nécessaires au culte et utilisés pendant la messe (table, tablette, console, desserte ou niche, parfois fermée par une porte),
autrefois : un buffet ou une table destiné(e) à recevoir les plats et les boissons goûtés par un officier de bouche, afin de s'assurer que les mets présentés aux princes n'étaient pas empoisonnés,
la partie d'un buffet située entre le corps supérieur et le corps inférieur, dont les étagères permettent l'exposition de pièces de vaisselle,
et, de nos jours, dans une cuisine, la partie du mur située entre le plan de travail et les meubles hauts.
Généralement recouverte de carrelage, de pierre ou d'inox, elle permet :
de protéger le mur d'éventuelles éclaboussures d'eau à l'arrière de l'évier et de graisse à proximité de la plaque de cuisson,
de faciliter le nettoyage,
tout en enjolivant cet espace.
Sources : wikipedia.org, www.terre-meuble.fr et www.cnrtl.fr
Cette locution latine en forme d'idiotisme religieux est une locution adverbiale signifiant :
au sens propre, dans le domaine religieux : du haut de la chaire de Pierre (le premier pape) et s'imposant à ses fidèles, en parlant du pape, chef de l'Église catholique s'exprimant de manière infaillible .
et par extension : du haut de sa chaire, avec autorité et solennité, de façon cérémonieuse ; sur un ton doctoral ou dogmatique.
On dit par exemple : "Emmanuel Macron l'omniscient n'en finit plus de nous asséner régulièrement ses déclarations ex cathedra".
Sources : ww.larousse.fr, www.linternaute.fr, wiktionary.org et www.cnrtl.fr
dans le langage courant, dans l'Église catholique, dans l'Église orthodoxe et dans l'Église anglicane : une personne dont la fonction est d'assister le prêtre et le diacre, à l'autel, lors des célébrations liturgiques. Il peut s'agir de laïcs depuis 1972, et de femmes depuis le 11 janvier 2021.
et par extension, de façon péjorative, dans le registre familier :
un compagnon et serviteur habituel d'une personne à laquelle il est subordonné ; un aide subalterne, un affidé,
On dit par exemple : "Le maire a venu participer à la réunion avec ses acolytes habituels".
voire : un individu en aidant un autre dans des actions peu recommandables ; un compère, un complice,
On dit par exemple : "Gino la calabrais a débarqué au garage avec ses deux acolytes".
Sources : www.cnrtl.fr, www.larousse.fr et wikipedia.org