"Faire une partie de jambes en l'air".

Un couple en train de "faire une partie de jambes en l'air"

Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle ne manque naturellement pas de surprendre nos amis étrangers ou nos jeunes enfants lorsqu'il l'entendent pour la première fois.

Elle signifie, au sens figuré : avoir un rapport sexuel, faire l'amour.

On dit par exemple : "J'avais dit à ma femme de partir chez sa mère quelques jours car j'allais être débordé au bureau. Mais en rentrant à la maison après seulement 48 heures, elle m'a surpris au bord de la piscine en train de faire une partie de jambes en l'air avec mon assistante".

"Mettre le Petit Jésus dans la crèche".

"Mettre le Petit Jésus dans la crèche"

Cette locution verbale change radicalement de sens en fonction de niveau de langue employé, puisqu'elle signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : ajouter l'enfant Jésus dans la crèche, dans la nuit du 24 au 25 décembre, date anniversaire de sa naissance présumée, à Béthléem (Palestine), en l'an zéro (alors qu'il serait vraisemblablement plutôt né à Nazareth (Israël) entre l'an -6 et l'an - 4... avant lui-même).

On dit par exemple : "Colombe, Sophie-Charlotte, Domitille, Isaure, Marie-Bénédicte, Jean-Eudes, Enguerand, Côme, Childéric, Godefroy, venez tous ! Il est minuit, nous allons déposer l'enfant Jésus dans la crêche !".

  • et au sens figuré, dans le registre populaire : pénétrer sexuellement, c'est à dire introduire son sexe dans celui de sa partenaire !

On dit par exemple : "Ma Raymonde va faire ses 50 piges demain... alors j'vas aller au marché lui offrir un joli bouquet d'marguerites et rev'nir i' mettre le Petit Jésus dans la crèche".

"Faire la chose".

Cette locution nominale du langage courant constitue une très pudibonde façon de dire : s'accoupler, coïter, avoir une relation sexuelle, faire l'amour.

On dit par exemple : "Oh vous savez bien, très chère, que Gaëtan et moi ne faisons plus la chose depuis des années".

"Mettre une bûche" et "Prendre une bûche".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotisme botanique appartiennent au registre argotique.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Mettre une bûche" : pénétrer sexuellement.

On dit par exemple : "J'lui mettrais bien une bûche à c'te rombière".

  • et "Prendre une bûche" : choir (registre soutenu), tomber (langage courant), se casser la figure.

On dit par exemple : "Fais attention de ne pas te prendre une bûche en sortant : les trottoirs sont encore très glissants".

Source : wiktionary.org

"Attenter à la vertu" de quelqu'un.

Cette locution verbale du registre soutenu signifie : avoir des relations sexuelles avec cette personne en passer outre sa volonté. Donc, concrètement... : la violer !

"S'envoyer en l'air".

Un couple en train de "faire une partie de jambes en l'air"

Cette locution verbale relève du registre argotique.

Et elle signifie, au sens figuré : avoir un rapport sexuel, faire l'amour.

On dit par exemple : "Tu te rends compte : ma meilleure amie vient de découvrir que son mari s'envoyait en l'air avec une de ses élèves étudiante de 20 ans à peine".

"Les nuits d'une demoiselle" : 28 délicieuses expressions imagées pour évoquer la masturbation et la pénétration

Disuqe de Colette Renard

Cette superbe chanson française de 1963, écrite par Guy Breton, composée par Raymond Legrand et interprétée par Colette Renard est incontestablement l'un des chefs-d'oeuvre de la chanson grivoise.

La chanteuse Colette Renard y énumère pas moins de 28 délicieuses façons imagées d'évoquer la masturbation féminine et la pénétration.

Ces formules qui nous font sourire aujourd'hui, nous apparaissant presque comme davantage poétiques qu'argotiques, ont été à l'époque considérées comme suffisamment osées pour avoir été non seulement censurées en radio mais aussi édulcorées en disque, qu'il s'agisse du 45 tours de 1963 ou du 33 tours de 1965 (version pudiquement dite "épurée").

"Les nuits d'une demoiselle"

Que c'est bon d'être demoiselle, car le soir, dans mon petit lit,
Quand l'étoile Vénus étincelle, quand doucement tombe la nuit,
Je m'fais sucer la friandise, je m'fais caresser le gardon,
Je m'fais empeser la chemise, je m'fais picorer le bonbon,
Je m'fais frotter la péninsule, je m'fais béliner le joyau,
Je m'fais remplir le vestibule, je m'fais ramoner l'abricot,
Je m'fais farcir la mottelette, je m' fais couvrir le rigondonne,
Je m'fais gonfler la mouflette, je m'fais donner le picotin,
Je m'fais laminer l'écrevisse, je m'fais foyer le coeur fendu,

Je m'fais tailler la pelisse, je m'fais planter le mont velu,
Je m'fais briquer le casse-noisettes, je m'fais mamourer le bibelot,
Je m'fais sabrer la sucette, je m'fais reluire le berlingot,
Je m'fais gauler la mignardise, je m'fais rafraîchir le tison,
Je me fais grossir la cerise, je m'fais nourrir le hérisson,
Je me fais chevaucher la chosette, je m'fais chatouiller le bijou,
Je m'fais bricoler la cliquette, je me fais gâter le matou,

Mais vous me demanderez peut-être ce que je fais le jour durant,
Oh, cela tient en peu de lettres, le jour, je baise, tout simplement.

Cette séquence vidéo propose la version sonore non censurée de la chanson, calée - avec plus ou moins de bonheur - sur une apparition télévisée de 1964, au cours de laquelle Colette Renard interprétait naturellement une version édulcorée de sa chanson.

Pour les amateurs : je vous recommande vivement mes articles sur deux parodies masculines de cette chanson intitulées "Les nuits d'un damoiseau" et consacrées à la fellation et à la masturbation, envisagée cette fois du côté masculin :

 

"Faire subir les derniers outrages" à quelqu'un.

C'est avoir des relations sexuelles avec quelqu'un.

Il ne s'agit cependant - a priori - que de rapports non consentis.

"Faire subir les derniers outrages" à quelqu'un, c'est donc passer outre la volonté de cette personne et donc, concrètement, la violer !

"Faire la bête à deux dos".

J'ai toujours trouvé amusante cette expression du registre familier qui signifie "copuler", "avoir des relations sexuelles".