"Un parangon".

Ce substantif masculin nous vient directement de l'espagnol "parangon" signifiant "comparaison".

En français, ce mot désigne :

  • dans le registre soutenu, ironiquement : un modèle, un archétype.

On dit par exemple : "Se prendre pour un parangon de vertu".

Ou : "Se croire un parangon de beauté".

  • dans le langage courant :
    • un marbre noir de Grèce,
    • ou, en bijouterie : une perle ou une pierre précieuse remarquable par sa beauté, sa perfection ; parfaite, exempte de défaut.
  • et dans le registre désuet :
    • au XIXe siècle, comme en espagnol : une comparaison,

On disait par exemple : "Mettre en parangon", "Cela est sans parangon" ou "Faire le parangon d'une chose avec une autre".

    • ou, en typographie : deux caractères dont l’un est de vingt et un points et l’autre de dix-huit, appelés respectivement "gros parangon" et "petit parangon".

Sources : wiktionary.org, Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Ne pas se cacher derrière son petit doigt".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : rester sérieux, cohérent, réaliste, ne pas dire ou faire n'importe quoi.

On dit par exemple : "On ne va pas se cacher derrière son petit doigt : la déroute de ce soir est historique".

"Un diable d'homme" et "Un diable" ou "Un petit diable".

Ces deux locutions nominales masculines en forme d'idiotisme religieux désignent respectivement, dans le langage courant :

  • un homme singulier, bizarre, dont on peut tout attendre.

On dit par exemple : "Se présenter à la présidence de la République, obtenir le César du meilleur acteur pour un rôle dramatique et fonder les Restos du Coeur" : Coluche était vraiment un diable d'homme !".

Un "diable d'homme" : Michel Colucci dit "Coluche"

  • un enfant urbulent, insupportable,

On dit par exemple : "Devoir surveiller un petit diable pareil ne doit pas être de tout repos".

Un "petit diable"

Source : www.larousse.fr et Le Robert

"Mettre le Petit Jésus dans la crèche".

"Mettre le Petit Jésus dans la crèche"

Cette locution verbale change radicalement de sens en fonction de niveau de langue employé, puisqu'elle signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : ajouter l'enfant Jésus dans la crèche, dans la nuit du 24 au 25 décembre, date anniversaire de sa naissance présumée, à Béthléem (Palestine), en l'an zéro (alors qu'il serait vraisemblablement plutôt né à Nazareth (Israël) entre l'an -6 et l'an - 4... avant lui-même).

On dit par exemple : "Colombe, Sophie-Charlotte, Domitille, Isaure, Marie-Bénédicte, Jean-Eudes, Enguerand, Côme, Childéric, Godefroy, venez tous ! Il est minuit, nous allons déposer l'enfant Jésus dans la crêche !".

  • et au sens figuré, dans le registre populaire : pénétrer sexuellement, c'est à dire introduire son sexe dans celui de sa partenaire !

On dit par exemple : "Ma Raymonde va faire ses 50 piges demain... alors j'vas aller au marché lui offrir un joli bouquet d'marguerites et rev'nir i' mettre le Petit Jésus dans la crèche".

Ne dites pas : "Faire un petit plat" ni "Se faire un petit plat" !

"Faire un petit plat"

Mais plutôt :

  • "CONCOCTER un petit plat" ou "Se CONCOCTER un petit plat",
  • "CUISINER un petit plat" ou "Se CUISINER un petit plat",
  • ou "MITONNER un petit plat" ou "Se MITONNER un petit plat" !

"Faire un petit plat"

"On a souvent besoin d'un plus petit que soi".

"Le lion et le rat", une fable de Jean de la Fontaine (1668)

Cette phrase a traversé les siècles, puisqu'elle nous vient de fable de Jean de La Fontaine intitulée "Le lion et le rat" (Livre II, fable 11) publiée en 1668.

Elle signifie qu'il ne faut pas mépriser les plus petits, ou les plus faibles, car chacun, quelle que soit sa taille, a ses qualités et peut apporter quelque chose aux autres, fussent-ils grands, forts et puissants.

Ainsi, même le lion, roi des animaux, peut un jour être sauvé par un modeste rat, celui-ci s'avérant capable de faire ce dont le puissant fauve n'est pas capable !

"Le lion et le rat"

"Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
De cette vérité deux fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.

Entre les pattes d'un lion
Un rat sortit de terre assez à l'étourdie.
Le roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu'il était et lui donna la vie .
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu'un aurait-il jamais cru
Qu'un lion d'un rat eût affaire ?
Cependant il avint qu'au sortir des forêts
Ce lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.

Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recomander la lecture de mon article consacré à un autre vers de cette fable : "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage".

Sources : www.linternaute.fr, fr.quora.com, www.editions-larousse.fr et www.lafontaine.net

"Faire pleurer le Petit Jésus".

Cette étonnante locution verbale en forme d'idiotisme religieux appartient au registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : se masturber, pour un homme.

Mais il existe de très nombreuses autre façons de le dire !

"Une cachotterie" ou "Des cachotteries", "Cachottier" ou "Cachottière" et "Un cachottier" ou "Une cachottière".

J'aime bien ces différents mots du registre familier désignant respectivement :

  • "Une cachotterie" (substantif) : une attitude empreinte d'affectation ou de mystère consistant à taire ou à cacher une chose généralement de peu d'importance.

On dit par exemple : "C'est encore une cachotterie de ma grand-mère !".

  • "Des cachotteries" (substantif) : ce que l'on cache ainsi.

On dit par exemple : "Inutile d'essayer de me faire des cachotteries : je t'ai vu sortir de chez le bijoutier".

  • "Cachottier" ou "Cachottière" (adjectif) : faisant des mystères, des cachotteries à propos de tout.

On dit par exemple : "Je déteste les manières cachottières de mon grand-oncle".

  • et "Un cachottier" ou "Une cachottière" (substantif) : une personne faisant des mystères, des cachotteries à propos de tout.

On dit par exemple : "Tu es un vilain petit cachottier : je n'imaginais que tu avais mis de côté autant d'autant d'argent pour me gâter".

Source : www.cnrtl.fr

"Au petit bonheur" et "Au petit bonheur la chance".

Ces deux jolies locutions adverbiales appartiennent au registre familier.

Et elles signifient respectivement :

  • "Au petit bonheur" : en faisant confiance au hasard, au sort, sans préparation ni réflexion préalable.

On dit par exemple : "À l'origine, ces terres ont été distribuées gratuitement aux colons, au petit bonheur".

  • et "Au petit bonheur la chance" : à l’aventure, au hasard, à tout hasard ; sans faire de plan ni de prévision, en se laissant guider, au jugé.

On dit par exemple : "Je pars sans avoir préparé mon voyage, au petit bonheur la chance".

Sources : wiktionary.org et www.expressio.fr

"Mettre les petits plats dans les grands".

Cette expression du langage courant signifie, au sens figuré :

  • préparer à grands frais un repas qui sort de l'ordinaire pour recevoir un hôte.

On dit par exemple : "Ma grande-tante vient dîner chez moi samedi. Il va falloir que je mette les petits plats dans les grands".

  • et par extension :
    • mettre tout en oeuvre pour plaire ou pour éblouir quelqu'un ; accueillir somptueusement, ne pas lésiner sur les moyens.

On dit par exemple : "Le président du groupe va venir visiter notre usine le mois prochain. Le directeur va mettre les petits plats dans les grands".

    • préparer un événement le mieux possible, faire le maximum pour recevoir au mieux.

On dit par exemple : "Pour les Jeux olympiques" de 2024, la ville de Paris (75) va mettre les petits plats dans les grands".

Sources : www.expressions-francaises.fr, wiktionary.fr, dictionnaire.reverso.net, www.larousse.fr  et www.languefrancaise.net

"Être dans les petits papiers de quelqu'un".

Cette expression du registre familier signifie : être protégé et favorisé par une personne, bénéficier de sa considération, de son soutien, de ses faveurs.

On dit par exemple : "J'ai longtemps été dans les petits papiers de mon patron, avant que ses faveurs ne se portent malheureusement sur un autre chef de service".

Vous comprendrez que je trouve personnellement cette expression assez savoureuse si je vous dis que mon bureau est envahi par plusieurs centaines de milliers de petits morceaux de papiers format 4 X 9 cm, sur lesquels je note quotidiennement, depuis des décennies, des centaines de mots, formules ou acceptions qu'il peut m'être donné d'entendre dans les organes d'information ou auxquels je pense par association d'idées...

Ma consommation est telle - 60 000 morceaux par an au minimum - que j'ai progressivement dû me résoudre à réduire le format de mes fiches (passant de 9 X 9 à 4 X 9 cm) et à les réutiliser au verso après usage, afin de ne pas contribuer davantage à la destruction de la forêt amazonienne.

Sources : www.expressions-francaises.fr,

"Un Beau brin de fille" ou "Un joli brin de fille" et "Un beau petit lot" ou "Un joli petit lot".

Ces différentes locutions nominales du registre familier désignent une jolie fille :

  • "Un Beau brin de fille" et "Un joli brin de fille" se disent en particulier d'une jeune femme grande et belle.

On dit par exemple : "C'est un beau brin de fille que tu as Gaston !".

  • et "Un beau petit lot" et "Un joli petit lot" se disent d'une jolie jeune femme.

On dit par exemple : "Tu connais la nouvelle serveuse du Bar de la Gare ? C'est un joli petit lot, ma foi".