Ainsi qu’a pu le déclarer, le 12 décembre 2022, la commissaire-priseur française Delphine Fremeaux-Lejeune, en expertisant une lanterne magique dans l'émission "Affaire conclue, la vie des objets", sur la chaîne de télévision publique française France 2.
Mais : "C'est l'ancêtre du projecteur DE diapos" !
"Une lanterne magique" est l'ancêtre des appareils de projection et particulièrement du projecteur de diapositives. Inventée au XVIIe siècle par le père Athanase Kircher en Allemagne et par le père De Châle en France, elle permet de projeter des images peintes sur des plaques de verre à travers un objectif, via la lumière d'une chandelle ou d'une lampe à huile.
Tout d'abord baptisée "lanterne de peur" par son inventeur, elle est, après plusieurs appellations successives, renommée "lanterne magique" par le jésuite Francesco Eschinardi en raison de la fascination que ses images exercent sur le public.
Tandis qu'"un projecteur de diapos" est un instrument d'optique permettant de visionner des diapositives (ou "dias" dans le registre familier) par projection de l'image sur une surface blanche de grande taille (que ce soit un mur ou un écran adapté).
Il est le descendant direct de la lanterne magique par son principe de fonctionnement et ses buts.
Cet étrange substantif masculin ne doit pas manquer d'interpeller les moins de 20 ou 30 ans !
Il désigne en effet : un électrophone des années 1970, presque entièrement fermé, dans lequel une fente permet d’introduire un disque vinyle, habituellement de 17 cm, dit "45 tours".
L’appareil lit le disque, avant de l’éjecter une fois terminé.
Elles font référence au temps où l’accès aux quais du métro parisien était réglé par des portillons automatiques, lesquels provoquaient une bousculade à l’ouverture.
Et elles signifient, au sens figuré :
"Se bousculer au portillon" : y avoir une forte affluence, beaucoup de monde.
On dit par exemple : "Ça se bouscule au portillon pour pouvoir intégrer cette filière".
et "Ne pas se bousculer au portillon" : y avoir une faible affluence, peu de monde.
On dit par exemple : "Ça ne se bouscule pas au portillon pour les soldes cette année".
Ces deux locutions nominales désignent un appareil utilisé par les commerçants pour l'encaissement des cartes bancaires, aujourd'hui disparu en France, qui constituait l'ancêtre du TPE (Terminal de paiement électronique).
En 1967, en France, les cinq banques françaises créent la carte bleue, une carte en plastique pour lutter contre les Américains American Express et Diners qui essaient de s’implanter en France. Dans un premier temps pour retirer de l’espèce aux distributeurs de billets et ensuite pour régler ses achats chez les commerçants.
Les premières cartes bancaires sont en relief. Les informations en relief sont le nom, le prénom, l'adresse et le numéro de compte. Elles permettent l’identification du compte et la lecture des coordonnées bancaires pour le règlement chez les commerçants. Le terminal de paiement qui permet de "lire" ces informations est nommé le "fer à repasser" ou "sabot".
En déplaçant de gauche à droite puis de droite à gauche ledit "fer à repasser", le relief permet d’imprimer les coordonnées bancaires du client sur une facturette grâce à un papier carbone. La facturette est signée par le client et ensuite transmise à la banque pour une transaction à distance.
Le tout premier TPE (Terminal de paiement électronique)
C’est en 1971, avec l’apparition de la carte de paiement dotée d'une piste magnétique, que les porteurs peuvent accéder au retrait en espèces 7jours/7 et 24h/24 grâce aux premiers DAB (Distributeurs Automatiques de Billets).
Elle donne également naissance au premier terminal de paiement "électronique" aux États-Unis d'Amérique. Il permet la lecture des données du porteur et sécurise la transaction en accédant au solde du compte afin d’accepter ou de refuser le paiement. Il est encore demandé une signature sur la facturette. Ce moyen de paiement se généralise en 1980.
Les débuts de la carte à puce
Roland Moreno dépose en 1974 le brevet de la carte à puce mémoire. Elle est utilisée au départ sur les cartes électroniques avant d’être utilisée sur les cartes bancaires en 1985. Elle sécurise le paiement, car elle communique directement avec la banque pour valider ou non la transaction.
En 1983 apparaissent les premiers TPE mixtes, permettant de lire la carte à bande magnétique et la carte à puce grâce à des fabricants comme Electronic CKD, Ingenico, Sagem et Dassault.
En 1992, la puce mémoire devient obligatoire sur toutes les cartes bancaires.
En France, l’évolution de la carte à puce permet une transition technologique entre le sabot et le terminal de paiement électronique, laissant peu de temps aux entreprises de s’équiper en terminal de paiement pour les cartes à pistes magnétiques.
L'apparition du code confidentiel
C’est en 1990 que le TPE français avec clavier fait son apparition, permettant la saisie de votre code confidentiel. Depuis, les terminaux d’encaissement électronique ne cessent d’évoluer.
Tout d’abord avec le premier TPE Portable en 1997, suivi des paiements en ligne, TPE 3G, Bluetooth, du lecteur de carte mobile, du sans contact…
Ces curieuses formules en forme d'idiotismes corporels relèvent toutes du registre désuet.
Elles remontent en effet au temps où hommes et femmes portaient systématiquement un couvre-chef :
chapeau pour les aristocrates, les bourgeoises et bourgeois ou les employés,
et casquette ou béret pour les ouvriers ou les agriculteurs.
En sorte que "Nu-tête", "Tête nue" - ou "En cheveux" pour les femmes - étaient des locutions adjectives signifiant : sans couvre-chef, sans chapeau.
Élément indispensable de la toilette féminine, le chapeau a été porté par les deux sexes jusqu’à la Première Guerre mondiale, voire la Seconde Guerre mondiale.
Et "Sortir en cheveux" constituait alors un manque de savoir-vivre élémentaire, que seule se permettait l'ouvrière.
Naturellement, la formule a disparu à mesure que le port du chapeau tombait en désuétude, à partir des années 1950 et 1960.
Progressivement et jusqu'à de nos jours, le chapeau n'est plus devenu qu'un simple accessoire de mode, porté lors d'occasions spéciales (mariage, enterrement) ou pour se protéger des éléments (pluie, soleil).
Ainsi que par certains jeunes, très soucieux de leur apparence, et désireux de se réapproprier cet accesoire de mode.
Ce substantif féminin du langage courant ne dit évidemment pas grand chose aux personnes de moins de 45 ou 50 ans.
Et pour cause, puisqu'il désigne l'image permettant autrefois d'étalonner l'affichage des téléviseurs avec des valeurs standardisées.
Ce qui n'est naturellement plus du tout nécessaire avec les technologies actuelles, et même depuis plusieurs décennies désormais.
De 1935 à 1953, les téléspectateurs qui regardaient les premiers programmes de la télévision francaise ne pouvaient régler leur récepteur qu’au moment de leur diffusion car le reste du temps une image fixe reprenant le nom de la chaîne était présent à l’écran :
"Télévision Française", en 1935 :
"Fernsehsender Paris" ("Paris Télévision"), en 1943 :
et "Télévision Française", en 1945 :
En 1953, apparaît la première mire qde la RTF (Radio Télévision Francaise), qui porte le nom de "Cheval de Marly".
Elle était normalement accompagnée d'une petite musique :
Cette mire est reprise à l'identique par l'ORTF qui succède à la RTF en 1964.
Et il me semble qu'il s'agit de LA mire restée dans la mémoire des téléspectateurs d'alors, qu'ils soient enfants ou adultes :
La deuxième chaîne qui commence ses programmes en 1964 diffuse cette même mire en indiquant "2e chaîne" sous la photo du Cheval de Marly :
Souvent, elle s'accompagnait d'un sifflement pénible :
Lors du passage à la couleur de la deuxième chaîne en 1967, la mire prend des couleurs et la photo du cheval est remplacée par un bouquet de roses :
Sur la troisième chaîne "C3" qui débute le 31 décembre 1972, la mire n'est pas utilisée. À la fin des programmes un logo fixe est mis à l'antenne :
Le 1er janvier 1975, les Première, Deuxième et Troisième chaines de l'ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française) deviennentTF1, Antenne 2 et FR3.
Et il est décidé d'utiliser la mire TDF (TéléDiffusion de France) pour toutes ces chaînes.
Sur le rectangle noir horizontal du haut est affiché "TDF" du nom de la société émettrice de la télévision française. Et sur le rectangle noir horizontal du bas "TF1", "Antenne2", "FR3", suivant la chaîne :
Cette mire est reprise par les 3 chaînes supplémentaires apparues :
en 1984 pour Canal Plus,
et en 1986 pour La Cinq et TV6.
La disparition progressive de la mire :
Dès 1988, M6 décide d'abandonner la mire pour diffuser ses programmes 24h sur 24.
Puis TF1 et Antenne2, en 1991.
Canal Plus, en 1997.
La Cinquième en 1998.
et enfin France 3, en 2002, qui aura été la toute dernière chaîne à se convertir à une diffusion en continu.
À cette date, la mire disparaît donc définitivement des écrans en diffusion hertzienne.
Sources : wikipedia.org et tnt.loire.online.fr, dont cet article et les images sont presque intégralement extraits
Adolescent, dans les années 1970, j'adorais ce substantif masculin qui désignait, dans le registre familier et désormais, je pense, dans le registre désuet :
une personne très âgée, cassée par les ans, un vieillard,
On dit par exemple : "Tu l'a vu ce croulant, avec sa canne !".
par extension : une personne d'âge mur,
On dit par exemple : "Dans mon quartier y'a qu'des croulants !".
et même, pour les adolescents : les parents, également appelés "les vieux".
On dit par exemple : "mes croulants ne veulent pas que j'aille au cinoche samedi prochain !".
Les innombrables estropiés de la première guerre mondiale étant désormais tous disparus et les progrès de la médecine et des prothèses étant ce qu'ils sont, sans doute la plupart des jeunes gens actuels ignorent-ils, fort heureusement, ce qu'est un "cul-de-jatte".
Il s'agit tout simplement d'une personne dépourvue de membres inférieurs ou ne pouvant en faire usage pour marcher.
Cette absence de membres inférieurs peut résulter d'une amputation mais également d'une malformation : agénésie (trouble de l'organogenèse consistant en une absence de formation d'un organe ou d'un membre lors de l'embryogenèse) ousyndrome de régression caudale.
Le phénomène de foire, artiste de cirque et acteur états-unien Johnny Eck (né John Eckhard Jr. le 27 août 1911 et mort le 5 février 1991) bien connu des cinéphiles pour son rôle dans le film "La monstrueuse parade" de Tod Browning (1932), était ainsi né sans jambes, avec une colonne vertébrale tronquée, ce qui avait provoqué une atrophie du torse.
Comme de nombreux collègues dessinateurs, le belge Morris, créateur de la célèbre série de bande dessinée western "Lucky Luke" avait coutume de les représenter dans ses albums, posés sur de petites plate-formes à roulettes, se déplaçant à l'aide de fers à repasser.
Ce substantif masculin désignait autrefois, par ellipse lexicale, et par opposition au soldat de métier : un "appelé du contingent" ou un "appelé du service militaire" (jusqu'en 1965) devenu "un appelé du service national" (après 1965).