"La lanterne rouge".

Cette locution nominale féminine en forme d'idiotisme chromatique désigne : le dernier d'une course sportive et, de manière générale, de toute compétition ou classement.

Ce terme est notamment utilisé en football, un sport dans lequel on parle fréquemment de la "lanterne rouge d'un championnat".

Mais davantage encore en cyclisme, et particulièrement au sein du Tour de France.

Ce "trophée", aussi virtuel que symbolique, était jadis recherché car il permettait à son "vainqueur" d’obtenir de meilleures primes à l’occasion des critériums d’après-Tour. La tradition voulait également que le dernier fasse l'ultime étape avec une lanterne, et un tour d'honneur à l'arrivée. Celle-ci est cependant de plus en plus rare.

La dernière place d'un coureur cycliste peut être due aux mauvaises conditions physiques, au retard accumulé lors de certaines étapes mais également à cause de l'abandon, voire l'exclusion, de certains compétiteurs. Cette dernière place reste recherchée par certains pour l'intérêt médiatique qu'elle suscite.

L'ancien coureur cycliste belge Wim Vansevenant détient le record du nombre de places de "lanterne rouge" obtenues dans le Tour de France, en ayant terminé 3 fois (et de façon consécutive) à la dernière place en 2006, 2007 et de 2008. Il confirme l'attrait de la dernière place : "Quand tu es dernier, ça te fait beaucoup de publicité. Les gens qui regardent les classements dans les journaux regardent quoi ? Les premiers et le dernier. Du coup, on s'en souvient !".

Le coureur cycliiste belge Wim Vansevenant, trois fois "lanterne rouge" du Tour de France, en 2006, 2007 et 2008 (© Nathalie Magniez AFP)
Le coureur cycliiste belge Wim Vansevenant, trois fois "lanterne rouge" du Tour de France, en 2006, 2007 et 2008 (© Nathalie Magniez AFP)

Origine de l'expression

Cette expression fait référence au feu rouge porté par le dernier véhicule d'un convoi ferroviaire.

Et cette pratique est directement issue de la Chine antique (350 av. J.-C.), où elle désignait les derniers soldats entrant dans une ville assiégée.

Source : wikipedia.org

"Exploser en vol".

"Exploser en vol" (Illustration)

Cette locution verbale relève du langage courant.

Souvent utilisée, au sens figuré, dans le jargon journalistique et dans le jargon politique, elle signifie :

  • pour une personne : subir un échec flagrant et retentissant,

On dit par exemple : "François Fillon a explosé en vol après les révélations du Canard Enchaîné, concernant les emplois fictifs de son épouse et de ses enfants".

  • et pour une situation, en particulier une situation ou une carrière professionnelle : connaître une brutale et irrémédiable dégradation.

On dit par exemple : "L'avenir politique d'Adrien Quatennens, le dauphin de Mélenchon a explosé en vol après les révélations sur  les violences conjuguales commises au sein de son couple".

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Voir venir le grain".

Cette locution verbale relève du langage courant.

Et elle signifie, au sens figuré : ressentir la survenue d’un événement fâcheux.

On dit par exemple : "Je fais des économies en prévision d'éventuelles difficultés car je sens venir le grain".

Et l'on dit également, dans le registre familier, au sens figuré : "Voir le coup venir" ou "Voir venir le coup"

Source : wiktionary.org

"Le point de non-retour" ou "Un point de non-retour".

Cette locution nominale masculine nous vient du milieu de l'aviation.

Relevant du langage courant, elle signifie :

  • au sens propre : le moment où un avion ne peut plus faire demi-tour pour cause de manque de carburant.

Lorsque la distance encore parcourable avec le carburant restant est devenue inférieure à la distance de retour additionnée de la dérive réelle due aux vents, alors, le point de non-retour a été franchi.

  • et par extension, au sens figuré : le lieu et/ou moment à partir duquel, dans un continuum spatiotemporel, un évènement ou une action en cours ne peut plus être arrêté, ou à partir duquel il devient impossible de revenir sur une décision.

On dit par exemple : "Le point de non-retour a été franchi : je ne reviendrai pas sur ma décision. Je quitte mon mari !".

Sources : wiktionary.org et wikipedia.org

"Ohé ! du bateau !".

J'aime bien cette locution interjective en forme d'idiotisme des transports.

Relevant du registre familier, elle s'utilise, au sens figuré, pour interpeller une ou plusieurs personnes inattentives, n'ayant pas remarqué quelque chose.

On dit par exemple : "Ohé ! Du bateau ! Je vous signale que vous n'avez plus que 24 heures pour vous inscrire au repas de fin d'année de notre association !".

Tandis qu'au sens propre, elle relève du langage courant et est utilisée pour interpeller les marins ou passagers d'un navire situé à proximité. En particulier si l'on est naufragé sur une île déserte !

On dit par exemple : "Ohé ! Du bateau ! Vous auriez une petite place pour moi ?".

Couverture du recueil de dessins humoristiques de Jacques faizant "Ohé ! Du bateau !" (1984)
Couverture du recueil de dessins humoristiques de Jacques faizant "Ohé ! Du bateau !" (1984)

"Tenir les rênes" et "Prendre les rênes".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes des transports relèvent du langage courant.

Elles font en effet référence aux "rênes", ces courroies fixées aux harnais d'une bête de selle, et servant à diriger l'animal.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Tenir les rênes" : diriger.

On dit par exemple : "Le nouveau directeur a su tenir les rênes du groupe durant cette crise".

"Tenir les rênes"

  • et "Prendre les rênes" : s'emparer de la direction.

On dit par exemple : "Il faudra d'abord prendre les rênes du parti".

"Faire machine arrière" ou "Faire marche arrière".

Ces deux locutions verbales relèvent du langage courant.

Elles font référence au domaine ferroviaire et au domaine automobile, puisqu'elles signifient :

  • au sens propre : revenir en arrière, reculer.

On dit par exemple : "Il y avait un marché et j'ai dû faire marche arrière".

Une femme faisant marche arrière

  • et au sens figuré : se rétracter ; changer d'opinion ; renoncer à une mesure ou un projet, ou les modifier de manière conséquente.

On dit par exemple : "On peut penser que le gouvernement risque de devoir faire machine arrière".

Capture d'écran du site francetvinfo.fr du 29/04/2019
Capture d'écran du site francetvinfo.fr du 29/04/2019

Source :

"Se bousculer au portillon" ou "Ne pas se bousculer au portillon".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes des transports relèvent du registre familier.

Elles font référence au temps où l’accès aux quais du métro parisien était réglé par des portillons automatiques, lesquels provoquaient une bousculade à l’ouverture.

"Se bousculer au portillon" : voyageurs passant par les portillons automatiques d'une station de métro à Paris, en 1962, France. (Photo by Jean-Louis SWINERS/Gamma-Rapho via Getty Images)
Voyageurs passant par les portillons automatiques d'une station de métro à Paris (75), en 1962 (© Jean-Louis Swiners/Gamma-Rapho via Getty Images)

Et elles signifient, au sens figuré :

  • "Se bousculer au portillon" : y avoir une forte affluence, beaucoup de monde.

On dit par exemple : "Ça se bouscule au portillon pour pouvoir intégrer cette filière".

  • et "Ne pas se bousculer au portillon" : y avoir une faible affluence, peu de monde.

On dit par exemple : "Ça ne se bouscule pas au portillon pour les soldes cette année".

"Ne pas se bousculer au portillon" : une rue commmerçante presque déserte"Ne pas se bousculer au portillon" : une galerie marchande presque déserte

Source : witionary.org

Y avoir "Panique à bord".

Cette locution adverbiale relève du jargon maritime.

Et elle désigne, au sens figuré, dans le langage courant : une complète désorganisation, une situation on l'on ne contrôle plus rien.

On dit par exemple : "J'ai voulu essayer ce nouveau restaurant dimanche, mais je ne te le conseille pas. Ce n'était pas mauvais mais il y avait panique à bord et nous avons attendu nos plats près d'une heure".

Une scène du film étast-unien "Panique à bord", réalisé en 1960 par Andrew L. Stone
Une scène du film étast-unien "Panique à bord", réalisé en 1960 par Andrew L. Stone

"Un bon vent", "Quel bon vent vous amène ?" et "Bon vent !".

  • "Un bon vent" est une locution nominale désignant : un vent portant directement un navire à voile vers le point où les marins souhaitent se rendre.

Un voilier bénéficiant d'un bon vent

  • "Quel bon vent vous amène" est une expression relevant du registre familier et signifiant au sens figuré : quelle bon augure vous amène; qu'est-ce qui me vaut le plaisir de votre visite ?
  • et "Bon vent !" est une locution interjective signifiant, au sens figuré, selon le contexte :
    • au revoir ; bon voyage ; bonne route ; bonne chance !
    • ou, de façon péjorative, afin d'exprimer le soulagement ressenti au départ d’un importun : va-t'en ! ; casse-toi !

Sources : www.linternaute.fr et www.expressio.fr

"Mener à bon port" et "Arriver à bon port" ou "Parvenir à bon port".

Le port de Naples (Campanie) (Italie)

Ces deux locutions verbales appartiennent au langage courant et elles nous viennent bien évidemment du monde de la marine.

Elles signifient respectivement, au sens figuré et selon le contexte :

  • "Mener à bon port" :
    • mener à destination, à l'endroit souhaité.

On dit par exemple : "Je ne vous demande pas de battre des records de vitesse, mais simplement de mener ce camion à bon port".

    • ou : mener à son terme, sans encombre.

On dit par exemple : "Je sais que ce collaborateur mènera ce dossier à bon port".

  • et "Parvenir à bon port" :
    • arriver à destination, à l'endroit souhaité.

On dit par exemple : "J'espère que vous parviendrez à bon port sans trop de difficultés, malgré cette météorologie exécrable".

    • ou : atteindre son but ; atteindre l'objectif que l'on s'était fixé.

On dit par exemple : "Je me félicite de ce que cette enquête soit parvenue à bon port, malgré un contexte difficile".

Sources : www.expressio.fr et www.linternaute.fr

"Larguer les amarres", "Lever l'ancre", "Mettre les voiles" et "Prendre le large".

Ces différentes locutions verbales nous viennent bien évidemment du monde de la marine.

Et elles signifient toutes quatre, au sens figuré : partir, s'en aller, voyager.

On dit par exemple :

  • "Moi, fin juillet je largue les amarres, direction : ma maison familiale en Ardèche !",
  • "Vendredi je lève l'ancre à 16 heures car j'ai pas mal de route à faire pour arriver chez mes beauc-parents, en Normandie",
  • "Mon locataire a mis les voiles sans prévenir en me devant deux mois de loyer ",
  • et : "Les voleurs ont malheureusement pris le large avant l'arrivée de la police".

Au sens propre, ces différentes locutions signifient respectivement :

  • "Larguer les amarres" : détacher le bateau de son point d’attache,
  • "Lever l'ancre" : remonter l’ancre du fond,
  • "Mettre les voiles" : appareiller, quitter le mouillage, le port,
  • et "Prendre le large" : s’éloigner du rivage, gagner la haute mer.

Source : wiktionary.org