"Drastique" ou "Un drastique".

  • "Drastique"est un adjectif qui nous vient du grec "drastikos" ("actif, efficace, énergique") et qui signifie en français :
    • depuis le XVIIIe siècle, en médecine : très énergique, pour un remède.

On parle par exemple d'un "purgatif drastique" pour désigner un laxatif brutal.

    • par extension, depuis le XIXe siècle : exerçant un action énergique.

 "Mon médecin m'a prescrit un purgatif drastique".

Mais son utilisation comme synonyme de "draconien" ou "contraignant" relève de l'anglicisme fautif.

  • et "Un drastique" est un substantif désignant, par ellipse lexicale : un produit drastique.

Sources : Le Robert

Ne dites pas : "Faire un call" ni "AVOIR un call" !

Mais plutôt : "ORGANISER unE CONFÉRENCE TÉLÉPHONIQUE" ou "ORGANISER un RENDEZ-VOUS TÉLÉPHONIQUE" !

Et :"PARTICIPER À unE CONFÉRENCE TÉLÉPHONIQUE" ou "PARTICIPER À un RENDEZ-VOUS TÉLÉPHONIQUE" !

 

On ne dit pas : "Sur les talons, voire même devant David Gaudu" ni "Ça fait un beau rapproché malgré tout" !

L'ancien champion cycliste français Laurent Jalabert

Ainsi qu'a pu le déclarer, le 13 juillet 2023, l'ancien champion cycliste Laurent Jalabert, commentant la 12e étape du Tour de France 2023.

Mais, en français : "Sur les talons DE, VOIRE devant David Gaudu" !

Et, à tout le moins : "Ça CONSTITUE un beau rapproché malgré tout" !

Et idéalement : "IL A BIEN PROGRESSÉ AU CLASSEMENT GÉNÉRAL malgré tout" !

Puisque le mot "Rapproché" - apparu semble-t-il cette année parmi les commentateurs du Tour de France - n'a jamais été un substantif et constitue donc un barbarisme.

"La flamme rouge".

La "flamme rouge", à un kilomètre de l'arrivée d'une course cycliste

Cette locution nominale féminine en forme d'idiotisme chromatique désigne, dans le domaine des courses cyclistes : un drapeau surmonté d'une structure signalétique, indiquant, lors d'une course cycliste, le dernier kilomètre de course.

Lors des courses professionnelles, le kilométrage restant à parcourir est indiqué, entre autres aux 25, 20, 15, 10, 5, 4, 3, 2 et dernier kilomètres, par des banderoles où figurent les noms des principaux soutiens financiers ("sponsors").

La flamme rouge est soulignée d'un drapeau triangulaire rouge et elle est plus imposante que les autres banderoles.

Elle a fait son apparition sur le Tour de France en 1906.

Source : wikipedia.org

"La sénescence", "Sénescent" ou "Sénescente".

La sénescence (ou "vieillissement" ou "sénilité")

Ces trois superbes termes relèvent du jargon médical et du registre soutenu.

  • "La sénescence" (du latin "Senescens", du verbe "Senescere" : "Vieillir") est un substantif féminin désignant : l'ensemble des phénomènes non pathologiques qui affectent l'organisme humain à partir d'un certain âge (lequel varie selon les individus), provoquant, par une diminution et une modification des tissus, un ralentissement de l'activivité vitale et des modifications physiques, physiologiques et psychiques.

On parle également de "Vieillissement" ou de "Sénilité".

  • Quant aux mots "Sénescent" ou "Sénescente", il s'agit tout simplement d'adjectifs signifiant : qui présente les caractères de la sénescence.

"Un sujet sénescent" est donc une personne âgée.

Un vieillard décrépit

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr, www.larousse.fr et wikipedia.org

Quelle est la différence entre "Un canoéiste", "Un céiste" et" Un kayakiste" ?

  • "Un canoéiste" et "Un céiste" sont deux substantifs masculins parfaitement synonymes désignant : une personne pratiquant le canoë.

Un céiste

  • Tandis que "Un kayakiste" est un substantif masculin désignant : une personne pratiquant le kayak.

Un kayakiste

Le canoéiste ou céiste se distingue du kayakiste, en ce qu'il ne pagaie que d'un seul côté avec une pagaie simple, dotée d'une seule pale, là où le kayakiste alterne les coups de pagaie d'un côté et de l'autre, avec une pagaie double, dotée de deux pales.

Un kayakiste

"Un papillon" ou "Le papillon".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre : un lépidoptère, c'est à dire un insecte possédant trois paires de pattes et deux paires d'ailes, après métamorphose de la chenille.

Un papillon

  • et au sens figuré :
    • un type de vis ou d'écrou XXX

Une vis papillonUn écrou papillon

 

    • un pense-bête, petit papier volant, fixé quelque part, sur lequel on a noté quelque chose dont il est important de se souvenir, auquel il faut penser.

Un papillon pense-bête

    • une variété de chien épagneul nain XXX

Un épagneul nain papillon

  • "Le papillon" est une nage XXX

Un nageur de papillon

  • "Un noeud papillon" est un noeud de cravate XXX

Un noeud papillon

  • et "Des ailes papillon" sont un type d'ouverture de portière de véhicule.

Des "Portes papillon" ou "Portes en ailes de mouette"

"Une apostille" et "Apostiller".

  • "Une apostille" est un joli substantif féminin relevant du registre juridique.

Il nous vient du bas-latin "Postilla" ("Note, explication") et il désigne :

    • un addendum en marge ou au bas d'un écrit (de type "post-scriptum"),
    • ou : la certification des documents émanant d'une autorité ou certifiés par une autorité française destinés à être produits à l'étranger et des documents publics étrangers devant être produits en France.

Une Convention conclue à La Haye le 5 octobre 1961 a supprimé l'exigence de la légalisation des actes publics étrangers. Au nombre de ces actes on trouve principalement les actes juridiques, les actes notariaux, les diplômes et certificats d'examens publics, les actes de l'Etat civil et les contrats légalisé.

Sauf lorsque soit les lois, règlements ou usages en vigueur dans l'Etat où l'acte est produit, soit une entente entre deux ou plusieurs Etats contractants l'écartent, la simplifient ou dispensent l'acte de légalisation, les actes publics qui ont été établis sur le territoire d'un Etat contractant et qui doivent être produits sur le territoire d'un autre Etat contractant, doivent être revêtus de l'apostille, délivrée par l'autorité compétente de l'Etat d'où émane le document.

L'apostille a pour but de vérifier l'authenticité de la provenance d'un acte public, de l'authenticité de la signature de la personne qui la délivré et de vérifier également la compétence de cette dernière à en faire des copies.

Elle s'obtient en France, auprès de la Cour d'appel où ont été établis les documents du domicile des requérants.

Les États n'ont pas tous signé ou adhéré à cette Convention. La Première Chambre civile a ainsi jugé invalide en France, un certificat de nationalité française délivré à Cape Town (Afrique du Sud) qui avait été délivré au vu d'un acte de naissance délivré par les autorités locales sur le fondement de l'article 18 du code civil, alors que ce document n'était pas revêtu de l'apostille. (1ère Chambre civile 13 juin 2019, pourvoi n°18-50055, BICC n°912 du 1er décembre 2019).

  • Et "Apostiller" est un verbe signifiant : ajouter un addendum en marge ou au bas d'un écrit (de type "post-scriptum").

Sources : wikipedia.org et www.dictionnaire-juridique.com

On ne dit pas : "Ça permet de faire de la déconfliction" !

L'ancien ambassadeur français Claude Blanchemaison

Ainsi qu'a lamentablement pu le déclarer, le 8 juillet 2023, l'ancien ambassadeur français Claude Blanchemaison, dans l'émission "22H Darius Rochebin", sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Mais, en français : "Ça permet aussi d'ASSURER la COORDINATION" !

Le substantif féminin "Déconfliction" n'a jamais existé en français !

Il s'agit d'un barbarisme, calque du mot anglais "Deconfliction", désignant l'ensemble des mesures prises, notamment dans le cadre d'opérations militaires (terrestres, maritimes ou aériennes), afin d'assurer la cohérence des actions menées conjointement par plusieurs intervenants dans un espace donné.

Source : www.legifrance.gouv.fr

On n'écrit pas : "Des cacaouètes" !

Un paquet de cacahuètes Carrefour

Mais : "Des CACAHOUÈTES" ou "Des CACAHUÈTES" !

Avec un "h".

Quelque soit la graphie utilisée, ce substantif féminin se prononce ka-ka-ou-ette.

Nous venant de l'espagnol "Cacahuete", il désigne le fruit comestible de l'arachide, se présentant sous la forme d'une gousse et renfermant deux ou trois graines très riche en corps gras, que l'on mange grillées et salées.

Des cacahuètes sorties du solDes "cahuètes" ou "cahouètes" (cacahuètes)Des "cahuètes" ou "cahouètes" (cacahuètes grillées et salées)

Sources : www.larousse.fr, www.linternaute.fr et www.cnrtl.fr

 

"La lanterne rouge".

Cette locution nominale féminine en forme d'idiotisme chromatique désigne : le dernier d'une course sportive et, de manière générale, de toute compétition ou classement.

Ce terme est notamment utilisé en football, un sport dans lequel on parle fréquemment de la "lanterne rouge d'un championnat".

Mais davantage encore en cyclisme, et particulièrement au sein du Tour de France.

Ce "trophée", aussi virtuel que symbolique, était jadis recherché car il permettait à son "vainqueur" d’obtenir de meilleures primes à l’occasion des critériums d’après-Tour. La tradition voulait également que le dernier fasse l'ultime étape avec une lanterne, et un tour d'honneur à l'arrivée. Celle-ci est cependant de plus en plus rare.

La dernière place d'un coureur cycliste peut être due aux mauvaises conditions physiques, au retard accumulé lors de certaines étapes mais également à cause de l'abandon, voire l'exclusion, de certains compétiteurs. Cette dernière place reste recherchée par certains pour l'intérêt médiatique qu'elle suscite.

L'ancien coureur cycliste belge Wim Vansevenant détient le record du nombre de places de "lanterne rouge" obtenues dans le Tour de France, en ayant terminé 3 fois (et de façon consécutive) à la dernière place en 2006, 2007 et de 2008. Il confirme l'attrait de la dernière place : "Quand tu es dernier, ça te fait beaucoup de publicité. Les gens qui regardent les classements dans les journaux regardent quoi ? Les premiers et le dernier. Du coup, on s'en souvient !".

Le coureur cycliiste belge Wim Vansevenant, trois fois "lanterne rouge" du Tour de France, en 2006, 2007 et 2008 (© Nathalie Magniez AFP)
Le coureur cycliiste belge Wim Vansevenant, trois fois "lanterne rouge" du Tour de France, en 2006, 2007 et 2008 (© Nathalie Magniez AFP)

Origine de l'expression

Cette expression fait référence au feu rouge porté par le dernier véhicule d'un convoi ferroviaire.

Et cette pratique est directement issue de la Chine antique (350 av. J.-C.), où elle désignait les derniers soldats entrant dans une ville assiégée.

Source : wikipedia.org

Pourquoi dire : "Des textes pro-business" ?

La journaliste économique française Clémence de la Baume

Ainsi qu'a pu le déclarer, le 6 juillet 2023, la journaliste économique française Clémence de la Baume, sur la chaîne de télévision publique française d'information en continu franceinfo.

Et pas simplement, en français : "Des textes FAVORABLES AU MONDE DES AFFAIRES" !