"Des pudeurs de gazelle".

C'est à l'homme politique français Jean-Luc Mélenchon que nous devons cette superbe locution verbale en forme d'idiotisme animal, appartenant depuis 2017 au jargon journalistique ainsi qu'au jargon politique.

Et qui désigne : une gêne, un embarras à dire certaines choses, subtilement évoquées de la manière la plus naturelle qu'il soit, afin d'affecter l'innocence.

L'homme politique français Jean-Luc Mélenchon

Il l'a d'abord employé sur son blogue jeanlucmelenchon.fr, lors de la campagne pour les élections régionales de 2010 : "Je n'ai pas non plus de pudeur de gazelle".

Une gazelle de Thomson
Une gazelle de Thompson

Mais surtout, le 21 mars 2017, lors du premier débat télévisé de l'élection présidentielle, opposant les 5 principaux candidats (François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et lui-même) sur la chaîne de télévision française TF1, au cours duquel il avait lancé à la journaliste française Anne-Claire Coudray :

"J'ai admiré vos pudeurs de gazelle quand vous dîtes que la campagne a été polluée par les affaires de certains d'entre vous. Pardon, pas moi. Je tiens à le préciser. Ici, il n'y a que deux personnes qui sont concernées : monsieur Fillon et madame Le Pen. Les trois autres, nous n'avons rien à voir avec tout ça. Alors s'il vous plaît, ne me mettez pas dans le même sac".

Source : www.leparisien.fr

 

Source :

"Être excité comme une puce".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre familier.

Et elle signifie : être très excité ; nerveux, fébrile, agité, émoustillé, énervé.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré au mot "Puce".

Une puce

"Doux comme un agneau".

"Doux comme un agneau"

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme animalier relève du langage courant.

Et elle qualifie, au sens figuré, une personne extrêmement gentille, incapable de méchanceté.

On dit par exemple : "Trente années derrière les barreaux l'ont profondément transformé : il est à présent doux comme un agneau".

Source : www.expressio.fr

"Un caractère de chien" ou" Un caractère de cochon".

Ces deux locutions nominales en forme d'idiotismes animaliers appartiennent au registre familier.

Et elles désignent, au sens figuré : un mauvais caractère, un caractère difficile ; qui se fâche facilement.

On dit par exemple : "Mon patron a un caractère de chien mais c'est un excellent professionnel".

Ou : "La fille de ma voisine est jolie comme tout, mais elle a un caractère de cochon".

On dit également "Avoir une humeur de chien" ou "Avoir une humeur de dogue".

Source : wiktionary.org

"Une poule mouillée".

"Une poule mouillée" au sens propre

Utilisée depuis le XVIIe siècle, cette locution nominale féminine appartient au registre familier.

Elle fait allusion au comportement de la poule, qui n’est guère réputée pour son courage. Ce volatile de basse-cour est en effet souvent associé à l’idée de lâcheté car il s’enfuit dès que l’on s’en approche.

Par ailleurs, lorsqu’elle a été surprise par la pluie, la poule mouillée se tient souvent immobile et à l’écart des autres animaux, comme si elle avait honte.

"Une poule mouillée" désigne donc de façon péjorative et au sens figuré : une personne peureuse, un poltron (langage courant), un froussard (registre familier) ; une personne manquant de courage et de résolution.

On dit par exemple : "Mon frère est tout le contraire d'un aventurier : c'est même une poule mouillée !".

Sources : www.caminteresse.fr et wiktionary.org

"Être pédé comme un phoque".

Cette expression du registre argotique en forme d'idiotisme animalier est fondée sur l'apocope du mot "Pédéraste".

Son origine n'est pas clairement établie, mais elle signifie : être totalement et absolument homosexuel, sans ambiguïté aucune.

"Être rapace".

Cette locution verbale du langage courant signifie, selon le contexte :

  • au sens propre : être avide, se jetter sur sa proie, à l'instar d'un vautour,

On dit par exemple : "Après la bataille au corps à corps, qui fut une véritable boucherie, on assista au désolant spectacle de quelques soldats rapaces, qui dépouillaient certains cadavres de leurs montres ou de leurs bijoux".

  • et au sens figuré : être âpre au gain, avide de butin.

On dit par exemple : "Compte tenu de la gravité de la crise que nous connaissons actuellement, les agissements habituels de certaines banques et de leurs représentants, souvent plus rapaces les uns que les autres, ne sont plus tolérables".

Sources : wiktionary.org

"Avoir une cervelle d'oiseau" ou "Être une tête de linotte".

Linotte

Ces deux expressions du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifient, au sens figuré : être écervelé, étourdi, distrait, superficiel ; agir à la légère.

Cette utilisation péjorative du nom de la "Linotte" vient de ce que ce petit oiseau passereau au plumage brun et rouge a la réputation de construire fréquemment son nid avec insouciance, pas très loin du sol, sans trop sembler se préoccuper de le dissimuler aux yeux des prédateurs, ce qui entraîne souvent la destruction de la nichée.

On dit par exemple : "Mon cousin a une cervelle d'oiseau : il part toujours sans ses clés et parfois sans veste".

Ou : "Mon directeur est une tête de linotte : il oublie toujours la moitié de ses affaires et au moins un rendez-vous sur deux".

Source: wiktionary.org

"Être fier comme un pou", "Être vexé comme un pou" et "Être laid comme un pou"..

  • "Être fier comme un pou" c'est tout simplement "être très fier",
  • et "Être vexé comme un pou" signifie "être très vexé",
  • et "Être laid comme un pou" signifie "être très laid".

De fait, le moins que l'on puisse dire est que le pou n'est pas vraiment un premier prix de beauté.

Mais nombreux sont sans doute ceux parmi vous, amis lecteurs, qui - comme moi, tout petit - se sont interrogés sur ces deux premières expressions en forme d'idiotisme animalier... : en quoi un pou serait-il susceptible d'être fier ou apte à se vexer ?

La réponse est ma foi fort simple : le "pou" en question ici n'est pas en effet le parasite aptère auquel vous pensez, mais le mâle de la "poule", autrement dit le "coq", autrefois appelé "poul" !

"Avoir des oursins dans les poches".

"Avoir des oursins dans les poches"

J'aime beaucoup cette expression du registre familier en forme d'idiotisme animalier, qui signifie : être avare, rechigner à payer les choses.

On dit par exemple : "Mon oncle a des oursins dans les poches : impossible de lui faire acheter quoi que ce soit".

Et pour ceux que cela intéresse, je me permets de vous recommander la lecture de l'article que j'ai consacré à toutes les façons de dire "Être avare" en français.

"Être aux anges" ou "Être aux oiseaux".

Ces deux expressions du langage courant signifient "être enchanté, ravi ; dans un état de grand contentement, dans un transport de joie si intense que l'on semble extasié".

On dit par exemple : "J'étais aux anges lorsque j'ai appris que ma fille était reçue à son concours".

Attention cependant : l'idiotisme animalier "Être aux oiseaux" n'est utilisé que par nos amis québecois et jamais en France.

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Une tête de mule", "Faire sa tête de mule", "Être une tête de mule", "Une tête de pioche", "Être une tête de pioche", "Être têtu comme une bourrique", "Être têtu comme une mule" ou "Avoir la tête dure".

Ces différentes formules appartiennent au registre familier.

Et elles désignent - au sens figuré pour les premières ("tête de mule" et "Tête de pioche") - une personne entêtée, particulièrement bornée, qui ne prête pas attention aux conseils et remarques des autres et suit obstinément son idée de départ.

La locution adjectivale "Têtu comme une mule", fondée sur le caractère des mules, existe depuis le XVIIe siècle.

Etc'est en 1899 qu'elle adopte la forme "Tête de mule".

On dit par exemple :

  • "Ne fais pas ta tête de mule et viens avec nous, pour une fois",
  • "On est tombé sur une tête de pioche qui refusait de nous laissait rentrer",
  • "Mon neveu est têtu comme une bourrique et s'obstine à ne pas vouloir manger de légumes",
  • "Être têtu comme une mule te rend très désagréable à vivre, je te le dis",
  • ou : "Mon père à la tête dure : il refuse d'utiliser une tondeuse électrique".

Source : wiktionary.org et www.linternaute.fr