"Les propos de nos hommes et femmes politiques sont de plus en plus aseptisés".

L'adjectif "aseptisé" signifie en effet :

  • au sens propre : rendu aseptique.

Autrement dit, en langage courant : sans microbes.

  • et au sens figuré, comme dans le titre de cet article : édulcoré.

Il est donc parfaitement adapté pour qualifier les propos de nos hommes et femmes politiques, de plus en plus édulcorés, politiquement corrects, faits de formules toutes faites, que je dénonce régulièrement dans ma collection d'articles consacrés à la novlangue.

"C'est l'hôpital qui se fout de la charité", "C'est l'hôpital qui se moque de la charité", "Être l'hôpital qui se fout de la charité" ou "Être l'hôpital qui se moque de la charité" !

Une entrée d'hôpital

Cette expression en forme d'idiotisme médical relève du registre familier lorsque l'on utilise le verbe "moquer" et du registre vulgaire lorsque l'on utilise le verbe "foutre".

On l'utilise couramment, au sens figuré, pour signifier qu'une personne ou une entité se permet de reprocher à autrui une chose qui la caractérise elle-même.

On dit par exemple : "L'opposition reproche au gouvernement d'agir sans informer la population : c'est vraiment l'hôpital qui se moque de la charité !".

Ou : "Tu oses m'accuser d'égoïsme, toi : c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité !".

Cette expression constitue une variante de l’expression lyonnaise "C’est la Charité qui se moque de l’Hôpital", attestée à partir de 1865 et tombée en désuétude. L’hospice de la Charité (détruit en 1933) et l’Hôtel-Dieu - couramment appelé "l’Hôpital" - étaient en effet deux grands hôpitaux lyonnais, proches de la place Bellecour, qu’opposait une rivalité de prestige.

L'hôtel-Dieu de Lyon (69)
L'hôtel-Dieu de Lyon (69)
Hôpital de la Charité, à Lyon (69)
L'hôpital de la Charité, à Lyon (69)

Source : wiktionary.org

"Dorer la pilule" ou "Se dorer la pilule".

"Se dorer la pilule"

Ces deux locutions verbales du registre familier ont des significations fort différentes :

  • "Dorer la pilule" à quelqu'un signifie en effet, selon le contexte :
    • berner, duper une personne ; la flatter afin de la pousser à faire ou à accepter une chose à laquelle elle répugne.

On dit par exemple : "Je leur ai si bien doré la pilule qu’ils ont fini par me vendre leur terrain pour trois francs six sous".

    • ou : faire accepter un désagrément ou consoler d’une disgrâce, d’un refus, en l’accompagnant de promesses et de paroles aimables, bienveillantes, flatteuses voire mielleuses.

On dit par exemple : "Le directeur ne lui a donné ni augmentation ni promotion mais lui a bien doré la pilule".

  • tandis que "Se dorer la pilule" signifie : bronzer, se dorer au soleil.

On dit par exemple : "Mes filles ont passé leurs vacances à se dorer la pilule au bord de la piscine".

"Dorer une pilule" était autrefois un terme de pharmacie signifiant : la recouvrir d’une mince couche d’or afin que l'on puisse l'avaler sans sentir le goût, l'amertume du médicament.

Sources : wiktionary.org et dictionnaire.reverso.net

"Faire passer la pilule", "Avaler la pilule" et "La pilule est dure à avaler".

Ces trois expressions du registre familier signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Faire passer la pilule": faire accepter de manière plus ou moins forcée un changement ou quelque chose de particulièrement désagréable.

On dit par exemple : "Le gouvernement va avoir du mal à faire passer la pillule".

  • "Avaler la pilule": accepter quelque chose avec difficulté, supporter quelque chose de déplaisant.

On dit par exemple : "J'ai eu du mal à avaler la pilule car mon licenciement était parfaitement injustifié".

  • et "La pilule est dure à avaler" : il est difficile de s'accommoder d'un changement ou d'une chose qui nous touche personnellement.

On dit par exemple : "La pilule est dure à avaler pour les 300 personnes licenciées car le site sur lequel elles travaillaient était bénéficiaire".

Sources : www.linternaute.fr, dictionnaire.reverso.net, wiktionary.org et www.larousse.fr

"Le remède est pire que le mal".

Cette expression proverbiale s'utilise lorsque l'on souhaite évoquer :

  • au sens propre : un traitement dont la dangerosité s'avère supérieure à celle du mal qu'il guérit,
  • et au sens figuré : une solution dont les conséquences s'avèrent plus graves que celles causées par le problème initial.

"Un symptôme".

Un "symptôme" est :

  • au sens propre, en médecine, : un trouble observable par un patient, qui est la manifestation d'une maladie et de son évolution.

En général, pour une pathologie donnée, les symptômes sont multiples.

Lorsqu'une maladie ne présente aucun symptôme, elle est dite "asymptomatique".

Exemples de symptômes : difficultés respiratoires, douleurs articulaires, douleurs musculaires, éruptions cutanées, maux de gorge, maux de tête, problèmes digestifs, troubles de la vue, etc.

On parle également de "signe fonctionnel".

  • et, au sens figuré, : un signe, un indice avant-coureur d'un phénomène, d'un processus, révélant, manifestant un état de choses.

On dit par exemple : "Cette colère et cette violence sont des symptômes du désespoir de la jeunesse de notre pays".

Sources : wikipedia.org et www.futura-sciences.com

"L'animal", "L'anesthésiste", "Attila", "Cartouche", "Hannibal Lecter", "Seabass", "Caveman", "BOB" et "Beast of Balmain".

Le joueur de rugby français Sébastien Chabal

Il s'agit des différents surnoms du joueur de rugby à XV international français, Sébastien Chabal, né le 8 décembre 1977.

Son style de jeu ainsi que son physique atypique lui ont valu la plupart de ces surnoms.

"L'animal", "L'anesthésiste", "Attila", "Cartouche" (un gros placage, en rugby, dans le registre familier) ou "Hannibal Lecter".

Certains de ces surnoms relèvent de pays spécifiques :

  • Outre-Manche, Sébastien Chabal est ainsi surnommé "Seabass", ce qui se prononce "si-basse" et signifie "Le loup de mer" en anglais. Mais ce qui constitue également un calembour assez plaisant, basé sur l'homophonie avec l'apocope anglophone de son prénom, "Sebas" (si-basse) pour "Sebastian" (si-bastiane),
  • en Nouvelle-Zélande : "Caveman" ("L'homme des cavernes" en anglais),
  • et en Australie : "BOB", un rétroacronyme en forme de prénom, signifiant "Beast Of Balmain" ("La bête de Balmain"), en référence au club de Balmain Rugby Football Club (Nouvelle galles du Sud) (Australie), pour lequel il effectua une pige d'un match, en février 2012.

Sur le même thème, je vous invite à découvrir l'article "Que dit-une femme à Sébastien Chabal au soir d'un premier rendez-vous galant ?".

"Mettre du baume au coeur".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporal et d'idiotisme médical relève du langage courant.

Elle fait référence au substantif masculin "baume", désignant un produit que l'on applique sur la peau pour apaiser une douleur.

Et elle signifie, au sens figuré : apaiser, consoler, rassurer, réconforter ; faire plaisir, faire du bien moralement, remonter le moral, aider à se ressaisir.

On dit par exemple : "Cela me met du baume au coeur de savoir que tu as finalement pu avoir un billet sur ce fameux Titanic".

Sources : www.larousse.fr, languefrancaise.net, www.linternaute.fr, www.expressio.fr et wiktionary.org