"Une poire pour la soif" et "Garder une poire pour la soif".

Une poire
  •  "Une poire pour la soif" est une locution nominale féminine relevant du registre familier.

Elle fait référence à la poire, un fruit plein d'eau et donc juteux, capable d'étancher la soif d'une personne n'ayant pas d'eau.

Et elle désigne, au sens figuré : une chose ménagée ou préservée pour les besoins à venir.

L'expression est apparue au cours du XVIe siècle, faisant de la poire un symbole de la prévoyance et de l'économie.

  • et "Garder une poire pour la soif" est donc une locution verbale signifiant : ménager ou réserver quelque chose pour les besoins à venir ; qu'il s'agisse d'argent, d'aliments, etc.

On dit par exemple : "Tu as les moyens de faire grève en ce moment, toi ?" "Oui, car j'ai toujours une poire pour la soif, au cas où".

Sources : wiktionary.org, dictionnaire.notretemps.com et www.linternaute.fr

"Être chaud", "Être chaud bouillant" ou "Être chaud patate".

Ces trois locutions verbales relèvent du registre familier.

Et elles signifient toutes, au sens figuré : être excité ou très excité.

15 façons de dire "Une grosse poitrine" ou "Des gros seins".

"Des loches" relève du registre argotique.

Tandis que "De gros poumons", "De la conversation", "Des airbags", "Des ballons", "Des doudounes", "Des obus" et "Du monde au balcon", relèvent du registre familier.

De même que les idiotismes comportant des noms de fruits et légumes "Des melons" et "Des pastèques".

Ou encore, dans le Nord-Pas-de-Calais, "Des totottes".

Et les formules "Une forte poitrine" "Être fortement bustée", "Avoir de la conversation" ou "Avoir du monde au balcon".

"Rouge comme un coq", "Rouge comme une écrevisse", "Rouge comme une pivoine" ou "Rouge comme une tomate".

"Rouge comme un coq", "Rouge comme une écrevisse", "Rouge comme une pivoine" ou "Rouge comme une tomate" : une jeune femme victime d'un coup de soleil

Ces différentes locutions adjectivales en forme d'idiotismes chromatiques relèvent toutes du registre familier.

Et elles qualifient :

  • le visage d'une personne devenant écarlate, après un effort, une émotion ou un effort intense,
  • ou parfois : son corps tout entier, après une trop longue exposition au soleil.

On dit par exemple :

  • "Mon oncle était rouge comme un coq après avoir voulu porter tout seul un coffre à moitié plein de vieux outils" (idiotisme animalier),

"Rouge comme un coq"

  • "Ma copine était rouge comme une écrevisse après avoir passé la journée au soleil sans chapeau" (idiotisme animalier),

Une écrevisse

  • "Ma mère était rouge comme une pivoine quand notre voisin lui a dit qu'elle avait la plus jolie poitrine du quartier" (idiotisme botanique),

"Rouge comme une pivoine"

  • et "Mon copain est devenu rouge comme une tomate quand la prof de maths lui a fait remarquer que sa braguette était ouverte" ( (idiotisme botanique).

Source : wiktionary.org

"Se faire la cerise".

Cette curieuse locution verbale en forme d'idiotisme avec des fruits et légumes relève du registre familier.

Et elle signifie : fuir, s'enfuir.

On dit par exemple : "La soirée était tellement nulle qu'on s'est fait la cerise".

Cette expression ne doit surtout pas être confondue avec la locution verbale "Se refaire la cerise", à laquelle j'ai déjà consacré  un article.

"Se refaire la cerise".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme avec des fruits et légumes relève du registre familier.

Et elle signifie : recouvrer la santé, guérir, se rétablir, retrouver la forme.

Et par extension : améliorer sa situation.

On dit par exemple: "Après le score castatrophique de sa candidate à l'élection présidentielle d'avril 2022 (1,7%), le parti socialiste a réussi à se refaire la cerise grâce à la NUPES, qui lui a permis de conserver son groupe à l'Assemblée nationale en obtenant 26 députés".

On dit également : se requinquer, se refaire une santé.

Cette expression ne doit surtout pas être confondue avec la locution verbale "Se faire la cerise", à laquelle j'ai déjà consacré un article.

9 façons de dire "Un asiatique" ou "Un chinois".

Un jeune asiatique

Ces différents mots ou locutions nominales sont tous aussi injurieux et racistes les uns que les autres.

"Un asiate", "un bouffeur de riz", "un bridé", "une face de citron" ou "un jaune" appartiennent tous de ce fait au registre argotique :

De la même façon que "un niakoué" ou - par apocope - "un niak", qui désignent principalement un vietnamien.

Et "un chinetoque" ou "un noich" ("un chinois", en verlan), qui désignent principalement un chinois.

Mais qui peuvent tous s'appliquer, par extension, à l'ensemble des asiatiques.

"Couper la poire en deux".

Une demi-poire

Cette locution verbale en forme d'idiotisme numérique et d'idiotisme alimentaire relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : établir un compromis, choisir pour une position médiane, partager, répartir équitablement ; renoncer à une partie de ses prétentions pour parvenir à un accord, trouver une entente mutuelle, un terrain d’entente commun.

On dit par exemple : "Je suis à mille euros et vous à deux-mille euros. Coupons la poire en deux et disons mille-cinq-cents euros".

Source : www.edilivre.com, www.expressio.fr, www.femmeactuelle.fr et www.linternaute.fr

"Les carottes sont cuites".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme culinaire relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : il n’y a plus rien à faire, il n'y a plus aucun espoir, c’est trop tard, tout est perdu ; la situation est irrémédiablement compromise.

On dit par exemple : "La police va arriver, nous sommes blessés et coincés, sans possibilité de nous enfuir : les carottes sont cuites".

Sources : www.linternaute.fr, www.expressio.fr et wiktionary.org

"Aux petits oignons".

Des petits oignons glacés à blanc et à brun (© chefsimon.com)

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme alimentaire signifie, dans le registre familier, au sens figuré :

  • exécuté ou préparé avec beaucoup de soin et d'attention, avec des égards particuliers, en y mettant tout son coeur.

Et donc : agréable, joli, beau, confortable, parfaitement, très bien.

On dit par exemple : "Mes amis parisiens m'avaient préparé un séjour aux petits oignons".

Ou : bien soigné dorlotté, choyé.

On dit par exemple : "J'étais aux petits oignons".

  • ou, tout au contraire, de façon ironique : bâclé, mal fait, fait en dépit du bon sens, ni fait ni à faire ; mal accueilli.

On dit par exemple : "Tu aurais vu le travail : ils m'ont laissé un chantier aux petits oignons !".

Cette formule fait référence aux petits oignons primeur, finement coupés et dorés à la poêle (on parle de "glaçage à blanc et à brun"), que l'on utilise par exemple pour une blanquette de veau traditionnelle ou pour accompagner du foie de veau.

Une assiette de foie de veau aux petits oignons (© lesfoodies.com)
Une assiette de foie de veau aux petits oignons (© lesfoodies.com)

Sources : www.edilivre.com, www.laculturegenerale.com, savour.eu et www.lalanguefrancaise.net

4 façons de dire "Une balle" en argot.

Des "bastos", "dragées" ou "pruneaux" ("balles" en argot)

Indépendamment de "Une bastos", il existe en français trois autres mots désignant un projectile d'arme à feu, qui sont tous trois des idiotismes alimentaires : "Une dragée", "Un caramel" et "Un pruneau".

Les quatre relèvent bien sûr du registre argotique.

"Être raide patate".

Cette étrange locution verbale appartient au registre populaire et au registre désuet.

Et elle signifie tout simplement, selon le contexte :

  • être raide dingue, très amoureux.

On dit par exemple : "Adolescent j'étais raide patate d'une fille de ma classe de quatrième".

  • apprécier énormément quelque chose ou quelqu'un,

On dit par exemple : "Ma petite-fille est raide patate de ce film d'animation : elle le regarde en boucle depuis des semaines".