Et pas, très simplement, : "AUCUN souci" !
Mais surtout pas : "Pas de souci" !
Je n'en peux plus de cette ridicule expression d'anglais de cuisine devenu un véritable tic de langage.
Richesse et défense de la langue française
Nul ne sait pourquoi, j’imagine, mais j’ai pu constater que certains mots, locutions ou expressions apparaissent soudainement dans les organes d’information et se répandent à travers les conversations d’une bonne partie de mes concitoyens en l’espace d’à peine un ou deux ans.
Inutile de vous dire à quel point ce panurgisme a le don de m’exaspérer.
J’ai réuni dans cette collection l’ensemble de mes articles consacrés à ce sujet.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 154
Et pas, très simplement, : "AUCUN souci" !
Mais surtout pas : "Pas de souci" !
Je n'en peux plus de cette ridicule expression d'anglais de cuisine devenu un véritable tic de langage.
Comme l'a déclaré Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, le 18 mars 2020, lors de sa conférence de presse quotidienne à propos de la pandémie de maladie à coronavirus 2019.
Et pas : "Les professionnels de santé POURRONT se procurer des masques" !
Satanée novlangue !
Comme l'a déclaré le journaliste français Pierre Jacquemain, le 15 mars 2020, sur la chaîne de télévision française d'information en continu franceinfo.
Mais : "Être CAPABLE DE réunir" voire, bien plus simplement, "POUVOIR réunir" !
Pour cette phrase invraisemblable et inadmissible dans la bouche d'un professionnel du verbe, je lui décerne, sans hésiter, mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
.
Le problème n'est pas de savoir s'il faut ou non mettre un "s" final au mot "souci"... car un "souci" est une "préoccupation inquiétante", pas une "difficulté" ni un "problème".
On doit donc dire : "Aucun problème", "Très bien", "C'est entendu", "Pas d'objection", "Cela ne pose pas de difficulté" ou "Ne vous inquiétez pas".
On dit par exemple :
"Aucun problème".
"Très bien".
"C'est entendu".
"Pas d'objection".
"Cela ne pose pas de difficulté".
"Ne vous inquiétez pas".
Source : www.academie-francaise.fr
Comme l'a déclaré le magistrat français, vice-président de l'association Anticor, Éric Halt, le 16 décembre 2019, dans l'émission "Tonight Bruce Infos" sur la chaîne télévisée française BFM TV.
Mais : "CE qui AMÈNE À S'INTERROGER" !
Sur le même thème, je vous recommande également la lecture de mes articles "On ne dit pas "Poser problème" ni "Poser question" et "On ne dit pas : "Faire problème" ni "Faire sens" !".
Je déteste cette expression du langage courant qu'il me semble entendre de plus en plus ces dernières années et qui signifie "en avoir une idée exacte".
Source : www.larousse.fr
Mais, selon le contexte : "Finalement", "Pour finir", "En dernier lieu", "En dernier ressort", "En dernière analyse", "En fin de compte", "À la fin", "Au bout du compte" ou "En définitive" !
Par exemple :
Le récent tic de langage "Au final" est en effet une construction grammaticalement fautive, faisant de l'adjectif "Final" un substantif".
Et qui n'a absolument aucune justification tant il existe de formules alternatives parfaitement correctes.
Or elle se répand chaque jour davantage, ce qui a, je le confesse, positivement le don de m'exaspérer.
Sources : www.lemonde.fr et www.academie-francaise.fr
Mais, bien plus simplement : "Bon courage", "Bonne journée", "Bonne soirée" ou "Merci" !
Je ne supporte plus cette nouvelle façon qu'ont de plus en plus de personnes d'accoler systématiquement un "À toi" ou un "À vous" parfaitement inutiles (on se doute bien que ce n'est pas destiné à la voisine, pas plus qu'au facteur) à la fin de la plupart de leurs formules de politesse ou de compassion.
Mais : "De rien" (registre familier), "Il n’y a pas de quoi" ou "Cela m’a fait plaisir" (langage courant), voire - idéalement - "Je vous en prie" ou "Ce fut un plaisir" (registre soutenu).
Par exemple : "Veux-tu aller au cinéma" ? "Avec plaisir" (par ellipse de "Oui, j'irai avec plaisir")
Ou : "Vous pouvez venir également". "Avec plaisir" (par ellipse de "Oui, je viendrai avec plaisir")
Mais, tous tous les cas, la formule "Bien volontiers" - fonctionnant également par ellipse est bien davantage préférable !
On dit seulement "J'ai plaisir à (X)" ou même "J'ai grand plaisir à (X)".
Je n'en peux vraiment plus d'entendre désormais ce "Avec plaisir" à longueur de journée.
J'ai par exemple récemment remercié une personne pour le travail bénévole qu'elle avait effectué au sein d'une association. Et ladite personne m'a répondu "Avec plaisir" !
Et pas : "La fortuité" !
Le mot "Sérendipité", de plus en plus utilisé ces dernières années, est en effet un simple décalque de l'anglais "Serendipity" signifiant "Don de faire par hasard des découvertes fructueuses".
Ce mot a été créé en 1754 par Horace Walpole, qui l'avait tiré d’un conte oriental, "Les Trois Princes de Serendip" ; "Serendip" (ou "Serendib") étant une ancienne transcription anglaise du mot arabe désignant le "Sri Lanka" ("Ceylan" jusqu'en 1972) !
Concrètement, la fortuité est la conjonction :
On emploie fréquemment ce terme dans le monde scientifique pour désigner une forme de disponibilité intellectuelle, permettant de tirer de riches enseignements d’une trouvaille inopinée ou d’une erreur.
Ainsi d’un brillant mais négligent chercheur anglais, Alexander Fleming, qui avait la réputation d’oublier régulièrement ses boîtes à culture, et qui, rentrant de vacances, eut la surprise de découvrir dans l’une d’elles qu’une forme de moisissure avait empêché le développement des bactéries : la pénicilline.
Ou de ce berger inconnu qui, ayant oublié un fromage dans une grotte, découvrit... le Roquefort.
Sources : www.academie-francaise.fr et wikipedia.org
Mais : "Être À paris" et "Travailler À Paris" !
Il s'agit là d'une tournure fautive, malheureusement de plus en plus utilisée.
La préposition "Sur" signifiant en effet "Au-dessus", seuls les nuages, les satellites, les insectes volants, les chauve-souris ou les oiseaux peuvent être "sur Paris".
Ou les avions de ligne et avions militaires circulant à plus de 2 000 mètres, puisque le survol de notre capitale est interdit depuis 1948 à tous les aéronefs, en dehors de ces deux exceptions.
Mais : "C'est tout simplement incroyable" !
Je ne supporte plus d'entendre cette formule stupide et anglo-saxonne ("It is just X") utilisée à tout bout de champ.