"Un deux pièces".

Cette locution nominale masculine polysémique relève du langage courant.

Ne manquant pas d'intriguer nos amis étrangers ou nos jeunes enfants, elle désigne, par ellipse lexicale, selon le contexte :

  • un APPARTEMENT DE deux pièces, le plus souvent constitué d'un séjour-salle à manger et d'une chambre, auxquels s'ajoute généralement une cuisine ainsi qu'une salle de bain et parfois des WC séparés.

Le plan d'un (appartement de) deux pièces

 

  • ou : un MAILLOT DE BAIN FÉMININ CONSTITUÉ DE deux pièces.

Une jeune femme en "swimwear" (maillot de bain) 2 pièces

On ne dit pas : "J'ch'ais pas si vous avez vu" ni "Je sais pas s'i' y a des femmes qui ont accouché, par applaudissements ?" !!

Ainsi que peut le déclarer l'humoriste française Marine Leonardi, dans une saynète de son spectacle "Mauvaise graine", diffusé le 7 juillet 2023, sur la radio française Rire & Chansons.

Mais, en français : "JE NE Sais pas si vous avez vu" !

Et : "Je NE sais pas s'iL y a des femmes qui ont accouché ? SIGNALEZ-VOUS par vos applaudissements !" !

On ne dit pas : "40 000 forces de l'ordre" !

Ainsi que je n'ai cessé de le lire ou de l'entendre fin juin - début juillet 2023, sur les différentes chaînes de télévision françaises.

Mais : "40 000 MEMBRES DES forces de l'ordre" !

Ou : "40 000 POLICIERS ET GENDARMES" !

Des membres des forces de l'ordre faisant fi du danger afin de garantir le respect de l'ordre public
Des membres des forces de l'ordre faisant fi du danger afin de garantir le respect de l'ordre public

La locution nominale féminine "Forces de l'ordre" désigne en effet : l'ensemble des agents de l’autorité chargés de faire régner l’ordre public et de faire appliquer la loi.

Et non : les personnes chargées du maintien de l’ordre.

Des membres des forces de l'ordre défendant vaillamment leurs concitoyens
Des membres des forces de l'ordre défendant vaillamment leurs concitoyens

Source : wiktionary.org

"À plus !" ou "À + !".

Cette locution interjection interjective relève du registre familier, la forme "À +" étant un allographe.

Elle se prononce a-pluss et constitue une ellipse de "À plus TARD".

On l'utilise généralement à l'issue d'une rencontre, d'un rendez-vous, d'une conversation ou d'un dialogue. Et elle induit que l'on va se revoir "plus tard" dans la journée.

On dit par exemple : "Je pars en course et je te rappelle avant 20h c'est promis. À plus !".

Ou : "Je serai là vers 19h. À + !".

Source : www.linternaute.com et wiktionar.com

"Comme on dit en bon français" ou "Comme on dit".

  • "Comme on dit en bon français" était une formule encore utilisée jusque assez récemment dans le langage courant afin d'essayer de justifier ironiquement l'emploi d'un anglicisme.

On disait par exemple : "Je pars en week-end, comme on dit en bon français".

Et déjà cette tournure avait le don de m'agacer.

  • Mais elle a depuis peu été remplacée par la formule elliptique "Comme on dit" qui m'exaspère véritablement. Et dont je crains vivement qu'elle ne devienne rapidement un tic de langage.

Ainsi par exemple du journaliste français Axel de Tarlé, le 12 janvier 2023, dans l'émission "C dans l'air", qu'il anime, sur la chaîne de télévision publique française France 5 : "Ça pourrait être un game changer comme on dit".

Non, on ne le dit pas, cher monsieur ! Du moins, on ne devrait pas.

Le journaliste français Axel de Tarlé

"Dont acte".

Cette expression utilisée dans le vocabulaire et le lexique juridique constitue une ellipse de la formule "ce dont il est donné acte" ou "ce dont il est pris acte".

Elle signifie :

  • au sens propre : elle termine un acte juridique, un contrat, un avenant, et spécifie qu’il est donné acte par un officier ministériel, ou qu’il est pris acte entre les contractants de ce qui précède.

C'est à dire que l'information a été retenue et que l'on pourra en tirer avantage plus tard.

Ainsi dans l'exemple suivant :

" Cejourd’huy onze du mois de janvier de l’an mil sept cent quatre-vingt-onze, nous soussigné Prêtre, Curé de Savigny-le-Temple, après la réception es décret du 27 7bre 1790 et lettre patente du Roy du 26 Xbre 1790 qui ordonnent aux ecclésiastiques en fonction le serment civique et constitutionnel requis par les Décrets et Constitution Civile relative au clergé, j’ay déclaré aux Maire et Greffier de la Municipalité que, pour obtempérer aux dits décrets comme citoyen actif, je prêterai, Dieu aidant, le serment prescrit le dimanche seize du présent mois, en présence de la Municipalité et de la Communauté de Savigny-le-temple, ma paroisse réunie.
Dont acte.
Signé à l’original : Villeroy, curé de Savigny le Temple. B. Cochet, maire. Chapu, greffier".

(Extrait des registres de actes et délibérations de la Municipalité de Savigny-le-Temple, District de Melun pour l’année 1791.)

  • et par extension : tenez-vous-le pour dit ; prenez bonne note de la chose.

Cet emploi  possède une connotation impérative, sans réplique.

On dit par exemple : "J'ai bien compris que tu t'ennuyais sexuellement avec moi et pas avec le jardinier, le cuisinier, le chauffeur et ton masseur. Dont acte, n’en parlons plus".

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

On ne dit pas : "Il a r'trouvé un peu d'créativité qu'on lui connaît bien" !

Le journaliste sportif français Pierre Maturana

Comme a pu le déclarer, le 24 novembre 2021, le journaliste sportif français Pierre Maturana, dans l’émission de Grégory Ascher "L'Équipe de Greg", sur la chaîne de télévision française L’Équipe.

Mais : "TU COMPTES là-dessus" !

 

Mais : "Il a rEtrouvé un peu dE CETTE créativité qu'on lui connaît bien" !

"Par le menu".

Cette locution adverbiale relève du langage courant.

Et constitue une ellipse de "Par le menu détail".

Elle signifie par conséquent : de façon précise, en détail.

On dit par exemple : "Si tu le souhaites, je peux te décrire la soirée par le menu et te donner la liste de tous ceux que ton ex a dragué".

Source : wiktionary.org

"Avoir fait l'indochine", "Avoir fait l'Algérie", "Avoir fait le Vietnam" ou "Avoir fait l'Afghanistan".

Ces différentes locutions verbales relèvent toutes du registre familier.

Et elles signifient, par ellipse : "Avoir fait lA GUERRE D'Indochine", "Avoir fait lA GUERRE D'Algérie", "Avoir fait lA GUERRE DU Vietnam" et "Avoir fait lA GUERRE D'Afghanistan".

"Quatre à quatre".

Monter quatre à quatre

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme architectural et d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Elle s'utilise à propos de la montée ou de la descente des escaliers.

Et elle signifie, par ellipse, au sens figuré : à grandes enjambées, très rapidement ; quatre marches par quatre marches, mais en pratique plutôt deux par deux.

On dit par exemple : "Je suis descendu quatre à quatre mais le facteur était déjà parti !".

Ou : "Je suis monté quatre à quatre mais j'ai raté la remise de la coupe !".

Source : www.languefrancaise.net