"Obtempérer".

Ce verbe du registre soutenu relève des domaines administratif et judiciaire ou militaire et signifie : obéir, se soumettre sans discuter.

On peut ainsi écoper d'une contravention "pour refus d'obtempérer".

On obtempère normalement avant toute chose à un ordre, à une sommation, plus qu'à un voeu ou une prière, même si le verbe peut parfois s'utiliser en ce sens.

Et dire, par exemple : "J'ai obtempéré au désir de mes parents de me voir poursuivre mes études".

Source : www.cnrtl.fr

"Un hypnotique".

Il s'agit d'un type de médicament que nous appelons dans le langage courant "somnifère", utilisé pour traiter les troubles du sommeil tels que difficultés d'endormissement ou réveils précoces.

Il s'agit cependant, par principe, d'un dernier recours, que les médecins essaient de ne prescrire qu'une fois épuisées toutes les autres méthodes pour favoriser le sommeil et notamment la maîtrise de l'environnement et des habitudes entourant le temps du sommeil.

La particularité phare des hypnotiques, selon la dose, la sensibilité du patient et la molécule elle-même, est d'induire la somnolence chez le patient.

Mais comme, par la similitude d'action, beaucoup d'hypnotiques ont également des effets sédatifs et que - à l'inverse - des sédatifs peuvent induire une somnolence, il peut arriver que l'on recourt aux sédatifs pour traiter des troubles du sommeil.

On ne dit pas : "C'est lui qui a fait l'exploit" !

Comme l'a déclaré la journaliste sportive française Fanny Lechevestrier, le 24 août 2019, dans le journal radiophonique de 15H00 sur France Inter, à propos du doublé réussi par le joueur de rugby français Damien Penaud, auteur de deux essais lors de la rencontre "Écosse-France".

Mais : "C'est lui qui a réalisé l'exploit" !

"S'immiscer".

Ce verbe polysémique du registre soutenu possède trois significations distinctes :

  • c'est d'abord, s'ingérer, intervenir dans les affaires d'autrui de manière inopportune, s'en mêler sans y être autorisé.

On dit par exemple : "Ma voisine a tendance a s'immiscer dans la conversation des gens".

  • mais également s’introduire indûment dans ce qui appartient à autrui.

On dit par exemple : "Les cambrioleurs se sont immiscé nuitamment dans la demeure afin d'y dérober l'ensemble des bijoux de la maisonnée."

  • et enfin, dans le domaine juridique, le fait d'être appelé à une succession et de jouir, comme propriétaire, des biens qui la composent.

On dit par exemple : "Celui qui s'est immiscé dans une succession a fait acte de propriétaire sur les biens qui la compose et il n'y peut plus renoncer".

Source : www.cnrtl.fr

 

 

"Commettre".

Le verbe "Commettre" signifie :

  • au sens propre : accomplir une action blâmable.

On commet par exemple un méfait, un crime ou un vol.

  • dans le domaine juridique : désigner, nommer quelqu'un à une fonction déterminée.

On commet par exemple un rapporteur. Et l'on commet d'office un avocat.

  • et, par dérision : être l'auteur d'un ouvrage ou d'un texte irrespectueux, critiquable, ou considéré comme plus ou moins valable.

    On dit par exemple : "Vous avez ensuite commis ce petit livre, devenu culte".

    Et c'est dans cette acception, que je l'utilise le plus souvent dans J'aime les mots.

    Source : www.larousse.fr