La langue française regorge d’idiotismes corporels.
Depuis « Être en jambe », « Faire un bras d’honneur » ou « Mettre les pieds dans le plat » à « Faire la tête », « Être un cerveau » ou « Être à deux doigts de faire quelque chose ».
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Ces deux locutions nominales masculines en formes d'idiotismes corporel relèvent du langage courant et du vocabulaire et jargon sportif.
Et elles désignent : le pied (droit ou gauche) sur lequel on s’appuie à certains moments d’une épreuve sportive, afin de sauter ou tirer dans un ballon.
En athlétisme, dans les disciplines de saut (en hauteur, en longueur, à la perche, triple saut), il s'agit du pied qui donne l'impulsion finale déterminant le saut. Et qui est le dernier appui au sol du sauteur.
Ces deux locutions ne doivent surtout pas être confondues avec l'expression "Un appel du pied".
Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels relèvent du langage courant.
Et elles signifient respectivement :
ausens propre:
"Avoir les mains libres" : ne rien avoir dans les mains.
On dit par exemple : "Si tu as les mains libres, tu peux me passer un deuxième torchon s'il te plaît".
et "Avoir les mains liées" : avoir les mains entravées, attachées.
On dit par exemple : "Impossible de me gratter : j'avais les mains liées".
et ausens figuré :
"Avoir les mains libres" : être libre d’agir dans une affaire sans être lié par aucune obligation ; avoir une totale liberté d'action, n’avoir rien dans les mains
On dit par exemple : "J'ai les mains libres désormais : je peux agir comme il me plaît".
et "Avoir les mains liées" : être empêché dans ses actions, entravé par des obligations antérieures, de quelque nature qu’elles soient ; ne pas être libre d'agir à sa guise ; ne plus être libre moralement, être engagé ailleurs (par une promesse, un écrit antérieur).
On dit par exemple : "Emmanuel Macron a les mains liées désormais : ni la NUPES, ni Les Républicains ne lui pardonneront la façon dont il les a traité. En refusant de faire appeler à voter pour la NUPESlorsque ses candidats étaient opposés à des candidats du rassemblement National. Et en refusant de ne pas présenter de candidats Renaissance (ex-LREM) face aux candidats Les Républicains qui le lui demandaient, en échange d'une certaine bienveillance extérieure."
Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.languefrancaise.net
J'aime bien cette locution interjective en forme d'idiotisme corporel, qui relève du registre populaire.
Elle s'utilise, ausens figuré, pour avertir, de manière humoritique, que l'on s'apprête à parler de quelque chose d'important, d'impressionnant, qui mérite l'attention.
Elle est à rapprocher de la formule "En mettre plein la vue".
Un film français de Gérard Pirès, sorti en 1976 portait ce titre. On pouvait y remarquer, dans de tout petits rôles les acteurs débutants Anémone, Daniel Auteuil, Michel Blanc, Christian Clavier et Thierry Lhermitte.
Cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.
Et elle désigne : une ou des avancesou invitations discrètes, allusives ; une ou des propositions de rapprochement adressées de manière indirecte à une personne ou à un groupe de personnes.
On dit par exemple : "Sitôt connu les résultats du second tour des élections législatives, le soir du 19 juin 2022, on a vu en direct sur les plateaux de télévision, les députés et journalistes d'nsemble (ex LREM) faire des appels du pied éhontés aux représentants du Rassemblement National".
Ces deux locutions ne doivent surtout pas être confondues avec l'expression "Un pied d'appel".