"Un roquet".

Un roquet : un petit chien hargneux aboyant pour un rien

Ce substantif masculin désigne :

  • un petit chien issu du croisement d'un petit danois et d'un doguin,

De petite taille, le roquet a le museau court, le nez retroussé, le front haut, les yeux saillans, les oreilles courtes et pendantes en partie, les jambes grêles, la queue retroussée et inclinée en avant, et le poil court comme les petits danois auxquels ils ressemblent également par les formes et les couleurs,

  • par extension : un petit chien hargneux aboyant souvent et de manière intempestive ; qui ne cesse de rauquer,
  • et par analogie, dans le registre familier : une personne médiocre, tenant des propos hargneux, mais peu redoutable.

Laurent Fabius, Premier ministre de François Mitterrand, et Jacques Chirac, maire de Paris (75) et chef de l'opposition, lors du débat télévisé organisé le 27 octobre 1985, sur TF1, à l'occasion des éléctions législatives de mars 1986

On se souvient de l'altercation opposant, le 27 octobre 1985, sur TF1, Jacques Chirac, maire de Paris (75) à Laurent Fabius, Premier ministre de François Mitterrand, lors d'un débat télévisé organisé à l'occasion des éléctions législatives de mars 1986 :

- "Cessez d'intervenir incessamment, un peu comme le roquet",

- "Je vous en prie, vous parlez au Premier ministre de la France".

Sources : www.cnrtl.fr et wiktionary.org

"Un vieux bouc".

Cette locution nominale masculine désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant : un bouc (mâle de la chèvre) âgé,

Un vieux bouc

  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • un homme repoussant par son odeur ou sa lubricité rappelant celle de l'animal,
    • ou, pour les québecois, semble-t-il : un homme d'un certain âge connu pour son expérience, sa ténacité.

Source : usito.usherbrooke.ca

"Un cheval de retour".

Cette locution nominale masculine désigne :

  • dans le langage courant et au sens propre : un cheval que l’on ramène là où il a été loué,

On dit par exemple : "Occupe-toi de cet étalon blanc, c'est un cheval de retour".

  • et au sens figuré (idiotisme animalier) : un récidiviste.
    • qu'il s'agisse d'un détenu déjà condamné et de retour au bagne ou à la prison (registre argotique),

On dit par exemple : "Mimile le Stéphanois est un habitué, c'est un cheval de retour !".

    • ou d'un homme politique revenant sur la scène politique après avoir essuyé plusieurs échecs (registre familier).

On dit par exemple : "On l'a oublié, mais, en 1981, François Mitterrand était un cheval de retour".

Sources : wiktionary.org et dictionnaire.reverso.net

"Un limier".

Ce substantif masculin, qui relève du langage courant, désigne :

  • au sens propre : un grand et gros chien de chasse, employé dans la chasse à courre pour la recherche du gibier, qu'il est dressé à débusquer afin qu'il puisse être poursuivi,

Un limier : un chien de Saint-Hubert

  • et au sens figuré : un individu - tel qu'un détective ou un policier - suivant une piste afin de retrouver et d'arrêter les personnes recherchées.

On dit par exemple : "La préfecture a mis sur l'enquête l'un de ses plus fins limiers".

Source : Le Robert

"Un corniaud".

Ce substantif masculin désigne :

Un "corniaud" c'est à dire : un chien bâtard

  • et dans le registre populaire : un homme sot, niais ; un imbécile.

À l'image du personnage d'Antoine Maréchal (Bourvil), rôle-titre du célèbre film comique franco-italo-espagnol "Le corniaud", réalisé en 1965 par Gérard Oury.

Antoine Maréchal (Bourvil) dans "Le corniaud", le film comique franco-italo-espagnol, réalisé en 1965 par Gérard Oury.

Source : Le Robert

"Un molosse".

Ce substantif masculin nous vient de l'Antiquité grecque puisqu'il fait référence aux Molosses, une peuplade d’Épire, gouvernée par la dynastie éacide, descendant, selon la légende de Molossos, l'un des trois fils de Néoptolème, le fils d’Achille et de Déidamie, et d’Andromaque.

Les Molosses étaient réputés pour leurs chiens de combat, que les bergers utilisaient pour garder leurs troupeaux.

Le terme "Molosse" désigne ainsi, de nos jours, selon le contexte :

  • dans le langage courant :
    • un chien de garde de troupeau, de grande taille, de type "molossoïde", une appellation qui dérive des Molosses d'Épire d'où provenait Péritas, le chien d'Alexandre le Grand.

Il existe des molosses de type dogue (à poils courts), comme le dogue argentin, le Cane Corso, le bullmastiff ou les bouledogues.

Et les molosses de montagne (à poils longs), comme le saint-bernard, le leonberg ou le terre-neuve.

Un molossoïde de type dogue (à poils courts) : le bullmastiff
Un molossoïde de type dogue (à poils courts) : le bullmastiff
    • et par analogie : une chauve-souris, vivant dans les régions méditerranéennes et en Amérique du Sud, dont le museau est renflé comme celui d'un dogue.

Un molosse du Brésil : l'animal volant le plus rapide du monde

Le molosse du Brésil est l'animal volant le plus rapide du règne animal, avec des pointes à 160 kilomètres par heure, à l'horizontale. Car si les faucons pèlerin peuvent atteindre les 300 kilomètres par heure, c'est en plongeant, et avec l'aide de la gravité.

Un molosse du Brésil en plein vol : l'animal volant le plus rapide du monde

Cette évaluation a été effectuée en 2016 par des scientifiques de l'université du Tennessee, à Knoxville, dont l'étude, publiée dans la revue scientifique Royal Society Open Science, démontre que les vents arrières n'ont pas aidé la vitesse de vol des chauves-souris.

  • et dans le registre soutenu :
    • un gros chien de garde, de taille imposante et d'aspect particulièrement redoutable,

Un molosse extrêmement agressif

    • et par analogie, de façon péjorative : un gardien au physique impressionnant et peu engageant.

Un molosse chargé de la sécurité

Sources : wiktionary.org, www.cnrtl.fr, wikipedia.org et Le Robert

"Un renard des surfaces".

Le joueur de football international italien Filippo Inzaghi, archétpe du "Renard des surfaces"

Cette locution nominale féminine en forme d'idiotisme animalier désigne, dans le jargon du football : un type de joueur - et même de buteur - souvent expérimenté, parfois également appelé "Une terreur des surfaces", se caractérisant par une capacité hors du commun à profiter de la moindre occasion pour marquer.

Le renard étant considéré comme l'archétype de l'animal rusé, l'image évoque la capacité du joueur à toujours bien se placer, dans la surface de réparation de l'adversaire, à se faire oublier, à se faufiler, traîner, toujours en embuscade, prêt à marquer, dès lors que survient la moindre opportunité.

Des joueurs tels Rudi Völler, David Trezeguet, Filippo Inzaghi (en illustration), Ruud van Nistelrooy, Delio Onnis, Gerd Müller, Pedro Miguel Pauleta, Hakan Şükür, Miroslav Klose, Adrien Hunou sont d'illustres représentants de ce type d'attaquant dit "à l'ancienne".

Sources : horsjeu.net et wikipedia.org

"Un hobereau".

Ce substantif masculin appartient au langage courant.

Et il désigne, selon le contexte :

Un faucon hobereau

  • un oiseau rapace diurne du genre faucon, mais plus petit que celui-ci, son envergure ne dépassant pas 70-84 cm.

Cet oiseau migrateur, que l'on appelle souvent "Faucon hobereau" hiverne en Afrique du Nord et dans quelques lieux d'Europe du Sud.

Et migre en Europe d'avril à septembre, en bordure de forêt ou dans les boqueteaux, chassant pour se nourrir de petits oiseaux (alouettes, cailles) qu'il capture en vol, ainsi que des insectes (libellules, hannetons).

Un faucon hobereau

  • par analogie et de façon péjorative : un gentilhomme campagnard de petite noblesse vivant sur ses terres.

Un hobereau

Sources : www.cnrtl.fr et Le Robert

"Un homard rouge".

Cette locution nominale en forme d'idiotisme animalier et d'idiotisme chromatique désignait au XVIIe siècle, en Amérique du Nord, dans le registre familier et de façon péjorative : un soldat britannique.

Et cela, bien sûr, par analogie avec le grand crustacé marin décapode, aux pattes antérieures armées de grosses pinces,

Un homard

Ce sont les révolutionnaires américains qui qualifiaient ainsi les soldats de la Couronne britannique durant la guerre d'indépendance américaine.

Les jeunes garçons nés comme moi dans les années 1950-1970 (je suis de 1961) connaissent bien cette formule pour l'avoir lue et relue dans les aventures de Yann Duroc, un athlétique trappeur américain d'origine bretonne dit "Blek" ou "Blek le Roc", un personnage de bande dessinée créé en 1954, par le studio EsseGesse composé de Pietro Sartoris, Dario Guzzon et Giovanni Sinchetto, pour l'éditeur italien Dardo sous le nom de "Il grande Blek". La série fut publiée 14 années durant, jusqu'en 1967, lorsqu'un litige opposa les auteurs à l'éditeur, les amenant à abandonner le personnage pour en créer un autre similaire chez un concurrent : "Capt'ain Swing" ("Comandante Mark" en Italie).

Le héros de bande dessinée "Blek le Roc"

En France, ces aventures ont été publiées simultanément dans deux revues petit format noir et blanc des éditions LUG (pour "Lugdunum", le nom romain de la ville de Lyon (69) où elles avaient leur siège) :

  • "Kiwi" : 582 numéros de septembre 1955 à décembre 2003,
Le trappeur Blek le roc agressant un "homard rouge" en couverture du n° 329 de septembre 1982 de la revue petit format "Kiwi"
Le trappeur Blek le roc agressant un "homard rouge" en couverture du n° 329 de septembre 1982 de la revue petit format "Kiwi"
  • et "Blek" ("Les albums du grand Blek") : 519 numéros de juillet 1963 à mars 1994.
Le jeune trappeur Roddy et Blek le Roc se débarrassant de deux "homards rouges", en couverture du n°1 de la revue petit format (Les albums du grand)"Blek", en juillet 1963
Le jeune trappeur Roddy et Blek le Roc se débarrassant de deux "homards rouges", en couverture du n°1 de la revue petit format (Les albums du grand)"Blek", en juillet 1963
Blek le Roc se débarrassant d'un "homard rouge", en couverture du n°9 de la revue petit format (Les albums du grand)"Blek", en novemnre 1963
Blek le Roc se débarrassant d'un "homard rouge", en couverture du n°9 de la revue petit format (Les albums du grand)"Blek", en novemnre 1963

N'est-ce pas les gars que vous vous souvenez de Blek et de sa fameuse exclamation "Mille putois !".

Ou de ses fidèles compagnons, le jeune trappeur Roddy ainsi que le professeur Occultis ?

Blek le Roc, Roddy et le professeur Occultis
Blek le Roc, Roddy et le professeur Occultis

Ce site incroyable vous en propose toutes les couvertures : https://www.bdovore.com/serie-bd-12313-les-albums-du-grand-blek-petit-format

Source : wikipedia.org

"Un bourricot".

Un bourricot

Ce substantif masculin désigne :

  • dans le langage courant : un âne de petite taille ; notamment en Afrique du Nord.

Un homme voyagant à dos de bourricot, en Afrique du Nord

  • dans le registre argotique : une personne sotte et bornée.

On dit par exemple : "Ce maudit bourricot est encore rentré dans la maison avec ses bottes pleines de fumier !".

  • dans le registre argotique et dans le registre désuet, de façon injurieuse, du temps de l'Algérie coloniale :
    • dans les camps de travaux publics : un dénonciateur ; celui qui, pour n’importe quel fait, se plaint au sergent ou à l’adjudant chargé de la garde des détenus.
    • ou, dans les écoles primaires : un enfant ne sachant ni lire ni écrire.

"Un matin" et "Un mâtin".

Ces deux substantifs masculins parfaitement homophones ont des significations radicalement différentes.

  • "Un matin" sans accent circonflexe désigne :
    • le début du jour.
    • ou : le temps compris entre le début du jour et la mi-journée.
  • tandis que "Un mâtin" avec un "â" désigne, dans le registre désuet :
    • un grand et gros chien de garde ou de chasse.
    • ou un chien massif et trapu, du type molossoïde, voisin du dogue de Bordeaux, dont il existe plusieurs races en Europe méridionale : le Mâtin des Pyrénées, le Mâtin espagnol ou le Mâtin de Naples, également appelé Mâtin napolitain ou, par ellipse : Napolitain.
Un mâtin de Naples, également appelé mâtin napolitain ou - par ellipse - napolitain
Un Mâtin de Naples, également appelé Mâtin napolitain ou, par ellipse : Napolitain

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Serein" et "Serin".

Ces deux mots homophones ont naturellement des significations très différentes :

  • "Serein" est un adjectif signifiant : calme, paisible, tranquille, exempt de trouble et d'agitation.

On dit par exemple : "Il est difficile d'imaginer aujourd'hui que le Liban d'avant 1975 était un pays tellement prospère et serein qu'on le surnommait La Suisse du Proche-Orient".

Ou : clair, doux, pur et calme, en parlant du ciel, de l’air ou du temps.

On dit par exemple : "La semaine prochaine nous bénéficierons d'un temps plus serein".

  • tandis que "Serin" est un substantif masculin désignant :
    • dans le langage courant : un petit oiseau passereau à bec conique, au plumage ordinairement jaune, auquel on apprend à siffler, à chanter des airs.

Un serin

  • et, péjorativement, dans le registre argotique :
    • un imbécile, un idiot,
    • ou : un niais, un nigaud, un naïf,
    • et, pour nos amis québecois : un homosexuel.

 

Source : wiktionary.org