On ne dit pas : "En panique" !

Une jeune femme angoissée (et non "En panique")

Mais : "Angoissé(e)", "Paniqué(e)" ou "Terrorisé(e)" !

La locution adjectivale "En panique" n'est qu'un calque fautif de la formule anglaise "In panic".

Source : dictionnaire.reverso.net

Pourquoi dire : "Le format Normandie" ?

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et le président russe Vladimir Poutine, lors du Sommet de Paris (75) format Normandie, au Palais de l'Élysée, le 9 décembre 2019

Ainsi que le font, à longueur de journée, l'ensemble des journalistes et intervenants des différents organes d'information.

Et pas : "LA CONFIGURATION Normandie" ou "LA FORMULE Normandie" !

Cette locution nominale masculine désigne en effet la configuration des rencontres diplomatiques à quatre pays (France Allemagne, Russie et Ukraine), adoptée pendant la guerre du Donbass, guerre civile opposant de 2014 à 2022 l'armée ukrainienne aux deux républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et de Lougansk.

Cette configuration rassemble ainsi : l'Ukraine (où se déroule la guerre civile) et les trois médiateurs, Allemagne, France et Russie.

La première de cette série de rencontres quadripartites s’est déroulée le 6 juin 2014 au château de Bénouville (14), en Normandie, à la suite des commémorations du débarquement de Normandie du 6 juin 1944, ce qui a donné son nom de baptême à ce type de réunions ; la dernière, bien qu’exceptionnellement à seulement deux pays - France et Russie -, a eu lieu en février 2022, à Moscou, quelques jours avant l’entrée massive de troupes russes en Ukraine.

Origine du terme. Définition du "format Normandie" par la porte-parole du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères.

L'expression « format Normandie » tire son nom d'une première réunion de conciliation à quatre pays (France, Allemagne, Russie et Ukraine), semi-officielle, qui s'est tenue le 6 juin 2014 en marge de la célébration du soixante-dixième anniversaire du débarquement de Normandie1 au château de Bénouville, entre Caen et Ouistreham, dans le Calvados (14), en région Normandie.

Le président russe Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande et le président ukrainien Petro Porochenko, lors du premier sommet format Normandie, le 6 juin 2014, au château de Bénouville (14) en Normandie
Le président russe Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande et le président ukrainien Petro Porochenko, lors du premier sommet format Normandie, le 6 juin 2014, au château de Bénouville (14) en Normandie

La journaliste états-unienne Rahma Sophia Rachdi, responsable du bureau de l'United States Press Agency à Paris (75), est la première à avoir employé l'expression "format Normandie" pour qualifier cette première réunion quadripartite ayant eu lieu en Normandie. Jusqu'à cette question au Conseil européen posée par Rachdi au président François Hollande, l'expression "format Normandie" n’avait pas encore été utilisée pour qualifier ce type de réunion.

La journaliste états-unienne Rahma Sophia Rachdi, responsable du bureau de l'United States Press Agency à Paris (75)

Ainsi, Rachdi demande au président Hollande si le "modèle de Normandie" (en anglais : "model Normandy") est toujours d'actualité, et qu'étant donné "la diplomatie tentant de trouver une solution au conflit en Ukraine, [s'il envisageait de discuter] avec Barack Obama en accord avec les conditions établies par l'Union européenne ?". À la suite de cette question de Rachdy, "model Normandy", est repris et traduit en français par "Format Normandie".

L’expression est ensuite couramment employée pour désigner les réunions diplomatiques de conciliation auxquelles participent les quatre pays qui avaient été présents au château de Bénouville (14). Ces réunions de conciliation ont pour objet de promouvoir le dialogue entre l’État ukrainien et les républiques séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans le but de respecter les accords de Minsk (Ukraine), mis au point fin 2014 et début 2015, l’objectif final étant la résolution pacifique de la guerre civile en Ukraine.

La chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine, le président français François Hollande et le président ukrainien Petro Porochenko, lors du Sommet de Miilan (Lombardie) (Italie) format Normandie, le 17 octobre 2014
La chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine, le président français François Hollande et le président ukrainien Petro Porochenko, lors du Sommet de Miilan (Lombardie) (Italie) format Normandie, le 17 octobre 2014

Source : wikipedia.org

On ne dit pas : "Les joueurs auront besoin du support des supporters" !

L'ancien joueur international de football français Djibril Cissé

Ainsi qu’a pu le déclarer, le 8 février 2023, l'ancien joueur international de football français Djibril Cissé, commentant la rencontre OM-PSG, en huitième de finale de la Coupe de France de football, sur la chaîne de télévision publique française France 3.

Mais : "Les joueurs auront besoin du SOUTIEN des supporteUrs" !

Pourquoi dire : "Une guerre d'attrition" ?

Ainsi que nombre de journalistes et consultants militaires prétendument éclairés ne cessent malheureusement de le faire depuis quelques semaines sur les différentes chaînes de télévision française d'information en continu.

Et pas simplement, en français : "Une guerre d'USURE" !

Il s'agit naturellement d'un lamentable calque de la locution anglaise "attrition war", que tous ces veaux se précipitent pour reprendre bêtement et stupidement, comme ils le font régulièrement.

Une guerre d'usure est un conflit au cours duquel la stratégie militaire consiste à chercher la reddition de l’adversaire en l’épuisant par des pertes continues en personnel et matériel. La stratégie est donc simple : l’attente. La victoire reviendra au camp qui parvient à attendre et supporter les pertes que l’adversaire lui inflige sur une plus longue période que ce même adversaire ne puisse endurer. Ainsi, en théorie, la guerre sera gagnée par le camp qui dispose de la plus grande quantité de ressources en matériel ou personnel, et/ou du plus grand degré de résilience au conflit.

Ce concept de guerre d’usure n’est pas nouveau, et l'on a souvent opposé les guerres d’usure aux guerres de manoeuvres. Ce dernier type de conflit a pour objectif de remporter la victoire dans un temps limité pour minimiser les coûts pour l’État. D’un point de vue opérationnel, la conduite de la guerre est radicalement différente selon le type de guerre que l’on considère. Une guerre de manoeuvre nécessite des troupes légères, pouvant se déplacer rapidement pour surprendre l’ennemi. À l’inverse, une guerre d’usure nécessite une puissance de feu importante afin d’épuiser l’ennemi. Bien que les stratégies d’usure et de manoeuvre puissent coexister au sein d’un même théâtre, dans de très nombreux conflits où les adversaires étaient à peu près égal, le résultat final a presque toujours été déterminé par l’usure.

L’histoire moderne nous enseigne qu’un grand nombre de conflits du XXe siècle peuvent être qualifiés de guerre d’usure : la guerre de Corée, la guerre du Vietnam, le conflit israélo-arabe (1967-1970), la guerre soviéto-afghane ou certaines guerres civiles, comme celles en Libye ou en Syrie depuis 2011.

Plus proche de nous, la notion de guerre d’usure est revenue au premier plan avec les campagnes militaires en réplique aux attentats du 11 septembre 2001, menées par les coalitions occidentales et notamment l’armée états-unienne, en particulier en Irak et en Afghanistan.

Ces versions modernes du concept d’usure engendrent toutefois de nouveaux risques pour les belligérants, puisqu'elles peuvent se transformer en véritable "bourbier", dans lesquels le pays interventionniste peut se retrouver "enlisé" avec une image "d’occupant" pour la population locale.

Sources : www.defnat.com et wiktionary.org

Pourquoi dire : "Est-ce un timing que vous nous confirmez" ?

Le journaliste français Julien Arnaud

Ainsi qu'a pu le déclarer, le journaliste français Julien Arnaud, dans l’émission "Un oeil sur le monde", sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Et pas simplement, en français : "Est-ce un HORAIRE que vous nous confirmez ?" !

 

 

"Pourquoi dire : "Les windfall profits" ?

Le journaliste économique français François Lenglet

Ainsi que l'a déclaré, le8 février 2023, le journaliste français François Lenglet, dans l’émission « 24 heures Pujadas », sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Et pas simplement, en français : "Les GAINS EXCEPTIONNELS" !

C'est à dire : des revenus anormalement élevés ou abondants, soudains et/ou inattendus. Comme ceux de la société Total Énergies pour l'année 2022, en hausse de 90% sur 2021.

Source : wikipedia.org

Pourquoi dire : "Une target", "Targeté(e)" ni "Targeter" ?!

Une cible

Et pas : "Une CIBLE", "CIBLÉ(E)" et "CIBLER" !

 

Pourquoi dire : "Notre prochaine target c'est la Moldavie" !

Le journaliste français Éric Brunet

Ainsi qu'a pu le déclarer, le 2 février 2023, le journaliste français Éric Brunet, dans l’émission "Brunet, Hammett et compagnie", qu'il coanime, sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Et pas, en français : "Notre prochaine CIBLE c'est la Moldavie" !

Pourquoi dire : "C'est Mr. (mister) Nobody" !

Le journaliste français Renaud Pila

Ainsi qu'a pu le déclarer, le 2 février 2023, le journaliste français Renaud Pila, dans l’émission "Brunet, Hammett et compagnie", sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Et pas, en français : "Il n'est rien" ou "Il ne représente rien" !

La formule anglophone "Mr Nobody" est en effet une formule péjorative utilisée pour donner aux gens l'impression qu'ils ne valent rien et que personne ne se soucie d'eux ; les rabaisser et ôter toute valeur à leur nom et à leur identité.

Source : www.urbandictionary.com

Pourquoi dire : "Il va remonter un p'tit peu l' bizness" !

La commissaire-priseur française Diem Crenais

Ainsi qu'a pu le déclarer, le 1er février 2023, la commissaire-priseur Diem Crenais, dans l'émission "Affaire conclue", présentée par Sophie Davant, sur la chaîne de télévision publique France 2.

Et pas : "Il va REDRESSER un peu L'AFFAIRE" !

 

On ne dit pas : "2,97€ le filet de 3 kg d'oranges à jus ? C'est juste pas possible !" !

Le logotype de la chaîne de distribution alimentaire Lidl

Ainsi que j'ai pu l'entendre, le 1er février 2023, dans la publicité Lidl, diffusée sur la radio française Rire et Chansons.

Mais : "2,97€ le filet de 3 kg d'oranges à jus ? C'est TOUT SIMPLEMENT IMpossible !" !

Lidl (li-deul) est une entreprise de distribution allemande, fondée en 1930 par Josef Schwarz et présente à travers vingt-six pays en Europe, avec 11 463 magasins (en 2021), dont 3 277 en Allemagne.

En France, l'enseigne dont le siège social est à Rungis (94) (et Strasbourg (67) jusqu'en 2020), compte environ 1 628 magasins (en 2021) et 45 000 salariés.

En 1930, Josef Schwarz devient actionnaire d'une entreprise basée à Heilbronn (Bade-Wurtemberg) et nommée Südfrüchte Großhandlung Lidl & Co. Établi depuis au moins 1858 sous le nom A.Lidl & Cie, le commerce est spécialisé dans la vente de fruits exotiques. Schwarz renomme l'entreprise en Lidl & Schwarz KG et l'élargit à l'ensemble des produits alimentaires, donnant naissance à l'empire Schwarz-Gruppe, qui a son siège à Neckarsulm (Bade-Wurtemberg).

Source : wikipedia.org

 

On ne dit pas : "C'est pour ça que le ministre est aussi pushy" !

Le journaliste français Renaud Pila

Ainsi qu’a pu le déclarer, le 19 janvier 2023, le journaliste français Renaud Pila, dans l’émission "Brunet, Hammett et compagnie", sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Mais : "C'est pour ça que le ministre est aussi INSISTANT" !

Ou : "C'est pour ça que le ministre est aussi PRESSANT" !