On ne dit pas : "Les français sont en interrogation, notamment sur les masques" !

Le journaliste français Bruno Jeudy

Comme l'a déclaré le journaliste français Bruno Jeudy, le 8 avril 2020, sur la chaîne de télévision française d'information en continu BFM TV.

Mais : "Les français S'INTERROGENT, notamment À PROPOS DES masques" !

Je n'en peux plus de ce verbiage abscons et de cet emploi abusif et erroné de la préposition "sur" !

Pour ces deux raisons je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

On ne dit pas : "Un énorme spécimen" ou "Un minuscule spécimen" !

Comme je l'entends parfois dire dans certains documentaires ou reportages.

Mais : "Un énorme INDIVIDU" ou "Un minuscule INDIVIDU" !

Un "spécimen" (mot latin francisé à l'aide de l'accent aigu) est en effet un "être ou un objet qui donne une idée de l'espèce, de la catégorie dont il fait partie".

On dit ainsi : "Cette cathédrale est un spécimen de l'architecture gothique".

Le spécimen étant représentatif de sa catégorie, il ne saurait être ni "énorme" ni "minuscule".

Il n'y a qu'un "individu" - être vivant ou végétal, distinct et délimité - qui peut s'avérer "énorme" ou "minuscule".

On ne dit pas : "Cette partie de la clinique est étanche aux autres zones" !

Comme je l'ai entendu dire par un envoyé spécial, le 26 mars 2020, sur la chaîne de télévision française d'information en continu BFMTV.

Mais : "Cette partie de la clinique est HERMÉTIQUEMENT ISOLÉE DES autres zones" !

Pourquoi je ne parviens plus à écouter s'exprimer la journaliste franco-marocaine Ruth Elkrief, sur la chaîne de télévision française d'information en continu BFM TV.

La journaliste franco-marocaine Ruth Elkrief

Ayant voulu suivre son émission le 24 mars 2020, je n'ai pu tenir davantage que 5 minutes, après l'avoir entendu aligner les énormités suivantes :

  • "C'est la première fois qu'y en a autant en 24 heures de plus" au lieu de "C'est la première fois qu'IL y en a autant EN plus en 24 heures" !
  • Il est rev'nu sur les tests qui allaient augmenter" ! au lieu de "Il A RAPPELÉ QUE LE NOMBRE DE tests ALLAIT augmenter".
  • "Là y a un coup d'accélérateur" ! au lieu de "Là IL y a un coup d'accélérateur".
  • "On est sur une réduction drastique de l'offre de TGV" ! au lieu de "NOUS FAISONS FACE À une réduction DRACONNIENNE de l'offre de TGV".

Cette façon permanente d'aussi mal s'exprimer est inacceptable à mes yeux pour une personne de son âge (elle a un an de plus que moi, qui suis né en 1961), très diplômée (IEP, DEA en études politiques, CFJ !) et professionnelle du verbe depuis 1985.

Pour toutes ces raisons, je lui décerne donc mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

 

On ne dit pas : "Cela fait événement" ni "Faire événement" !

Mais : "Cela CONSTITUE UN événement" ou "C'EST UN événement" !

Et : "CONSTITUER UN événement" ou "ÊTRE UN événement" !

On ne dit pas : "Il n'y a pas de souci" ou "Pas de souci", pas plus que "Il n'y a pas de soucis" ou "Pas de soucis" !

Le problème n'est pas de savoir s'il faut ou non mettre un "s" final au mot "souci"... car un "souci" est une "préoccupation inquiétante", pas une "difficulté" ni un "problème".

On doit donc dire : "Aucun problème", "Très bien", "C'est entendu", "Pas d'objection", "Cela ne pose pas de difficulté" ou "Ne vous inquiétez pas".

On dit par exemple :

  • "Je vais avoir trente minutes de retard".

"Aucun problème".

  • Je ne viendrai pas ce samedi, mais seulement le suivant si cela ne te dérange pas".

"Très bien".

  • "Je viendrai avec ma cousine si tu le veux bien.

"C'est entendu".

  • "Je peux emprunter ton ordinateur quelques minutes ?".

"Pas d'objection".

  • "Je ne vais pas pouvoir te rembourser ce mois ci mais seulement le mois prochain".

"Cela ne pose pas de difficulté".

  • "Je crains de ne pas pouvoir venir vous ramener votre appareil avant deux semaines".

"Ne vous inquiétez pas".

Source : www.academie-francaise.fr