"Un coup de main".

Cette locution nominale du langage courant peut, selon le contexte, avoir différentes significations radicalement différentes :

  • c'est d'abord, au sens figuré, une attaque ou une expédition effectuée à l'improviste.

On dit par exemple : "La bande a effectué différents coups de main dans la région au printemps dernier".

  • et, par extension, une entreprise hardie, téméraire, aventureuse, dont l’exécution est menée promptement.

On dit par exemple : "Le rachat de cette entreprise a constitué un audacieux coup de main".

  • mais également : un peu d'aide.

On dit par exemple : "Je te donnerai un coup de main si cela peut te simplifier les choses".

  • ou encore : une façon de manipuler, de travailler avec habileté, un savoir-faire, également appelé "tour de main".

On dit par exemple : "Ma fille a vraiment le coup de main pour faire les crêpes".

  • et, enfin, à la pétanque, un effet non souhaité, une mauvaise impulsion donnée à une boule par maladresse ou habitude et déviant sa trajectoire.

On dit par exemple : "Si Roger n'avait pas eu ce coup de main au dernier moment, nous pouvions gagner la partie".

Source : wikipedia.org

"Le contexte".

Ce terme désigne :

  • soit l'ensemble du texte qui entoure un mot ou une phrase.
On dit par exemple : "Vous sortez la citation de son contexte !".
  • soit l'ensemble des circonstances dans lesquelles se produit un fait.

On dit par exemple : "Selon le contexte - réunion professionnelle ou rencontre amicale - l'expression pourra être diversement appréciée".

 

"80% des bergers allemands sont des chiens, les autres sont des..."

Berger allemand

... "bergers allemands !".

J'ai adoré cet aphorisme, dû - parait-il - à l'humoriste américain Demetri Martin, dont je confesse humblement avoir jusqu'alors parfaitement ignoré l'existence, mais évoqué par le journaliste français David Castello-Lopes le 27 janvier 2019, dans l'émission dominicale "Remède à la mélancolie" d'Eva bester sur la radio publique française France Inter.

Explication du calembour
Il résulte de la polysémie du mot français « Berger » qui désigne aussi bien un « chien de berger » ou « chien-berger » (appelé « berger » par ellipse) qu’un gardien de troupeau.

"Une religieuse".

Ce mot polysémique désigne :

Une religieuse

  • avant toute chose une femme membre d'une communauté religieuse féminine, devant généralement obéir aux vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, que l'on appelle également "Nonne", "Moniale" ou "Soeur" et, dans le registre familier, "Bonne soeur".,

Religieuse au chocolat et religieuse au café

  • mais également une pâtisserie à base de pâte à choux et de crème pâtissière, généralement au chocolat ou au café, inventée vers 1856, à Paris (75), au "Café Frascati", un établissement tenu par un glacier napolitain.

La recette est identique à celle de l'éclair, hormis la présentation, puisque la religieuse est composée de deux choux posés l'un sur l'autre, dont le chou supérieur, qui est censé représenter la tête, est deux fois plus petit.

Source : wikipedia.org

"Un hétéronyme".

Ce mot polysémique peut revêtir pas moins de 6 significations différentes et désigner, selon les cas :

  • dans le domaine de la traduction d'une langue à une autre, des mots au sens très proche, mais ne décrivant toutefois pas exactement la même réalité.

Par exemple : l'anglais "river" et le français "rivière".

  • des mots désignant des objets ou des êtres étroitement unis par le sens au point de constituer des couples, paires ou groupes naturels, mais que l'on ne peut classer ni comme synonymes, ni comme antonymes.

Par exemple : "frère" et "sœur" ou "chaise", "fauteuil" et "banc",

  • des mots homographes, c'est à dire identiques par la graphie, mais qui diffèrent par la prononciation et la signification.

Par exemple : des poules qui "couvent" et un "couvent".

  • en biologie, deux organes ou deux parties d'un même organe, situés de chaque côté du plan médian ou se trouvant en relation d'opposition.

Par exemple : les poumons.

  •  en littérature, un pseudonyme utilisé par un écrivain pour incarner un auteur fictif, possédant une vie propre imaginaire et un style littéraire particulier.

Par exemple : "Danielle Sarréra", pour l'écrivain et poète français Frédérick Tristan. Cet auteur imaginaire fut longtemps considérée comme une jeune poétesse, dont l'œuvre (publiée en 1951-1953) faisait partie des "textes poétiques importants du XXe siècle" ("Histoire de la poésie française" en 9 volumes de Robert Sabatier, 1975-1982) !

  • voire un pseudonyme auquel un écrivain a cherché à donner une existence concrète, en lui prêtant une biographie et une œuvre distinctes de la sienne.

L'un des exemples les plus célèbres en la matière est celui de l'écrivain français d'origine lituanienne Romain Gary, né Roman Kacew, le 21 mai 1914 et mort le 2 décembre 1980. Cet aviateur, militaire, résistant, diplomate, romancier, réalisateur et scénariste a en effet d'abord été lauréat une première fois du prix Goncourt, en 1956, sous son nom de plume de Romain Gary, pour "Les racines du ciel". Puis une seconde fois, en 1975, pour "La vie devant soi", publié sous l'hétéronyme d'Émile Ajar, qu'il avait décidé de faire incarner, de 1974 à 1981, par son petit-cousin Paul Pavlowitch, un écrivain, journaliste et éditeur français, présenté comme son neveu et l'auteur de quatre de ses romans.

"La sérénité".

Ce joli substantif féminin du langage courant désigne :

  • au sens propre, dans le registre désuet et dans le registre soutenu : l'état du temps, du ciel ou de l'air lorsqu'ils sont sereins,

On dit par exemple : "La sérénité du temps nous permet de faire toutes les sorties en mer que nous voulons".

  • et, au sens figuré : la tranquillité, le calme, la confiance, l'absence de trouble ou d’agitation,

On dit par exemple : "Avec des collaborateurs aussi performants, je peux partir en toute sérénité".

  • mais il constitue également, un titre honorifique accordé autrefois à certains souverains ou princes ("Votre sérénité").

Source : wikipedia.org