Ne dites pas : "Le plus bas taux" !

Comme l'a dit, à mon sens plutôt maladroitement, compte tenu de l'homophonie avec le mot "Bateau", le journaliste français Axel Monnier, le 14 août 2019 à 8H30, sur la chaîne télévisée française d'information en continu LCI,

Mais plutôt : "Le taux le plus bas" !

On n'écrit pas : "Faire bonne chair" !

Mais : "Faire bonne chère" !

Cette locution verbale signifie bien manger, ripailler.

Les variantes "Faire petite chère" (ne pas bien manger) et "Faire grande chère" (bien se nourrir, offrir un grand repas, bien nourrir ses invités, bien vivre) sont sensiblement moins utilisées.

Ces trois locutions sont construites sur la base du mot "Chère", venant du latin "Cara" (visage, face), qui signifiait autrefois "visage" ou "bon accueil".

Mais l'expression "Faire bonne chère" n'a pris son sens actuel qu’au XVIIe siècle, le sens premier signifiant "Faire bonne figure" ou "Faire bon accueil".

Source : wiktionary.org

"Rendre l'appareil" et "Rendre la pareille".

Ces deux locutions verbales homophones n'ont évidemment absolument pas la même signification :

  • rendre l'appareil à quelqu'un (langage courant) c'est lui restituer une machine,
  • tandis que rendre la pareille à quelqu'un (registre familier), c'est le traiter de la même manière qu'il nous a traité, lui offrir un traitement semblable à celui que l'on a reçu :
    • et cela, que ce soit en bien : il s'agit alors de retourner une faveur.

On dit par exemple : "Après l'accueil chaleureux que j'avais reçu chez mes amis, je me devais de préparer leur séjour chez moi avec soin, afin de leur rendre la pareille".

    • comme en mal : il s'agit alors de se venger, de riposter ; d'user du même procédé.

On dit par exemple : "Si tu voyais l'état pitoyable dans lequel Jacques m'a rendu mon voilier ! Je te garantis que je vais lui rendre la pareille lorsqu'il me prêtera son chalet".

Et on dit également : "Rendre la monnaie de sa pièce".

Aussi étonnant que cela puisse sembler, il semble malheureusement que de plus en plus de personnes aient tendance à également écrire "rendre l'appareil" et non "rendre la pareille" dans ce second cas.

Ne pas confondre : "Un grolar" et "Un gros lard" !

Un grolar ou pizzly
  • le premier mot, est un mot-valise anglo-saxon (GRizzly-pOLAR), désignant l'animal issu du croisement d'un ours blanc ou ours polaire et d'une femelle grizzly,
  • tandis que la locution "gros lard" désigne familièrement et péjorativement une personne en surpoids, de forte corpulence ou obèse.

Pour cette raison, on a naturellement tendance à privilégier dans notre pays le vocable "PIZZLY", qui est un autre mot-valise anglo-saxon (Polar-grIZZLY), désignant le croisement d'un grizzly et d'une ourse blanche, mais ayant l'avantage de ne pas prêter à confusion... ni à rire !

Voir également mon article sur "les différentes façons non grossières de parler d'une personne en surpoids".

"Avoir l'heure" et "Avoir l'heur de".

Bien que parfaitement homophones, ces deux locutions n'ont naturellement strictement rien à voir :

  • "avoir l'heure", c'est pouvoir connaître l'heure qu'il est, de manière instantanée ; en consultant la montre que l'on porte ou le téléphone portable dont on dispose à portée de main.

Ce qui nous rend susceptible de la "donner" à la personne qui nous en fait la demande ("Auriez-vous l'heure s'il vous plaît ? Pourriez-vous me la donner ?").

"Avoir l'heure" ou "Donner l'heure"

  • tandis que "avoir l'heur de", c'est, dans le registre soutenu, avoir la chance de, avoir le plaisir de.

On dit par exemple : "Si mon projet a l'heur de plaire au président, je gage que je disposerai des moyens nécessaires pour sa mise en oeuvre".

Le mot "heur", qui relève aujourd'hui du registre désuet, signifie en effet "bonne fortune, chance heureuse", et n'est plus guère utilisé de nos jours que dans cette formule et dans le proverbe "Il n'y a qu'heur et malheur".

Ainsi qu'au travers des mots "bonheur" (bon heur) et "malheur" (mal heur).

"Une plainte" et "Une plinthe".

Les deux mots n'ont évidemment strictement rien à voir l'un avec l'autre :

  • une plainte est, selon le cas, :
    • une lamentation, un gémissement exprimant la peine ou la douleur ("Les plaintes d'un blessé"),
    • un bruit long, monocorde et triste ("La plainte sinistre du vent dans la toiture d'un manoir"),
    • l'expression d'un mécontentement, d'un grief ("Susciter des plaintes")
    • ou, en droit, la dénonciation en justice d'une infraction ("Porter plainte").
  • tandis qu'une plinthe est un élément décoratif et utilitaire, constitué d'une bande de faible hauteur, placée au pied des murs, le long du sol, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un bâtiment

À l'intérieur, il s'agit souvent d'une planche de bois, de dix à douze centimètres de hauteur, bordant le bas des murs, à leur jonction avec le plancher.

Ne pas confondre : "Un gros scato" et "Une grosse catho" !

Ces deux locutions du registre familier réunissent un adjectif qualificatif et l'apocope d'un substantif.

  • la première désigne un scatophile, vil pervers attiré par les excréments humains, mais pas forcément en surpoids.
  • tandis que la seconde désigne une femme catholique de forte corpulence.

Pourquoi que l'fils à Mimile, qu'est pas veinard, i' doit toujours boire son chocolat chaud dans un verre ?

Réponse
Parce que son vieux (« son père », dans le registre argotique) manque de bols !
Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre l’expression « Manquer de bol » (« Manquer de chance » dans le registre familier) et la formule « Manquer de bols » (les récipients).
La même question dans le langage courant
« Pourquoi le fils d’Émile, qui est malchanceux, doit-il toujours boire son chocolat chaud dans un verre ?« .

 

Ne pas confondre : "Les ors" et "Les Orres" !

  • "Les ors" constituent le pluriel du mot "or".
Les ors de la république : le palais du Luxembourg (Sénat)
Les ors de la république : le palais du Luxembourg (Sénat)

Il est souvent utilisé par les journalistes, politologues et historiens dans les locutions nominales masculines "Les ors du pouvoir" et "Les ors de la république".

La station de ski alpin Les Orres (05)

  • tandis que "Les Orres" est une station de ski alpin des Hautes-Alpes (05), située à 1 650 m d'altitude, et dont le domaine skiable culmine à 2 720 m.
Localisation de la station "Les Orres" (05)
Localisation de la station "Les Orres" (05)

Sources : wikipedia.org et wiktionary.org

 

 

Pourquoi vous répond-on parfois "Je ne sais pas s'il pourra... surtout à cette heure-ci car il est un peu tard..." ?

Réponse
Parce qu’il peut peu. Et plutôt plus tôt !
Explication du calembour
Il résultede la juxtaposition de mots homophones (« peut » et « peu » ainsi que « plutôt » et « plus tôt ») constituant deux géminations pouvant prêter à sourire.

Mais n’allez pas tout de suite consulter si vous n’êtes pas plié de rire !