"Quoi que" ou "Quoique".

Bien que parfairement homonymes et exprimant tous deux une concession, ce pronom relatif indéfini et cette conjonction de subordination ont néanmoins des significations sensiblement différentes et ne doivent donc pas être confondus :

  • "Quoi que" (ou "Quoi qu'" devant une voyelle) est un pronom relatif indéfini qui exprime une concession.

Il signifie "Quelque soit la chose que (ou qui)" et peut être remplacé par la formule "Peu importe".

On dit par exemple : "Quoi que je dise, tu n'es jamais d'accord".

Ou : "Quoi qu'il arrive, tu auras ton examen".

  • et "Quoique" est une conjonction de subordination qui exprime une concession et peut être remplacé par les formules "Bien que" ou "Encore que".
    • On l'utilise pour émettre une réserve sur un qualificatif ("Bien que").

On dit par exemple : "Quoique malade, il demeure très robuste".

    • Ou pour introduire une objection après un temps de réflexion ("Encore que").

On dit par exemple : "Je viendrais bien te voir, quoique je demeure fatigué".

Sources : www.larousse.fr et www.francaisfacile.com

"Quelquefois" et "Quelques fois".

Cet adverbe et cette locution nominale homophones du langage courant sont assez souvent confondus, bien qu'ils aient des significations sensiblement différentes :

  • "Quelquefois" est un adverbe qui signifie "Parfois, de temps en temps, à l'occasion".

On dit par exemple : "Quelquefois je culpabilise de ne pas relire assez mes articles qui comportent, je le sais bien, beaucoup trop de fautes...".

Ou : "Quelquefois un ministre prend une mesure judicieuse".

  • tandis que la locution nominale "Quelques fois" signifie "À un petit nombre de reprises".

On dit par exemple :"J'appelle mon père au téléphone quelques fois par an".

Ou : "J'ai fait du sport quelques fois dans ma vie".

Source : bdl.oqlf.gouv.qc.ca

"De tout temps" et "De tous temps".

Ces deux locutions adverbiales homophones du langage courant ont un sens légèrement différent.

Et elles signifient respectivement :

  • "de touT temps" : "toujours" ou "continuellement".

On dit par exemple : "De tout temps l'État invente de nouveaux impôts".

Il s'agit de l'orthographe la plus courante et elle est utilisée environ trois plus que la seconde.

  • et "de touS temps" : "à toutes les époques".

On dit par exemple : "De tous temps, l'Homme a voulu essayer de contrôler la nature".

Source : www.lalanguefrancaise.com

On n'écrit pas : "On a pas", "On écrit pas", "On envisage pas" ni "On ira pas" !

Mais : "On N'a pas", "On N'écrit pas", "On N'envisage pas" et "On N'ira pas" !

Avec un "n".

Je suis stupéfait de constater à quel point un grand nombre de personnes oublient d'écrire ce "n'" marquant la négation avant les formes conjuguées de verbes commençant par des voyelles, au simple motif que la prononciation demeure identique.

En particulier les personnes en charge du sous-titrage de films ou feuilletons télévisés.

"Une main de fer" et "Une main-de-fer".

Des calibres de gantier métalliques ou "Mains-de-fer"

Ces deux locutions verbales du langage courant désigne deux choses tout à fait différentes :

  • et "Une main-de-fer" avec des tirets "-" est un outil de gantier.

Des calibres de gantier métalliques ou "mains-de-fer"

Ce calibre de métal a été inventé en 1838 par le français Xavier Joulin et il est utilisé en dernier dans l’étape de la coupe.

Le rectangle en cuir est posé sur cet emporte-pièce métallique. Et sous l’effet de la presse hydraulique, les doigts sont très précisément séparés et l’emplacement du pouce, évidé.

Des calibres de gantier métalliques ou "Mains-de-fer"

Source : www.larousse.fr et m.gantdefrance.fr

"Il croit" et "Il croît".

Ces deux formes verbales parfaitement homophones ("il croi") mais non homographes ont des significations totalement différentes :

  • "Il croit" sans accent circonflexe sur le "i", est la troisième personne du singulier du verbe "CroIre", conjugué au présent de l'indicatif.

On dit par exemple : "Il croit qu'il est doué en français". Ce qui signifie qu'il tient cela pour véridique.

  • et "Il croît" avec un accent circonflexe sur le "i", est la troisième personne du singulier du verbe "CroÎTre", conjugué au présent de l'indicatif.

On dit par exemple : "Ce peuplier est idéalement situé à cet endroit : il croît de plusieurs mètres par an !". Ce qui signifie qu'il grandit rapidement.

On n'écrit pas : "Une crise éléphantine" !

" Couple de Danseurs Slaves" : sculpture art déco de Luielle Sévin, en chryséléphantine, bronze et ivoire sur socle en marbre (hauteur : 52,5 cm)

Mais : "Une chryséléphantine" !

Ce terme étrange désigne en effet une statue réalisée en "chryséléphantin", une technique de sculpture apparue en Grèce aux alentours du VIe av. J.-C.

Se caractérisant par une utilisation d'or et de plaques d'ivoire (généralement pour représenter la chair et le corps humain) assemblées sur une armature de bois, cette technique a été reprise à l'époque Art Déco pour des statuettes en bronze doré et ivoire.

Source : wikipedia.org

"Il est d'où ?" ou "Il est doux ?".

L'homophonie de ces deux locutions verbales est évidemment source de confusion.

Une bonne raison d'éviter la forme "Il est d'où ?", qui relève du registre familier, au profit de la forme "D'où est-il ?", qui relève du langage courant.

 

"Grenade" et "la Grenade".

"Grenade" est un mot polysémique qui peut signifier beaucoup de choses en français :

  • Comme nom propre tout d'abord :
    • "Grenade" ("Granada" en espagnol) est à la fois :
      • une localité espagnole, capitale de la province du même nom,
      • une province espagnole, situées au sud-est de l'Andalousie, ayant pour capitale la ville de Grenade.
      • et une localité française, nommée "Grenade-sur-Garonne" (31).
    • et "La Grenade" est à la fois :
      • un pays des Antilles, situé dans la partie méridionale de l'archipel des Grenadines.
      • et l'une des quatre principales îles de ce petit état insulaire de la mer des Caraïbes.
  • Mais également comme nom commun :
    • "Une grenade" est en effet à la fois :
      • un fruit.
      • et une arme :
        • défensive ou offensive, utilisée par les militaires :
          • La "grenade défensive".
          • La "grenade offensive".
        • offensive, utilisée par les forces de l'ordre :
          • La "grenade assourdissante",
          • La "grenade lacrymogène".
          • et la "grenade de désencerclement".

Source : wikipedia.org

"En terrain connu" et "En terre inconnue".

Ces deux locutions adverbiales parfaitement homonymes appartiennent au langage courant.

Et elles présentent la particularité assez curieuse de signifier... exactement le contraire l'une de l'autre !

  • "en terrain connu" signifie en effet :
    • au sens propre : dans une zone géographique que l'on connaît déjà,

On dit par exemple : "En Côte d'Ivoire, l'armée française est en terrain connu".

    • et au sens figuré : dans un domaine dont on possède une certaine connaissance ; dans lequel on dispose d'une certaine expérience.

On dit par exemple : "Je suis en terrain connu lorque je parle de bande dessinée franco-belge ou de cinéma hollywoodien des années 1930-1950".

  • tandis que "en terre inconnue" signifie : dans une zone géographique où l'on n'est jamais venu et dont on ignore tout.

On dit par exemple : "Lorsque les colons du "Mayflower" ont débarqué au cap Cod (Massachusetts), le 11 novembre 1620, ils arrivaient vraiment en terre inconnue".

"Un rot" et "Un rôt".

Ces deux substantifs homophones ne relèvent pas du même registre de langue et ont naturellement des significations fort différentes :

  • "Un rot" désigne - dans le registre familier - cette réaction physiologique de l'être humain qui consiste à émettre par la bouche, de façon plus ou moins bruyante, du gaz provenant de l'estomac .

On dit également parfois : "un renvoi", "un rejet" ou même "un rapport".

Mais le terme idoine, très peu connu du grand public, est "une éructation".

  • et "Un rôt" - avec un accent circonflexe sur le "o" - désigne, dans le registre soutenu, un rôti.

Rôti de boeuf avant cuisson  Rôti de viande après cuisson à la cocotte

Sources : www.linternaute.fr et www.larousse.fr