"Un pue-des-pieds" et "Un sent-la-sueur".

Ces deux locutions nominales masculines rrelèvent du registre argotique.

Extrêmement péjoratives, elles désignent des personnes dégageant une forte odeur corporelle.

Un pue-des-pieds

Et la formule "Un sent-la-sueur" est utilisée pour désigner un travailleur.

On dit par exemple : "Vous me voyez, moi, prendre le métro avec tous ces sent-la-sueur !".

Un sent-la-sueur

"Faire les gros yeux" à quelqu'un.

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle signifie :

  • adresser un regard noir de mécontentement et de réprobation,

On dit par exemple : "Fais attention avec ton ballon dans le salon. Tu sais que t'aimes pas voir papa te faire les gros yeux !".

  • et par extension : menacer ou faire des reproches.

On dit par exemple : "Ne pouvant plus faire grand chose, je me suis contenté de partir en faisant les gros yeux".

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Du coeur à l'ouvrage", "Mettre du coeur à l'ouvrage", "Donner du coeur à l'ouvrage", "Redonner du coeur à l'ouvrage", "Avoir le coeur à l'ouvrage" ou "Manquer de coeur à l'ouvrage".

J'aime beaucoup ces différentes locutions verbales à connotation positive, qui relèvent toutes du registre familier.

Dans chacune d'elle, l'idiotisme corporel "Du coeur à l'ouvrage" désigne :

  • le plaisir pris à l'exercice d'une tâche effectuée avec zèle, ardeur, entrain, volontarisme et conviction,
  •  ou : la détermination dans ce que l'on fait ou dans ce que l'on doit faire.

On dit par exemple :

  • "J'ai rarement mis autant de coeur à l'ouvrage dans la rédaction de ce blogue que lors du premier confinement : je travaillais 14 heures par jour",
  • Votre gentil message m'a donné du coeur à l'ouvrage : je me suis remis au travail",
  • "Je n'avais plus le coeur à l'ouvrage depuis le départ de ma fille",
  • ou : "Je manque souvent de coeur à l'ouvrage lorsque le temps est maussade".

Sources : wiktionary.org, www.languefrancaise.net et www.linternaute.fr

"Le pied d'appel" ou "Le pied d'appui".

Ces deux locutions nominales masculines en formes d'idiotismes corporel relèvent du langage courant et du vocabulaire et jargon sportif.

Et elles désignent : le pied (droit ou gauche) sur lequel on s’appuie à certains moments d’une épreuve sportive, afin de sauter ou tirer dans un ballon.

En athlétisme, dans les disciplines de saut (en hauteur, en longueur, à la perche, triple saut), il s'agit du pied qui donne l'impulsion finale déterminant le saut. Et qui est le dernier appui au sol du sauteur.

Ces deux locutions ne doivent surtout pas être confondues avec l'expression "Un appel du pied".

Source : wikipedia.org et wiktionary.org

"Mordre la main nourricière", "Mordre la main qui vous nourrit", "Mordre la main qui vous donne à manger", ni "Mordre la main qui vous tend à manger".

Une main nourricière, donnant du pain à un canard

Ces trois locutions verbales en forme d'idiotisme alimentaire relèvent du registre familier.

Et elles signifient, au sens figuré : être ingrat, trahir celui qui vous a aidé.

On dit par exemple : "Voter contre cette loi ce serait mordre la main qui vous nourrit : c'est le ministre lui-même qui vous a obtenu ce siège de député".

Source : wiktionary.org

"Avoir les mains libres" et "Avoir les mains liées".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels relèvent du langage courant.

Et elles signifient respectivement :

  •  au sens propre :
    • "Avoir les mains libres" : ne rien avoir dans les mains.

On dit par exemple : "Si tu as les mains libres, tu peux me passer un deuxième torchon s'il te plaît".

    • et "Avoir les mains liées" : avoir les mains entravées, attachées.

On dit par exemple : "Impossible de me gratter : j'avais les mains liées".

  • et au sens figuré :
    • "Avoir les mains libres" : être libre d’agir dans une affaire sans être lié par aucune obligation ; avoir une totale liberté d'action, n’avoir rien dans les mains

On dit par exemple : "J'ai les mains libres désormais : je peux agir comme il me plaît".

    • et "Avoir les mains liées" : être empêché dans ses actions, entravé par des obligations antérieures, de quelque nature qu’elles soient ; ne pas être libre d'agir à sa guise ; ne plus être libre moralement, être engagé ailleurs (par une promesse, un écrit antérieur).

On dit par exemple : "Emmanuel Macron a les mains liées désormais : ni la NUPES, ni Les Républicains ne lui pardonneront la façon dont il les a traité. En refusant de faire appeler à voter pour la NUPES lorsque ses candidats étaient opposés à des candidats du rassemblement National. Et en refusant de ne pas présenter de candidats Renaissance (ex-LREM) face aux candidats Les Républicains qui le lui demandaient, en échange d'une certaine bienveillance extérieure."

Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.languefrancaise.net

"Attention les yeux !".

J'aime bien cette locution interjective en forme d'idiotisme corporel, qui relève du registre populaire.

Elle s'utilise, au sens figurépour avertir, de manière humoritique, que l'on s'apprête à parler de quelque chose d'important, d'impressionnant, qui mérite l'attention.

Elle est à rapprocher de la formule "En mettre plein la vue".

On dit par exemple : "Et maintenant, attention les yeux : voici ma collection de 3 500 disques numériques polyvalents !".

Un film français de Gérard Pirès, sorti en 1976 portait ce titre. On pouvait y remarquer, dans de tout petits rôles les acteurs débutants Anémone, Daniel Auteuil, Michel Blanc, Christian Clavier et Thierry Lhermitte.

Affiche du film français "Attention les yeux", de Gérard Pirès (1976

Sources : wiktionary.org et wikipedia.org

"Ne pas se cacher derrière son petit doigt".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : rester sérieux, cohérent, réaliste, ne pas dire ou faire n'importe quoi.

On dit par exemple : "On ne va pas se cacher derrière son petit doigt : la déroute de ce soir est historique".

"Ne pas arriver à la cheville".

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel.

Datant du XVIIIe siècle, elle relève du registre familier.

Et elle signifie, de façon péjorative : être très inférieur à ; ne pas être au niveau de.

On dit par exemple : "Le personnel politique actuel est d'une médiocrité sans nom : il n'arrive pas à la cheville de ses prédécesseurs".

Les liliputiens vidant les poches de Gulliver ne lui arrivent pas à la cheville, au sens propre, dans "Les Voyages de Gulliver" ou "Les Voyages extraordinaires de Gulliver", un roman satirique anglais écrit par Jonathan Swift, en 1721
Les liliputiens vidant les poches de Gulliver ne lui arrivent pas à la cheville, au sens propre, dans "Les Voyages de Gulliver" ou "Les Voyages extraordinaires de Gulliver", un roman satirique anglais écrit par Jonathan Swift, en 1721

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.expressio.fr

"Balayer d'un revers de la main" ou "Balayer d'un revers de main".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du langage courant.

Elle s'utilise à propos d'un fait ou d'une affirmation.

Et elle signifie :

  •  au sens propre : repousser ou rejeter catégoriquement, en faisant un geste de dédain,

On dit par exemple : "Mon patron a balayé d'un revers de la main ma proposition".

  • et au sens figuré : ignorer, mettre de côté, omettre volontairement, jeter aux oubliettes, considérer comme quantité négligeable.

On dit par exemple : "On ne peut pas balayer 130 ans de présence d'un revers de main !

Sources : wiktionary.org, www.btb.termiumplus.gc.ca et www.linternaute.fr

"Un appel du pied" ou "Des appels du pied".

Cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle désigne : une ou des avances ou invitations discrètes, allusives ; une ou des propositions de rapprochement adressées de manière indirecte à une personne ou à un groupe de personnes.

On dit par exemple : "Sitôt connu les résultats du second tour des élections législatives, le soir du 19 juin 2022, on a vu en direct sur les plateaux de télévision, les députés et journalistes d'nsemble (ex LREM) faire des appels du pied éhontés aux représentants du Rassemblement National".

Ces deux locutions ne doivent surtout pas être confondues avec l'expression "Un pied d'appel".

Sources : www.linternaute.fr et www.larousse.fr