"Une pétaudière".

J'aime beaucoup ce sustantif féminin à l'origine discutée, qui relève du registre familier.

Et qui désigne : un lieu, une assemblée où règnent la confusion, l'inorganisation, le désordre, voire l'anarchie.

On dit par exemple : "On ne s'entend plus dans cette pétaudière !".

Source : Le Robert, www.cnrtl.fr et wiktionary.org

"Primus inter pares".

Cette locution nominale latine (pri-mous ine-ter pa-rès) masculine ou féminine est invariable.

Signifiant littéralement "Premier/ère parmi les pairs", elle relève du registre soutenu.

Et elle désigne :

  • une personne qui préside un groupe, une assemblée, etc.

On dit par exemple : "Après trois mandats de député, j'aimerai devenir le primus inter pares".

  • et par extension : une personne qui se démarque au sein d'un groupe.

On dit par exemple : "Ce garçon est tout de suite apparu comme le primus inter pares de la faculté".

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

Pourquoi peut-on raisonnablement penser que Marine Le Pen excelle à jongler ?

Cliquer ici pour la réponse
Parce que Marine Le Pen est généralement considérée comme très à droite !
La femme politique française Marine Le Pen, en réunion publique à Perpignan (66), le 7 avril 2022 (© REUTERS/Albert Gea)
La femme politique française Marine Le Pen, en réunion publique à Perpignan (66), le 7 avril 2022 (© REUTERS/Albert Gea)
Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre les mots « à droite » et « adroite ».
Une femme en train de jongler (© Pixel - Fotolia.com)
Une femme en train de jongler (© Pixel - Fotolia.com)

"Être l'idiot utile" de quelqu'un ou "Jouer les idiots utiles".

La locution nominale masculine "L'idiot utile" relève du langage courant.

Et elle est couramment utilisée dans le domaine politique, afin de désigner : une personne, souvent perçue comme naïve,utilisée, instrumentalisée ou manipulée, qui - qu’elle en ait conscience ou non - sert les intérêts d’une faction politique, d’un groupe d’influence, d’un gouvernement ou d’un État hostile, d’un mouvement terroriste, etc., en promouvant et en diffusant leurs idées ou leur propagande aux dépens même de ses propres intérêts.

Ce concept serait apparu dans les années 1920 et se serait développé à partir de 1929, au moment des voyages de propagande du temps de l’URSS.

L’expression elle-même, calque de l’anglais "Useful idiot", fut utilisée pour la première fois aux États-Unis d'Amérique dans un article du New York Times par un journaliste correspondant à Rome (Latium) (Italie), qui l’aurait emprunté de l’italien au journal "L’Umanita" en 1948. Elle fut attribuée à Lénine par des auteurs états-uniens en pleine guerre froide, sans qu’on n’en retrouve aucune trace dans ses écrits ou ses propos rapportés.

L’expression qualifiait à l’origine les Occidentaux sympathisants du communisme qui reprenaient et répandaient, sans grand sens critique, la propagande de l’Union soviétique, à l’image d’Édouard Herriot, revenu d’Ukraine en 1933 et annonçant qu’il n’avait "vu que des gens bien nourris".

Source : wikipedia.org et wiktionary.org

"Fourbir ses armes".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme militaire relève du langage courant.

Et elle signifie :

  • au sens propre : nettoyer ses armes en les frottant, préparer ses armes ; se préparer à la guerre, s'armer,

On dit par exemple : "Les deux pays fourbissent leurs armes".

  • et au sens figuré : préparer ses arguments, ses réponses.

On dit par exemple : "La veille du débat, le président a fourbi ses armes avec son principal conseiller".

Sources : www.linternaute.fr et www.larousse.fr

Pourquoi dire : "Un peacemaker" ou "Jouer les peacemakers" ?

Ainsi que je l'ai plusieurs fois entendu, au cours des derniers mois, sur les différentes chaînes de télévision françaises d'information en continu.

Et pas simplement, en français : "Un CONCILIATEUR" ou "Un FAISEUR DE PAIX" !

Et : "JOUER LES CONCILIATEURS" ou "JOUER LES FAISEURS DE PAIX" !

"Un apparatchik".

Ce substantif masculin nous vient du russe, langue dans lequel il signifie "membre de l'appareil".

Et il désigne :

  • au sens propre : en Union soviétique puis par extension dans les autres régimes communistes, un membre de la nomenklatura, cadre du gouvernement, du parti communiste et de leurs représentations locales (autorités de l'État, administrations, sections ou cellules du Parti unique).

Par extension, l'apparatchik est un militant politique permanent, c'est-à-dire qui fait carrière dans le parti, rémunéré ou non par ce dernier (on pouvait être délégué d'une entreprise, d'un syndicat, d'une administration auprès du Parti). Il y exerce des responsabilités lui permettant d'obtenir des investitures et des mandats "électoraux" (il est alors le candidat unique du Parti dans une circonscription territoriale, un comité d'entreprise, une union professionnelle, un syndicat officiel). On parle aussi de bureaucrate.

Le terme "apparatchik" s'applique toujours à des membres civils du pouvoir, à l'exclusion des membres des forces armées ou de l'ordre tels les gradés de l'Armée rouge, les commissaires politiques ou les agents des polices politiques comme le NKVD.

  • et par extension, en France, de manière le plus souvent péjorative : un membre de l'appareil d'un parti quelconque ou d'un syndicat ; toute personne qui profite de son rang, de sa situation au sein d'un groupe social ou politique pour renforcer sa légitimité, son ascendant, son prestige, sa fortune, sa carrière.

On dit par exemple : "Ce type n'a jamais travaillé : il a toujourre été un appartchik".

Sources : Le Robert et wikipedia.org

"Un chef à plumes".

Un chef améridien portant une coiffe à plumes

Cette locution nominale masculine relève du jargon et vocabulaire politique.

Elle désigne en effet, depuis quelques années, au sens figuré : les principaux responsables des grands partis politiques.

Elle est apparue au début des années 2010, parmi les attachés de presse de l'UMP et du PS, en remplacement des termes "baron", pour les gaullistes, et "éléphant" pour les socialistes.

On dit par exemple : "Les chefs à plumes de la Macronie sont inquiets après la déroute de leurs candidats aux législatives".

Chefs lakotas

Cette formule fait naturellement référence aux peuples amérindiens qui ont utilisé des coiffes en plumes, notamment d'aigles, comme éléments décoratifs ou comme signe distinctif du rang social.

Une coiffe à plumes amérindienne

Les plumes avaient en outre des vertus magico-médicales ce qui donnait à cette coiffure une importance accrue. Chaque tribu avait son propre modèle de coiffure avec sa propre méthode pour les confectionner. Elles pouvaient leur attribuer un rôle culturel différent. Les coiffes de guerre (ou "bonnets de guerre") sont des couvre-chefs à plumes traditionnellement portées par les chefs masculins des nations indiennes des plaines américaines qui ont gagné une place de grand respect dans leur tribu.

À l'origine, elles étaient parfois portées au combat, mais sont maintenant principalement utilisées pour les cérémonies. Dans les communautés amérindiennes et des Premières Nations qui possèdent traditionnellement ces insignes, elles sont considérées comme des objets d'une grande importance spirituelle et politique, qui ne doivent être portés que par ceux qui en ont gagné le droit et l'honneur grâce à la reconnaissance formelle de leur peuple.

Les parures en plume d'aigles sont les plus prisées des parures d'Amérique du Nord. Elles sont si populaires qu'aux États-Unis seuls les Amérindiens ont le droit de détenir des plumes d'aigle, du fait que ces parures sont jugées essentielles au maintien de leur culture alors que les aigles sont des espèces strictement protégées. Ces parures peuvent être très simples, constituées d'une simple plume ou très complexes comme celle des Sioux ou des Arapahos. Elles étaient utilisées tant à la guerre que lors des conseils et cérémonies religieuses.

Il semble que les premiers Nord-Amérindiens à avoir utilisé des parures complexes soient les Crows. Les Pieds-Noirs les adoptèrent au début du XIXe siècle, mais leurs plumes d'aigle sont dressées circulairement et verticalement tout autour de la tête. Le chef Pawnee nommé Petalesharo en portait une en 1821, les Cheyennes vers 1830 au moins et les Sioux au milieu du XIXe siècle.

De nos jours, Ces coiffures sont toujours utilisées lors des pow-wows.

Un pow-wow

Sources : www.europe1.fr et wikipedia.org

"Une surenchère".

Ce substantif féminin relève du langage courant.

Et il désigne :

  • au sens propre : une nouvelle enchère, supérieure à la précédente.

On parle ainsi de "Surenchères successives".

Un acheteur en train de surenchérir, lors d'une vente aux enchères

  • et au sens figuré : une promesse, une offre supérieure ; une escalade : le fait d'aller encore plus loin que ce qui avait été fait ou proposé au préalable.

On parle par exemple de "Surenchère commerciale" ou de "Surenchère électorale".

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"Un mot d'ordre".

Cette locution nominale masculine relève du langage courant.

Et elle désigne :

  • au sens propre : une consigne d'action, une résolution commune ; par exemple aux membres d'un parti.

On dit par exemple : "Le mot d'ordre du parti était clair : pas une voix pour l'extrême-droite".

  • et par extension : une consigne, une instruction.

On dit par exemple : "Mon mot d'ordre est le suivant : la qualité avant tout".

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr, www.linternaute.fr et Le Robert

On ne dit pas : "Faire un accord d'appareil" !

L'émission "C dans l'air", présentée par Caroline roux, sur la chaîne de télévision publique française France 5

Ainsi que je malheureusement pu l'entendre, le 21 juin 2022, dans l'émission "C dans l'air", sur la chaîne de télévision publique France 5.

Mais : "CONCLURE un accord d'appareil", "PASSER un accord d'appareil" ou "SIGNER un accord d'appareil" !