Il s'agit du nom d'artiste de la chanteuse française Marina Dalmas, née le 9 février 1998.
La jeune chanteuse française Marina Dalmas, lauréate de l'émission de télévision française "La France a un incroyable talent", le 14 décembre 2011, sur M6
ACI (Auteure-Compositrice-Interprète), elle remporte à l'âge de seulement 13 ans, la cinquième saison de l'émission "La France a un incroyable talent", sur la chaîne de télévision française M6, en décembre 2011.
La jeune chanteuse française Marina Dalmas, candidate de l'émission de télévision française "La France a un incroyable talent", fin 2011, sur M6
En mai 2015, à l'âge de 17 ans, elle sort son premier album "Fearless", incluant la chanson "Homeless", un titre que j'ai entendu à la radio et vivement apprécié cinq années durant, sans imaginer une seule seconde qu'il puisse avoir été écrit, composé et chanté par une artiste aussi jeune... et française de surcroît !
Il s'agit du nom de scène du chanteur et parolier français Serge Chauvier, né le 11 février 1943.
Ayant débuté sa carrière en 1964, il est l'un des chanteurs français les plus populaires depuis la fin des années 1960.
Serge Lama a publié vingt-trois disques studio et neuf en public en 56 ans de carrière.
Disque 45 tours "Jesuis malade" et "Les p'tites femmes de Pigalle", du chanteur français Serge Lama (1973)
Plusieurs de ses chansons sont devenues des classiques de la chanson française. Et notamment : "Les Ballons rouges" (1967), "D'aventures en aventures" (1968), "Je suis malade" (1973), "Les p'tites Femmes de Pigalle" (1973) ou "Femme, femme, femme" (1978).
Début dans la chanson et brutal coup d'arrêt
En 1964, Serge Lama fait la rencontre de la pianiste Jackie Bayard, qui met ses premiers textes en musique.
Après un très bref passage au "Petit Conservatoire de la chanson" de Mireille, il passe plusieurs auditions et est engagé au cabaret l'Écluse, à Paris (75), le 11 février, le jour de ses vingt-et-un ans. Barbara est la vedette du spectacle. À l’Écluse, il tombe amoureux de la pianiste de Barbara, Liliane Benelli, de huit ans son aînée.
Il enregistre son premier disque, un super 45 tours comprenant les titres "À 15 ans", "En ce temps-là", "Le bouffon du roi" et "C'était ma femme".
Le 1er disque super 45 tours du chanteur français Serge Lama (1964)
L’été 1965, il part en tournée, en première partie de Marcel Amont. Mais le 12 août, il est victime d’un grave accident de voiture, près d'Aix-en-Provence (13) : la Peugeot 404 conduite par Jean-Claude Ghrenassia, le régisseur de la tournée et frère du chanteur Enrico Macias, s’écrase contre un arbre.
Liliane Benelli, la fiancée de Serge Lama, assise à l'arrière, est tuée sur le coup ; le conducteur ne sortira jamais du coma.
Coupure de presse d'époque, évoquant l'accident de voiture de Serge Lama du 12 août 1965L'épave de la 404 Peugeot broyée contre un arbre le 12 août 1965, d'où sortit miraculeusement vivant le chanteur français Serge Lama
Serge, polytraumatisé, frôle la mort mais survit. Il passe une année allongé sur un lit et subit une dizaine d'opérations. Marcel Amont avait heureusement pu dissuader les médecins de le trachéotomiser, ce qui aurait ruiné sa carrière de chanteur .
Toujours immobilisé, Serge Lama enregistre deux 45 tours, en février et juin 1966.
Le 4e disque super 45 tours du chanteur français Serge Lama (1966)
En mai, un jeune pianiste, Yves Gilbert lui est envoyé par la chanteuse Régine. Cette rencontre marque le début d'une longue et fructueuse collaboration. Yves Gilbert sera (plus tard en compagnie d'Alice Dona) le compositeur attitré du chanteur et l'accompagnera sur scène, au piano, durant de nombreuses années.
En 1967, il enregistre "Les ballons rouges", qui devient, au fil du temps, l'un des classiques de son répertoire.
Après quatorze opérations en deux ans et une longue rééducation, il reprend son métier au cabaret parisien l’Écluse, puis à l’Olympia, en octobre, en première partie de la chanteuse grecque Nana Mouskouri.
L'année 1968 est celle de sa renaissance artistique. Serge Lama part en tournée avec Enrico Macias et enregistre l'album "D'aventures en aventures".
En octobre, il se produit sur la scène de Bobino, en première partie du chanteur Georges Chelon, et connaît son premier grand succès.
En décembre, il épouse Daisy Brun, une attachée de presse rencontrée pendant sa convalescence.
"Napoléon-Lama"
Au début des années 1980, Serge Lama se lance dans l’écriture d’une comédie musicale consacrée à Napoléon Bonaparte.
Composé par Yves Gilbert, son Napoléon est proposé sur un double disque, "J'assume tout Napoléon" ("Napoléon volume I" et "Napoléon volume II") en septembre 1982. Suivi de "Marie, la polonaise : Napoléon volume III", en octobre 1984.
La comédie musicale est montée au Théâtre Marigny, à Paris (75), du 20 septembre 1984 à juin 1986.
Il tourne en France et au Québec avec le spectacle de Napoléon. Et le million de spectateurs sera atteint à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal (Québec) (Canada), où le spectacle renommé "Napoléon-Lama" tiendra l'affiche plusieurs semaines en 1988.
En marge de la chanson, une carrière de comédien
En 1991, Serge Lama s'essaie au théâtre, et joue dans "La facture" de Françoise Dorin, aux Bouffes Parisiens.
En 1992, il joue dans "Toâ", une pièce de Sacha Guitry, au théâtre Édouard VII, à Paris (75) et en tournée.
En 1994-1995, il incarne le commissaire Paparel dans le feuilleton télévisé "Placé en garde à vue", diffusé sur France 3.
Et en 1999, il joue dans "La courte échelle", un court métrage de Thierry Poirier.
Vie privée
Serge Lama avait 22 ans, lorsqu'il a perdu son premier grand amour, la pianiste Liliane Benelli (1935-12 août 1965), tuée dans l'accident de voiture dont il réchappa miraculeusement.
Il a épousé en décembre 1970 Daisy Brun, une attachée de presse rencontrée pendant sa convalescence.
Et, le 17 juin 1991, Michèle Potier, sa compagne depuis vingt ans et la mère de son fils, dont il partagea la vie durant 46 ans, jusqu'à sa mort, le 25 octobre 2016.
Il s'agit du nom de scène de l'actrice française Marie-Louise Gournay, née le 27 janvier 1919 et morte le 16 août 1998.
Même s'il se souvient d'elle pour l'avoir vue à maintes reprises, le grand public ignore malheureusement souvent son nom.
Ayant fait ses débuts au cinéma au début des années 1940, Dominique Davray a en effet joué de très nombreux rôles secondaires, incarnant les femmes accortes ou légères, mais au caractère bien trempé.
Simone Signoret et Dominique Davray, dans "Casque d'or" de Jacques Becker (1952)
On la remarque dans le rôle de Julie, auprès de Simone Signoret, dans "Casque d'or" de Jacques Becker (1952), en inénarrable "Alsacienne en costume" dans "Les espions" de Henri-Georges Clouzot (1957), en "gouvernante fataliste" auprès de Corinne Marchand dans "Cléo de 5 à 7" d’Agnès Varda (1962), puis dans le rôle de "Madame Mado" dans le cultissime "Les tontons flingueurs".
Plus tard, du milieu des années 1960 jusqu’aux années 1970 et l’âge venant, ses emplois se modifient et elle joue les femmes matures de caractère, qu’elles soient religieuses, infirmières, concierges ou prostituées (au moins six !). Elle tient de nombreux petits rôles dans bon nombre de comédies, notamment aux côtés de Louis de Funès pour plusieurs scènes devenues cultes, comme dans :
"Le tatoué", de Denys de la Patellière (1967), où elle joue la femme idiote de Louis de Funès.
"Le gendarme en ballade" de Jean Girault (1970), où elle joue la "religieuse forte".
Après avoir personnifié "Gilette la charonne" dans "Notre-Dame de Paris" de Jean Delannoy, en 1956, elle apparaît pour la dernière fois au cinéma en incarnant un autre personnage de Victor Hugo : "La Magnon", dans la version de Robert Hossein des "Misérables" de Victor Hugo (1982).
Riche de plus de 70 films, sa filmographie comporte des noms de réalisateurs aussi prestigieux que :
Yves Allégret, Jacques Becker, Jean Becker, Bertrand Blier, Jean-Claude Brialy, Marcel Carné, André Cayatte, Henri-Georges Clouzot, Philippe De Broca, Denys de La Patellière, Jean Delannoy, Jacques Deray, Julien Duvivier, Jean Girault, Gilles Grangier, Pierre Granier-Deferre, Pierre Grimblat, Sacha Guitry, Robert Hossein, Georges Lautner, Jean-Paul Le Chanois, Gérard Oury, Jean-Marc Thibault, Agnès Varda, Henri Verneuil et Claude Zidi.
Dominique Davray et Robert Lamoureux, dans "Papa, maman, la bonne et moi" de Jean-Paul Le Chanois (1954)Dominique Davray et Jean Martin, dans "L'aile ou la cuisse" de Claude Zidi (1974)
Et même : Alfred Hitchcock, Anatole Litvak et Joshua Logan (le réalisateur de "Bus stop") !
Il s'agit dunom de plume de la politologue allemande naturalisée états-unienne Johanna Arendt, née le 14 octobre 1906 et morte le 4 décembre 1975.
Philosophe et journaliste, elle est principalement connue pour ses travaux sur la politique et en particulier le totalitarisme, ainsi que sur la modernité et la philosophie de l'histoire.
Hannah Arendt a toujours souligné que sa vocation n'était pas la philosophie mais la théorie politique. Aussi se disait-elle "politologue" plutôt que "philosophe".
Élève de Heidegger, Husserl et Jaspers
Hannah arendt a suivi les cours des plilosophes allemands Heidegger, de Husserl puis de Jaspers. Elle s'y révèle d'une brillante intelligence et d'un non-conformisme encore peu commun.
La rencontre avec Martin Heidegger (26 septembre 1889 - 26 mai 1976) en 1925 est un événement majeur de sa vie, tant sur les plans intellectuel que sentimental. Cet événement a toutefois souvent fait ombrage à la contribution originale de Arendt et a occupé une place importante dans la compréhension de sa trajectoire intellectuelle. En 1925, Arendt est très jeune et voue une grande admiration à son maître, de dix-sept ans son aîné. C'est le début d'une relation secrète (Heidegger est marié et père de deux enfants), passionnée et irraisonnée, qui laissera chez elle des traces durant toute sa vie.
Quelle que soit la position ambiguë de Heidegger à l'égard du judaïsme, elle restera en effet fidèle à leur relation et au souvenir du rôle de la pensée de Heidegger dans son propre parcours. Par-delà la guerre et l'exil, elle se fera l'infatigable promotrice du philosophe, aussi éminent que controversé, aux États-Unis d'Amérique.
Après avoir interrompu leur relation, Arendt devient l'élève de Edmund Husserl (8 avril 1859 - 26 avril 1938).
Puis, sur recommandation d'Heidegger, de Karl Jaspers (23 février 1883 - 26 février 1969), sous la direction duquel elle rédige sa thèse, et qui a finalement été sa véritable figure d'influence.
Montée du nazisme
En 1929, Hannah Arendt épouse Günther Stern (nommé plus tard Günther Anders), un jeune philosophe allemand rencontré en 1925 dans le milieu universitaire et devenu son compagnon en 1927.
Avec la montée de l'antisémitisme et l'arrivée des nazis au pouvoir, elle s'intéresse de plus près à ses origines juives. Elle se rapproche dès 1926 de Kurt Blumenfeld, ancien président de l'Organisation sioniste mondiale, vitrine du mouvement sioniste, président de l'Union sioniste allemande depuis 1924 et ami de sa famille. Chargée par Blumenfeld de recueillir les témoignages de la propagande antisémite, elle est arrêtée en 1933 par la Gestapo et relâchée grâce à la sympathie d'un policier.
Elle quitte l'Allemagne sur le champ.
Fuite hors d'Allemagne et exil aux États-Unis
Arrivée en France en 1933, elle devient la secrétaire particulière de la baronne Germaine de Rothschild, milite pour la création d'une entité judéo-arabe en Palestine, participe à l'accueil des Juifs, pour la plupart communistes, fuyant le nazisme et facilite leur émigration vers la Palestine. Divorcée en 1937, elle se remarie le 16 janvier 1940 avec l'un d'eux, Heinrich Blücher, un réfugié allemand, ancien spartakiste.
En mai 1940, en raison de l'avancée éclair de l'Armée allemande en France, elle se retrouve internée par le Gouvernement français avec d'autres apatrides au camp de Gurs (64). Dans la confusion qui suit la signature de l'armistice en juin 1940, elle est libérée et parvient à s'enfuir à Montauban (64), où elle retrouve son mari. Puis, elle gagne Marseille (13) et Lisbonne (Portugal).
Aux États-Unis d'Amérique
Elle parvient à embarquer pour l'Amérique en mai 1941, par l'intervention du diplomate américain Hiram Bingham IV, qui lui délivre illégalement un visa d'entrée aux États-Unis d'Amérique, en même temps qu'à environ 2 500 autres réfugiés juifs. À l'issue d'une traversée éprouvante, elle s'installe à New York. Dans une situation de dénuement, elle doit gagner sa vie, trouve un emploi d'aide à domicile dans le Massachusetts, et envisage de devenir assistante sociale !
Naturalisée en 1951, Hannah Arendt devient conférencière et professeur invité en sciences politiques dans différentes prestigieuses universités états-uniennes telles que Berkeley, Columbia, ou Princeton, où elle a été la première femme nommée professeur.
Ouvrages de référence
Ses livres les plus célèbres sont "Les origines du totalitarisme" (1951), "Condition de l'homme moderne" (1958) et "La crise de la culture" (1961). Le mot "Totalitarisme" exprime l'idée que la dictature ne s'exerce pas seulement dans la sphère politique, mais dans toutes, y compris les sphères privée et intime, quadrillant toute la société et tout le territoire.
Son livre "Eichmann à Jérusalem", publié en 1963 à la suite du procès d'Adolf Eichmann en 1961, où elle développe le concept de la banalité du mal, a fait l'objet d'une controverse internationale.
Il s'agit du nom de plume du dessinateur et scénariste belge Jean De Mesmaecker, né le 21 décembre 1935 et mort le 30 avril 2017.
Jidéhem signait sous ce pseudonyme créé à partir des initiales de son patronyme : Jean De Mesmaeker, un nom naturellement bien connu des lecteurs de "Gaston Lagaffe".
Monsieur De Mesmaeker dessiné par Jidéhem (Jean De Mesmaeker)
Car Jidéhem fut bien davantage qu’un très précieux collaborateur de Franquin : un auteur à part entière, qui a fait l’essentiel de sa carrière dans l'hebdomadaire belge "Spirou".
Jean De Mesmaeker apprend à dessiner, enfant, en recopiant des aventures de Tintin, avant de suivre les cours de l’Institut Saint-Luc, l’une des écoles d’art belges les plus réputées.
"Ginger"
Très admiratif de Maurice Tillieux, il s’inspire alors de son personnage de "Félix" pour créer une série policière dont le héros est un détective privé du nom de "Ginger".
N°27 de la 12e année (1955) de l'hebdomadaire belge "Héroïc-Albums", avec en couverture "La mort et les 4 petits copains", une aventure de "Ginger", par Jidéhem
Le premier épisode est publié en 1954, alors qu’il n’a pas encore 20 ans, en quatrième de couverture du journal Héroïc-Albums, dirigé par Fernand Cheneval. La disparition de ce magazine, deux ans plus tard, interrompra par la même occasion les aventures de "Ginger". Jidéhem attendra plus de deux décennies pour les reprendre, en 1979, dans Spirou.
Assistant de Franquin
En 1956, Charles Dupuis, le patron du magazine de Marcinelle (banlieue de Charleroi), l’envoie chez André Franquin qui, débordé par ses multiples séries ("Spirou et Fantasio", "Gaston Lagaffe" et "Modeste et Pompon") a besoin d’un assistant.
Jean de Mesmaeker (Jidéhem) et André Franquin, au début des années 1960
"Starter"
En 1957, André Franquin lui confie la chronique automobile qu’il tient dans Spirou avec le journaliste sportif Jacques Wauters (qui l'a lancée en 1952) à travers le personnage de "Starter", un jeune mécano-pilote proposant des "essais voiture" à des lecteurs n’ayant pourtant pas l’âge d’avoir le permis de conduire; que Franquin a créé graphiquement en 1956.
"Starter 1963" : un recueil des chroniques et essais automobiles "Starter" parues dans l'hebdomadaire belge "Spirou", publié en 1962Starter en Fiat Dino, en couverture du n°1556 de Spirou du 8 février 1968
Jidéhem animera la rubrique jusqu'en 1978, illustrant 700 essais ou reportages.
Un fou de bagnoles
Qu’elle soit sportive, familiale ou utilitaire, Jidéhem aimait la voiture sous toutes ses formes. Combien en dessina-t-il tout au long de sa carrière ? Difficile à dire, mais probablement plusieurs milliers. A celles auxquelles il consacra des illustrations dans les pages du journal "Spirou", il convient en effet ajouter toutes celles qu’il glissa dans les planches d’autres dessinateurs, et tout particulièrement André Franquin, en tant qu’assistant spécialisé dans les décors. Ceci étant, les repérer n’était pas difficile : qu’il s’agisse ou non de modèles existants, les bagnoles "à la Jidéhem" se reconnaissaient immédiatement par leurs courbes élégantes et l’impression de dynamisme qui se dégageait d’elles.
Bras droit de Franquin pour "Gaston Lagaffe"
Même si le style de Jidéhem est plus proche de celui de Tillieux que du sien, Franquin a acquis une grande confiance en ce collaborateur discret, au point d’envisager de lui abandonner Gaston, ce qu’il ne fera pas.
Deuxième album demi-format de la série de bande dessinée belge "Gaston Lagaffe" (1963)
Jidéhem se contentera d’aider son mentor pour les décors, mais aussi dans la mise en place des personnages et dans le scénario. Plus de 400 gags de Lagaffe seront ainsi codessinés par Franquin et Jidéhem jusqu’en 1968.
"Gala de gaffes à gogo", album R1 de la série de bande dessinée belge "Gaston Lagaffe", dessiné par André Franquin avec des décors de Jidéhem, et reprenant les albums demi-format 1 ("Gala de gaffes") et 2 ("Gaffes à gogo")
Et pour "Spirou et Fantasio"
Plus indispensable que jamais, l’assistant sera également mobilisé, à la même époque, sur "Les Aventures de Spirou et Fantasio", dont il réalisera les décors de nombreux albums cultes tels que "Le nid des marsupilamis" (1960), "Le Voyageur du Mésozoïque" (1960), "Z comme Zorglub" (1961) ou "QRN sur Bretzelburg" (1966).
Sollicité par d’autres dessinateurs pour des décors, comme Roba pour "La Ribambelle" ou Walthéry pour "Natacha", Jidéhem parviendra néanmoins à dépasser son statut de "super-assistant".
"Sophie"
Alors qu’il a beaucoup misé sur "Starter", qui vit ses propres histoires en marge de ses chroniques automobiles, celui-ci va se faire voler la vedette par un personnage secondaire, une petite fille prénommée "Sophie", comme la propre fille de l’auteur, apparue subrepticement dans "L’oeuf de Karamazout", en 1964.
Son principal trait de caractère, la malice, lui est d’un précieux secours pour déjouer les projets d’affreuses crapules s’intéressant de trop près aux prototypes de son papa inventeur. Vingt et un albums suivront, jusqu’en 1995. Jidéhem s’éloignera alors progressivement d’une bande dessinée franco-belge en mal de renouvellement, dont il fut l’un des plus précieux artisans.
"Ginger" et "Sophie"Sophie, Ginger, Véraline, Starter et Pipette
Il s'agit du nom de plume du politologue français Roland Cayrol, né le 11 août 1941.
Celui-ci a écrit trois romans policiers sous ce nom, de 1987 à 1998 : "Meurtre à l'Élysée" (1987), "Meurtre à l'Élysée II" (1994) et "Meurtre à TF1" (1998).
Et, sous son véritable nom, une douzaine d'ouvrages consacrés à son véritable domaine de compétence, que sont la politique et les sondages.
Ayant commencé sa carrière comme secrétaire du Club Jean Moulin avant de devenir chargé de recherches à l'ORTF, Roland Cayrol a effectivement rejoint, en 1968, la FNSP (Fondation Nationale des Sciences Politiques), où il gravit les échelons jusqu'à en devenir directeur de recherches au CEVIPOF.
Il s'oriente en parallèle vers les sondages d'opinion en rejoignant, en 1977, l'institut de sondage Louis Harris France, dont il prend la direction des études politiques et d'opinion l'année suivante.
En 1986, il devient directeur de l'institut CSA, à la création duquel il contribue et qu'il dirige jusqu'en 2008, année au début de laquelle il cède les parts qu'il détient dans l'institut à Vincent Bolloré.
Directeur du CETAN (CEntre d'éTudes et d'ANalyse), spécialisé dans le conseil en stratégie, en image et en communication, il est le co-fondateur de Marocmétrie, un institut de mesure automatique des audiences TV au Maroc. Il est également co-fondateur du groupe de recherches European Election Studies et participe aux travaux d'équipes de recherche internationales dont Latinobarometro.
Ses travaux portent sur les médias et leur influence politique, les structures et l'évolution de l'opinion publique ainsi que sur les comportements politiques et électoraux comparés, en France et en Europe.
Il commente régulièrement l'actualité dans de nombreuses émissions des organes d'information français, en particulier dans les émissions "C dans l'air" sur France 5, "On refait le monde" sur RTL ou "24h en questions" sur LCI.
Directeur de collections aux éditions Calmann-Lévy depuis 1995, Roland Cayrol est également conseiller scientifique des revues "Hermès" et "Le temps des médias".
Il s'agit du nom de scène et du nom d'artiste de l'actrice française Geneviève Menut, née le 9 février 1912 et morte d'un cancer le 2 janvier 1992.
Avec ses yeux de braise, son sourire charnel et sa voix canaille, Ginette Leclerc a été, des années durant, la représentation même de la femme fatale et de la "vamp" des bas-fonds.
Elle disait d'ailleurs d'elle, avec malice : "Je suis l'actrice qui a fait le plus longtemps le trottoir et qui a été le plus souvent assassinée".
Ginette Leclerc dans "Le corbeau", de Henri-Georges Clouzot (1943)
Vie privée
Ginette se marie à dix-huit ans, le 20 octobre 1930, avec un danseur de seize ans son aîné, Lucien Leclerc, "pour ne pas travailler". Elle veut en effet être danseuse, mais sa famille s'oppose à ce choix. Toutefois, le ménage ne dure pas et elle divorce le 3 juillet 1939, conservant cependant son patronyme de femme mariée comme nom d'artiste et nom de scène.
Plus tard, Ginette Leclerc partage pendant une dizaine d'années la vie du comédien Lucien Gallas, dont elle a fait la connaissance en 1936 sur le tournage du film "La loupiote", de Jean Kemm et Jean-Louis Bouquet.
Ginette Leclerc et Lucien Gallas, dans "Le val d'enfer" de Maurice Tourneur (1943)
Elle a des débuts assez difficiles, posant pour des cartes postales "coquines", et faisant de la figuration pour le cinéma à partir de 1932, jusqu'au jour où elle est remarquée par Jacques Prévert.
Cinéma
Cette grande vedette du cinéma français, aujourd'hui très injustement oubliée, à mes yeux, a joué dans près de cent films, de 1932 à 1978.
Claude Autant-Lara confie un petit rôle à Ginette Leclerc dans "Ciboulette" en 1933, lançant le véritable début de sa carrière, suivi bientôt, en 1934, par "L'hôtel du libre échange" de Georges Feydeau, transposé au cinéma par Marc Allégret.
Il s'agit du nom de scène, lorsqu'il était catcheur... du journaliste et homme de radio et de télévision Claude Villers, né le 22 juillet 1944.
De 1958 à 1961, alors qu'il n'était âgé que de 14 à 18 ans, en effet, celui-ci a interprété le rôle de l'un des quatre frères masqués d'une troupe de catch ambulant.
Il s'agit du pseudonyme et dunom de plume du journaliste et homme de radio et de télévision français Claude Marx, né le 22 juillet 1944.
La majeure partie de sa carrière radiophonique s'est effectué à France Inter où il a successivement été auteur de saynètes, animateur et producteur.
Passionné de trains, de paquebots, de voyages et d'aventures, Claude Villers est également écrivain et voyageur.
Il fait mille métiers (employé de banque au Crédit lyonnais pendant deux mois à 14 ans, catcheur de foire avec comme surnom "l'homme au masque de soie", de 14 à 17 ans, etc.), avant d'obtenir, à 17 ans et demi, en 1961, sa carte de presse, ce qui fait alors de lui le plus jeune journaliste de France.
Claude Villers fait ses débuts en 1961 dans la presse écrite notamment à "Paris-Jour", "Radio-Télé Magazine", "La Presse", "Plexus" ou "Paris-Presse".
Il commence à travailler à la radio en 1962, avant d'arriver à l'ORTF en 1964, où il participe à la création du Pop-Club avec José Artur, l'émission qui a amené à l'antenne la "musique de sauvages". Il a également été correspondant à New York et a couvert le festival de Woodstock, en août 1969, malgré l'opposition de sa hiérarchie.
Il est une des grandes voix de France Inter, où il anime d'extraordinaires émissions telles que "Pas de panique" (1972), "Marche ou rêve" (1976), "Comme on fait sa nuit on se couche" (1978), "La vie des Français sous l'Occupation", avec Henri Amouroux (1979), le célébrissime "Tribunal des flagrants délires" (1980 à 1983), avec les géniaux Pierre Desproges et Luis Rego, lui-même interprétant le rôle du président.
Mais aussi : "Marchands d'histoires" (1992 à 1995) ou "Je vous écris du plus lointain de mes rêves" (1997 à 2004), pour ne citer que mes préférées.
Télévision
Entre 1972 et 1989, il produit et présente des émissions, réalise des documentaires et des films pour de grandes chaînes de télévision.
À la télévision, Claude Villers apparait occasionnellement pendant les années 1970, notamment dans des émissions portant sur ses passions : la musique américaine et les voyages.
À partir de 1980 il est présent chaque semaine pour animer une émission-jeu de Jean Frapat : "Télétests". L'adaptation télé du "Tribunal des flagrants délires" pour Antenne 2 se heurtant à une forme de censure, il abandonne rapidement. En 1982 il lance une émission de cinéma : "Ciné-Parade". Il participe à "Merci Bernard". En 1984 il présente depuis New York une émission spéciale en hommage à George Orwell. Et, en 1986, pour France 3 Grand Est, il présente une émission hebdomadaire consacrée aux cuisines du monde.
Autres radios
En 1981, il intègre la radio RMC en tant que directeur des programmes, mais l'expérience tourne court.
À la rentrée de 1982, il revient sur France Inter et reprend le "Tribunal des flagrants délires", qu'il avait abandonné en plein succès. Dans les années qui suivent, il changera plusieurs fois de radio, quittant de nouveau France Inter sur un désaccord, travaillant un temps avec Jean-Marie Cavada pour une version privée des "Flagrants délires", se posant un temps à France Culture, revenant à France Inter, qu'il quitte de nouveau puis retrouve après une nouvelle aventure.
Les raisons de ces nombreux changements ne sont pas seulement à chercher dans les vicissitudes du métier : Claude Villers a depuis longtemps reconnu cette manie de la bougeotte, ayant notamment toujours arrêté assez tôt chacune de ses formules d'émission, avant qu'elles ne commencent à se dégrader.
En juillet 1986, ce passionné de voyages et d'aventures fonde Pacific FM, "la radio voyage" comme il aime le dire dans son émission matinale.
Claude Villers a pris sa retraite le 27 juin 2004, et je continue de regretter amèrement la chaleur de sa voix et la qualité de ses émissions !
Il est l'auteur d'une trentaine de livres, dont 6 tomes de ses "Marchands d'histoires", publiés de 1993 à 1998 aux Éditions de la cité, en collaboration avec Christian Clères et Renaud Alberny.
Il s'agit du nom d'artiste de l'acteur français Marie Louis Jules Paufichet, né le 9 février 1883 et mort le 23 avril 1951.
Jules Berry est né à Poitiers (86), où son père, quincailler, porte beau et se fait appeler "président Berry", en référence au duc de Berry.
Ce goût immodéré pour l’ostentation marquera le futur "Jules Berry", qui, en 1888, quitte le Poitou avec sa famille pour la capitale, leur père Louis ayant trouvé un poste de chef de rayon au magasin le Printemps.
Bon élève, Jules Berry est diplômé de l'école d'architecture et de l'École des beaux-arts.
Durant ces études il se découvre une grande attirance pour le théâtre et aimerait devenir acteur, mais les jolies filles et le jeu l’amènent à rater le Conservatoire. Qu’à cela ne tienne, il apprend à jouer du piano, suit des cours de diction, écrit des textes et s’habille de beaux costumes pour faire le galant.
Il décroche un premier engagement dans un théâtre parisien et prend pour nom de scène "Jules Berry". Il rêve du "Français" mais comprend vite que ce n’est pas pour lui.
Son chemin passe plutôt par les théâtres de boulevard où sa grandiloquence et son sens du comique lui offrent de petits rôles jusqu’à son départ pour le service militaire. De retour en 1908, il enchaîne à l’Athénée, au théâtre Antoine, à l’Ambigu et entame une carrière dans l’autre capitale francophone qu’est Bruxelles (Belgique), après avoir été remarqué lors d'une tournée à Lyon (69), par Jean-François Ponson, qui l'engage pour douze ans au théâtre des Galeries Saint-Hubert. Le public bruxellois lui réserve un très bon accueil. Et il crée dans la capitale belge une trentaine de pièces à succès de Marcel Achard, Alfred Savoir, Louis Verneuil et Roger Ferdinand.
La Grande Guerre l’appelle sous les drapeaux et Jules Berry se sent obligé de s’y faire également remarquer en gagnant la Croix de Guerre pour acte de bravoure !
L’entre-deux-guerres est une période faste pour lui car le cinéma "parlant" ouvre les bras à cet orateur exceptionnel.
Dandy séducteur, portant cape et chapeau, il est la coqueluche du Tout-Paris et s’affiche avec les starlettes. Enjoué, mondain, joueur invétéré, talentueux au point de ne pas apprendre ses textes, on l’aime ou on le déteste, c’est selon.
Le cinéma
Il se lance dans le cinéma muet en 1908, à 25 ans, avec "Tirez s'il vous plaît" de Louis J. Gasnier, puis dans le parlant, en 1931, avec "Mon coeur et ses millions" de Berthomieu.
Au total, il jouera dans 89 films où le pire côtoie le meilleur, mais souvent comme premier rôle, ou avec son nom au-dessus de l'affiche, ainsi qu'en atteste ces quelques exemples.
Jules Berry incarne la grandiloquence, l'extravagance, le fantasque dont Pierre Brasseur sera par la suite le digne héritier.
Il est assurément l'un des plus grands acteurs du cinéma français et compte assurément parmi mes préférés.
L'acteur français Jules Berry, extraordinaire dans "Les visiteurs du soir" de Marcel Carné (1942)
Son rôle de diable machiavélique dans "Les visiteurs du soir", le film de Marcel Carné tourné en 1942, où il est admirable, marque le sommet de sa carrière.
Parmi ses meilleurs films, il convient de noter :
"Baccara" d'Yves Mirande (1935),
"Le Crime de Monsieur Lange", de Jean Renoir (1935),
"27, rue de la Paix" de Richard Pottier (1936),
"L'Habit vert" de Roger Richebé (1937),
"Le Jour se lève", de Marcel Carné (1939) ,
et "Le Voyageur de la Toussaint" de Louis Daquin (1943),
Il met un terme à sa carrière cinématographique en 1951, avec "Les maître-nageurs" de Henri Lepage, pour interpréter les textes de Jacques Prévert.
Vie privée
Jules Berry a entretenu des liaisons successives avec les actrices Jane Marken, Suzy Prim et Josseline Gaël, son épouse, avec laquelle il a une fille nommée Michelle, née en 1939.
Joueur compulsif, il a malheureusement pour habitude de "flamber" tous ses cachets au casino et aux courses de chevaux.
Une crise cardiaque le conduit au Père Lachaise le 23 avril 1951, mettant un terme à une filmographie hors du commun.
Il s'agit du nom d'artiste de l'actrice française Nicole Andrieu, née le 21 octobre 1931 et morte le 25 juin 2016.
Élève au cours Simon, elle est remarquée par Jacques Becker qui lui fait faire des essais pour "Antoine et Antoinette" (1947), mais débute dans "Les amoureux sont seuls au monde " de Henri Decoin (1948) et "Aux yeux du souvenir" de Jean Delannoy (1948).
Nicole Courcel et Daniel Gélin dans "Les rendez-vous de juillet" de Jean Becker (1949), le premier grand rôle de l'actrice
Jacques Becker lui offre alors son premier grand rôle au cinéma, en 1949, dans "Rendez-vous de juillet". Son personnage s'appelle "Christine Courcel" et elle décide de conserver ce patronyme comme nom d'artiste pour la suite de sa carrière, devenant ainsi "Nicole Courcel".
Dès l'année suivante, en 1950, elle tourne "La Marie du Port" de Marcel Carné, aux côtés de Jean Gabin, et devient l'une des vedettes du cinéma français des années 1950 et 1960.
Nicole Courcel et Jean Gabin dans "La Marie du port", de Marcel Carné (1950)
On la retrouve ainsi aux génériques de films tels que :
"Papa, maman, la Bonne et moi" et "Papa, maman, ma femme et moi" de Jean-Paul Le Chanois (1954 et 1956),
"Si Versailles m'était conté..." de Sacha Guitry (1954),
"Le cas du docteur Laurent" de Jean-Paul Le Chanois (1957), où elle retrouve Jean Gabin,
"Le Testament d'Orphée" de Jean Cocteau (1960),
"La Nuit des généraux" d'Anatole Litvak (1967),
"L'aventure c'est l'aventure" de Claude Lelouch (1972),
et "La gifle" de Claude Pinoteau (1974), l'un de mes films favoris de cette période !
Mais Nicole Courcel a également tourné sous la direction de réalisateurs tels que Yves Allégret, Claude Autant-Lara, André Cayatte, Claude Lelouch ou Agnès Varda
Elle arrête le cinéma en 1979, mais continue à jouer jusqu'en 2004 pour la télévision, où on a pu la voir dans des téléfilms ou des feuilletons, comme "Les Boussardel" (1972) ou "Les Thibault" (2003).
Et interrompt sa carrière théâtrale en 1982, après avoir joué dans près d'une vingtaine de pièces depuis 1952.
Vie privée
Elle est la mère de l'animatrice de télévision et critique gastronomique française Julie Andrieu, connue pour ses émissions culinaires.
Il s'agit du nom du nom de plume de l'écrivain français Honoré Balzac, né le 20 mai 1799 (1er prairial an VII du calendrier républicain) et mort le 18 août 1850, à l'âge de 51 ans.
Romancier, auteur dramatique, critique littéraire, critique d'art, essayiste, journaliste et imprimeur, il a laissé l'une des plus imposantes œuvres romanesques de la littérature française, avec plus de quatre-vingt-dix romans et nouvelles parus de 1829 à 1855, réunis sous le titre "La comédie humaine".
À cela s'ajoutent "Les cent contes drolatiques" (1832-1837), ainsi que des romans de jeunesse publiés sous des pseudonymes et quelque vingt-cinq oeuvres ébauchées.
Balzac est un maître du roman français, dont il a abordé plusieurs genres, du roman philosophique avec "Le chef-d'oeuvre inconnu" (1831) au roman fantastique avec "La peau de chagrin" (1831) ou au roman poétique avec "Le lys dans la vallée" (1836).
Mais il a en particulier excellé dans la veine du réalisme, avec notamment "Le père Goriot" (1835) et "Eugénie Grandet" (1833), des oeuvres d'un réalisme visionnaire, que transcende la puissance de son imagination créatrice.
Et des titres comme "L'auberge rouge" (1831), "Le médecin de campagne" (1833), "Le curé de Tours" (1832), "Le colonel Chabert" (1832), "César Birotteau" (1837), "Illusions perdues" (1837-1843), "Splendeurs et misères des courtisanes" (1838-1847), "Une ténébreuse affaire" (1841), "La cousine Bette" (1846) ou "Le cousin Pons" (1847) vous diront très certainement quelque chose.
Enfin, "La fille aux yeux d'or" (1835) est une nouvelle, adaptée au cinéma, en 1961, sous le même titre, par le réalisateur français Jean-Gabriel Albicocco, avec - dans le rôle-titre - une jeune actrice nommée Marie Laforêt, qui, avec ce film aura décroché un premier mari (pour quelques années, avant 3 autres) et un surnom, mais pour la vie.